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Description ajoutée par phenissia 2021-11-09T15:12:13+01:00

Résumé

Aurèle, un jeune homme tout ce qu’il y a d’ordinaire, a quitté tôt les bancs d’école pour aider à la ferme familiale. Mais quand prend fin la Seconde Guerre mondiale et que son frère plus vieux, Méo, rentre à la maison, il comprend qu’il n’est plus indispensable et il accepte un emploi d’homme à tout faire au domaine des Pontbriand.

Dès son arrivée, Aurèle constate que les maîtres des lieux sont absents et que tout est laissé aux bons soins de leurs employés – même l’éducation de la petite Lédonie, huit ans, dont les Pontbriand ont la garde. C’est Delphine, la gouvernante, qui lui fait la classe et, très vite, Aurèle s’entiche tant de l’enfant que de la jeune femme, dont les allées et venues nocturnes ne cessent de l’intriguer.

Tout d’abord réticente, Delphine partage bientôt son secret avec lui : elle l’entraîne dans l’escalier de la mystérieuse tourelle du manoir, un escalier qui mène vers l’avenir… leur avenir !

Si ce qu’Aurèle voit dans leur futur proche l’enchante – comme ce baiser bientôt volé à Delphine –, les étages ultérieurs dévoilent ce pendant un avenir plus sombre, inquiétant, au cœur duquel Lédonie semble tenir un rôle primordial. Or, comment savoir si c’est pour le meilleur ou pour le pire ?

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par phenissia 2021-11-09T15:17:18+01:00

C’est la plus petite école qui soit, se dit Aurèle. Une femme, une fillette, un homme, à l’ombre d’un grand chêne.

Adossé au tronc, il appuie un cahier sur son genou et y trace les lettres une à une, d’une main qu’il espère plus sûre que le jour d’avant. À côté, la fillette se livre au même exercice, penchée sur la vieille table dont il a écourté les pattes, exprès pour elle. Depuis l’arrivée du temps doux, la petite Lédonie n’est plus tenable tant qu’on ne la laisse pas sortir. C’est seulement ainsi qu’elle consent à suivre une leçon : dehors, à sa table personnelle, assise sur son tapis multicolore. Le genre de tapis dont rêvait la mère d’Aurèle, de quoi rendre son salon digne des visites du curé ; ici, on le traite comme un paillasson puisque c’est le pire de la maison.

Alentour, le soleil avive tout, les oiseaux se poursuivent au ras des foins, les draps blancs oscillent lourds sur la corde à linge. Les garçons du voisin sont venus aider à préparer le potager pour l’été, mais se chamaillent autant qu’ils travaillent. Leur chien, mince, mélangé brun et noir, vient renifler puis repart.

Aurèle essaie de ne pas se laisser distraire. Il se sait observé par Delphine, sa nouvelle maîtresse d’école – son regard vif, sous le rebord ajouré de son grand chapeau. Elle a pour mobilier la chaise sur laquelle elle est assise et une autre où poser ses livres. Elle n’a que deux ans de plus qu’Aurèle, mais n’a jamais cessé d’apprendre, tandis que lui a fréquenté l’école par intermittence et arrêté tôt. On avait besoin de son aide aux champs : du travail honnête qui ne l’aidait guère à retenir ce qu’on lui avait appris.

Entre une lettre et la suivante, il regarde Delphine. Bientôt, il le sait, elle se lèvera, marchera de gauche à droite et de droite à gauche, le manuel de classe ballant au bout des doigts. Elle se lasse vite de l’immobilité et il aime la voir en mouvement, quand la solidité de son corps se laisse deviner sous le tissu fleuri de sa robe. Pour l’instant, elle reste assise, sage, tandis que se dresse derrière elle la large masse de la maison des Pontbriand : ses deux étages au bois frais repeint, ses colonnes aux moulures élaborées, son perron grand comme une salle de bal, ses volets bleu tendre, ses lucarnes comme autant d’accents circonflexes, sa curieuse tourelle sur le côté, verrouillée et inaccessible en tout temps…

Ils ne sont pas tout à fait de la maison : ni Aurèle, ni Delphine, ni Lédonie. Mais puisque les Pontbriand sont ailleurs, ils y prennent leurs aises, petit à petit.

Après la leçon, Aurèle entre dans la maison et essuie ses semelles en admirant les boiseries. Dans la cuisine, Béatrice récure une casserole en chantonnant. Il la salue et s’emplit un pichet à la pompe.

Il ressort lentement, plateau en main. Tandis qu’il retourne vers le chêne, le soleil joue dans le verre et dans l’eau, le pichet étincelle et chatoie comme s’il portait là un trésor d’argent liquide.

Il sert à boire. Lédonie le remercie avec des manières dignes d’une dame de la haute société, puis empoigne le verre de ses petites mains, le cale et en cogne le cul sur la table.

Ce serait le moment d’aller voir aux chevaux, mais Aurèle tarde. Pourtant, il s’y sent plus à l’aise – certain de ce qu’on attend de lui. Il se compte chanceux que Delphine ait offert de lui apprendre à bien lire et écrire, mais… pourquoi y tient-elle ? Ce sont cette question et tant d’autres qui le retiennent.

Pour le moment, il ne les pose pas. Il demande plutôt des nouvelles des Pontbriand et du vaste monde, et de la famille de Delphine qu’il apprend à connaître à travers ses récits. Lédonie n’écoute pas : une fourmi s’est aventurée sur le tapis et la fillette la guide le long des motifs, érige ses petites mains en murailles pour dicter son trajet.

— Ça m’épate encore, dit Aurèle, qu’ils aient une si belle maison et qu’ils s’en servent pas.

Cela fait des mois que monsieur Pontbriand et son épouse sont partis pour la Nouvelle-Angleterre.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Lauzon 2024-01-30T02:18:33+01:00
Or

Très intéressant comme univers avec desTrès bon personnages , sa me fait penser un peu à une histoire de Jule Verne mais avec le son propre style. Je conseil se livre fortement à tous.

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2024-01-30T02:13:28+01:00

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