Enigmes et Mystères : La Liberté, La Rédemption, La Mort

Résumé

N'est-ce pas ramer à contre-courant que de définir aujourd'hui et au nom de l'évangile :

- la LIBERTE comme une dépendance totale et amoureusement acceptée,

- que de qualifier la REDEMPTION par la gratuité absolue d'un amour inconditionnel,

- que de reconnaître jusque dans les profondeurs de Dieu un mystère de MORT, dont on a toujours pris soin de préserver.

Heureusement que nous avons parmi nous le Fils unique et le Frère bien-aimé, l'Homme libre par excellence, qui par son obéissance totale et par sa mort offerte nous fait en son nom personnel et nous parfait le don, le par-don que le Père nous avait déjà octroyé dans la démesure de sa miséricorde.

Désormais la mort a retrouvé son vrai sens que le péché avait défiguré. Elle est vaincue comme anéantissement sans espoir et reconnue comme la face cachée et obligée de toute résurrection. Mourir c'est livrer sa vie, comme le Père remet son Existence à son Fils et comme tous les deux la transmettent à l'Esprit-Saint. Pour qu'un seul Être soit commun aux Trois, il faut bien pour chacun s'en désapproprier, afin de l'attribuer aux autres. Joie!... Pleurs de joie!...

Il ne nous reste plus qu'à monnayer librement ce sacrifice à l'intérieur de nos rapports humains, comme le Père nous a aimés, à la folie, comme le Fils nous a manifesté scandaleusement le même amour passionné et passionnant, jusqu'à la Cène et jusqu'à la mort de la Croix.

"Le coeur de Dieu est plus grand que le nôtre", disait Saint-Jean. Et Isaac le Syrien, un père de l'Eglise orientale, précisait : "Dieu n'est pas juste, il est AMOUR INFINI".