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Le Christ de Calvin



Description ajoutée par tekyla 2021-11-27T23:19:33+01:00

Résumé

Ce titre tient une place marquante dans la collection « Jésus et Jésus-Christ » et méritait de ce fait cette nouvelle édition soigneusement revue. Articulant l’approche historique et systématique à la lumière des différences confessionnelles, entre catholiques Romains et la Réforme, mais aussi entre Calvin et Luther, ou entre la Réforme et l’anabaptisme, cette présentation de la christologie de Calvin met en évidence un sens accusé de la transcendance de Dieu, et aussi, du poids des réalités humaines, histoires, charnelles et séculières. Elle propose là une représentation stimulante du Christ médiateur éternel comme de son œuvre de salut.

Paru à l’occasion du cinq-centième anniversaire de la naissance de Calvin, cet ouvrage montre donc à quel point la christologie calvinienne aide à repenser le thème de la médiation: aussi bien la médiation entre Dieu et l’homme, manifestée par le Christ, que les médiations interhumaines, ecclésiales, culturelles ou sociales. Point central et toujours en débat au cœur de la foi chrétienne. Et point crucial au cœur des débats de la modernité avec elle-même.

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Classement en biblio

extrait

Extrait ajouté par tekyla 2021-11-27T23:23:41+01:00

Calvin est l’un des hommes qu’on a coutume d’appeler Réformateurs, à l’origine, avec d’autres, de ce qui deviendra ultérieurement le protestantisme. Les voies ecclésiales divergentes, qui furent dès lors marquées, risquent d’influer aujourd’hui par trop la lecture, nous faisant pécher par anachronisme. Aussi ne me paraît-il pas inutile de rappeler d’entrée que les Réformateurs – Calvin comme Luther – plongent leurs racines dans le riche terreau de la tradition de l’Église et sont, proprement, enfants de cette Église. Ils ne cessent d’ailleurs de citer les Pères. La recherche historique a même fait de cet enracinement un sujet d’étude privilégié. On a pu dire que Calvin et Luther – l’un comme l’autre, même si c’est à des titres et selon des degrés divers – inauguraient à certains égards le monde moderne (ainsi, au XIXe siècle, Michelet ou Hegel, voir aussi, plus tard, Max Weber) ; on peut tout aussi bien soutenir – là aussi à des titres et selon des degrés divers – qu’ils appartiennent encore profondément à la tradition antérieure (ainsi Ernst Troeltsch, attentif aux mises en place sociales et institutionnelles). Par-delà ces différentes interprétations se cache bien sûr une divergence dans la lecture et l’appréciation des mouvements historiques, et notamment dans l’appréhension de la modernité.

On rappellera également que ni Luther ni Calvin n’avaient l’intention de créer une nouvelle Église. Ce qui, tel quel, leur serait apparu hérétique. Ils entendent plutôt réformer l’Église – celle du Christ –, qui ne peut être qu’une, Église qu’ils voient en grave danger dans ce qu’ils appellent le régime « papiste ». Les accents peuvent varier, mais la volonté et la nécessité d’une réforme ne sont pas non plus nouvelles, ni propres aux Réformateurs. Outre que la tâche de la théologie et de la prédication chrétiennes est en un sens de susciter toujours à nouveau une réforme – une conformation renouvelée à l’Évangile contre les propensions humaines qui l’en éloignent ou le distordent, le plus souvent sans en avoir conscience –, la Réforme du XVIe siècle s’inscrit dans un mouvement historique de réformes qui traverse tout le bas Moyen Âge, anticipé déjà dans les différentes réformes des XIIe et XIIIe siècles (il suffit de penser aux ordres mendiants).

Certes, les Réformateurs présentent des formulations théologiques et des mises en place ou en perspective qui leur sont propres. Elles diffèrent d’ailleurs de l’un à l’autre, de Luther à Calvin, ou à Zwingli par exemple. Mais là non plus, rien que de très normal, d’habituel et de requis. En régime chrétien, la théologie est une entreprise toujours à reprendre, selon les nécessités de l’heure, même si elle entend le faire en fidélité à ceux qui l’ont précédée dans l’ordre croyant ; la théologie est en même temps toujours aussi une œuvre singulière, personnelle, comme l’atteste toute son histoire. C’est qu’elle n’est pas la vision « béatifique » ; elle confesse au contraire nativement, et doit éprouver toujours à nouveau la distance qui sépare son discours de son objet : Dieu, ou la vérité de l’homme et du monde « devant Dieu ». Chaque théologien fait face aux défis du temps en puisant dans le terreau large et diversifié des théologies antérieures. Il choisit ses thèmes et les réagence de manière propre, quoique articulée à la réalité d’un corps ecclésial qui dépasse les temps et les lieux ; il opère dès lors de manière diverse, même si cette diversité ne peut être infinie, mais devra être au contraire réglée ou « régulée ». En régime catholique traditionnel, l’expression théologique est ainsi nécessairement et légitimement plurielle, au contraire du dogme qui en balise le champ possible.

Voilà quelques éléments que je voulais rappeler d’entrée. Le temps est aujourd’hui heureusement passé où, d’une confession à l’autre, on se méfiait a priori de tout énoncé proposé et où il fallait – si encore on en avait envie – légitimer devant l’autre toute affirmation. Ce n’est bien sûr pas ainsi que je présenterai ici Calvin. Je crois au contraire que les traditions confessionnelles différentes appartiennent à un espace commun, hors duquel il n’est pas d’exercice réflexif responsable, qu’il soit théologique ou plus global. Pour ma part, j’ai été d’ailleurs nourri de théologie dite catholique, et je ne puis penser telle position dite protestante hors d’un horizon constitué, sur ce plan, par l’ensemble du christianisme.

Les éléments rappelés ici me semblent d’importance. Ils ne doivent pourtant pas masquer que se tiennent, entre héritiers de Calvin ou de Luther et fils de l’Église catholique romaine, des divergences repérables. Elles le sont sur tel ou tel point précis, comme aussi – voire surtout – au vu des organisations d’ensemble proposées de part et d’autre. Quoi qu’il en soit des réalités historiques du XVIe siècle, comme des intentions des uns et des autres, deux traditions confessionnelles se sont cristallisées et peu à peu affermies, dessinant dès lors deux faces différentes du christianisme latin. Envisagé à ce niveau-là, le débat confessionnel ne peut être récusé ; il doit au contraire être abordé de front, pour le profit de chacun, dans la clarté quant aux enjeux en cause et dans une solidarité de fait. On n’a pas tant à relativiser ici la différence qu’à permettre plutôt qu’elle soit située sur un déploiement historique, en devenir. Et qu’elle le soit en fonction d’un horizon qui dépasse chacun.

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