Martin Amis
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Note moyenne : 5.33/10Nombre d'évaluations : 21
4 Citations 16 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
Pour être tout à fait franche avec vous, ce livre est assez loin de ce que j’ai l’habitude de lire et les premières pages m’ont laissées sceptique. Mais peu à peu je me suis familiarisée avec la plume de l’auteur et la suite n’a été qu’un pur délice. Je crois même que plus on tourne les pages et plus on est absorbé par ce livre. Bref, je vous le conseille!
Avis complet : https://alltimereadings.wordpress.com/2015/09/03/dautres-gens-martin-amis/
Afficher en entierLorsque j'ai lu la quatrième de couverture, je m'attendais à une sorte de Vaudeville version camps.
Cette lecture m'a follement déçue : je n'y ai trouvé aucun humour et les rares répliques censées être drôles ont fait l'effet d'un ballon crevé.
Le personne de Smulz n'est pas assez développé à mon sens et en fait, on apprend rien sur la vie des camps en elle-même. L'histoire aurait très bien pu se passer à Paris que cela aurait été la même chose.
Afficher en entierM'intéressant particulièrement aux ouvrages romancés ou aux témoignages concernant la seconde guerre mondiale. Je ne pouvais donc pas passer à côté.
Martin Amis voulait faire quelque chose d'original et de nouveau sur le sujet ? Pari réussi, et haut la main.
J'ai été déconcertée par l'attachement qu'on a pour certains personnages alors que tous sont du côté "bourreau". Pas d'humour bien sûr ici, tout est à deviner. Et c'est tant mieux car un livre humoristique sur un sujet pareil serait fort mal venu selon moi.
Je me suis surprise donc à vouloir connaître la vie de ses personnages. Le style est magistral : on oublierait presque, je dis bien presque, que les 3 personnages masculins ont un rôle dans la mort de milliers de personnes. Amis a réussi a faire passer leur vie personnelle avant leur "travail" et de reléguer justement cette abomination de l'histoire et ces actions de meurtriers à un "travail".
Je suis donc déconcertée par cet ouvrage mais totalement fascinée par la "magie" de l'auteur. A lire !
Afficher en entierEn guise d’introduction, il n’est pas inutile de rappeler que la parution de ce vingtième roman de l’un des romanciers Anglais les plus adulés dans son pays a failli ne pas se faire, Gallimard – son éditeur traditionnel – ayant refusé l’ouvrage. C’est finalement Calmann-Lévy qui a accepté de proposer cette version française. Un choix judicieux à mon sens, même si cette une satire située dans un camp de concentration n’est pas d’un abord très facile. Le choix de parsemer le texte de nombreux mots allemands ne facilite pas la lecture, pas plus que la construction qui donne tour à tour la parole aux principaux protagonistes. Je vois d’abord l’intérêt de La zone d’intérêt, au-delà de la polémique sur son bien-fondé et ses qualités littéraires, dans la psychologie des personnages, leurs réflexions et leur quotidien. Car il ne s’agit plus ici de témoigner de l’horreur, mais de vivre la chose du point de vue des exécuteurs de ces basses œuvres.
Loin des Bienveillantes, on passe ici de l’incongru à la cruauté la plus extrême, de la froideur administrative à une romance très fleur bleue. Le choc que provoque cette confrontation donne mieux que des dizaines d’études et d’analyses historiques, l’image de la terrifiante réalité.
Prenons, pour ouvrir ce bal funeste, l’échange de correspondance entre le commandant du camp, Paul Doll, et la filiale d’IG Farben, chargé de la mise au point et de la fourniture du gaz pour les chambres de la mort. Dans son jargon administratif, la lettre qui suit prouve combien les juifs n’étaient plus considérés comme des humains, mais comme de la marchandise : « Très estimé commandant,
Le transport de 150 éléments féminins nous est parvenu en bonne condition. Cependant, nous n’avons pas réussi à obtenir des résultats concluants dans la mesure où ils ont succombé aux expériences. Nous vous demandons donc de nous renvoyer la même quantité au même tarif. »
Si le commandant hésite à répondre positivement à cette demande, ce n’est pas pour des raisons d’état d’âme, mais parce qu’il est pris entre le marteau et l’enclume : «D’un côté le Quartier Général de l’Administration Économique ne cesse de me harceler pour que je m’évertue à grossir les rangs de la main d’œuvre (destinée aux usines de munitions) ; de l’autre, le Département Central de la la Sécurité du Reich réclame l’élimination d’un nombre maximal d’évacués, pour d’évidentes raisons d’autodéfense (les Israélites constituant une 5e colonne de proportions intolérables). »
Szmul, le chef du Sonderkommando et ses hommes – les sonders – vont encore un peu plus loin dans l’abjection. Pour eux, il faut que « les choses se passent le mieux possible et vite, parce qu’ils ont hâte de fouiller dans les vêtements abandonnés et de renifler tout ce qu’il pourrait y avoir à boire ou à fumer. Voire à manger.» Puis « Ils accomplissent leurs tâches immondes avec l’indifférence la plus abrutie. » en arrachant les alliances et les boucles d’oreille ainsi que les dents en or, cisaillant les chevelures, broyant les cendres avant de les disperser dans la Vistule.
Alors que les uns dépérissent et meurent, les autres s’empiffrent, se divertissent et tombent amoureux.
L’officier SS Angelus Thomsen a, par exemple, jeté son dévolu sur Hannah, la femme de Doll, qu’il trouve trop belle pour son chef. A l’ombre des baraquements de la solution finale et dans l’odeur infeste des fours crématoires, il compte fleurette…
Apparemment, il n’y a pour lui aucune contradiction entre sa mission d’extermination et ses sentiments : «…liquider des vieillards et des enfants requiert d’autres forces et vertus : radicalisme, fanatisme, implacabilité, sévérité, dureté, froideur, impitoyabilité, und so weiter. Après tout (comme je me le dis souvent), il faut bien que quelqu’un se charge de la besogne. »
Hannah, qui ne supporte plus guère son mari, prend cette initiative pour une distraction bienvenue, même si elle pense qu’il lui faut tenir son rang et ne pas donner un mauvais exemple à ces deux filles.
La soif de conquête prendra-t-elle le pas sur la morale ? On comprend la dimension symbolique de cette question et on laissera le lecteur se faire son opinion.
http://urlz.fr/2WOy
Afficher en entierLu, difficilement.
J'ai lu des mots, tournés des pages mais ce livre ne m'a pas retourné ni marqué plus que ça.
Il n'est pas mauvais ni merveilleux, mais il ne m'a pas emporté.
Afficher en entierBeau livre sur un sujet pas facile à aborder.
Afficher en entierUn roman difficile à lire, vraiment intéressant, mais difficile à lire. La seconde guerre mondiale vue sous un angle différent, celui des bourreaux.
Afficher en entierAvant de rédiger cet avis j'ai lu quelques commentaires qui ont été postés sur cette page et certains m'ont marquée. Ils reprochent au livre son manque d'humour. Ils reprochent au récit son manque de burlesque. Ils reprochent à ce roman, qui se déroule en plein dans un camp d'extermination, du point de vue nazi, son manque d'enjeu, sa linéarité.
C'est pourtant la force du roman. Faire d'un événement incroyable (oui incroyable, aujourd'hui encore personne ne peut prétendre comprendre pourquoi ni comment l'Homme a pu en arriver à un tel niveau de haine, de déshumanité) un quotidien banal.
Ce livre n'est pas à vocation humoristique mais est terriblement cynique, l'auteur se moque ouvertement de l'organisation nazie du troisième Reich sans pour autant faire passer au second plan tout l'horreur du cadre.
Lors de cette lecture, on suit trois points de vue : Paul Doll, le directeur du camp, nazi convaincu ; Angelus Thomsen, officier SS, arrivé là où il est en par pistonnage ; Smulz, un Sonderkommando -prisonnier juif travaillant dans les camps sur les cadavres pour recueillir cheveux, bijoux, vêtements ...-, un homme détruit. Tous sont rédigés à la première personne et chaque chapitre est dédié à l'un d'entre eux. J'ai eu l'impression de lire une sorte de pièce de théâtre rédigée sous forme de journal. Le récit est très bien construit, on identifie très bien chacun des personnages à sa façon d'écrire de parler.
On suit ce quotidien ordinaire dans un lieu pour le moins non ordinaire et malgré la banalisation qu'en font certains des protagonistes, le lecteur n'arrive pas à oublier où il se trouve. Derrière les problèmes banals de ces officiers (le problème de « l'odeur » est récurrent), on ne peut pas oublier ce qu'il se passe. Et on reste encore plus incrédule car le pourquoi de cette extermination échappe aux personnages qui voit tout ce massacre comme un « travail ».
Ce livre est certainement à lire car il apporte, si ce n'est un éclairage réel sur ce fameux pourquoi, des informations sur le comment. Et c'est vraiment effrayant. Néanmoins, le reproche que je dois lui faire est le nombre vraiment impressionnant de termes en allemand et non traduits, pas facile à comprendre car la langue allemande n'est pas vraiment transparente.
7,5/10
Afficher en entierDeuxième livre de Martin Amis que je lis. Je ne peux pas dire que Train de nuit m'ait plu car, pour tout dire, je n'ai rien compris. Suis-je complètement fermée à cet univers? Je ne sais pas, mais je ne crois pas que je renouvellerais une troisième lecture d'un livre de Martin amis!
Afficher en entierRoman historique dans lequel on se plonge avec crainte, réticence tant la période et le cadre font froid dans le dos. Mais l'auteur a su traiter l'horreur sans jamais l'occulter et m'a ainsi permis d'atteindre la dernière page sans difficulté. De plus, le fait que l'histoire soit narrée à plusieurs voix permet de changer le rythme de la lecture et renforce par là même l'aisance de cette dernière.
Afficher en entierOn parle de Martin Amis ici :
2016-01-13T17:51:58+01:00
Les gens aiment aussi
Dédicaces de Martin Amis
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Gallimard : 18 livres
LGF - Le Livre de Poche : 4 livres
Christian Bourgois : 2 livres
10/18 : 2 livres
Calmann-Lévy : 2 livres
Folio : 1 livre
Albin Michel : 1 livre
Editions du Rocher : 1 livre
Biographie
Ecrivain anglais
[Littérature étrangère]
Né le 25 août 1949
Originaire du Pays de Galles méridional, Martin Amis vit ses premières années à Swansea où son père, le chroniqueur Kingsley Amis, enseigne. Puis, il arrive en Angleterre. En 1968, il intègre l'université d'Oxford et achève son cursus en obtenant un diplôme avec un degré en anglais de première classe. Critique de livres pour l'Observateur de Londres en 1971, Martin Amis prend les rênes éditoriaux pour des publications au sein de l'édition littéraire du Time à Londres pendant huit ans. En 1973, il écrit son premier roman, intitulé 'Rachel empaquette', sur le thème de l'éveil amoureux. Son style se construit peu à peu pour finalement rester dans la satire, la noirceur en raison d'un pessimisme bien affirmé, style qu'il gardera pour les dizaines d'ouvrages qu'il rédige. Peut-être en raison de problèmes d'alcoolisme ou de névroses qu'il tente de traiter grâce à ses ouvrages.
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