Un apprenti sorcier, impatient de faire ingurgiter à son grand-père, en guise de philtre d'amour, une abominable pâtée avec laquelle celui-ci finira par s'étrangler; une jeune fille qui entreprend de faire rôtir une religieuse tyrannique; un ivrogne qui se débat dans sa voiture avec une biche, croyant avoir affaire au fantôme de sa femme; une pauvre prostituée que son dernier amant à rejetée, hagarde, dans la nuit glacée...

Un voyage commence, il faut s'y préparer un peu. Un clé est nécessaire pour entrer dans le monde des Amérindiens, avant de pouvoir ouvrir la porte du monde hopi...

- Cette fois, on y est ! Je ne sais pas pour toi, mais ça secoue dans la cage thoracique ! lança son collègue Mikami Tkashi d'une voie tremblante, dans la salle de contrôle hypertendur

Je crois que je détestais le docteur Fisher plus qu'ancun homme que j'ai connu, tout comme j'ai aimé sa fille plus qu'aucune femme au monde.

Les mouettes balayaient le ciel de Douvre. Elles se détachaient comme des flocons arrachés au brouillard et viraient pour retourner vers la ville cachée, tandis que la sirène se lamentait avec elles ; d'autres bateaux répondirent et tout un chœur de lamentations s'éleva, (pour le veillée de quel mort ?)

Regarde, Sunao. Tu vois cette étoile, là-bas. Son éclat c'est la lumière quelle a émise il y a 1 800 000 ans
Oui. Tu sais Kei, quand je serai grand, je deviendrai pilote de vaisseau spatial. Comme ça j'irai...

Berlin. 30 avril 1945

Une énorme détonation éclata tout près, et la masse de béton du Führerbunker trembla sur ses assises liquides. Un instant, les lumières vacillèrent, décrurent d'intensité, puis brillèrent à nouveau d'une lueur blanche, malsaine.

Il pleuvait...
La pluie tombait sans discontinuer, noyant le paysage, estompant les reliefs derrière un rideau mouvant et froid. Par moments, les rafales d'un vent aigre faisaient crépiter les gouttes contre les planches du vieux chalet. Les nuages gris se traînaient, accrochant les smmets des montagnes, s'éffilochant aux cimes des sapins en écharpes de brumes.

Situe à une demi-année-lumière en deça de la frontière séparant les zones de Klamet et de Z-874, aux confins du territoire des planètes-Unies, dans la région troublée que revendiquaient également les Terriens et les Ulamhs, Sapuro étendait ses sables, ses montagnes arides, ses rares plaines fertiles... Et ses quelques ïlots de colonisation.

Après quelque semaine d'observation,il me sembla bien que j'étais toujours aussi éloigné de la solution du problème important : savoir de quoi les loups vivaient. C'était un problème vital car la seule et unique raison de mon expédition était de le résoudre d'une façon satisfaisante pour mes employeurs.

A l'issue de cette réunion orageuse, Rouvre, très énervè, alla s'enfermer chez lui, dans le bureau du premier étage. Il avait décidé d'effectuer une partie de son travail dans cette pièce et d'y conserver des documents confidentiels, soucieux de ne pas être espionné par les sbires de Maillard. Il avait conscience de l'efficacité très relative de cette précaution, mais se sentait mieux en ce lieu.

Nicolas Molinari, élève de terminale inf. A, quitta la table familiale sitôt son dessert (une pomme - synthé) avalé. Sous l’œil attendri de sa mère, et approbateur de son père - Roland Molinari, techni-sup de classe cinq -, Nicolas passa dans sa chambre ou il s'installa devant la console de son moniteur tridi, son "pion" pour employer le jargon des élèves de tyerminale du complex-form de la zone cinq de la Périville.

Dans la Cordou arabe, un matin d'hiver, peu avant l'an mil, on alluma un feu devant l'alcazar pour y brûler les livres.

"Mais les tambours tirent leur pouvoir de la façons dont on les traite, poursuit Chook. Il faut les protéger. Si des gens entrent là ou se trouve le tambour et disent des grossièretés, il faut les fiche dehors. Pour ce qui est d'avoir le tambour, pour commencer, pourvu d'être bien conseillé vous pouvez en fabriquer un. Sinon il doit vous être offert. Quelqu'un doit donner ce tambour gratuitement. On ne peut pas en acheter un. On ne peut pas en voler un"

Avant de s'asseoir, le vieillard trapu s'approcha d'une fenêtre et regarda la neige qui tourbillonnait à gros flocons dans les faisceaux jaunes des réverbères bordant l'allée centrale du parc. Les sapins proches n'étaient plus que des fantômes tout blancs.

Argyre eut un rictus de satisfaction. Son corps flottait autour d'un esprit ancré dans le roc de la certitude. L'expression gelée de son visage avait fondu; les couleurs étaient revenues sur sa peau transparente et lisse. Le prêtre avait gardé cette carnation de fille qui lui avait valu tant de moqueries au cours de son adolescence, mais il ne s'en souciait plus.

Haute de cent mètres et plus, les portes de bronze s'écartèrent en silence, glissant sur leurs rails parfaitement huilés. Massées au pied de la colline, la foule retenait son souffle, L'air était frais; le petit matin achevait de tisser ses écharpes de brume au hasard des bâtisses. Bientôt, le soleil se lèverait et il ferait grand jour.

"Qui es-tu ?" demanda le pêcheur avec la rudesse de l'Ouest.
"Qui es-tu pour le demander? répondit l'autre
Les yeux du pêcheur se posèrent un instant sur l'unique ornement que portait le guerrier, un lourd bracelet d'or à son bras gauche.
"Rasé de près et les cheveux coupés très court à la façon normande." murmura-t-il. "Et la peau foncée... tu doit être Turlogh le Noir, le hors-la-loi du Clan O'Brien. Tu as parcouru un long chemin. La dernière fois que j'ai entendu parler de toi, tu te trouvais dans les collines de Wicklow, pourchassant aussi bien les O'Reillys que les hommes d'Oast."

Cotton s'interrompit en percevant un mouvement sur sa gauche. Un grand type aux cheveux bruns vêtu d'un pardessus bleu fourrageait les papiers entassés sur le bureau de McDaniels.
- Vous cherchez quelque chose ?
L'homme ne leva pas la tête.
-McDaniels a oublié son carnet. Il ma demandé de le lui apporter.

Des rafales de vent projetaient un mélange de poussière sèche comme de la craie et de feuilles de peuplier de virginie jaunies contre les vitres embués du restaurant. En voyant les feuilles mortes, Charlie Moon prit conscience que l'hiver approchait. Il était temps de rapporter du bois de la montagne. Quatre stère de pin pignon, ce serait parfait.

Daisy Perika - eût-elle connu la vision de Sarah - aurait pu dire ceci à la fillette : le pitukupf, comme beaucoup de son espèce, parle d'une manière obscure avec un penchant pour la poésie. La Ute aurait ri à l'idée que la lune puisse saigner. Voici comment l'illusion était venue à Sarah :

Je ne sais pas pas ce que j'espérais. Je suppose que je m'imaginais que la bête apparaîtrait comme une silhouette brouillée qui me guetterait à la limite de visibilité, me jaugeant avant de s'élancer pour une rapide attaque de front. Elle foncerait sur mon bras gauche que je tendrais; roulerait sur le dos pour le happer et je le retirerait vivement en enfonçant mon poignard dans son ventre blanc avec ma main droite...

Soleil. Soleil dans le ciel délavé. Soleil sur la ville, éclatante de blancheur, carrelée d'ombres fraîches. Soleil sur les vitre, carrés en fusion. Soleil sur les places, pointillés des feuilles. Soleil sur le plage, ors couverts de corps de bronze. Soleil sur la mer, reflets étincelants.

Les choses commencent à changer. La Chine est comme une vieille boîte de haricots que l'on aurait tenue conservée dans l'obscurité pendant quarante ans, prête à éclater.

Chullpa-puchu, "reste des chullpas" ! - Telle est l'insulte que les Indiens Aymaras du haut plateau bolivien adressent aux Chipayas, habitant d'un petit village situé dans la province du Carangas, et qui exclut ces derniers de l'actuelle humanité.

Si vous croyez que sous le nom de ma femme, qui désigne l'or, se cache une combinaison fascinante de perfection physique et d'élégance, objet de la louange exaltée du cercle des poètes, vous vous méprenez gravement. Nos zélateurs de la beauté n'ont jamais accordé un regard à Tankam