Javier Marias

Avis très mitigé sur ce roman. L'intrigue est excellente mais gâchée par un style trop indigeste (traduction ?). Parvenu au tiers du livre, j'ai bien failli abandonner, m'avouer vaincu. La noyade littéraire me guettait tant mon esprit était lesté de phrases trop lourdes, de quelques chapitres longs et à mon sens futiles. Néanmoins, ma curiosité tenace quant au dénouement m'a permis d'aller au bout de cette œuvre mi-figue mi-raisin.

Une trilogie parfaite. Marias invente un procédé pour rendre parfaitement compte du travail des romanciers. Son protagoniste se retrouve engagé dans une étrange entreprise : déchiffrer les visages afin de deviner ce qu'ils peuvent devenir.

Une magistrale leçon sur l'histoire de l'Espage, sur le rôle de la parole et du silence, sur les rapports entre les êtres.

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Deuxième tome d'une trilogie parfaite. Marias invente un procédé pour rendre parfaitement compte du travail des romanciers. Son protagoniste se retrouve engagé dans une étrange entreprise : déchiffrer les visages afin de deviner ce qu'ils peuvent devenir.

Une magistrale leçon sur l'histoire de l'Espage, sur le rôle de la parole et du silence, sur les rapports entre les êtres.

Ce deuxième volume, un peu plus court, m'a paru moins entraînant que le premier.

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Dernier tome de cette excellente trilogie. On quitte à regret la finesse de l'analyse psychologique de Marias. Une trilogie vraiment à découvrir.

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Dans le dos noir du temps est un livre charnière dans l'œuvre de Marias. Peut-être pas son plus réussi mais il opère une habile transition entre L'homme d'Oxford et la splendide trilogie Ton visage demain. Dans le dos noir du temps nous livre une admirable réflexion sur la postérité, sur la façon dont elle est un envers du temps (le dos noir du titre) qui navigue entre fiction et réalité.

Retrouvez mon analyse complète ici :

https://viduite.wordpress.com/2017/01/30/dans-le-dos-noir-du-temps-javier-marias

Il y a, chez Marias, une maitrise et une virtuosité qui peuvent éloigner le lecteur.

Il y a presque un trop plein de subtilité, de justesse, dans les analyses psychologiques qui peut intimider. Marias est souvent plus intellectuel que sensuel.

Il y a ce perfectionnisme dans la tentatitive de reproduire au plus proche le fonctionnement de l'esprit humain, de sa mémoire, qui se traduit dans ces scènes qui s'allongent, comme les phrases, se détaillent à l'extrême, digressent, réfléchissent sur elle-même avant de perdre toute raison, à la fin des trop longues nuits.

Le reste est oublié, les ellipses temporelles sont béantes, d'où importance quasi fétichistes de ces enregistrements que l'on se repasse sans fin afin de capter la vérité des êtres.

Car l'essence des personnages semble constamment s'évaporer, ils traversent en spectateur leur histoire et seul le hasard les fait vivre.

D'ailleurs ici Marias en abuse peut-être un peu du hasard.

En résumé, c'est intelligent, drôle, mélancolique, mais aussi hyper-bourgeois, et après tout ça on a envie de se lire un petit roman southern gothic bien crade pour se nettoyer de toute cette disctinction et de cette légère pointe de jalousie qui nous envahit.

Je parle encore d'un roman de"Javier Marías" parce que plus je le lis plus je trouve qu'il est l'un des écrivains les plus intéressants que j'ai eu la chance de lire.

Une terrible histoire de secret de famille peut -elle être enfoui à jamais? peut-on souffrir d'un secret de famille que l'on ignore.Le héros dès son mariage pressent que quelque chose est enfoui quelque part en lui qui l'empêche d'être tout à sa joie.

Il se sent amer et sans comprendre il ressent que cette amertume lui vient de l'histoire de son père dont la première épouse s'est suicidée. Méandres de sentiments amoureux,détails qui finissent par se révéler essentiels; Un des rares auteurs qui réussisse à créer une ambiance languissante et haletante à la fois.

Ce livre est très complexe à lire, mais en même temps tellement intéressant. C'est un véritable modèle d'écriture où chacune des scènes trouve un écho dans une autre qui permet de faire des parallèles pour approfondir le sens de l'oeuvre. Il n'y a que deux défauts qui font que la lecture devient compliquée : la longueur étourdissante des phrases (qui partent souvent dans beaucoup de digressions), et l'ordre chronologique des "chapitres", desquels il faut souvent s'arrêter de lire pour réfléchir à l'ordre des passages pour mieux comprendre l'histoire.

Il faut cependant s'accrocher car ce livre est une merveille !

Ce livre commençait plutôt bien: un résumé attirant, un personnage franchement mystérieux, ...

Mais au bout d'une centaine de page (1/3 du livre) je n'avais toujours rien compris et cette incompréhension m'a fait arrêter le livre...

" Berta Isla" c'est l'histoire de couple de Berta, jeune femme espagnole avec Tomás, britannique et espagnol : son amoureux de jeunesse.

Ce couple se construit avec les absences de plus en plus répétées et longues de Tomás,devenu après s'être fait piéger,par obligation pour lui,un agent secret britannique.

C'est les questions de " Berta Isla" que l'ont lit,ses longues réflexions avec ses références littéraires et la souffrance d'une femme qui doit partager de plus en plus la vie avec un homme de plus en plus absent.Elle est une femme,la femme de Tomás,la mère de ses deux enfants.Donc,avec désarroi,elle remplit son devoir de mère puis d'épouse.

Ce n'est pas un roman d'espionnage.D'ailleurs,on ne sait pas grand chose des activités de Tomás sinon la façon et la raison avec lesquelles il s'est fait embrigader et les conséquences sur sa vie passée,présente et future.

A travers le prisme du regard sur,par ou de " Berta Isla ,selon le point de vue du narrateur qui est davantage Berta que Tomás ou l'auteur,c'est la vie de couple qui est auscultée ,avec ses secrets,ses non dits surtout de la part de l'homme.La femme et la mère le subissent." Berta Isla" se fait une raison ; en effet comment peut-elle connaître son mari,devenu fantôme qu'il soit à ses côtés ou pas alors que Tomás ne se connait pas.

Le roman ne se lit pas facilement car les phrases sont longues,descriptives des personnages mais admirablement bien écrites avec de nombreuses références littéraires et quelques autres historiques et cinématographiques qui viennent étayer la réflexion de l'auteur.Car c'en est bien une.

J'ai eu envie maintes fois d'arrêter la lecture mais j'ai été soutenu par l'histoire de cet espion parce que c'est bien Tomás le héros involontaire de ce livre qui n' a le mérite d'exister que grâce au couple qu'il forme avec " Berta Isla" qu'on admire et qu'on comprend ou pas. Qu'aurions nous fait à sa place ?