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"La modestie, c’est pour les saints et les perdants. Je ne suis aucun des deux."
Afficher en entier— On ne frappe pas, Kitten. Ce n’est pas gentil.
— C’est toi qui n’es pas gentil ! (J’essayai de me libérer, mais il me tenait fermement par le poignet.) Lâche-moi !
— Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Il faut que je me protège.
Il laissa tout de même retomber ma main.
— Ah oui ? C’est pour ça que tu me brutalises ?
— Te brutaliser ? (Il me poussa jusqu'à ce que mes reins rencontrent le bureau.) Je ne sais pas ce que tu entends par là, mais ça n’a rien à voir.
Je me revis chez moi, contre le mur, avec Daemon qui m’embrassait. Ces images dansaient dans mon esprit. J’avais le tournis. Des fourmis chatouillaient certaines parties de mon anatomie. Ce n’était pas bon signe.
— Daemon, on va se faire repérer !
— Et alors ? (Il m’attrapa la main avec douceur.) Personne ne me dira jamais rien, de toute façon.
Afficher en entier« — Tu as arrêté cette branche et fait exploser des fenêtres. Ça fait déjà deux choses.
— Mais je ne l’ai pas fait exprès. (Face à l’expression perplexe de Blake, je me tournai vers Daemon. Il avait l’air de s’ennuyer, allongé sur le canapé.) Ce que je veux dire, c’est que ce n’était pas un acte conscient de ma part.
— Oh. (Il fronça les sourcils.) C’est décevant.
Super. Merci. Je baissai les bras contre mes flancs.
Les yeux brillants de Daemon se posèrent sur Blake.
— Toi, tu sais motiver les gens. »
Afficher en entierIl était allongé, les bras croisés derrière la tête, un air innocent sur le visage.
- C'était une mauvaise idée, murmurai-je.
- Au contraire, c'est la meilleure idée que tu aies jamais eue.
Je m'essuyai les paumes sur mes hanches.
- Il te faudra un peu plus qu'un repas de Thanksgiving et un arbre de Noël pour coucher avec moi.
- Mince. Mon plan était pourtant parfait.
Afficher en entier- À quoi tu penses ? demanda-t-il.
À me jeter dans ses bras, à l'embrasser, à le toucher... des choses auxquelles je n'aurais pas dû penser. Je clignai des yeux.
- À rien.
Afficher en entierRiant, Blake se pencha pour déposer un baiser rapide et sec sur mes lèvres.
— Je t’appelle.
Je hochai la tête en me demandant comment une seule personne pouvait parvenir à gâcher une soirée entière en l’espace d’une minute. C’était un talent rare. Je fis signe à Blake qui partait et me retrouvai seule avec Daemon.
— Prête ? me demanda-t-il en me tenant la portière ouverte.
Je me dirigeai vers la voiture d’un pas rageur, montai puis claquai la portière.
— Hé ! (Il fronça les sourcils.) Ne te venge pas sur Dolly !
— Tu as appelé ta voiture Dolly ?
— Oui et alors ?
Je levai les yeux au ciel.
Daemon fit le tour par l’avant et prit place derrière le volant. À l’instant où il referma derrière lui, je me contorsionnai sur mon siège pour le frapper au bras.
— Tu es vraiment un abruti ! Je sais que le verre et l’assiette, c’était toi. Tu n’avais pas le droit !
Il leva les mains en riant.
— Pourquoi pas ? C’était drôle. L’expression de Bo était à mourir de rire. Et la façon dont il t’a embrassée ? C’était quoi, ça ? J’ai vu des dauphins qui embrassaient mieux que ça.
— Il s’appelle Blake ! (Cette fois, je le cognai à la jambe.) Tu le sais très bien ! Je n’arrive pas à croire que tu aies pu te comporter comme ça. Et il n’embrasse pas comme un dauphin !
— De mon point de vue, si.
— C’est parce que tu ne l’as pas vu m’embrasser, la dernière fois.
Son rire mourut dans sa gorge. Oups. Il se tourna lentement vers moi.
— Tu l’as déjà embrassé ?
— Ça ne te regarde pas.
Mes joues rouges me trahissaient. Un éclat de colère étincela dans ses prunelles magnétiques.
— Je ne l’aime pas.
Je le dévisageai, bouche bée.
— Tu ne le connais même pas.
— Je n’ai pas besoin de le connaître pour voir qu’il y a quelque chose de… pas normal chez lui. (Il tourna la clé, faisant ronfler le moteur.) Je ne pense pas que tu devrais le fréquenter.
— Tu n’as rien trouvé d’autre, Daemon ? N’importe quoi.
Regardant droit devant moi, je croisai les bras et frissonnai. J’étais tellement en colère que j’avais l’impression que ma tête allait exploser.
— Tu as froid ? Où est ta veste ?
— Je n’aime pas les vestes.
— Est-ce qu’elles te font des choses terribles et impardonnables, elles aussi ?
Afficher en entier— Kat ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
Je levai la tête et inspirai profondément. Un sentiment de panique débridée me comprimait la poitrine.
— J’étais en train de marcher. J’ai croisé Simon…
— C’est lui qui t’a fait ça ?
Sa voix était tellement rauque qu’elle me donnait des frissons.
— Non. Non ! Je l’ai croisé. Il t’en voulait. (Je m’arrêtai pour le regarder dans les yeux.) Il m’a dit que tu l’avais tabassé ?
— Évidemment.
Il n’avait pas l’air désolé.
— Daemon, tu ne peux pas tabasser quelqu’un parce qu’il me parle mal.
— Et pourquoi pas ? (Il serra les poings.) Il l’avait mérité. Je ne vais pas te mentir. Ce qu’il a dit m’a rendu fou. C’étaient des conneries.
Je ne savais pas quoi répondre à ça. Moi, muette. C’était une première.
— Il sait très bien ce qu’il a fait… ce qu’il a essayé de faire. Alors, renverser la situation… (Le regard de Daemon se perdit dans l’obscurité parmi les arbres.) Je refuse de laisser un connard d’humain parler de toi comme ça, en particulier lui et ses amis.
— Wahou, murmurai-je en cillant rapidement. (Parfois, j’oubliais à quel point Daemon pouvait se montrer protecteur… et flippant.) Je m’en veux de te remercier pour ce genre de chose… mais, euh, merci quand même.
Afficher en entierLe coin de ses lèvres se retroussa, comme s’il savait à quoi je pensais et essayait de se retenir de sourire. Pas son sourire moqueur habituel. Un sourire sincère. Tout à coup, il se releva, me dominant de toute sa hauteur.
— Alors viens me prouver que j’ai raison. Lève-toi. On va dégommer de la trace.
Je grognai.
— Daemon, je ne me sens vraiment pas bien.
— Kat…
— Je ne dis pas ça pour t’embêter. J’ai envie de vomir.
Il croisa ses bras musclés, étirant son tee-shirt sur son torse.
— Tu ne peux pas continuer de te balader dans la nature comme ça. Tu es un véritable phare ! C’est trop dangereux. Tant que tu porteras cette trace, tu ne pourras rien faire. Ni aller nulle part.
Je me remis alors debout, sans prêter attention à mon estomac qui se soulevait.
— Je vais me changer.
Les yeux arrondis par la surprise, Daemon recula.
— Tu cèdes déjà ?
— Céder ? (J’éclatai d’un rire sans joie.) Je veux me débarrasser de toi, c’est tout.
Il eut un ricanement rauque.
— Si ça te rassure d’y croire, Kitten…
— Si ça te rassure de te prendre pour un beau gosse.
Afficher en entier— Un biscuit ? me proposa-t-il en me tendant un cookie aux pépites de chocolat.
Mal au ventre ou non, il y avait des choses que je ne pouvais pas refuser.
— Avec plaisir.
Le sourire en coin, il se pencha vers moi. Sa bouche n’était plus qu’à quelques centimètres de la mienne.
— Alors, viens le chercher.
Viens le… ? Daemon plaça la moitié du biscuit entre ses lèvres pulpeuses qui appelaient le baiser.
Oh, pour l’amour de tous les bébés extraterrestres de l’univers…
Bouche bée, je le dévisageai. À notre table, plusieurs filles émirent des gargouillis.
On aurait dit qu’elles étaient en train de fondre sous la table. J’étais incapable de regarder dans leur direction.
Ce cookie, ces lèvres, accaparaient toute mon attention.
La chaleur me monta aux joues. Je sentais tous les yeux rivés sur moi. Et Daemon… Mon Dieu. Daemon avait haussé un sourcil pour me mettre au défi de refuser.
Dee fit semblant de vomir.
— Je crois que je vais gerber.
Je me sentais humiliée. J’avais envie de me cacher dans un trou. Comment pensait-il que j’allais réagir ? Lui prendre le biscuit de la bouche, comme dans une version de La Belle et le Clochard interdite aux mineurs ? Le pire, c’était que j’étais à deux doigts de le faire. Ça en disait long sur moi.
Daemon reprit le biscuit à la main. Ses yeux étincelaient, comme s’il venait de gagner une bataille.
— Le temps est écoulé, Kitten.
Je le dévisageai.
Il brisa le cookie en deux et me tendit le plus gros morceau. Je le lui arrachai des mains, tentée de le lui jeter à la figure, mais… c’était un cookie aux pépites de chocolat !
Alors, je le mangeai et en savourai la moindre miette.
Afficher en entierIl n'y avait plus d'horloge géante dans au dessus de notre tête et je me sentais en sécurité dans ses bras? Chérie. Aimée. Nous étions ensemble. Les deux moitiés d'un même atome, réunis plus forts que jamais.
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