Une histoire du féminisme de l'Antiquité grecque à nos jours
Auteur
- Séverine Auffret (Écrivain)
Acheter neuf
Acheter d'occasion
Classement en biblio - 5 lecteurs
extrait
C'est en raison d'une "économie" que la femme se trouve diabolisée sous le christianisme clérical. Non d'une économie marchande productrice de biens matériels, mais de cette économie souterraine : pouvoir des femmes de décider si on les laisse faire de la production-reproduction des hommes, de l'avenir du monde, de la solidité des peuples, des empires, du domaine angoissant du désir et du plaisir - magiciennes qui en savent trop sur le corps et menacent par conséquent le salut des âmes. La satanisation des femmes dans cet ère provient du "coincement" où se trouve l'idéologie chrétienne à cause du bouleversement perturbateur de l'économie souterraine qui génère une angoisse.
Afficher en entierCommentaires récents
Une histoire du féminisme est toujours intéressante pour déconstruire le patriarcat et mieux comprendre l'invisibilisation des femmes dans l'histoire mais ici, je suis déçu. Ce n'est pas un essai historique au sens universitaire du terme mais plutôt un manifeste et donc une histoire très partielle et partiale du féminisme. Quelques exemples: les Amazones sont renvoyées à un mythe alors que de plus en plus de preuves archéologiques font état de sociétés sinon exclusivement de femmes du moins fort égalitaires dans les environs de la Mer Noire; le Moyen âge est vu exclusivement dans une vision noircie de l'écrasement des femmes par l'Eglise. C'est oublier tout le Haut Moyen âge où primait les coutumes "barbares" et où les femmes ont eu une place importante et de nombreuses femmes ont eu de grands pouvoirs jusqu'au XIVe siècle et ce pouvoir des femmes fut même largement soutenu par l'Eglise en France notamment. Même le chapitre sur le vocabulaire manque de nuance en jetant le bébé avec l'eau du bain: la masculinisation du français n'est un phénomène apparu qu'au XVIe-XVIIe siècle, par exemple, le Moyen age (à nouveau), avait pas mal de nom de professions ou de situations qui existait au féminin (comme une "chevaleresse" par exemple ou "trobairitz", la forme féminine du troubadour en langue d'oc). Enfin, beaucoup de psychologisme dans les analyses et une vision très franco-française (malgré quelques passages plus "internationaux"). Une vraie disciple de Onfray (qui signe la préface) avec des ouvertures mais énormément de parti pris.
Afficher en entier
Un ouvrage qui rassemble d'abondantes sources sur les idées féministes, le plus souvent des informations rares dont je n'avais jamais entendu parler. Le plus souvent occultés, les écrits des femmes et leurs vies témoignent qu'elles étaient loin d'être aveugle à leur sort et il est surprenant de voir, par exemple, des revendications féminines du Moyen-Age qui restent toujours d’actualités. Je recommande chaudement ce livre pour qui souhaite en apprendre plus sur le féminisme et ses idées.
Afficher en entier
Activité récente
Livres ayant des thèmes similaires
Editeurs
Résumé
Si le féminisme s'est constitué en mouvement politique au XIXe siècle en Europe, des idées féministes, implicites ou explicites, se sont exprimées depuis l'Antiquité et dans le monde entier, contredisant les moeurs et le discours misogyne dominants. Pourquoi, comment et où de telles idées apparaissent-elles ? Font-elles véritablement Histoire, dans un processus de développement cumulatif ? Ou sont-elles seulement des bouffées aléatoires, sans synthèse ni somme ? Le féminisme politique en est-il l'aboutissement historique ? Alternant portraits, récits et analyses, Séverine Auffret retrace l'évolution des idées féministes depuis leurs premières manifestations jusqu'aux problématiques les plus contemporaines dans une somme inédite et vivante où l'on croise les Amazones, Simone de Beauvoir, Sapphô ou Diderot, et qui nous transporte de l'Egypte ancienne jusqu'en Amérique précolombienne.
Afficher en entier