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— Tout se passera pour le mieux, tu verras. Je suis content que tu aies décidé de leur parler. Tu peux leur faire confiance, ils vont t’aider.
— Je le sais. J’ai juste peur pour eux, pour vous.
Il leva un sourcil.
— Je ne vois vraiment pas pourquoi. Tu as vu ces muscles ? dit-il en pliant son bras droit en deux pour me montrer ses biceps. Eh bien, nous avons tous les mêmes. Enfin, les miens sont ceux d’un
Titan (clin d’œil à l’appui), on ne risque rien.
— Tu fais le kakou, mais tu sais que ce n’est pas suffisant. Darius n’est pas aussi charpenté que toi et pourtant, il n’est pas en reste au niveau de la force.
— Pff…, siffla Leith avec arrogance. Tu compares un lion à un chat !
— Mais quel crâneur tu fais !
— Femme de peu de foi ! s’esclaffa-t-il. Tu es fatiguée ?
— Pas du tout ! Je suis la petite amie d’un titan, il faut que j’assure !
Afficher en entier- As-tu gardé ton odeur humaine ou est-ce le fruit de mon imagination ?
Avec beaucoup de courage, mais peu de détermination, je me levai lentement et avançai vers lui à pas légers. Il recula comme s'il risquait d'être contaminé si je l'approchais de trop près. Furtivement, j'aperçus Darius qui attendait dans le couloir et qui n'avait pas perdu une miette de notre conversation. Puisant la force dans le regard compatissant qu'il me lança, je m'approchai un peu plus de Leith avant de m'arrêter à dix centimètres de lui.
- Il y a beaucoup de choses que j'ai conservées, Leith. Mais tu es devenu trop con pour voir l'essentiel.
Puis je tournai les talons en direction de Darius.
Afficher en entierJe fermais les yeux et fis jaillir sans douleur de longs crocs blancs de mes gencives supérieures. Je relevai le menton, victorieuse, et battis exagérément des cils.
- Argh..., s'étrangla Leith.
- Je te plais ?
Il gonfla les narines en retenant sa respiration et me fit brusquement basculer sur le lit. Il se mit au-dessus de moi, prenant soin de ne pas m'écraser, et grogna - rugit pour être exacte.
- Tu es à croquer, dit-il d'une voix rauque.
- Alors, croque-moi, soufflai-je à son oreille.
Afficher en entierIl pivota pour plonger dans mes yeux.
-Je voulais en avoir le coeur net.
-Le coeur net de quoi?
-Que Darius et toi n'étiez pas ensemble.
J'avais envie de rire, mais... non.
-C'est ridicule, ne pus-je m'empêcher de dire.
-Une journée, s'écria-t-il, rien qu'une toute petite journée avant que tu ne me jettes mon immense bêtise en pleine figure.
J'en clignai les paupières d'incompréhension.
-Mais de quoi parles-tu?
Son regard brûlait de colère.
-C'est trop tard maintenant, n'est-ce pas? Ton coeur n'est plus complètement à moi.
-Mais enfin, qu'est-ce que tu racontes?
-Tu as dit que tu l'aimais, articula-t-il.
J'avais dit quoi? Quand? À qui?
-Tu peux t'expliquer un peu mieux que ça?
-Lorsque je t'ai déposé sur les rochers après t'avoir sortie de l'eau hier soir, tu as dit, pensant parler à Darius, que tu étais désolée et que tu l'aimais toi aussi.
La lanterne s'éclaira d'un seul coup et... j'éclatai de rire.
La moue qu'il fit était incroyablement drôle. Indignation, incompréhension, panique. Tout ça rien que pour moi!
-Tu as raison, finis-je par admettre, je l'aime.
Les mâchoires de Leith se crispèrent.
-Comme toi tu aimes Gwen, précisai-je.
-Ah...
Bam! Je venais de le moucher.
-N'as-tu jamais dit à Gwen que tu l'aimais? demandai-je avec un sourire en coin.
-Euh... si bien sûr.
-Tu vois!
Il se gratta la tête.
-Et moi? s'enquit-il dans un souffle.
-Toi quoi?
-Est-ce que tu...
Je fronçai férocement les sourcils.
-Si tu oses me le demander, je t'enfonce la tête dans le sable!
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)Il y a beaucoup de choses que j'ai conservées, Leith. Mais tu es devenu trop con pour voir l'essentiel.
Afficher en entier— Allez, petit bouquetin, du nerf ! me railla Leith en voyant que je me retenais à lui pour ne pas tomber. Plus que quelques centaines de mètres et je te retire ton bandeau.
— Quelques centaines ? Tu veux ma mort, ou quoi ? Je n’y vois rien du tout ! Contrairement à ce que tu crois, je ne suis pas un cabri et je n’ai pas ton expérience. Alors, s’il te plaît arrête de… ahh, ahhhhhhhhhh !
Il m’avait soulevée de terre et jetée sur son dos comme un vulgaire ballot de farine. Je me retrouvai avachie sur le sac à dos, bras et jambes ballants dans le vide.
— C’est mieux ainsi ? demanda-t-il, hilare.
Comme seule réponse je relevai doucement la tête, cherchai à tâtons son cou et mordis sa peau d’un coup sec.
— Mais quel caractère !
Afficher en entier— J’ai essayé, mais je n’y arrive pas, Hannah.
— Tu as essayé quoi ?
— De me passer de toi
Afficher en entier-Jamais je ne laisserai quelqu'un t'arracher à moi. Tu es mienne. Je tuerai ceux qui se mettront entre nous, même si tu devais totalement en perdre ton humanité.
Afficher en entier-Ecoute-moi bien attentivement, Darius. Inutile de perdre ton temps à me demander sans cesse comment je vais. Je l'aime à en crever, et lui..., il ne veut plus de moi. Alors non, ça ne tournera plus jamais rond chez moi, autant t'y habituer.
Afficher en entierDeux mois que je ne l’avais pas vue. Je l’avais imaginée sous toutes les coutures, je l’avais fantasmée, et là, elle était devant moi, plus belle que jamais, encore plus belle que dans mon souvenir. Comment pouvait-elle me faire encore autant d’effet ? Elle, un sang-mort ? Mon cœur se brisa en un millier d’éclats. Je n’étais plus qu’un tas d’atomes éparpillés. Elle ne saurait jamais comment je me sentais, à cet instant précis. J’étais mort et vivant à la fois. J’étais plein et vide. J’étais heureux et triste. J’étais tout et son contraire. (Leith)
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