« On fait durer la nuit, on se raconte nos vies, on lance un débat Hawaï VS Paris, on discute de toutes les façons de devenir une famille et de cet amour qui est le même, inconditionnel. »
Ce livre est très mignon même si j’ai du mal à comprendre l’effervescence des lecteurs face aux autrices Emma Green.
Le premier chapitre est extrêmement drôle puis les suivants m’ont juste fait sourire de temps en temps. En lisant le synopsis j’aurais espéré plus de moments entre Arthur - le potentiel père - et les jumeaux qui avaient tant de potentiels ! Il devient leur père du jour au lendemain mais heureusement ce dénouement et l’affection qu’il leur porte est assez logique, les auteurs nous font attendre et on se languit de voir l’amour paternel arriver.
La romance est présente dans les moments de réminiscence de leurs ébats passés toutefois ça manque de (re)découverte entre eux. L’amour apparait un peu avec leurs souvenirs de ce qu’ils étaient et très peu présent par la suite. C’est dommage…
Par contre, j’ai adoré la fraternité des personnages, c’est un thème très récurrent et très émouvant.
Les sujets sont touchants notamment l’adoption d’un couple gay non hétérosexuel j’en ai eu des frissons :')
L’avantage avec ces deux femmes que sont Emma Green c’est qu’elles savent faire des personnages bouleversants et attachants.

« Ah c’est autre chose dans ce cas-là, concéda Malabar (le cheval). Si c’est le camarade Napoléon qui le dit, ce doit être vrai. »

Dès les débuts on voit où veut aller Orwell.
La dictature et le système communiste, le cercle vicieux du pouvoir, et l'utilisation de la peur pour justifier les actes les plus égoïstes et perfides.

Il est évident qu'il demeure des idées différentes au sein du groupe des animaux mais les mêmes objectifs les unis, celui de ne plus laisser les humains les contrôler. Donc dans la guerre il y a union. Néanmoins, comme dans tout système ou les démonstrations de force sont de mises, quand divergences il y a, le plus fort exécute le plus faible.
On rallie de son côté le peuple par la peur de l’ennemi. Abdiquer aux ordres de ce dirigeant tyrannique qui leur ressemble physiquement c'est se protéger de l'ancien - qui était pire. Comme ils n’ont pas de conscience individuelle mais collective, quand l'un pense, les autre aussi, ainsi la force et la prestance les envoûtent, les manipule. Comme ils n'ont pas la capacité de trouver les mots, ils ne peuvent se rebeller et s'opposer à la force politique des cochons.

J'ai bien aimé l'approche et l'usage des animaux pour représenter l'oppression du dirigeant sur son peuple, d'autant plus que cette lecture n'était pas imposée mais parfois j'avais envie de fermer le livre et ne plus le réouvrir car l'aveuglement des animaux concernant l'oppression du Cochon Napoléon était absurde voir grotesque et ça me rendait folle qu'ils ne voient rien. Si c'était le but de George Orwell, alors c'est réussi.

Nous l'avions attendu après une fin dans le tome 2 qui mettait déjà les larmes aux yeux et voilà que la trilogie s'achève. Un brio de la part de Marie Lu qui nous a fait vivre les montagnes russes avec la saga Legend. Malgré un début un peu long pour un tome final, j'ai trouvé qu'il était plutôt bien agencé.
On ne voit pas les pages défilés et on attend le moment ou tout va se jouer. L'amour entre June et Day est présent comme il faut entre deux pages d'actions et de manigances pour tenter d'arriver à une paix dans cette République tant détestée dans le tome 1.
Peut-être une fin un peu trop rapide après des centaines de pages qui content la recherche du "système parfait" mais ça ne m'a pas empêché d'essuyer mes joues dans le chapitre final X)
Une dystopie qui ne doit pas passer entre les mailles !!!