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Les Manuscrits de Léonard de Vinci : Les 14 Manuscrits de l'Institut de France



Résumé

Les Manuscrits de Léonard de Vinci

Les XIV manuscrits de l'Institut de France

Extraits et description par Péladan

Bibliothèque International d'Éditions

E. Sansot et Cie,

7, rue de l'Éperon

Paris

1910.

436 pp.

A CHARLES RAVAISSON-MOLLIEN

Permettez-moi de Vous offrir ce petit travail qui n'a d'autre mérite que sa piété pour Léonard, et qui eût été impossible sans le prodigieux déchiffrement que vous avez accompli, avant que Ludwig publiât le Codex Vaticanus; avant que Richtei donnât ses Literary works; avant que Académie dei Lincei commençât l'édition du Codex Atlantico, avant que Beltrami éditât le manuscrit Trivulce, avant que Sabaknickoff révélât les trésors de Windsor, du Bristih Museum et du South Kensington. Votre traduction du manuscrit A de l'Institut porte la date de 1880, date glorieuse, qui permet, en empruntant l'épithète donnée à La Tour d'Auvergne « le premier grenadier de France », de vous appeler le premier Léonardien de l'Univers.

Péladan

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Les Textes choisis de Léonard de Vinci [1] ont été accueillis avec faveur ; l’Académie Française leur a décerné un prix Charles Blanc, et moins peut-être pour l’importance esthétique de cette vulgarisation que pour la beauté littéraire de certaines pages vraiment égales aux descriptions des plus célèbres écrivains, telles que le Déluge et la Bataille.

Réduire cinq mille pages à trois cent cinquante-sept c’est forcément renoncer à beaucoup de passages notables ; c’est aussi s’obliger à redonner les parties déjà connues et que les devanciers ont justement préférées.

Le choix a toujours l’inconvénient de laisser un doute dans l’esprit du lecteur ; chacun mêle ses préférences et ses tendances à son jugement. L’in-extenso en l’espèce, est impossible, moins à cause de l’étendue qu’en raison du fatras.

Une page de Léonard mérite la même vénération qu’une relique, même si elle ne porte qu’un compte de blanchisseuse : mais des théorèmes sur le fil de la pierre, le vol de la flèche, le laminage ou encore les déclinaisons et conjugaisons latines, n’offrent vraiment aucun intérêt.

Toutefois, les Textes choisis ne donnent pas le spectacle extraordinaire de ce très puissant cerveau et du grimoire qu’il nous a laissé.

Grimoire est ici le mot propre et précis ; la succession des sujets étonne autant que la façon dont ils sont traités.

L’ingénieur et le peintre, le philosophe et l’expérimentateur, le mécanicien et l’anatomiste, l’hydraulicien et le moraliste, le géologue et le poète se juxtaposent pour nous fournir un tableau de la plus étonnante activité mentale qui ait existé

Léonard, présenté méthodiquement par un classement des pensées en catégorie, ne fournil pas une image ressemblante, non plus que la Tour de Babel avant la confusion des langues, ne correspondrait à la peinture biblique. Le caractère de ce grand esprit parait dans la simultanéité des préoccupations les plus diverses.

Connaissez-vous la sagoma ? C’est un outil de maçon, une raclette à mains, à moins qu’on ne le range parmi les truelles ou les engins à égrener : le maître lui a consacré des pages, coupées brusquement par une remarque telle que ceci : « C’est aux extrémités des corps que la grâce se révèle » ou bien par « Si tu avais le corps selon la vertu tu n’éprouverais aucun désir en ce monde » Ensuite on bute à la différence entre les arbalétrières qui sont larges au dehors et celles qui sont larges au dedans.

À qui donc une pareille bigarrure convient-elle ? Dans son ensemble à personne, dans son détail à chacun, fut-il spirite, chercheur de quadrature, membre du conseil de la guerre ou ophtalmologiste.

Pour composer les « Textes » choisis, il fallut lire tous les manuscrits publiés, dans l’espoir d’y glaner des traits inaperçus des devanciers ou dédaignés par eux : et cette lecture a formé trois cahiers correspondants aux trois groupes majeurs des manuscrits : manuscrits de l’Institut, manuscrits de Windsor et Codex Atlantico. On a hésité longtemps à publier ces extraits, dans l’incertitude de la réceptivité du public.

Car, il ne pouvait être question de classer philosophiquement chacun des trois recueils : il fallait pour ainsi dire feuilleter, avec le lecteur, toutes ces pages et citer les plus caractéristiques. Ce travail né d’une admiration fanatique ne correspond qu’à des êtres admirant profondément le Maître du Saint Jean. On peut être fort honnête homme sans dévotion et honorer Léonard sans vouloir l’étudier jusque dans le confus détail de son œuvre éparpillée. Mais, une époque qui groupe des hommes de choix sous l’invocation d’un Stendhal contient certainement des Léornardiens, pour qui la contemplation de cette intelligence incomparable est un plaisir, d’autant plus vif qu’il exige une sorte d’aristie spirituelle. Enfin quelque jugement qu’on porte sur cette publication, elle ne prétend à aucun mérite sauf d’intention.

Traduire ce vieil italien ne propose aucune difficulté, il n’en est pas de même de sa lecture : ceux qui ont déchiffré comme M. Ravaisson Mollien ce texte écrit à rebours, c’est à-dire de droite à gauche, à l’hébraïque, d’une encre pâlie, d’une écriture serrée et d’une ponctuation incertaine ont accompli un tour de force, même en s’aidant d’un miroir pour mettre le texte à l’endroit.

Faut-il avouer, que, à l’instar des gens du seizième siècle, le traducteur fut attiré par la beauté des dessins ; le savant l’étonna, sans le séduire ; qu’en second lieu il chercha à retrouver la philosophie de Léonard de Vinci, sa doctrine métaphysique et morale ; et qu’enfin il estime que cet homme incomparable a perdu son temps, gaspillé le plus beau génie à inventer des métiers à rubans, des laminoirs, des dragues et des canons.

Pour ces besognes, il y à toujours du monde, en tout temps, tandis que depuis le 2 mai 1519 aucune main n’a dessiné comme celle qui se refroidit et s’immobilisa au château de Cloux, près d’Amboise. Même pour le génie, le jour n’a que vingt-quatre heures ; et les forces de l’application, toutes exaltées ne franchissent pas leurs limites.

La présente compilation équivaut a une œuvre originale pour le temps, la fatigue des yeux et de la main ; et Léonard peinait autant et plus à décrire la sagoma qu’à dessiner un croquis immortel. Il a donc eu tort de se demander quel mouvement il faut donner au plan mobile pour obtenir une ellipse, et si le levier est le double du contre levier, et s’il revient au même pour le moteur d’avoir le poids au milieu du levier qu’au bout du contre levier. Sella liena edoppina alla coatro allieva tonto fa altmalore evere ilpeso con meza la laliena quanta nell tonnine della chonbra allieva (63 r.).

Les manuscrits de Léonard ont leur histoire. On en retrouve la première mention sous la plume d’un secrétaire du cardinal d’Aragon, qui vint à Cloux le 18 octobre 1516. « ...Léonard a aussi écrit sur la nature de l’eau De diverses machines et autres choses, il a rempli une infinité de volumes, tous écrits en langue vulgaire et qui publiés seront de la plus grande utilité et du plus grand charme. »

Par son testament il donne à Francesco de Melzi « gentilhomme de Milan, pour le remercier des services qu’il lui a rendus par le passé, tous et chacun des livres que le testateur possède et autres instruments et dessins concernant son art et la profession de peintre ».

En 1519, Melzi quitta le château de Cloux, la mort du maître étant survenue le 2 mai et se retira à Vaprio, emportant les manuscrits. Il en tira ce qui a été publié sous le nom de Traité de Peinture, réunion de morceaux éparpillés dans tous les cahiers et y ajouta le Traité de l’Ombre et de la Lumière. Des copies de ce travail circulèrent, Cellini en acheta une au prix de quinze écus d’or pendant qu’il était au service de François Ier il le prêta à Sebastiano Serli. A l’état incomplet, le Traité de Peinture fut publié pour la première fois à Paris, en 1651, et traduit aussitôt.

M. Piot a donné une relation d’un certain Ambrosio Mazzenta ; elle est du premier quart du dix-septième siècle. Ce Mazzenta qui étudiait le droit à Pise, y rencontra Lelio Gavardi d’Isola, précepteur des enfants d’Horatio Melzi. Ce fils indigne avait mis au grenier dans de vieilles caisses les dessins, livres et œuvres de Léonard. Le précepteur se fit donner treize manuscrits qu’il espérait vendre au grand duc François ; celui-ci mourut et Gavardi d’Isola vint à Pise pour y étudier le droit, sous son parent Alde Manuce.

Le Mazzenta de la relation fit honte à Gavardi de s’être approprié des choses si précieuses, il parla si bien que ledit Gavardi le chargea de rendre le tout à Horatio Melzi.

« Celui-ci s’étonna et me fit don des manuscrits disant qu’il y avait depuis nombre d’années beaucoup de dessins du même auteur, dans les chambres de sa villa, sous les toits en mauvais état. »

Les frères de Mazzenta se vantèrent de ce qu’ils possédaient et nombre de gens demandèrent à Horatio Melzi des dessins et des pages de Léonard ; parmi eux Pompeo Aretino, le cavalier Leone. Celui-ci promit à Horatio Melzi un siège au Sénat de Milan s’il recouvrait les treize manuscrits, Sebastiano s’en fit rendre sept par les Mazzenta qui en gardèrent six.

L’un fut donné au cardinal Borrommée (le Traité de l’Ombre et de la Lumière, à l’Ambroisienne) ; le second au peintre Figgini ; le troisième au duc Emmanuel de Savoie ; les trois autres échurent à Pompeo Arettino qui en fil un grand livre (Codex Atlantico). Son héritier Calchi le vendit à Arconati pour 300 écus Sur les treize manuscrits de Mazzenta, dix sont venus aux mains de Léoni.

Ceux du duc de Savoie et de Figgini sont perdus, celui du cardinal donnée à l’Ambroisienne est l’actuel manuscrit C de l’Institut.

En 1637, Arconati donna à l’Ambroisienne, le Codex Atlantico (393 pages réunissant 1600 feuillets, puis A, B, E, F, G, H, I, L, M, de l’Institut, ainsi que le manuscrit actuellement au marquis Trivulce. K a été donné à l’Ambroisienne par Orazio Archinti, en 1674.

En 1796, par ordre de Bonaparte, on expédia les manuscrits de Léonard à Paris. Le Codex Atlantico alla à la Bibliothèque Nationale et les douze autres à l’Institut. Venturi les étiqueta, de A à M. Lorsque en 1815 le commissaire autrichien réclama les manuscrits de Léonard, on lui rendit le Codex mais on ne trouva pas les douze volumes, qui étaient à l’Institut.

M. Léopold Delisle a fait rentrer les deux volumes formés des feuillets arrachés par Libri et vendus à Lord Ashburman Ils sont marqués A S //. / (26 pages dont 25 prises au manuscrit B A S //. // (68 pages, principaux chapitres du Traité de Peinture).

Charles Ravaisson Mollien, en un labeur de dix ans (1880-1891) a déchiffré à la loupe et au miroir et publié en six volumes in-foliés de fac-similés, le texte avec la traduction française, en regard. Le prix très élevé de cet ouvrage le rend inaccessible à la plupart et il s’en faut que toutes les bibliothèques le possèdent. Ces extraits offerts au public ne prétendent pas à autre chose qu’au rôle d’index, propre à montrer aux plus divers esprits les pages qui les intéresseront.

La traduction de M. Ravaisson est parfaite ; je ne l’ai pas suivie, ne me proposant pas la littéralité comme il a fait et devait le faire.

Les quatorze manuscrits sont placés ici dans leur ordre chronologique.

Si les léonardiens trouvent plaisir à cette compilation, on leur offrira ensuite : le Codex Atlantico et les manuscrits de Windsor, ce qui constituera en trois volumes ordinaires, un enchiridion des cinq nulle pages conservées du plus grand génie des temps modernes.

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