Ajouter un extrait
Liste des extraits
"Je sais pas quoi lui dire. Tout ce que je sais, c'est que je le dirai pas. Et je sais qu'elle dira pas ce qu'elle a envie de dire elle non plus, et c'est vraiment bizarre ce qui se passe ici parce que personne parle et on arrive quand même à avoir une conversation."
Afficher en entierDonc tu dis qu’il y a pas de limites, non plus entre une bonne et sa patronne ?
- C’est des positions, rien de plus comme sur un échiquier. Qui travaille pour qui, c’est sans importance.
Afficher en entier
Mais c’est la dichotomie affection-mépris qui m’étonne toujours. La plupart de ces femmes sont invitées au mariage des enfants, mais seulement dans leur uniforme blanc. Je savais déjà tout cela mais l’entendre de la bouche de ces Noires est comme l’entendre pour la première fois .
Afficher en entierPage 340 :
Mae Mobley montre la maison du doigt et elle rit. "Regarde, regarde, Aibi !"
J'ai jamais vu une chose pareille de ma vie. Il y en a des dizaines. Des cuvettes de toilettes ! Au beau milieu de la pelouse de Miss Hilly. De toutes les formes et de toutes les tailles. Des bleues, des roses, des blanches... Avec ou sans lunettes, avec ou sans réservoir pour la chasse d'eau. Des modernes, des vieilles avec la chaîne. On dirait presque une foule de gens, à voir comment certaines se parlent avec leur lunette relevée pendant que les autres écoutent sous leur lunette rabattue.
Afficher en entier"Il pleure. Elle pleure. On est trois imbéciles à pleurer dans cette salle à manger."
Afficher en entier"J'ai travaillé dur à la fac, personne ne pourra dire le contraire. Pendant que mes amies passaient leur temps à boire des rhums-Coca et à flirter dans les soirées de leurs associations d'étudiantes huppées, je restais en salle d'étude pour écrire pendant des heures -des dissertations, mais aussi des nouvelles, de mauvais poèmes, des épisodes de la série télévisée Le jeune Docteur Kildare, des publicités radiophoniques pour Pall Mall, des lettres de protestation, des notes, des lettres d'amour à des garçons entrevue en cours et auxquels je n'avais pas osé adresser la parole, toutes choses que je ne montrais ni n'envoyais jamais à quiconque. Je rêvais bien sûr de sortir avec des joueurs de football, mais je rêvais surtout d'écrire un jour des choses que des gens liraient pour de bon."
Afficher en entierTit'homme s'est mis à chiper des choses, des cuillères, des dessous de bouteille et des épingles à cheveux. Il les planque dans sa couche. Un changement de couche, des fois, ça tourne à la chasse au trésor.
Afficher en entierLe Mississippi est comme ma mère. J'ai le droit de me plaindre d'elle autant que je veux, mais gare à ceux qui se risquent à la critiquer en ma présence, sauf si c'est aussi leur mère.
Afficher en entierSi les blanches lisent mon histoire, je veux qu'elles sachent ça. Dire merci quand on le pense pour de bon, quand on se rappelle que quelqu'un a vraiment fait quelque chose pour vous - elle secoue le tête, baisse les yeux sur la table au plateau rayé et écorché -, ça fait tellement de bien.
Afficher en entierMiss Hilly et Miss Leefolt me regardent. Je regarde les enfants. "Mais Aibileen -le sourire de Miss Hilly est glacial-, les Noirs et les Blancs sont si... différents!" Elle fronce le nez.
Moi je sens mes babines qui se retroussent. Bien sûr qu'on est différents! Tout le monde le sait, que les Noirs et les Blancs se ressemblent pas. Mais on est tous des humains! Enfin, j'ai jamais entendu dire que Jésus était noir ou qu'il était blanc quand il était là-bas dans son désert!
Afficher en entier