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Extrait ajouté par Cllem 2020-10-08T19:00:56+02:00

Ne parle pas du passé, je te l'interdis ! Gronda-t-il. Il n'existe plus ! Il n'a jamais existé ! Bientôt, tu seras dépouillé du nom même de Cetaceen, sans prendre pour autant le nom de Cathartide. Tu ne seras même plus prince des boues : Tu deviendras prince de rien. Un consort, donc la seule fonction sera d'assurer la reproduction d'une famille alliée à la notre. Tâche de t'acquitter de ton devoir d'alcôve, toi qui ne seras jamais capable de remplir ton devoir d'épée.

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« Que Notre Mère renaisse de votre mort … et que ses enfants animaux revivent de votre vie ! »

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En érigeant des cités à l’échelle des géants qu’ils croyaient être, ils avaient levé des tempêtes plus colossales encore, dont les vents avaient fini par les terrasser. Après avoir acculé toutes les autres espèces vivantes aux confins du globe, ils avaient à leur tour été refoulés aux marges d’une Terre transformée en étuve.

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Le moment est venu d’écouter la fin des hommes. Là où s’achève leur longue histoire, commence le dernier de leurs chants. Un hymne guerrier, mais, aussi, une chanson douce. Un gémissement de détresse, mais, derrière, un bruissement d’espoir. Une oraison funèbre, mais, surtout, un cri d’amour

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a présent, il évoluait seul dans un couloir trois fois plus large que celui du cercle intérieur, aux murs garnis de portes trois fois plus nombreuses. Derrière chacune se trouvait la chambre d'un crachant ou d'un saignant. Il eut l'impression d'un monstre aux cent yeux clos ; il suffisait qu'une seule de ses paupières s'entrouvre, il le savait, pour que sa tentative de fuite soit repérée...

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Décimés par des canicules à répétition sur les plateaux continentaux, asphyxiés par le manque d'oxygène et de nutriments au fond des mers, les organismes vivants se sont mis à mourir par milliards.

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Aujourd’hui encore, les Derniers Humains expiaient la démesure de leurs ancêtres. Ils avaient dû fuir le monde d’avant, ravagé par les pluies acides, les incendies titanesques et les canicules mortelles. Rescapés venus de tous les horizons, ils s’étaient fondus au fil des générations en un seul peuple métissé, parlant une seule langue : le parler commun, hybride bancal de tous les idiomes.

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" Les siècles ont passé, le Grand Effondrement a tout chamboulé, mais au fond je crois que rien n'a changé, confia Hippocampos. Aujourd'hui comme hier, le cœur humain est un terreau de ténèbres et de lumière, où poussent de manière inextricable les fleurs du mal comme les fleurs du bien. Du moins est-ce ainsi que j’interprète ces poèmes, car j'occupe mes heures perdues à les traduire dans le parler commun."

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Vous devez pénétrer dans le bassin en même temps, annonça gravement Octopide. Vous ferez un pas supplémentaire à chaque tintement du gong, jusqu’à être immergés à hauteur de cou. La main de Terra touchera celui d’entre vous qu’elle souhaite rappeler à elle. »

La main de Terra… métaphore de pleurant pour désigner l’habitante du bassin, la créature la plus sacrée de la cité-royaume – la plus dangereuse aussi. Quelques pieuvres aux anneaux bleus, créatures rescapées du Grand Effondrement, avaient trouvé refuge dans la baie de Viridienne des siècles plus tôt. Les pleurants d’alors les avaient recueillies au pleuroir, et depuis des générations, leurs successeurs assuraient religieusement la reproduction de ces petits céphalopodes craintifs. Leur morsure contenait un venin assez puissant pour tuer un homme, instantanément.

Océrian se plaça en haut des marches plongeant dans le bassin, tandis que son ennemi se positionnait de l’autre côté, sur l’escalier d’en face.

Ils étaient vêtus l’un et l’autre d’un simple pagne. Sur la large poitrine de Squalon se déployait un tatouage de requin à la gueule grande ouverte ; la mâchoire du fils du maréchal, en revanche, était cadenassée par le stress.

Le premier coup de gong retentit, frappé par un pleurant invisible.

Sans quitter son rival des yeux, Océrian fit le premier pas. Il avança d’abord sa jambe gauche, sa jambe vivante, et le contact de l’eau contre sa peau lui sembla terriblement froid. Puis il ramena sa jambe droite pour rejoindre la première, calant la pointe de bois sur la marche immergée.

En face, Squalon avait lui aussi les deux chevilles enfoncées dans les algues.

Le deuxième coup de gong sonna.

Océrian descendit la deuxième marche, conscient des courtisans qui l’observaient dans la pénombre. Il lui semblait reconnaître le corps filiforme de dame Gladya et le double chignon triangulaire de Manta. L’une des silhouettes dominait toutes les autres de sa hauteur : celle de Karcharodon. En revanche, ni le roi ni la reine ne s’étaient déplacés pour assister à l’épreuve. Leur absence signifiait qu’ils s’en remettaient entièrement au jugement de Terra, la mère suprême qui leur conférait leur légitimité et leur pouvoir. Quelle que soit l’issue du jugement, ils l’accepteraient. Si Océrian vivait, l’orgueil du maréchal et de tous les puissants de Viridienne serait rabattu ; s’il mourait, le sacrifice rehausserait le prestige du couple royal. Océrian espérait tout de même que ses parents se manifesteraient au dernier moment. Qu’ils enverraient au moins l’un de ses frères pour les représenter. Mais même si personne ne venait, du moins l’écho de sa bravoure remonterait jusqu’à la salle du trône.

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V OUS NE DEVRIEZ PAS RESTER DEHORS SANS VOTRE LINCEUL, VOTRE ALTESSE. »

Surpris, Océrian vacilla sur sa jambe de bois, manquant de perdre l’équilibre.

À l’ombre du mur du cercle intérieur ceignant les jardins du castel, se tenait sa gouvernante – une silhouette voûtée, voilée des pieds à la tête dans le linceul azuré des pleurantes.

« Laisse-moi, vieille femme ! » aboya le jeune prince, se raccrochant aux branches d’un mandarinier pour se stabiliser.

Chaque après-midi du court printemps polaire, quand le soleil passait derrière les créneaux du cercle intérieur et que les basses branches suffisaient à filtrer ses rayons, il se traînait jusqu’aux jardins vêtu d’un simple pagne noué à la taille. C’était le seul moment où il se sentait bien : quand la brise agitait ses épais cheveux et caressait son corps, quand les herbes hautes frôlaient sa cheville gauche – celle qui était encore vivante. Lorsqu’il fermait les yeux pour se concentrer sur ces sensations fugaces, il avait l’illusion de se dissoudre dans l’atmosphère chaude. Parfois même, quand il était sûr que personne ne l’entendait, il fredonnait des airs mélancoliques de son timbre un peu rauque et pourtant mélodieux ; le chant était sa passion secrète, son inaliénable liberté : lorsque sa voix s’envolait, rien ne pouvait l’arrêter, ni les barreaux des fenêtres, ni les remparts du castel. À travers elle, il avait l’impression de se transformer en oiseau de l’ancien temps, prenant son essor pour ne jamais revenir.

Mais aujourd’hui, sa gouvernante venait de le ramener brutalement à la pesanteur de son corps mutilé. Elle venait de lui rappeler qu’il était en réalité prisonnier du castel et de ses trois cercles fortifiés, depuis l’accident qui lui avait arraché la jambe droite à hauteur de la cuisse six ans plus tôt.

« Vous savez que les apex ne peuvent se montrer sans linceul aux castes inférieures, Votre Altesse… », poursuivit la vieille pleurante, tout en baissant le regard.

Oui, bien sûr, Océrian le savait.

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