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Car il me reste tant à connaître, me suis-je dit, et tant à faire. Je défierais la mort, ma résolution était prise. Je la vaincrais. Mort ! je n’ai que mépris pour toi et je ne me soumettrai pas à ta loi. Tu ne seras pas la plus forte et c’est moi qui te terrasserai !
Chapitre 1
Afficher en entier(...) ; je suis dieu moi-même aux deux tiers, un tiers homme seulement. Ici, dans la cité d’Ourouk, je suis roi et, quand je marche dans les rues, je marche seul car aucun homme n’a l’audace de me côtoyer. Je n’ai pas désiré qu’il en soit ainsi, mais il est trop tard pour que ces attitudes changent ; je suis un homme à l’écart des autres, un homme solitaire, et ceci jusqu’à la fin de mes jours.
Afficher en entier« Je suis celui que vous nommez Gilgamesh. Je suis le pèlerin de toutes les routes du Pays et d’au-delà le Pays. Je suis celui à qui toutes choses ont été révélées, vérités dissimulées, mystères de la vie et de la mort, et de la mort surtout. »
Chapitre 1
Afficher en entierCependant, je te serai agréable, Gilgamesh. Je te mènerai jusqu’à la crête demain matin et je te montrerai ton chemin ; ensuite… puissent les dieux guider tes pas et te conduire indemne vers le rivage. (...)
Je ne redoutais pas le malheur, car le malheur me possédait déjà et je n’avais d’autre but que d’avancer jusqu’à gagner la terre au-delà du malheur.
Chapitre 30
Afficher en entierIl n’existe pas d’autre montagne semblable sur terre. On dit que des hommes-scorpions en gardent l’accès, créatures mi-humaines, mi-monstrueuses, munies d’une queue arquée en de nombreux segments qui s’achève par un aiguillon mortel. Si redoutables prétend-on les hommes-scorpions que l’éclat seul de leur regard suffirait à foudroyer les intrus ; une splendeur émane d’eux, qui rayonne comme la flamme sur la paroi rocheuse, et leurs prunelles vous terrassent dans l’instant. Je n’ai pas vu d’homme-scorpion lors de mon ascension du Mashou. J’ai fait la rencontre, plus exactement, de tristes créatures pitoyables, monstrueuses sans doute, mais loin de provoquer la terreur ; d’aucuns peut-être, les entendant évoquer de seconde ou de troisième main, les ont transfigurées en monstres de cauchemar. Je soupçonne que les récits de voyageurs subissent assez fréquemment ce genre d’avatar.
Chapitre 30
Afficher en entierUne force divine m’habitait. De nature divine était aussi ma quête.
Chapitre 30
Afficher en entierJe ne pourrais dire combien de mois j’ai marché de la sorte, à travers quelles steppes, quelles vallées, quelles plaines. Je cheminais parfois péniblement face à l’astre solaire, œil immense et furieux de blanche incandescence qui m’étourdissait ; (...).
Chapitre 30
Afficher en entierAinsi Ziusoudra et son épouse furent-ils récompensés. Au pays de Dilmoun depuis ce temps ils vivent pour l’éternité, inaccessibles à la mort, eux dont la constance et la foi permirent au monde de renaître, à l’époque où Enlil déchaîna le Déluge pour anéantir l’humanité.
Voilà comme chantait le harpiste Our-kununna lorsque j’étais enfant, dans le palais de mon père Lugalbanda.
Chapitre 29
Afficher en entierSix jours et six nuits les vents soufflèrent, les tempêtes firent rage et les pluies ravagèrent la terre. Et le septième jour l’orage s’apaisa : les eaux du déluge cessèrent de monter, la mer turbulente se calma. Ziusoudra ouvrit une écoutille de son navire et ce qu’il vit le fit tomber à genoux. Le silence et la paix de tous côtés régnaient. Mais on n’apercevait aucune terre et l’eau s’étendait à perte de vue. Frappé d’une stupeur terrifiée, il se couvrit la tête et versa des larmes, car il comprenait que l’humanité tout entière était retournée à l’argile, à la seule exception de ceux qui s’étaient embarqués avec lui ; rien de ce qui avait été n’était plus.
À la recherche d’une côte, il parcourut l’immensité océane et vit enfin les pentes noires et massives du mont Niçir qui se dressaient hors de l’eau. Il fit route dans sa direction et le vaisseau y accosta, fermement retenu, sans plus pouvoir bouger. Trois jours, quatre jours, cinq et six, il s’appuya, immobile, contre le flanc de la montagne. Et le septième jour Ziusoudra lâcha une colombe ; mais la colombe, ne trouvant nulle part où se poser, s’en revint. Il lâcha l’hirondelle ; mais l’hirondelle, ne trouvant nulle part où se poser, de même s’en revint. Ensuite Ziusoudra libéra le corbeau. Et le corbeau prit son essor, il vit que les eaux commençaient à se retirer : il accomplit un large cercle dans le ciel, trouva de la nourriture, croassa, disparut au regard et ne s’en revint pas. Alors Ziusoudra ouvrit aux quatre vents l’arche sous le soleil. »
Chapitre 29
Afficher en entierIl y avait en ce temps-là, dans l’antique cité de Shuruppak, un roi du nom de Ziusoudra, homme de vertu et de piété. Enki vint en songe dans la nuit lui murmurer à l’oreille : « Abandonne ton foyer, construis un navire ! Renonce au royaume et préserve ta vie ! » Il dit à Ziusoudra de faire le navire aussi large que long, avec un toit aussi solide que la voûte des abîmes marins ; et de prendre à son bord la semence de toutes les créatures vivantes, lorsque le grand déluge surviendrait.
Chapitre 29
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