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Hölderlin : Oeuvres



Description ajoutée par Holderlin 2019-08-21T16:07:35+02:00

Résumé

Pour la première fois se trouve rassemblé dans ce volume, en traduction française, l'essentiel de l'œuvre d'un poète actuel entre tous. Soit : la totalité de ses Lettres, les trois états et les plans de sa tragédie inachevée, Empédocle, son roman, Hypérion, précédé de son ébauche la plus accomplie, la totalité de ses Essais achevés ou inachevés. L'éditeur ne s'est permis de procéder à un choix que dans l'œuvre poétique antérieure à 1800 et dans celle des dernières années (largement représentées toutes deux néanmoins) ; en revanche, il n'est pas un plan, pas un fragment, à plus forte raison pas un poèmes achevé des années suprêmes (1800-1806) qui ait été écarté, à l'exception des variantes.

L'édition groupe cet ensemble de textes (dont un grand nombre était inédit en français) selon un plan chronologique inspiré de l'édition de Hellingrath, en cinq périodes : Années d'études, Hypérion, Empédocle, Grands poèmes, Dernières années ; elle est conçue, dans son ordre comme dans son appareil critique, pour permettre au lecteur l'accès le plus naturel à une œuvre dont le développement est profondément organique. Le texte lui-même est fondé, sauf exceptions signalées en notes, sur l'édition la plus récente, celle de Fr. Beissner.

(Bulletin Gallimard, 1967)

Ce volume contient

Années d'études (1784-1793) : Poèmes - Lettres. Période d'Hypérion (1794-1798) : Poèmes - Hypérion - Essais - Lettres. Période d'Empédocle (1798-1800) : Poèmes - Empédocle - Essais - Lettres. Les grands poèmes (1800-1806) : Odes - Élégies - Poèmes isolés - Hymnes - Hymnes en esquisse - Plans et ébauches - En bleu adorable - Essais - Lettres. Dernières années (1807-1843) : Poèmes - Lettres. Documents.

Traduit de l'allemand par Michel Deguy, André Du Bouchet, François Fédier, Philippe Jaccottet, Denise Naville, Gustave Roud, Robert Rovini et Jean Tardieu. Édition publiée sous la direction de Philippe Jaccottet

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par partemps 2020-04-06T15:54:22+02:00

En bleu adorable fleurit

Le toit de métal du clocher. Alentour

Plane un cri d’hirondelles, autour

S’étend le bleu le plus touchant. Le soleil

Au-dessus va très haut et colore la tôle,

Mais silencieuse, là-haut, dans le vent,

Crie la girouette. Quand quelqu’un

Descend au-dessous de la cloche, les marches, alors

Le silence est vie ; car,

Lorsque le corps à tel point se détache,

Une figure sitôt ressort de l’homme.

Les fenêtres d’où tintent les cloches sont

Comme des portes, par vertu de leur beauté. Oui,

Les portes encore étant de la nature, elles

Sont à l’image des arbres de la forêt. Mais la pureté

Est, elle, beauté aussi.

Du départ, au-dedans, naît un Esprit sévère ;

Si simples, sont les images, si saintes,

Que parfois on a peur, en vérité,

Elles, ici, de les décrire. Mais les Célestes,

Qui sont toujours bons, du tout, comme riches,

Ont telle retenue, et la joie. L’homme

En cela peut les imiter.

Un homme, quand la vie n’est que fatigue, un homme

Peut-il regarder en haut, et dire : tel

Aussi voudrais-je être ? Oui. Tant que dans son cœur

Dure la bienveillance, toujours pure,

L’homme peut aller avec le Divin se mesurer

Non sans bonheur. Dieu est-il inconnu ?

Est-il, comme le ciel, évident ? Je le croirais

Plutôt. Telle est la mesure de l’homme.

Riche en mérites, mais poétiquement toujours,

Sur terre habite l’homme. Mais l’ombre

De la nuit avec les étoiles n’est pas plus pure,

Si j’ose le dire, que

L’homme, qu’il faut appeler une image de Dieu.

Est-il sur la terre une mesure ? Il n’en est

Aucune. Jamais monde

Du Créateur n’a suspendu le cours du tonnerre.

Elle-même, une fleur est belle, parce qu’elle

Fleurit sous le soleil. Souvent, l’œil

Trouve en cette vie des créatures

Qu’il serait plus beau de nommer encore,

Que les fleurs. Oh ! comme je le sais ! Car

À saigner de son corps, et au cœur même, de n’être plus

Entier, Dieu a-t-il plaisir ?

Mais l’âme doit

Demeurer, je le crois, pure, sinon, de la Toute-Puissance avec ses ailes approche

L’aigle, avec la louange de son chant

Et la voix de tant d’oiseaux. C’est

L’essence, c’est le corps de l’être.

Joli ruisseau, oui, tu as l’air touchant

Cependant que tu roules, clair comme

L’œil de la Divinité par la Voie Lactée,

Comme je te connais ! des larmes, pourtant,

Sourdent de l’œil. Une vie allègre, je la vois dans les corps mêmes

De la création alentour de moi fleurir, car

Je la compare sans erreur à ces colombes seules

Parmi les tombes. Le rire,

On le dirait, m’afflige pourtant, des hommes

Car j’ai un cœur.

Voudrais-je être une comète ? je le crois. Parce qu’elles ont

La rapidité de l’oiseau ; elles fleurissent de feu,

Et sont dans leur pureté pareilles à l’enfant. Souhaiter un bien plus grand,

La nature de l’homme ne peut en présumer.

L’allégresse de telle retenue mérite elle aussi d’être louée

Par l’Esprit sévère qui, entre

Les trois colonnes souffle, du jardin.

La belle fille doit couronner son front

De fleur de myrthe, parce qu’elle est simple

Par essence, et, de sentiments.

Mais les myrthes sont en Grèce.

Que quelqu’un voie dans le miroir, un homme,

Voie son image alors, comme peinte, elle ressemble

À cet homme. L’image de l’homme a des yeux, mais

La lune, elle, de la lumière. Le roi Œdipe a un

Œil en trop, peut-être. Ces douleurs, et

D’un homme tel, ont l’air indescriptibles,

Inexprimables, indicibles. Quand le drame

Produit même la douleur, du coup la voilà. Mais

De moi, maintenant, qu’advient-il, que je songe à toi ?

Comme des ruisseaux m’emporte la fin de quelque chose, là,

Et qui se déploie telle l’Asie. Cette douleur,

Naturellement, Œdipe la connaît. Pour cela, oui, naturellement.

Hercule a-t-il aussi souffert, lui ?

Certes. Les Dioscures dans leur amitié n’ont-ils pas,

Eux, supporté aussi une douleur ? Oui,

Lutter, comme Hercule, avec Dieu, c’est là une douleur. Mais

Être de ce qui ne meurt pas, et que la vie jalouse,

Est aussi une douleur.

Douleur aussi, cependant, lorsque l’été

Un homme est couvert de rousseurs —

Être couvert des pieds à la tête de maintes taches ! Tel

Est le travail du beau soleil ; car

Il appelle toute chose à sa fin. Jeunes, il éclaire la route aux vivants,

Du charme de ses rayons comme avec des roses.

Telles douleurs, elles paraissent, qu’Œdipe a supportées,

D’un homme, le pauvre, qui se plaint de quelque chose.

Fils de Laius, pauvre étranger en Grèce !

Vivre est une mort, et la mort est aussi une vie.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Holderlin 2019-08-21T16:13:03+02:00
Diamant

Un ouvrage fondamental, exceptionnel. Il y a beaucoup d’œuvres du grand Hölderlin : poésies, son roman Hypérion, les 3 versions de sa pièce de théâtre : La mort d'Empédocle, beaucoup de lettres qui permettent de le découvrir dans son quotidien, et aussi ses essais.

La beauté de son style, les élans de son cœur, son amour de la nature, mais aussi de la Grèce, on peut bien s'y émerger. Le lire et le relire.

Chef d’œuvre à découvrir ou redécouvrir d'urgence !

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