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Longtemps, elle resta par terre, totalement immobile, elle n'avait qu'une envie: pleurer. Mais elle ne pleura pas. Si les gardiens de sa prison l'entendaient, il y aurait malentendu. Ils la croiraient prête à renoncer, or elle n'abandonnait pas. Au contraire.
Afficher en entierMoi, Lars Björn, Bak, et un tas d'autres qui ont quitté la police aujourd'hui. On les a menacés de mort avec des haches, des massues, des barres de fer, des poignards, des culs de bouteilles de bière, des fusils de chasse et autres armes à feu. Combien de fois est-on capable de supporter ça dans une vie de flic et quand est-ce qu'on n'en peut plus, tu as une idée, toi? Personne ne le sait! On a tous été dans la panade à un moment donné. Sinon, ça voudrait dire qu'on ne vaut pas tripette!"
Afficher en entierAu palais, c'était exactement le contraire. Ils se frottaient tous les uns aux autres comme les meilleurs amis du monde, mais en fin de compte, chacun ne pensait qu'à soi. L'argent et le pouvoir importaient plus que les résultats. Pour être grand, il fallait rabaisser les autres.
Afficher en entierEgely était une construction blanchie à la chaux dont la fonction sautait aux yeux. Nul n'y était entré de son plein gré et nul n'en ressortait sans permission. Il était visible à l’œil nu qu'il n'y avait place, en ce lieu, ni pour la peinture avec les doigts ni pour les concerts de guitare. C'est ici que les gens riches faisaient interner leurs déficients mentaux
Afficher en entierDeux semaines seulement après sa sortie de l’école de police, il avait vu son premier cadavre. Longtemps, il avait été hanté par l’expression de cette petite femme maigre aux yeux ternes, étranglée par son mari. Cette image était à ce jour encore imprimée sur sa rétine. Depuis, il y avait eu d’autres enquêtes. Chaque matin, il s’était préparé à voir des vêtements ensanglantés, des visages cireux, des photos à vous glacer le sang. Il avait écouté des mensonges, des excuses. A chaque jour son crime, comme une variation sur le même thème, et il avait fini par prendre des distances et se sentir de moins en moins concerné. Après vingt-cinq ans dans la police et dix ans de brigade criminelle, il se croyait endurci.
Jusqu’au jour où une affaire était venue percer son armure.
Afficher en entierElle tomba en avant, ouvrit la bouche comme une folle en geignant. Son corps, qui depuis quelques jours s'était assoupi, se réveillait maintenant dans un enfer de douleur. Comme la bête qui se ronge la patte pour échapper au piège du chasseur. Si avoir mal était une défense contre la mort, Merete était à présent plus vivant qu'elle ne l'avait jamais été.
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Afficher en entierSi vous êtes aussi mou dans vos enquêtes que dans votre jean vous pouvez vous casser
Afficher en entierAssad n'arriva au travail que vers trois heures. Nettement plus tard qu'on aurait pu s'y attendre de la part d'un homme dont les qualifications étaient aussi modestes et la position aussi exposée. Carl pesa un instant l'utilité d'une remontrance, mais la figure joyeuse et l'enthousiasme d'Assad n'invitaient pas à des reproches.
Afficher en entierMarcus Jacobsen, le chef de la brigade criminelle, était un homme désordonné et cela ne l’incommodait pas. Le désordre n’était qu’apparent. Intérieurement, Marcus Jacobsen était très organisé. Dans sa pensée bien structurée, les choses étaient à leur place. Il n’oubliait jamais le moindre détail, et même à dix années d’intervalle, il était capable de se le remémorer avec une précision parfaite.
Il n’y avait que lorsque son bureau se trouvait soudain envahi par ses collaborateurs, doués d’un sens aigu de l’observation, et qui avaient dû se faufiler entre des tables à roulettes branlantes et des montagnes de documents, qu’il prenait conscience du capharnaüm avec une certaine contrariété.
Afficher en entierIl faut bien ramper avant d'apprendre à marcher.
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