John Banville
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Note moyenne : 7/10Nombre d'évaluations : 14
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- Benjamin Black
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John Banville a du style. Un style élégant et précis qui installe un décor, photographie un personnage, souligne un caractère, avec une touche d’humour ou d’ironie. Ce livre, je l’ai ouvert par hasard, je ne connaissais pas le critique d’art qui l’a inspiré, l’histoire ne m’intéressait pas à priori, pourtant je l’ai dévoré.
Afficher en entierLu en V.O.
Un roman assez court, plein de souvenirs entremêlés, d'une narration pas toujours facile à suivre...
Man book prizer
Afficher en entierUne grande merveille littéraire ! Une belle ballade irlandaise (nationalité de l'auteur) ! Je ne connaissais pas John Banville qui, dans ce livre, associe harmonieusement les émois de l'adolescence, la nostalgie, le deuil, les facéties de la mémoire et les coïncidences. Cette lacune est désormais corrigée. Quelle belle plume ! (Quelle belle traduction également !). Oui, outre l'histoire qui n'en demeure pas moins superbe et très riche en poésie, l'écriture est fluide et nous emporte allégrement vers des personnages très attachants.
Afficher en entierJ’avoue que le début a été laborieux, lent, long, dur. En fait, il s’agit d’une succession de souvenirs, il se rappelle sa femme, et sa mort, sa jeunesse au bord de la mer, des tranches de vie de famille mais aussi cette mystérieuse famille Grace. Ainsi le livre n’est qu’un concentré de souvenirs, de contemplations et de réflexions, il y a donc un peu de quoi s’ennuyer.
Les 15 dernières pages en revanche, sont très fortes, très impressionnantes et je pense qu’elles révèlent toute la beauté du livre, tout son mystère, malheureusement, il a fallu que je m’accroche durant les 200 premières pages.
Je tiens toutefois à nuancer mon propos, la lecture n’a pas été complètement désagréable, la plume est belle, les réflexions sont intéressantes, le style est sympa, c’est un bon livre, mais j’ai quand même eu un peu de mal à terminer.
Bien que longue, j’ai apprécié l’histoire, j’ai eu le sentiment d’être plongée dans un récit sombre peuplé de réminiscences, un peu à la Laura Kachischke. On y apprend la vie de cet enfant devenu homme et sa rencontre avec cette famille qui va changer sa vie, puis la mort de sa femme qu’il met en parallèle. En réalité, on a même plus l’impression qu’il la met au second plan qu’en parallèle, comme si finalement, le déclencheur de tout avait été la famille Grace et cet incident.
Incident qui d’ailleurs tarde tant à venir que je me suis même demandée si je n’étais pas passée à côté sans l’avoir vu comme un « incident », en fait il arrive dans les 15 dernières pages et il est très fort, poignant, il remonte le niveau du reste et nous laisse une marque dans le cœur.
Pour revenir très rapidement sur la vie du narrateur qu’on découvre, j’ai quand même été attristé (pas forcément en mal) de découvrir une vie sombre, triste, emplie de déceptions et de manque d’amour. On en vient à se dire « As-tu connu ta femme, as-tu aimé ta femme, aimes-tu ta fille, as-tu de bons souvenirs avec ta femme, ta fille ou tes parents ? » J’ai presque fini par me demander quand est-ce qu’il allait se suicider. Je pense que ça fait partie de la vie, je connais bien des gens qui traversent la vie sans connaître un infime instant de bonheur, et c’est bien triste, mais souvent c’est une question de vision, si on ne le cherche pas, si on ne le provoque pas un peu, on ne le rencontrera jamais, ce bonheur. Et pourtant, ça fait partie de la vie cette tristesse infinie et c’est aussi ce qui a fait le charme du personnage tout en faisant que je n’arrivais pas à le trouver sympathique.
J’avais en fait choisi ce livre pour son titre qui laissait supposer que le livre parlait de la mer, j’ai très vite compris que ce n’était pas le cas et j’en ai été un peu déçue, il n’y avait que de brèves références à la mer, quelques métaphores et puis voilà.
Mais c’est en refermant le livre, comme bien souvent, que j’ai compris le titre et où se cachait l’importance de la mer. Dans un premier temps, on peut simplement mettre en relation sa vie terrible et sombre comme le sont les profondeurs de la mer, qui restent fort troubles, mystérieuses et terribles.
Puis, on remarque que, que ce soit la mort de sa femme ou ce fameux incident, il les met tout deux en relation avec la mer, les métaphorise. Et ce que j’ai trouvé brillant, c’est que le dernier mot du roman, c’est celui-ci, celui qui donne son titre au livre « la mer. »
J’ai trouvé ça fort, intelligent et très poétique.
J’en arrive alors aux personnages et à leurs caractères. J’ai eu du mal à m’y attacher et à avoir de l’empathie pour eux, ils étaient tous beaucoup trop tristes, beaucoup trop sombres, ils ressemblaient (et peut-être est-ce l’effet souhaité) à une bande de fantômes qui peuplent les rêves du narrateur.
Je qualifierai même les personnages de cyniques, ils avaient tous ce petit sourire malveillant, ce regard méprisant et cette façon cynique de traverser la vie. En fait, il y a un mot repris plusieurs fois dans le roman et c’est exactement le sentiment qu’ils m’ont laissé « sardonique » : ils sont sardoniques.
Au final j’ai presque eu l’impression de lire un livre en noir et blanc tant le ton était sombre et peu chaleureux, même les souvenirs de joie étaient marqués de réflexions négatives, cyniques et acerbes parfois.
Pour finir, je vais saluer la très belle plume de l’auteur, pleine de métaphores, de souvenirs, de réflexions très profondes et que j’ai parfois trouvé très vraies (après certaines réflexions étaient assez sombres et celles-ci n’étaient pas de mon goût – personnel) il y a notamment bon nombre de réflexions sur la mort et le deuil qui m’ont profondément marquées.
Je trouve juste, et c’est dommage, que l’auteur fait trop de digressions, on a tendance à se perdre dans ses pensées, même si au final c’est peut-être un effet de style, pour représenter l’esprit tourmenté de l’homme en deuil, ça m’a un peu égarée.
« Peut-être la vie n’est-elle qu’une longue préparation au jour où nous la quitterons »
Pour résumer, et tenter de nuancer, bien que je me sois ennuyée, la fin m’a bouleversée et m’a laissé un souvenir fort et pénétrant. Et le récit, quoique très sombre, m’a plu et marqué par bien des aspects. Les personnages restent cependant méprisants et c’est une partie de ma critique que je n’arrive pas à nuancer. Pour terminer, la plume et le style de l’auteur sont merveilleux et on s’y perd.
Je conseille donc ce livre aux gens qui aiment la poésie, les récits psychologiques, un peu sombres, les récits contemplatifs et pleins de réflexions, or je le déconseille au fans de page-turner.
Afficher en entierHiver 1957, l’inspecteur-détective St-John Strafford de Dublin se rend dans la campagne irlandaise afin d’élucider un sombre meurtre que l'Église souhaite taire. Il est question de l’assassinat sordide d’un prêtre. Celui-ci a été égorgé avant d’être émasculé. Son corps a été retrouvé dans la demeure de Ballyglass House appartenant à la famille aristocratique des Osborne.
Dès les premières pages, l’auteur pose les bases de son roman. Le lieu, le crime et les personnages intervenant dans l’intrigue sont présentés. Ballyglass House apparaît comme une demeure isolée et vétuste, ce qui donne une ambiance plutôt mystérieuse au lieu du crime et accentue la présence de secrets dans la famille Osborne.
Les premiers chapitres sont prenants. On découvre un à un les membres de la famille et leur lien avec le curé.
Après le premier tiers, le roman s’enlise dans des longueurs et des discussions qui n’apportent pas grand chose à l’enquête ni sur la psychologie des personnes suspectées.
J’ai trouvé l’intrigue bien mince est très facile à résoudre. L’émasculation d’une personne pose indéniablement la question d’une affaire sexuelle, celle d'un prêtre ne peut être liée qu'à de la pédophilie. Ce qui est étonnant c’est qu’à aucun moment cette éventualité n’est évoquée par l’inspecteur Strafford. La résolution de l’enquête est longue et plate. Cela tourne en rond. Les « interrogatoires » sont peu captivants et n'apportent aucun élément nouveau.
J’ai trouvé le détective Strafford bien fade et sans profondeur. Il est spectateur une grande partie du roman et traite son équipier Jenkins sans aucune déférence. Il apparaît même détestable alors qu’il n’éprouve aucune émotion au sort funeste de son partenaire. Ce qui est également troublant dans le roman est que je n’ai ressenti aucune ferveur du détective à trouver le meurtrier. On dirait qu'il subit.
Je pense que le roman aurait pu se délester d’une bonne centaine de pages. L'écriture de John Banville est fluide et riche. C'est malheureusement l'intrigue et le caractère de Strafford qui ne m'ont pas emporté.
Afficher en entierJ’ai aimé ce livre qui est un genre huit clos. J’avais l’impression d’être dans ce milieu.
Pourtant, je ne crois pas que je lirai un autre livre de cet auteur probablement à cause de la fin qui m’a laissé un peu sur mon appétit.
Afficher en entierMalgré tous mes efforts j’ai été incapable d’entrer dans ce livre. En résumé, rien que de très longues descriptions Je ne me souviens pas d’une lecture aussi pénible.
Afficher en entierNous suivons l'histoire d'un jeune homme qui connait le sentiment amoureux en même temps que ces vacances et de sa nouvelle vie. Je l'ai lu en anglais donc certain point de l'histoire restait un peu flou mais j'avais vraiment l'impression d'être au bord de la mer et de sentir l'aire marin et le sable mouillé tout au long du livre.
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Biographie
John Banville (né le 8 décembre 1945 à Wexford, Irlande) est un journaliste et écrivain irlandais qui vit actuellement à Dublin. Il est considéré comme l'un des auteurs vivants les plus importants de langue anglaise. Il est lauréat d'un prix Booker.
Il écrit exclusivement en anglais, surtout de la prose et des critiques littéraires. Il rédige en particulier la section littéraire du Irish Times.
Connu pour son style précis, que certains qualifieraient de froid, son ingéniosité et son humour évoquent Nabokov. Il a fait également une incursion dans le roman noir sous le pseudonyme de Benjamin Black.
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