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Nous avions déjà atteint l’angle du couloir quand Randall parla enfin derrière nous :

— Jamie...

Sa voix était tremblante, à mi-chemin entre l’incrédulité et la prière.

Jamie s’arrêta et se tourna vers lui. Randall avait ôté sa perruque, qu’il tordait entre ses mains, et la transpiration plaquait ses mèches noires sur son front.

— Non.

La voix de Jamie était neutre, sans animosité. Levant les yeux, je constatai que ses traits étaient paisibles, mais qu’une veine de son cou était gonflée et palpitait rapidement.

— En public, on m’appelle lord Broch Tuarach, dit-il doucement, et je vous interdis de m’adresser la parole autrement qu’en public... jusqu’au jour où vous me supplierez d’épargner votre vie. Alors, vous pourrez m’appeler comme vous voudrez, car ce seront vos dernières paroles.

Avec une soudaine violence, il tourna les talons et m’entraîna vers le vestibule.

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— C’est ce qui vous préoccupe actuellement, Madone, le sort de cette jeune fille, n’est-ce pas ?

— Oui, entre autres. Je ne peux plus rien faire pour sa réputation, mais je peux essayer de l’aider à se soigner.

Il leva vers moi un regard sarcastique au-dessus de son gobelet d’argent.

— La plupart des médecins auraient dit : « Je peux essayer de la soigner. » Mais vous, vous voulez l’aider à se soigner ? Il est intéressant que vous établissiez une telle distinction, Madone. Ça ne m’étonne pas de vous.

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— Mais je ne suis pas ton chef, reprit Jamie d’une voix plus ferme. Tu ne m’as rien juré et je n’ai aucun droit sur toi.

— Tu te trompes, répondit Murtagh sur le même ton.

— Mais...

— J’ai prêté serment à ta mère quand tu n’avais même pas une semaine, Jamie Fraser. Tu tétais encore son sein.

Jamie écarquilla les yeux.

— Je me suis agenouillé à ses pieds, comme je le fais devant toi maintenant. Et je lui ai juré sur tout ce qui nous est cher que je te suivrais partout, que je t’obéirais et que je te protégerais, même quand tu serais devenu un homme.

Il s’interrompit et ferma son œil valide.

— Oui, mon garçon, reprit-il. Je t’aime comme mon fils, mais il n’empêche que j’ai trahi ta confiance.

— Ce n’est pas vrai et ça ne le sera jamais ! répéta Jamie en posa une main sur son épaule. Je ne prendrai pas ta vie, ne serait-ce que parce que j’en ai encore trop besoin. En revanche, je voudrais que tu me fasses une promesse.

Il y eut un long silence. Murtagh fit un signe de tête.

Jamie avança les trois doigts raides de sa main droite et les posa sur la lame du coutelas que tendait toujours Murtagh.

— Au nom du serment que tu as fait à ma mère, je veux que tu me promettes de retrouver les hommes qui vous ont agressés hier soir. Et lorsque tu les auras identifiés, je te charge de venger l’honneur de ma femme et de Mary Hawkins...

Il retira sa main. Murtagh porta le coutelas à ses lèvres et le baisa. Comme s’il prenait soudain conscience de ma présence, il se tourna vers moi et s’inclina.

— Lord Broch Tuarach a parlé, milady, et j’obéirai. Je déposerai ma vengeance à vos pieds.

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— J’ai trahi ta confiance, déclara-t-il. Aussi je te demande, en tant que chef, de m’ôter la vie afin que je n’aie plus à vivre avec cette honte sur le cœur.

Visiblement ému, Jamie se redressa lentement et plaça une main sur le front bosselé de son vieux compagnon.

— Il n’y a aucune honte à tomber au combat, mo caraidh, dit-il doucement. Les plus grands guerriers se laissent parfois surprendre.

Mais le petit homme secoua la tête.

— Non, je ne suis pas tombé au combat. Tu avais placé ta confiance en moi : je devais veiller sur ta femme et ton enfant à naître... et aussi sur la petite Anglaise. Je me suis montré si peu digne de ma mission que je n’ai même pas pu porter un seul coup quand nos assaillants ont surgi. Je n’ai même pas vu la main qui m’a frappé.

— Par traîtrise... commença Jamie.

— Le résultat est le même, l’interrompit Murtagh. Ton nom a été sali, ta femme, molestée. Quant à la pauvre enfant... Rien que pour ça, l’amertume m’étouffe.

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— Sassenach...

Il posa les mains sur mes épaules et se pencha en me dévisageant dans le miroir.

— ... personne ne doit la voir avant qu’elle ne soit capable de parler et de se comporter normalement. Si on apprend ce qui lui est arrivé ce soir, elle est perdue de réputation.

— Sa réputation ! Mais ce n’est quand même pas sa faute si on l’a violée ! m’indignai-je.

— Je sais que c’est injuste, Sassenach, mais c’est ainsi. Si le bruit court qu’elle n’est plus vierge, aucun homme ne voudra l’épouser. Elle sera souillée... et condamnée à rester vieille fille jusqu’à la fin de ses jours.

Sa main exerça une petite pression sur mon épaule. Dans un geste empreint de tendresse, il saisit une épingle oubliée sur la coiffeuse et la glissa dans mes cheveux.

— Tout ce que nous pouvons faire pour elle, c’est la garder ici, la soigner de notre mieux... et retrouver le salaud qui lui a fait ça.

Il se détourna et fouilla dans mon coffret à bijoux, à la recherche de son épingle à jabot.

— Bon sang ! soupira-t-il. Tu crois que je ne sais pas ce que tout ça signifie pour elle ? ou pour lui ?

Je pris sa main et la pressai contre ma joue.

— Claire, tu as les doigts glacés ! Tu es sûre que ça ira ?

Ce qu’il lut sur mon visage dut l’alarmer, car il me prit dans ses bras et me serra contre lui. Je sentis mon courage m’abandonner et enfouis le nez dans son jabot en sanglotant :

— Oh, Jamie, si tu savais comme j’ai eu peur... comme j’ai peur. Mon Dieu, je voudrais que tu me fasses l’amour maintenant, tout de suite.

Sa poitrine fut secouée par des hoquets de rire et il me serra plus fort.

— Tu crois vraiment que ça t’aiderait ?

— Oui.

De fait, j’avais l’impression que je ne me sentirais hors de danger qu’une fois dans notre lit, enveloppée dans le silence de la maison endormie, sentant la force et la chaleur de son corps contre moi et en moi. Seule la puissance de notre union pourrait reconstituer peu à peu mon courage et me faire oublier l’horreur de mon impuissance face à la violence et à l’outrage.

Il prit mon visage entre ses mains et m’embrassa. L’espace d’un instant, les craintes de l’avenir et la terreur de la nuit s’évanouirent. Il s’écarta de moi et sourit. Ses traits tendus trahissaient son inquiétude, mais je ne voyais dans ses yeux que le reflet de mon visage.

— Alors faisons vite, chuchota-t-il. Ils seront bientôt là.

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— J’ai toujours cru qu’il n’y avait rien de plus simple que d’aimer une femme, dit-il doucement. Pourtant... j’ai tantôt envie de me jeter à tes pieds et de te vénérer et tantôt... je voudrais te forcer à t’agenouiller devant moi pour que tu me prennes dans ta bouche comme une... comme une... Je veux les deux à la fois, Sassenach ! Tu es ce que j’aime le plus au monde et je voudrais te tenir toujours blottie contre moi, comme une petite chatte cachée dans ma chemise... et en même temps, je voudrais t’écarter les cuisses et te labourer comme un taureau en rut !

Il laissa tomber sa serviette et prit mon visage entre ses mains.

— Je ne comprends pas ce qui m’arrive, Sassenach, ou plutôt si... Ça a commencé peu après Wentworth. Au début, j’ai cru que Jack Randall m’avait volé une partie de mon âme. Et puis j’ai compris que c’était pire que ça. Ces sentiments contradictoires étaient déjà en moi, depuis toujours. Il n’a fait que me révéler à moi-même. C’est ce que je ne lui pardonnerai jamais ! Qu’il pourrisse en enfer, ce salaud !

Nous restâmes un instant silencieux, enlacés au milieu de la pièce. Je relevai la tête et m’écartai de lui en lui murmurant :

— Tu crois que je ne ressens pas la même chose ? Tu ne sais donc pas que moi aussi j’ai parfois envie de te mordre jusqu’au sang, ou de te lacérer la peau ?

Je tendis une main vers son torse et posai mon doigt sur son sein. Sa peau était chaude et moite. Doucement, je traînai mon ongle autour de son mamelon et observai le téton se dresser et durcir. Je pressai mon ongle plus fort, laissant une petite traînée blanche sur sa chair rose.

— Parfois, repris-je, j’ai envie de te chevaucher comme un animal sauvage, pour briser ta résistance et te faire manger dans le creux de ma main. Je peux le faire... tu sais que je le peux. Je peux t’entraîner jusqu’au bord du gouffre et te laisser planté là, haletant. C’est ça qui me donne du plaisir, Jamie ! Et puis, j’ai souvent envie de...

Ma voix se brisa et je dus déglutir avant de poursuivre :

— ... j’ai envie de presser ta tête contre mon sein et de te bercer comme un enfant.

A travers mes larmes, je distinguais à peine son visage. Il me serra fort contre lui.

— Claire... tu me tues, avec ou sans dague, chuchota-t-il, le nez enfoui dans mes cheveux.

Il me souleva de terre, me transporta jusqu’au lit et se laissa tomber à genoux à mes côtés.

— Je veux te faire l’amour, murmura-t-il, et je veux user de toi comme bon me semble. Et si tu souhaites toujours ta vengeance, alors prends-la, ne te gêne pas ; mon âme t’appartient et, avec elle, tous ses recoins les plus sombres.

Je l’attirai sur moi et la chaleur humide de son corps m’enveloppa comme un vent de mousson.

Plus tard, lorsque j’eus enfin pris ma revanche, je le berçai contre moi, caressant ses boucles emmêlées.

— Parfois, lui murmurai-je, je voudrais que ce soit toi dans mon ventre... pour te garder là, en sécurité, bien au chaud, pour toujours.

Sa grande main se posa sur le renflement de mon ventre.

— Mais je suis en toi, mo duinne, je suis en toi.

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— Alors comme ça, tu t’es contenté de regarder, hein ? Mon pauvre chéri, comme tu as dû souffrir ! Menteur !

Il se laissa lourdement retomber dans la baignoire en provoquant un nouveau raz de marée et se tourna vers moi.

— Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Que j’avais envie de me joindre à eux et de forniquer comme une bête ? Eh bien, oui ! Ça me démangeait les couilles, si tu veux savoir. Mais ce n’est pas pour autant que j’ai touché une de ces traînées.

Il écarta les mèches dégoulinantes de devant ses yeux, le regard étincelant.

— C’est ça que tu voulais savoir ? Tu es contente à présent ?

— Non, rétorquai-je, le feu aux joues.

— Tu considères que le simple fait de désirer une autre femme constitue une infidélité ?

— C’est à toi qu’il faut le demander.

— Eh bien, non, je ne suis pas de cet avis, Sassenach. Et quand bien même j’aurais couché avec une putain, qu’est-ce que tu ferais ? Tu me giflerais ? Tu m’interdirais l’accès de ta chambre ? Tu me bannirais de ton lit ?

Je le regardai droit dans les yeux.

— Je te tuerais ! sifflai-je entre mes dents.

Il en resta bouche bée.

— Me tuer ? Rien que ça ! Moi, si je te trouvais avec un autre homme, c’est lui que je tuerais.

Jamie marqua une pause et réfléchit un instant avant d’ajouter :

— Naturellement, je t’en voudrais, mais quand même, c’est lui que je tuerais.

— Vous les hommes, vous êtes bien tous pareils ! Toujours à côté de la plaque !

Il secoua la tête d’un air impuissant.

— Il n’y a vraiment pas moyen de te raisonner ! soupira-t-il.

Cherchant des yeux autour de lui, il repéra ses vêtements jetés sur le sol. Il sortit de la baignoire et alla chercher sa dague.

— Tiens ! lança-t-il en me tendant son arme. Puisque désirer une autre femme est un crime, vas-y !

Comme je ne bougeais pas, il insista.

— Vas-y, tue-moi donc ! On ne va pas laisser impuni le criminel qui a bafoué ton honneur de femme mariée, n’est-ce pas ?

La tentation était grande. Psychodrame mis à part, et bien que je sache pertinemment qu’il ne m’aurait pas laissée le poignarder, j’avais une envie folle de lui planter sa lame dans le cœur. Mais je me sentais déjà suffisamment ridicule pour ne pas ajouter à mon humiliation. Serrant les poings, je lui tournai le dos.

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Extrait ajouté par Busanblue 2020-08-15T18:15:44+02:00

À chaque jour suffit sa peine. Il n'est nul besoin d'ajouter à nos tourments.

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— Dire que je t’ai épousée pour ton joli minois et ton ravissant derrière ! Si j’avais su que tu en avais également dans la tête !

Il évita de justesse l’oreiller qui traversa la pièce et me fit la grimace.

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— Je me demande à quoi tu ressemblerais avec une vraie barbe. Je ne t’ai jamais vu qu’avec un léger gazon de deux ou trois jours.

Il interrompit sa tâche un instant et se tourna vers moi avec un large sourire.

— La prochaine fois qu’on ira à Versailles, Sassenach, je demanderai la permission de t’emmener à la ménagerie royale. Un amiral a offert au roi une drôle de bestiole de Bornéo. On appelle ça un orang-outan. Tu en as déjà vu ?

— Oui, il y en avait un couple au zoo de Londres avant la guerre.

— Alors tu sais à quoi je ressemble avec une barbe, rétorqua-t-il en attaquant la courbe de son menton. Hirsute et miteux, un peu comme le vicomte de Marigny, mais en roux.

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