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Madame Rosa, une vieille juive qui a connu Auschwitz et qui, autrefois, se défendait (selon le terme utilisé par Momo pour signifier prostitution) rue Blondel à Paris, a ouvert « une pension sans famille pour les gosses qui sont nés de travers », autrement dit une pension clandestine où les dames qui se défendent laissent leurs rejetons pendant quelques mois pour les protéger (de l'Assistance publique ou des représailles des proxénètes). Momo, jeune musulman d'une dizaine d’années, raconte sa vie chez madame Rosa et son amour pour la seule « mère » qui lui reste, cette ancienne prostituée, devenue grosse et laide et qu'il aime de tout son cœur. Le jeune homme accompagnera la vieille femme jusqu'à la fin de sa vie.
Ce bouquin est un petit bijou, j'ai adoré l'écriture de Romain Gary. Le narrateur est un enfant qui raconte toute la pénibilité de son enfance avec l'innocence de celui qui ne sais pas - parce qu'il n'a jamais rien vécu d'autre - que la vie n'est pas toujours aussi cruelle que ça. Sous une grande naïveté, ses réflexions psychologique et sociologiques sont terriblement justes. Et l'amour entre lui et Madame Rosa, la vieille juive mourante qui l'a élevé, est sacrément touchant. J'ai relevé tellement de phrases et d'extraits qui m'ont marqués dans un si petit bouquin, c'est fou. C'est un gros coup de cœur et je comprend totalement pourquoi ce livre a reçu le prix Goncourt.
Émile Ajar (Romain Gary) est décidément un auteur que j’apprécie beaucoup. La preuve en est après avoir achever la lecture de cette histoire d’amour fusionnel entre un jeune arabe et une vieille juive rescapée de l’holocauste. Madame Rose est une ancienne gagneuse qui après s’être défendu avec son cul, s’est reconvertie dans l’accueil « d’enfant né de travers ». De tous ses enfants, Momo sera celui qui l’aidera dans son combat contre ses six étages sans ascenseur, contre le temps, l’oubli, la maladie et pour lui faire bénéficier du « droit sacré des peuples à disposer d’eux-mêmes » ; parce que personne ne veut l’avorter.
Le tour de force de ce roman est d’évoquer des sujets résolument graves à travers le regard touchant de ses héros. C’est ainsi que l’auteur aborde la fin de vie, l’euthanasie, Spoiler(cliquez pour révéler)« Je ne comprendrai jamais pourquoi l'avortement c'est autorisé pour les jeunes et pas pour les vieux. Moi je trouve que le type en Amérique qui abattu le record du monde comme légume c'est encore pire que Jésus parce qu'il est resté sur sa croix 17 ans et des poussières. Moi je trouve qu'il n'y a rien de plus dégueulasse que d'enfoncer la vie de force dans la gueule des gens qui ne peuvent pas se défendre et qui ne veulent plus s'en servir. » la prostitution, l’adoption, l’importance de ses origines pour grandir… mais aussi l’exclusion, la Shoah, la peur de la maladie, la solidarité, la drogue…
Ce roman est tout à tour lyrique, naïf, sombre et tendre. Paradoxalement, il baigne dans une perpétuelle bonne humeur. Ce sentiment décalé est contagieux. Ce sourire au coin des lèvres m’est resté de la première à la dernière page. Pourquoi ? Parce que l’auteur donne à Momo la voix naïve d’un enfant de 10 ans qui s’embrouille avec les termes et les expressions françaises qu’il entend et répète ; qui fait des amalgames aussi amusant que profond sur sa vie et celle de madame Rose. C’est heureux, ce reste d’innocence et d’insouciance comme pour dédramatiser le font du roman.
Tout comme sa façon de penser mûrie, Momo grandit et apprend à vivre. « Madame Rosa dit que la vie peut être très belle mais qu'on ne l'a pas encore vraiment trouvée et qu'en attendant il faut bien vivre. » Ça prend aux tripes, cette gravité, cette peur, cet amour, cette conscience de la noirceur de la vie !
Comme lorsque Momo s’énerve contre les vieux qui lui disent « tu es jeune, tu as toute la vie devant toi. », comme pour lui dire de ne pas avoir peur. Alors qu’à son âge, avoir toute la vie devant soi, ça peut foutre la trouille… tout autant que de la trouver derrière soi.
Comme lorsque Momo philosophe sur la vie qui n’a rien d’enviable ; que le bonheur c’est dégueulasse. « Le bonheur c’est une belle ordure et une peau de vache. ».
Ce qui m’a le plus touché chez Madame Rose, c’est qu’elle a éduqué le petit Momo, bien que juive comme un arabe. Comme une contre partie Momo lui fera réciter ses prières juives lorsque cette mère adoptive perdra la mémoire. Quelle leçon de compréhension et d’amour ! Pourtant, avec quatre-vingt-quinze kilos de souvenirs, d'amour, de chagrin, et un corps déclinant, Madame Rose a, elle aussi ses angoisses. Elle s’en protège en regardant un portrait d’Hitler parce que la vie « ça ne pardonne pas ». Mais rien ne lui fait moins peur que de finir comme un légume, d’aller mourir à l’hôpital et le cancer.
J’ai beaucoup aimé également tous les personnages secondaires ; tous ses voisins truculents, plein de respect et de tolérances qui viennent tour à tour en aide à Madame Rose et à Momo pour donner un sens à leurs destinées. Il y a Monsieur N’Da Amédée, le « proxynete » - comme le dit si naïvement Momo - illettré mais le mieux sapé de Paname. Il y a madame Lola, un travesti Sénégalais, ex champion de boxe. Il y a monsieur Hamil, un ancien vendeur de tapis qui se promène toujours avec son livre des Misérables de Victor Hugo sous le bras. Il y a monsieur Waloumba, un noir du Cameroun « qui était venu en France pour la balayer » et qui accompagné de ses frères dansent et jouent du tambour pour faire fuir la mort et les mauvais esprits autour de madame Rose… Et que dire de Madame Nadine, du docteur Katz, du sourire de Banania… Autant d’anges !
La vie devant soi est un condensé d’émotions et de bons sentiments ; une magnifique leçon de vie « Parce qu'on ne peut pas vivre sans quelqu'un à aimer. »
Livre très intéressant. Pas si émouvant qu'il le paraît mais suscite de la pitié envers le lecteur. L'ensemble est assez bien et elle évoque la marginalité culturelle / ethnique.
Un livre qui remue. Une vieille dame de 60 ans ancienne prostituée recueille chez elle un petit maghrébin plus ou moins seul. Après des débuts mouvementés un amour nait entre un petit arabe et une vieille maquerelle... Je dévoile rien d'autre je crois qu'il y a eu le film dessus aussi
C'est un très bon livre. Il est intéressant de voir la relation de cette dame généreuse avec cet adolescent . C'est une véritable histoire d'amour entre ces deux êtres ; ils ont tous les 2 besoin de l'autre.
On sent que le but de ce livre est d'amener le lecteur à une réflexion sur la vie pour prendre conscience de sa fragilité, de sa rapidité et de son importance. Pourtant, malgré des petites leçon de vie, le livre m'est apparu comme très long à lire. Répétitif, peu développé au niveau de l'écriture qui est enfantine (ce qui est le but, je le sais bien), j'ai eu beaucoup de mal à accrocher et à m'éprendre de Momo.
C'est drôlement triste et c'est tristement drôle à la fois. C'est de l'humour noir qui fait rire jaune... Bref un diamant mais un diamant brut, dans sa forme primaire, dans sa forme la plus pur et la plus noble.
Un superbe tissu narratif ancré dans une réalité subjective singulière : celle d’un enfant-narrateur, qui perçoit un paysage social sombre et impitoyable. Cette réalité, en décalage total avec notre propre conception sociale, n’en devient que plus saisissante.
On ne présente plus Romain Gary. Mais plus on le lit, plus on l’aime. « La Vie devant soi » raconte l’histoire de Momo, un petit garçon de dix ans, élevé par Madame Rosa, à Paris dans les années 1970. Le contexte n’est pas facile : la dame d’un certain âge travaillait en tant que prostituée et s’est reconvertie en nounou pour enfants en bas-âge de prostituées jeunes. Elle est juive, traumatisée par son passé douloureux lié aux exactions de la Seconde Guerre mondiale. Rescapée du Vel d’Hiv et d’Auschwitz, elle tente de survivre. Mais elle n’a jamais oublié, ce qui lui occasionne des crises d’angoisse très importantes. Mohamed, dit Momo lui a été confié. Mme Rosa reçoit de l’argent par mandats pour garder et nourrir les enfants. Depuis des années, plus personne ne paye pour Momo qui ignore le grand secret de ses origines et qui se croit mal-aimé par celle qu’il considère comme sa maman de cœur quand il apprend qu’elle est rémunérée pour ses services. Ce que Momo ne sait pas, c’est que la dame juive l’adore, le garde gratuitement et n’est pas prête à le laisser partir. Pour cela elle ment à tout le monde et cache le véritable âge de l’enfant… qui a quatre ans de plus. Tout cela, Momo le saura. Au fur et à mesure que l’histoire avance, racontée par le jeune héros lui-même, il découvrira de nombreuses choses : la solidarité, l’amitié, la convivialité d’une communauté de parias, l’amour maternel, le sacrifice, la déchéance due à la maladie et à la vieillesse, la douleur. Mme Rosa est malade, en fin de vie. Sa maladie dégénérative lui laisse des moments de lucidité. Et là, elle voudrait mourir afin de ne pas se voir dégrader davantage. Le livre présente donc les derniers jours d’une personne en fin de vie, accompagnée par celui qui l’aime comme une mère et qu’elle considère comme son fils. Momo présente l’histoire avec un humour caustique. C’et drôle, décalé, amusant. Pourtant les sujets abordés (l’altérité, la dégénérescence, le vieil âge, l’invalidité, le droit à l’euthanasie, le droit au respect de tous, l’Holocauste) sont vraiment très graves. Le livre est triste, drôle, amusant, émouvant à la fois et il fait réfléchir. Le lecteur se pose des questions. « La vie devant soi » est un ouvrage génial et cela vaut la peine de le lire. On ne le regrette pas.
Le style légèrement naïf fait que l'on s'attache très vite à Momo. Ce livre est un véritable hymne à l'amitié entre les peuples et à la solidarité entre les générations à un moment où les liens sont plus distendus que jamais.Publié sous le pseudonyme d’Emile Ajar, ce beau roman valut à Romain Gary son deuxième prix Goncourt. Le récit est puissant, émouvant, et finalement tragique. La narration faite par un enfant permet d’éviter de sombrer dans le sordide et donne au texte une allure de conte humaniste.
Résumé
Madame Rosa, une vieille juive qui a connu Auschwitz et qui, autrefois, se défendait (selon le terme utilisé par Momo pour signifier prostitution) rue Blondel à Paris, a ouvert « une pension sans famille pour les gosses qui sont nés de travers », autrement dit une pension clandestine où les dames qui se défendent laissent leurs rejetons pendant quelques mois pour les protéger (de l'Assistance publique ou des représailles des proxénètes). Momo, jeune musulman d'une dizaine d’années, raconte sa vie chez madame Rosa et son amour pour la seule « mère » qui lui reste, cette ancienne prostituée, devenue grosse et laide et qu'il aime de tout son cœur. Le jeune homme accompagnera la vieille femme jusqu'à la fin de sa vie.
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