Akli Tadjer

"La reine du tango" d'Akli Tadjer (305p)

Ed. JC Lattès.

Bonjour les fous de lectures ….

Grosse déception.

Fan de tango, je m'apprêtais à me plonger avec délectation dans ce roman et je me suis retrouvée face à une bluette dans laquelle le tango n'est qu'effleuré.

Suzanne est la fille de la plus grande, la plus flamboyante tanguera de l’histoire: la Reine du tango.

Celle-ci ayant disparu dans des conditions mystérieuses, et n'a légué à sa fille que la passion de la danse.

Pas facile de s'exprimer et de trouver sa place avec un si lourd héritage.

Suzanne traine son-mal être de ses cours de tango à son amoureux, une petite frappe de banlieue.

Le temps passe, les pages se tourne et voilà... on perd espoir de voir à un moment le tango mis à l'honneur.

On referme le livre en se demandant pourquoi l'auteur n'a pas plutôt axé son histoire autour de la mère de Suzanne plutôt que sur les états d'âme de celle-ci.

Pas beaucoup d'intérêt dans ce récit bourré de clichés.

Les fans de cette danse, passez votre chemin et plongez-vous plutôt dans l'excellent livre " 'Le tango de la Vieille Garde" d'Arturo Pérez-Reverte.

C'est autre chose.

Un récit à travers lequel l’auteur va nous faire découvrir et vivre un pan encore trop méconnu de l’histoire. Celle des colons français, lorsque l’Algérie faisait partie de la France, qui ont été mobilisés de force pour se battre pour la patrie lors de la seconde guerre mondiale.

Une histoire qui commence en douceur lorsqu’on rencontre Adam et Zina. Deux jeunes gens très attachants qui se sont instruits en cachette mais surtout, qui sont unis par un amour très fort et rêvent de se marier. Un « rêve de jeunesse » gâché par l’arrivée de la lettre de convocation. Une tentative de fuite échouée et une séparation forcée alors même qu’ils venaient de s’unir.

Ce texte est très dur et très triste parce qu’il nous parle de la guerre, de la condition très basse dont font l’objet les colons. On va voir passer Adam de soldat à un camp de travail puis, ensuite, à un déserteur lorsqu’il s’évade pour Paris. On va le voir tuer pour la toute première fois, on va le voir trimer pour les Allemands, on va le voir souffrir dans la maladie, on va le voir peu à peu perdre sa foi en dieu mais son amour lui, restera intact.

Un récit poignant et émouvant dans les rencontres qu’il va faire, dans les amitiés qui vont se créer. Mais surtout beau dans l’amour qu’il a pour Zina et qui lui donne le courage d’aller de l’avant et de tout faire pour un jour la retrouver.

L’écriture de l’auteur est très fluide, belle et entraînante. Régulièrement, on y retrouve les lettres que Adam adresse à Zina dans son petit carnet rouge. Des parenthèses touchantes dans lesquelles il ne cesse de lui déclarer son amour tout en lui livrant de brides de son cauchemar.

Une histoire forte, poignante, émouvante et belle malgré la laideur qu’elle nous livre sur la guerre. L’occasion de découvrir ceux que l’on a oublié mais qui ont aussi eu leur importance dans cette terrible période de l’histoire.

Akli Tadjer, nous entraîne avec « D’amour et de guerre » de la Kabylie au Nord de la France, dans un bouleversant récit, où se mêlent tendresse et dureté, humour et tragique, Histoire et fiction, Amour et guerre.

Octobre 1939, Adam, jeune kabyle, gardien de moutons, vit l’insouciance de ses vingt ans, vouant un amour immense à son amie d’enfance Zina, pour laquelle il bâtit un chez-eux, la clef. Tous deux ne rêvent que de se marier et vivre ensemble, une vie heureuse. Seulement, en Europe la guerre est déclarée. Comme plus de 130 000 Algériens, Adam devra intégrer l’armée française. Il sera envoyé sur le front, face aux Allemands, sur un continent qu’il ne connait pas l’Europe, dans un pays où son père est revenu estropié de la Der des ders, la France. Arraché à sa terre, son foyer, son amour, il écrira à cette dernière des lettres d’amour dans un cahier rouge qu’il gardera sur lui…

D’amour et de guerre, fait partie de ces rares romans qui, une fois refermé, résonne toujours en vous en nous apportant un petit quelque chose qui nous change. En effet, même si nous possédons un certain nombre de connaissances sur cette triste période, que régulièrement les honneurs sont rendus et à juste titre aux résistants, aux alliés, aux soldats qui ont débarqué en Normandie, nous ne savons pas grand-chose sur les bataillons armés d’Afrique et d’ailleurs sans qui, nous n’aurions certainement pas vaincu la tyrannie nazie. Des hommes que nous avons traité avec si peu d’humanité. Avec ses mots justes écrits de sa très belle plume, Akli Tadjer, leur rend un magnifique hommage.

Livre et histoire touchante un métier un physique dur a assumer. Pourtant elle arrive a trouver l'amour aveugle .

Elle va tout faire pour que cette amour la voie enfin t-elle qu'elle est physiquement avec la peur également de l'ex de cette amour

22 octobre 1939,Adam jeune berger des montagnes kabilles, apprend par courrier que lui aussi doit partir comme ses amis ou voisins pour combattre les allemands à Verdun. Seulement voilà il devait se présenter le 10 octobre, cela fait une semaine qu'il est considéré comme déserteur. De toute façon il refuse de s'y rendre, il a d'autres projets. Il n'a que 20 ans, il est amoureux de Zina il attendait d'avoir plus d'argent pour demander sa main à son père, qui souhaite la voir mariée à un homme plus riche, le fils du Caïd El Hachemi.Sa décision est prise, il n'ira pas, son père a déjà donné sa vie à la France pendant la guerre de 14-18, il est revenu différent, mutilé d'une jambe que la gangrène emportera. Sa mère décédée quelque années plus tard du choléra le laissera orphelin avec pour seule famille sa vieille tante Safia.

L'amour est plus fort Zina fuit avec lui vers un lieu plus sûr, mais il est fait prisonnier et partira en France pour faire la guerre.C'est en écrivant à sa bien aimée toutes ses pensées sur un petit carnet rouge qu'il va réussir à supporter son triste sort.

Où cela va t-il le conduire ? Arrivera t-il à revenir dans son pays vivant de cette maudite guerre ? Reverra t-il Zina ?

Un récit des plus réaliste et difficile à lire, puisque l'on assiste à une réquisition d'hommes qui n'habitent pas en Europe, et qui doivent combattre pour le pays qui les a colonisé.

Un destin hors norme d'un homme perdu dans sa campagne, qui va vivre des tragédies mais aussi se lier d'amitiés, celles qui vont l'aider à s'en sortir. Cet enfant qui n'avait pas le droit d'apprendre à lire et écrire, qui est devenu un homme intelligent.

Dans ce roman j'ai appris des éléments que je ne connaissais pas, c'est assez éprouvant et poignant, addictif. Des éléments d'histoire souvent non cités on comprend pourquoi. Un roman qui me laissera des traces.

Un roman intéressant puisqu'il y a des récits de lettres qu' Adam écrit à sa bien aimée et donne un côté très vivant, très sincère. Très belle lecture.

Adam, un Kabyle, travaille dans une tannerie à Gentilly. Il vit avec Elvire, juive, qui a perdu toute sa famille dans les camps. Il organise des réunions clandestines sur l'avenir de l'Algérie indépendante. Mais Elvire le quitte pour retrouver son père en Palestine. Il doit s'occuper du fils de Zora, son premier amour, qui a été tuée. Le style est simple et le roman se lit facilement et donne une image juste de ces territoires que l'on se dispute âpremant.

Omar vient d’enterrer son père en Algérie et il rentre à Paris où il occupe un emploi de « nègre ». Il vient d’ailleurs d’être engagé pour écrire la biographie de Robert Santucci, un ancien malfrat. Entre la progression de son livre, les retrouvailles avec son cousin et un ancien copain de galère, et ses déboires amoureux, Omar nous entraîne dans son univers.

La quatrième de couverture parle d’un « petit chef-d’œuvre de tendresse et d’humour » et c’est un bon résumé de ce roman. Une très jolie découverte.

Je ne savais pas qu'il s'agissait d'une suite. Ça ne m'a pas particulièrement gené, sauf peut-être pour encore plus apprécier les personnages d'Adam, Zina, Esther.

L'écriture est magnifique, poétique.

Les personnages très attachants, sont forts.

Je lirai très vite le premier.

Toute une époque revit sous nos yeux et au fil du roman s'entrelacent paroles de chansons et vers de poèmes, dans une fluidité exceptionnelle. On oscille tout au long de ce texte entre rire et émotions, alternant entre une leçon de baiser hilarante (page 222 pour ceux qui en auraient un besoin urgent), dont je vous livre juste un conseil essentiel : "je ne dois pas enfoncer ma langue trop profondément dans sa gorge car si elle rencontre ses amygdales ça peut l'asphyxier et ce n'est pas bien" et une réalité qui reste néanmoins cruelle.

Pas de manichéisme dans ce récit sensible et attachant (on a envie de faire la bise aux personnages et de savoir ce qu'ils sont devenus), dont je regrette juste un peu la fin, trop idéaliste à mon goût...Mais un vrai bonheur de lecture qui vous donne le sourire durablement!

Tout simplement excellent ! Un très bon moment de lecture. J'ai adoré !