Confessions d'un voleur d'art
Auteur
- Stéphane Breitwieser (Écrivain)
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extrait
Je suis né à Mulhouse le 1er octobre 1971 et j'ai toujours vécu en Alsace. Mes parents ont déménagé un certain nombre de fois, mais ils ne se sont jamais beaucoup éloignés de la capitale du Haut-Rhin. À ma naissance, ils habitaient un appartement à Mulhouse ; ensuite, ils se sont installés dans un petit village, à Ruelisheim, situé à dix kilomètres au nord de la ville, où ils s'étaient fait construire une de ces maisons Phénix qui pullulent dans la région. Je devais avoir alors six ou sept ans. J'ai le souvenir d'avoir été un enfant heureux, un peu trop sérieux, sans doute, pour mon âge, et gâté par des parents dont j'étais l'unique enfant. Ma mère me laissait tout faire, alors que mon père se montrait nettement plus sévère. J'ai aussi été couvé par mes grands-parents, qui vivaient également en Alsace. J'ai passé beaucoup de temps avec eux et ils ne m'ont jamais rien refusé, me donnant d'ailleurs toujours plus que ce que je leur demandais.
Mon adolescence, je l'ai passée à quatre ou cinq kilomètres de là, dans l'une des plus belles maisons du village de Wittenheim, tout près de Mulhouse. Ce fut la maison des années heureuses - qui devint par la suite celle des années sombres. Ma mère, puéricultrice puis infirmière, a d'abord travaillé dans la région, avant d'exercer à Bâle, en Suisse, à un quart d'heure de chez nous en voiture. Quant à mon père, agent de maîtrise à ses débuts, il avait, le premier, décidé d'aller travailler de l'autre côté de la frontière comme cadre commercial dans une grosse entreprise. Les salaires en Suisse étant deux à trois fois plus élevés qu'en France, nous menions une vie aisée. Mes parents ont toujours pu s'offrir de belles voitures et nous partions très souvent en voyage, en France ou à l'étranger.
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Confessions d'un voleur d'art
- France : 2006-10-04 - Poche (Français)
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Résumé
«Je me revois devant l'oeuvre convoitée : l'émotion me submerge, une force intérieure me pousse, irrésistible. J'ai le coeur qui bat, non pas tant à cause du danger que du désir de posséder cette oeuvre. Je calcule très vite comment je vais m'en emparer sans être vu. Je sais que je vais la prendre ! Il faut juste évaluer la situation, repérer les caméras, les systèmes d'alarme éventuels, surveiller les allées et venues des gardiens, et choisir le moment où je vais fondre sur ma proie.»
Pendant plus de sept ans, Stéphane Breitwieser va écumer les musées, les châteaux et les salles des ventes pour se constituer une extraordinaire collection particulière : des tableaux de Bruegel, Cranach, des pièces d'orfèvrerie inestimables, en tout plus de 230 objets soigneusement exposés dans sa chambre pour son seul plaisir, et dont il n'a jamais fait commerce. Pour la première fois, «l'Arsène Lupin des musées» raconte sa vie rocambolesque de voleur d'art et livre des aveux complets. Il nous entraîne dans sa folle quête de la beauté en compagnie de sa petite amie à travers l'Europe. Jusqu'au terme fatal de ses avenaires : la prison, où il apprend avec horreur que sa mère a jeté une partie de son trésor dans un canal et détruit le reste à coups de masse.
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