Commentaires

Je sais que les précédents commentaires sont élogieux et que tout semble être déjà dit mais il me semble impossible de ne pas commenter à mon tour ce chef d'oeuvre.

D'abord, sans rapport avec le livre, je suis surprise, pour ma part, que celles qui ont commenté avant moi soient surprise par ce choix des lycéens. Les lycéens sont peut-être idiots ( j'en suis une; j'ai le droit de dire ça ) mais ils sont passionnés et ceux qui comme moi aiment la lecture ne lisent pas les livres à moitié. Il y a ceux qui lisent et ceux qui aiment la littérature.

Enfin, après cette longue parenthèse hors-sujet, laissez-moi exprimer ma joie et ma peine d'avoir lu ce magnifique roman...

Je suis passée par diverses émotions. L'histoire est touchante de poésie, de beauté et de tristesse.

Les personnages sont tous des figures fortes et marquantes. Tout le monde a sa propre histoire mais tout le monde se ressemble.

Ce qui m'a le plus marquée c'est, je crois, cette obstination au clivage des groupes religieux différents alors que tous appartiennent à un ensemble plus grand encore: leur nation. Le Liban.

J'ai rêvé moi aussi à la paix grâce au théâtre, admiré l'écriture et la conception du roman de l'auteur et j'ai été emportée dans ce parallèle entre le théâtre et la vraie vie, entre la guerre du Liban et la paix de la France, entre la vie et la mort et entre la tragédie grecque et la tragédie moderne des personnages du XX ème : Imane, Charbel, Nakad et les autres.

On redécouvre ici la célèbre Antigone d'un nouveau point de vue et le conflit du Liban est éclairé et démêlé explicitement sans pour autant porter de jugement.

En somme un roman complet, bouleversant et vertigineux!!

Encore une fois je ne peux que valider le choix des lycéens pour ce Goncourt. Je ressors sonnée de ma lecture. Je n'ai pas de mots pour décrire ce que j'ai ressenti en lisant tant je suis passée par une myriade de sentiments au fur et à mesure que les pages tournaient. C'est un livre complexe mais d'une justesse et d'une beauté rare. Un livre qui nous donne le sentiment de comprendre un peu mieux un conflit difficile, qui ne donne pas de jugement et accorde une place magnifique à l'Art, à cette Antigone d'Anouilh qui parvient si bien à donner vie aux enjeux d'une manière nouvelle, crue mais pleine d'un fol espoir que l'on sait pourtant naïf et vain. L'écriture dit juste ce qu'il faut, sans longueur, sans rien envelopper de manière futile.

A lire, absolument.

J'ai lu ce livre pour le lycée et j'étais vraiment enthousiaste, car je me disait "cool enfin un livre récent !", le résumé m'a donné envie de le lire, malgré cela j'ai été très déçue..

J'ai trouvé l'histoire très dure est certains passages vraiment violents, je comprend que c'est la réalité; ce qui se passe réellement là-bas mais j'ai vraiment eut du mal avec certains passages, les descriptions de blessures...

Je n'ai pas du tout accroché avec le personnage principal que je trouve par moment très égoïste, il a son avis sur les choses et ne comprend pas comment on peut penser autrement. Spoiler(cliquez pour révéler)Et même si il a été traumatisé je l'ai détesté pour sa violence envers sa fille Louise, et l'abandon de sa femme et de sa fille sans aucune explication.

En revanche j'ai adoré le personnage de Samuel, et son projet de recréer Antigone d'Anouilh au Liban avec tous les "camps" adversaires réunis.

Bref une très grosse déception....

Je suis souvent surprise (et admirative!) devant les choix que font les lycéens quand ils décernent leur Goncourt. En l'occurrence, c'est le cas. Je n'aurais pas cru qu'un roman si sombre, si foisonnant de références politiques et idéologiques, pourrait leur plaire, surtout que les événements racontés couvrent les décennies 70-80, un moment où ils n'étaient pas nés ! Donc, bravo au jury du Goncourt des lycéens pour ce choix courageux, mature, et mérité !

A recommander pour : une belle réflexion sur le rôle du théâtre, de la littérature en général ; de superbes pages sur l'amitié ou sur la naissance ; une vision désabusée sans être amère des idéologies et de ceux qui y croient / ou n'y croient plus.

A éviter si on cherche une lecture optimiste pour se détendre, car l'issue est d'une noirceur terrible.

Qu'elle belle histoire dès le début. Qu'elle belle idée de vouloir réunir des acteurs de confessions différentes, d'identités opposées. Malgré la volonté du concepteur qui doit abandonner son rève pour cause de santé, et celle de celui qui a accepté de le remplacer pour mener à bien le spectacle, tout s'effondre et la deuxième partie du livre n'est plus que la description des horreurs auxquelles des êtres humains, qui paraissaient si bien s'entendre dans le but d'une oeuvre commune, peuvent se livrer quand ils cèdent à la non reconnaissance de l'autre qui est différent. J'ai té très heureuse d'apprendre que ce livrer avait été particulièrement apprécie des jeunes lycéens.

Ce livre est si dur, si intelligent et si beau à la fois... Je viens de le terminer et je suis encore toute bouleversée.

J'ai énormément aimé ce livre qui nous fait réfléchir sur la paix, la guerre, notre vie, nos souffrances, etc.

Je ne relis jamais de livres mais celui-ci sera une exception car il m'a fait ressentir des émotions très intenses!

En bref, c'est un chef-d’œuvre.

Un roman exceptionnel : on y trouve à la fois un bel hommage au théatre et à la littérature , mais aussi un éclairage historique et politique, juste et sensible sur le drame de la guerre au Liban . C'est un véritable tour de force d'avoir su écrire sous forme de roman un ouvrage aussi pertinent et humain , mettant en scène avec à la fois beaucoup d'espoir , de violence et parfois d'amertume, tout ce qui fait le meilleur et le pire de l'être humain. Un vrai chef d'oeuvre , dont on ne peut pas ressortir indemne.

Quelle merveille! je ne m'attendais pas à un roman aussi "dur". Les massacres de Sabra et Chatilla semblaient lointain lors de ma préadolescence, ce roman m'a donné envie de me replonger dans les heures les plus sombres du Liban...

Et que c'est bien écrit!

Un livre superbement bouleversant et d'une cruauté sans nom.

Un livre cruel pour nous lecteurs, parce qu'on espère, un peu naïvement certes, mais on espère quand même que cela va s'arranger, et que Samuel et Georges pourront finalement la monter cette pièce et la jouer bien sûr.

Et un livre dur à cause de la cruauté qu'il raconte, de l'espoir réduit à néant.

Et que dire des personnages de chaque camp, surprenants et magnifiques, mais condamnés à reproduire le passé.

J'ai choisi ce livre à cause du prix Goncourt des Lycéens, et puis parce que ce livre mêlait deux sujets qui m'intéressent : le théâtre et la guerre.

J'ai aimé ma lecture, même si cela a été un véritable coup de poing, et que j'ai versé pas mal de larmes. C'est une histoire forte, prenante et dure mais dont on peut tirer de nombreux enseignements.

Ce livre m'a bouleversé. Il se hisse parmi mes lectures les plus marquantes -et par la même occasion dans ma liste de diamant. Ayant moi-même des origines libanaises, je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir concernée. Je n'arrive pas à croire que de telles abominations ont pu avoir lieu il y a 40 ans dans un pays si chaleureux. C'est inimaginable. J'ai été secoué dans tous les sens.

Le personnage de Georges ne m'a pas forcément plu, mais étrangement ça n'a pas gêné ma lecture, alors que j'ai l'habitude d'être assez vite agacée quand je n'aime pas le narrateur. Il est intéressant (et frustrant) de voir son évolution tout au long de l'oeuvre. Car oui, ce livre est frustration. Ce livre est un cri. Ce livre nous poignarde en plein coeur. Ce livre est surtout superbement écrit. Il nous transporte, nous faisant oublier l'intrigue principale, nous plongeons dans les dessous les plus sombres de la guerre civile. Car c'est la guerre, aussi sale et injuste qu'elle soit. J'en ai eu des frissons, j'en ai pleuré. Sorj Chaladon parvient à nous faire entrer dans l'horreur de cette guerre, sans tomber dans dans des clichés et des choses vues et revues. C'est bien plus que ça. Ses personnages sont authentiques et nous font vibrer. C'est un roman profondément réaliste qui me marquera à tout jamais.