Les commentaires de PlzAllow
Joliment écrit, mais difficile à suivre ; la chronologie est totalement décousue et l'auteur ne nous situe qu'au dernier chapitre, quand on a déjà tout interprété de travers. Quel intérêt ?
J'ai cru pendant un bon moment que le narrateur en était à sa deuxième incarcération à l'âge de neuf ans, ça vous donne une idée...
Afficher en entierProtip pour une immersion complète: lire "La petite et le vieux" en même temps que les deux premiers tomes de "La rose de Versailles" par Riyoko Ikeda. Étant donné que l'héroïne y fait toujours référence (sans mentionner le titre exact, c'est pour ça que je le mentionne), ça permet de saisir toutes les dimensions.
Afficher en entierPoétique mais malsain. Ça tourne mal ou ça tourne en rond, je ne sais pas trop lequel des deux. Le contre-exemple d'un deuil, ou comment rester dans le déni.
Afficher en entierÀ la fois drôle et attristant, comme l'est la folie elle-même. Le tour du sujet est fait avec une objectivité qui fait plaisir et sur une trame qui ne tombe pas dans le barbant. Les personnages sont sans surprises mais attachants.
On sent que celle qui nous peint le portrait le fait d'expérience. L'auteure est du milieu et en témoigne admirablement; avec amour même j'ai envie de dire.
Une autre petite lecture d'empathie.
Afficher en entierAyant lu Les Boîtes en carton alors que je vivais moi-même des sentiments homosexuels pour un ami proche, j'ai ressenti tout ce que Z. inspirait au narrateur comme si c'avaient été mes propres émotions. L'excitation, la douleur. Le contraste entre les deux. Le fantasme qui rattrape la réalité, ou le contraire dépendant du moment. L'impossibilité à soustraire l'un de l'autre. L'impossibilité de se surmonter soi-même. Ça m'a marqué. Ça m'a ancré.
Sensible et juste, comme récit.
Afficher en entierUn récit intergénérationnel très habile. L'intrigue est forte, les sujets sont crus, l'exécution est franchement humaine.
On nous pitche dans un mess et à la fin on comprend toute, plus que les personnages eux-mêmes, on voit le tableau plus grand qu'eux-autres mais on ressent encore leur douleur comme si on était dans leurs bottines. Si peu de mots pour nous faire comprendre que tout est lié, tout est lié, que le hasard c'est rien que des apparences, que le passé continue de fesser dans le présent pendant longtemps, longtemps.
Habile, vraiment.
(Connaitre un peu la vie d'Arthur Rimbaud permet d'apprécier pleinement, je dirais.)
Afficher en entierCe n'était pas ce à quoi je m'attendais.
Le titre m'avait inspiré quelque chose de sombre et sérieux, mais il s'agit en fait davantage d'une classique histoire d'amour entre deux lycéens un peu fantasques. Oui, il y a un fond sombre et sérieux, mais il se noit dans le badinage et les drames sont bas-de-gamme comparé à ceux auxquels je m'étais préparé. Plus d'importance est accordée à l'ambiance qu'à la psychologie des personnages, choix tout à fait correct de la part de l'auteure, mais après tout ce barda ça fait qu'il n'y en a toujours aucun qui m'ait plu particulièrement.
Définitivement, ça ne cause pas suffisamment de psychologie et de démons intérieurs pour mériter un titre aguichant comme "Ma mémoire est un couteau." Sa version anglaise, "The impossible knife of memory", annonce bien mieux la couleur. Ce n'est pas tant la mémoire d'Hayley qui est un couteau; c'est plutôt celle de son père et puis bof, son passé de nomade se fuyant lui-même a bien plus de charme à mes yeux que son présent médiocre qu'il nous est donné de suivre comme par inadvertance, à travers le ressenti de quelqu'un qui n'est même pas lui.
Ce livre-là, bref, c'est la complaisance après la douleur, c'est les cauchemars qui reviennent seulement le temps d'être à nouveau oubliés. Et c'est un choix comme un autre, mais je ne suis pas le public.
Afficher en entierUn livre court; juste assez long pour qu'on ressente la douleur dans la dernière phrase.
Bien joué.
Afficher en entierC'ÉTAIT L O O O O N N N N N G ! ! !
Ouais, ok. On a ce qu'on nous promet dans ce livre. Un kid dont la vie passée et actuelle nous est racontée, avec sa mère nympho, son iguane pour seul ami, son ennui qui se meût en addiction à la pornographie, son renvoi de l'armée, le délit (si on peut considérer que c'en soit un...) qui fait de lui un délinquant sexuel condamné et son quotidien de SDF dans un village improvisé où règne le "chacun pour soi". La trame est cool.
Mais l'objectif principal du roman, et il ne s'en cache pas, c'est de pousser à la réflexion. De susciter l'empathie. Alors si, comme moi, vous avez déjà fait vos réflexions sur la délinquance et que vous y êtes déjà empathique, cette lecture-là n'a pas grand-chose à vous apporter de plus. À part des descriptions longues comme le bras qui passent leur temps à se répéter les unes les autres en d'autres mots. Sérieusement, j'en ai sauté des pages et des pages et ça n'a en rien gêné ma compréhension de l'histoire.
Oh, et on vous propose une petite réflexion sur le bien et le mal à saveur biblique. Mais si vous aussi en êtes déjà venus à la conclusion que le bien et le mal, c'étaient des notions relatives (et puis forcément que vous y êtes déjà venus à cette conclusion-là si vous avez de l'empathie pour les criminels), alors pas besoin.
Aussi, vers la fin, on vous propose un mystère bidon concernant l'identité cachée d'un professeur prétentieux et obèse dont, honnêtement, je me suis foutu éperdument tout au long du livre. Personnalités multiples, menteur compulsif, agent secret, pédophile inavoué, qui est-il réellement ? On ne le sait pas et on ne le saura jamais, et comme un personnage l'explique au Kid pour conclure le roman, qu'est-ce qu'on s'en fout de la vérité parce qu'on pourra jamais la savoir, man, l'important c'est de choisir ce qu'on croit et de s'y tenir, man. PARCE QUE LA VÉRITÉ ET LE MENSONGE C'EST RELATIF AUSSI, COMME LE BIEN ET LE MAL, HAHA, SURPRISE !
Bon. Alors si c'que je radote c'est nouveau pour vous, lisez, ça ouvrira vos horizons. Et sinon, lisez seulement si vous avez rien de mieux à foutre, parce que cette histoire-là, au fond de vous, vous la connaissez déjà.
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Juste les souvenirs vagues d'un gars dont on n'apprend, au final, pas grand-chose. On a l'impression d'écouter un inconnu se parler à lui-même. Sens-unique.
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