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Nous nous tûmes un moment. Puis Gideon dit :

- Dans la calèche, quand nous avons parlé de la magie du corbeau... tu t’en souviens ?

Naturellement que je m’en souvenais. Mot pour mot.

- Tu as dit que je ne pourrais jamais posséder cette magie, parce que je ne suis qu’une fille tout à fait banale. Une fille comme tu en connais tant d’autres. Qui ne vont toujours qu’en groupe aux toilettes et se moquent des autres, et...

Une main se posa sur mes lèvres.

- Je sais ce que j’ai dit.

Gideon s’était de nouveau penché vers moi.

- Et je le regrette, ajouta-t-il.

Hein ? J’étais assise là, comme frappée par la foudre, incapable de bouger ou de simplement respirer. Ses doigts frôlèrent prudemment mes lèvres, caressèrent mon menton et remontèrent à tâtons ma joue jusqu’à ma tempe.

- Tu n’es pas banale, Gwendolyn, chuchota-t-il, tout en me caressant les cheveux. Tu es très inhabituelle. Tu n’as pas besoin de la magie du corbeau pour représenter pour moi quelqu’un de tout à fait particulier.

Son visage se rapprocha encore. Quand ses lèvres effleurèrent les miennes, je fermai les yeux.

OK, je n’avais plus qu’à tomber dans les pommes, maintenant

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- Tu as de nouveau parlé avec ce coin de mur, Gwendolyn. Je t’ai vue.

- Oui, c’est mon coin préféré, Gordon. Il est vexé quand je ne lui parle pas.

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Je fus soudain prise de nausée.

- Qu’est-ce que tu fais ?

Je m’efforçai de vomir, mais sans succès.

- Gwendolyn, nous devons juste arriver là, au coin ! Respire un grand coup, ça va passer.

Je m’arrêtai sur place. C’en était trop !

- Ça va passer ? !

J’avais envie de crier, mais je m’efforçai de parler lentement et distinctement.

- Ça va passer, aussi, que je viens de tuer un homme ? Ça va passer, que toute ma vie a été mise sens dessus dessous ? Ça va passer, qu’un arrogant de ton genre, un violoneux aux cheveux longs et aux bas de soie, n’ait rien d’autre à faire que me donner des ordres alors que je viens de lui sauver sa vie de merde ? Si tu veux le savoir, je trouve que j’ai toutes les raisons de vomir ! Et si ça peut t’intéresser : je te trouve aussi à vomir !

OK, j’avais un peu crié la dernière phrase, mais pas trop.

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- Merci, dit Gideon.

Je me retournai.

- Pour quoi ?

- Peut-être... peut-être que je n’aurais pas résisté beaucoup plus longtemps, dit-il.

Un sourire passa sur son visage.

- Je crois que tu as vraiment sauvé ma vie de merde.

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- Gwendolyn, tu n’as aucune idée de tout ce que tu vas faire dans le futur.

Il fallait d’abord que je digère ça.

- Ce pourrait tout aussi bien être toi, dis-je.

- Exact.

Gideon se recula et je vis briller ses dents blanches dans la pénombre.

Il souriait.

- Je crois que ça va devenir passionnant entre nous, ces temps prochains.

Cette phrase me donna des fourmillements au ventre. La perspective d’aventures futures aurait sans doute dû m’angoisser, mais elle m’emplit d’un farouche sentiment de bonheur.

Oui, ça allait être passionnant.

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Il me regarda, peut-être un peu trop en détail.

- Tu as grandi dans la nuit ?

- Non, dis-je en tirant bien ma veste sur ma poitrine. C’est mon uniforme qui a rétréci.

Gideon se fendit d’un sourire. Puis il regarda par-dessus mon épaule.

- Ce sont tes copines, là-haut ? Je crois qu’il y en a une qui se sent mal.

Oh, mon Dieu !

- C’est Cynthia Dale, dis-je sans me retourner. Elle souffre d’un taux d'oestrogènes trop élevé. Si ça t’intéresse, je peux vous mettre en contact.

Le sourire de Gideon s’élargit encore.

- Plus tard, peut-être. Allez, maintenant ! Nous avons beaucoup de choses à faire.

Il prit mon bras (couinements dans l’escalier) pour me diriger vers la limousine.

- Je dois simplement faire mes devoirs. En 1956.

- Les plans ont changé, expliqua Gideon en m’ouvrant la portière (petits cris synchrones dans l’escalier). Nous allons rendre visite à ton arrière-arrièregrand- mère. Elle veut absolument te voir.

Il me poussa doucement dans la voiture. (Nouveaux petits cris dans l’escalier.)

Je me laissai tomber sur la banquette arrière. En face de moi, une silhouette ronde et familière m’attendait.

- Hello, Mr George.

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Je restai sur place en apercevant Gideon, assis, au milieu de la pièce. Il nous regarda en fronçant les sourcils.

Mr de Villiers me poussa en avant.

- Il n’y avait rien de sérieux dans tout ça, dit-il. Les relations amoureuses entre les de Villiers et les Montrose ne sont pas placées sous une bonne étoile. On pourrait dire que, dès le départ, elles sont vouées à l’échec.

- Je pense que cette mise en garde est totalement superflue, mon oncle, dit Gideon en se croisant les bras sur la poitrine. Elle n’est définitivement pas mon genre.

« Elle », c’était moi.

Il fallut une bonne seconde pour que cette offense m’atteigne. J’eus d’abord envie de lui répondre quelque chose comme : « Les mecs prétentieux ne me branchent pas du tout » ou : « Oh ! eh bien, me voici soulagée, car j’ai déjà un petit ami. Quelqu’un de bien élevé ». Mais finalement, je préférai ne rien répondre.

OK, je n’étais pas son genre. Et alors ?

Ça m’était bien égal

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Il s’éclaircit la voix avant de poursuivre :

- J’espère qu’elle va tenir ce garçon à distance. Mon... hmm, neveu ou je ne sais quoi. On n’y comprend rien à ces rapports de parenté.

- Ce n’est pourtant pas si difficile : ton arrière-grand-père et son arrière-grandpère étaient frères jumeaux. Donc, ton arrière-arrière-grand-père est également son arrière-arrière-grand-père.

En voyant son regard perplexe, elle éclata de rire et ajouta :

- Je vais te faire un dessin.

- Je le disais bien : on n’y comprend rien. En tout cas, je n’aime pas ce type. Tu as remarqué comme il l’a mise sous sa coupe ? Heureusement qu’elle ne s’est pas laissé faire.

- Elle est amoureuse.

- Mais non.

- Si, si. Mais elle ne le sait pas encore.

- Et toi, comment le sais-tu ?

- Ah, il est tout simplement irrésistible. Oh, mon Dieu, tu as vu ses yeux ? Verts comme ceux d’un tigre. Je crois aussi avoir senti mes genoux flageoler quand il m’a décoché ce regard furibond.

- Quoi ? Tu ne parles pas sérieusement, là ? Depuis quand aimes-tu les yeux verts ?

Elle rit.

- Pas de souci. Tes yeux sont toujours les plus beaux. En tout cas, pour moi. Mais je pense qu’elle, elle préfère les verts...

- Jamais de la vie elle ne peut être amoureuse de ce type.

- Mais si. Et il est exactement comme toi autrefois...

- Hein ? Ce... ! Il n’est pas du tout comme moi. Moi, je ne t’ai jamais commandée, jamais !

Elle sourit moqueusement.

- Oh si, tu l’as fait.

- Seulement quand c’était nécessaire.

Il se repoussa le chapeau sur la nuque avant d’ajouter :

- Je veux seulement qu’il la laisse tranquille.

- Mais tu es jaloux, dis-moi ?

- Oui, avoua-t-il. N’est-ce pas normal ? La prochaine fois que je le verrai, je lui dirai de ne plus la toucher !

- Je pense que nous allons bientôt les croiser dans les prochains temps, dit-elle, redevenue sérieuse. Et je pense aussi que tu peux déjà commencer à exercer tes talents d’escrimeur à l’entraînement. Nous avons du pain sur la planche.

Il jeta en l’air son bâton de promenade et le rattrapa adroitement.

- Je suis prêt. Et toi, princesse ?

- Prête, si tu es prêt.

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J’étais prête. Je ressentais de légers picotements au ventre et je dus m’avouer que je trouvais ça beaucoup mieux que de devoir croupir dans une cave en une année ennuyeuse pour y faire mes devoirs.

Gideon me jeta un regard interrogateur. Peut-être se demandait -il ce que j’avais encore bien pu cacher. Je lui renvoyai un regard innocent...je n’emporterais le spray au poivre que la prochaine fois. Vraiment dommage.

- Prête, Gwendolyn ? finit-il par demander.

Je lui souris.

- Prête, si tu es prêt.

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J'empoignai l'épée à deux mains et fonçai dans le tas en ignorant le regard horrifié de Gideon. Les hommes ne m'entendirent pas arriver; ils ne remarquèrent ma présence que lorsque l'épée atteignit le dos du premier, à travers ses habits noirs, sans la moindre résistance et presque sans bruit. Un instant, je m'angoissai à la pensée d'avoir raté mon coup, d'avoir peut-être seulement atteint le vide entre le bras et le corps. Mais l'homme laissa tomber son épée dans un râle et s'effondra, comme un tronc d'arbre scié. Alors, je lâchai l'épée.

Oh, mon Dieu !

Gideon profita de la seconde d'effroi de son adversairepour lui porter un coup qui le mit à terre.

- Tu es devenue folle ? me cria-t-il, tout en repoussant du pied l'épée de son agresseur, et en lui posant la point de sa lame sur la gorge.

D'un coup, l'homme perdit toute contenance.

- Je vous en prie...laissez-moi en vie, supplia-t-il.

Je me mis à claquer des dents.

Ce n'est pas possible. Je ne viens pas d'embrocher quelqu'un.

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