Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 957
Membres
1 014 534

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaires de livres faits par viedefun

Extraits de livres par viedefun

Commentaires de livres appréciés par viedefun

Extraits de livres appréciés par viedefun

Théo réfléchit à sa situation. Elle n’était pas Clecanienne, il était donc peu probable que quelqu’un de sa planète l’ait engagée. Si elle est très belle, elle doit être très bien payée, et je peux réduire la liste de suspects aux personnes les plus riches que je connais. Elle n’était pas une très bonne actrice. Il se souvenait du son effrayé qu’elle avait émis lorsqu’il l’avait touchée. Une bonne espionne devait être prête à se servir du sexe pour parvenir à ses fins. Si elle ne pouvait pas faire semblant pendant cinq minutes, comment pouvait-elle espérer tenir trois mois entiers ? Des pas légers retentirent au bout du couloir. Très bien, voyons à quoi nous avons affaire… Quand elle apparut, les rouages de son cerveau cessèrent de fonctionner. Il resta à la regarder, fasciné. Ses cheveux d’un roux flamboyant s’enroulaient doucement autour de son visage et tombaient sur ses épaules. Une robe fine et fluide, de couleur vert émeraude, mettait en valeur ses courbes amples et était assortie à ses yeux verts. Théo n’avait jamais vu une créature aussi belle de toute sa vie.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
— Théo a-t-il eu d’autres offres ? Zikas répondit en haussant la voix pour masquer les bruits d’extase provenant de la chambre de Fejo. — Non. — Alors c’est lui qui l’emporte ! dit Jade en levant maladroitement le pouce en direction de Zikas qui le regarda. — D’accord ! dit-il tout sourire en prenant son pouce dans sa paume et en le secouant. Allons dans sa chambre. Il conduisit Jade vers une porte au bout du couloir. — Je serai là si vous avez besoin de quelque chose. Sortez juste quand vous aurez fini. — Vous n’entrez pas ? Perplexe, Zikas demanda lentement : — Voulez-vous que j’entre ? Elle réalisa que si c’était le cas, il observerait ce qu’elle ferait avec ce type. Gênant. — Oh. Euh, non. Ce serait bizarre. Zikas poussa un petit soupir de soulagement. Il acquiesça et se dirigea vers une chaise installée contre le mur le plus éloigné. Face à la porte, Jade se balançait d’avant en arrière sur ses pieds. — Avez-vous besoin d’aide ? demanda-t-il en se penchant sur son siège. — Non. Je vais bien ! fit-elle. Avec un regard d’excuse, elle ajouta : — Je suis juste un peu nerveuse. — C’est normal. Souvenez-vous juste qu’il n’a pas encore mis à jour son traducteur. S’il ne vous répond pas, c’est pour ça. Elle leva la main vers la porte, hochant distraitement la tête. La poignée était glissante sous sa paume moite. Inspirant profondément pour se calmer, elle l’ouvrit. À environ trois mètres de là, assis sur un canapé, se trouvait un Théo aux yeux bandés. Il tourna la tête dans sa direction quand elle ferma la porte. Jade ne sut pas combien de temps elle resta immobile dans l’entrée à le regarder fixement. Deux minutes ? Deux heures ? Peut-être que si elle ne bougeait pas ou ne respirait pas, il penserait qu’elle avait disparu. Elle venait d’avoir cette pensée quand il se mit à bouger. La mine renfrognée, il se leva du canapé et se redressa de toute sa hauteur. Sa taille imposante, son cadre massif et son énergie sombre rendaient la grande pièce exiguë. Elle ne pouvait détacher les yeux de lui. Puis, au grand étonnement de Jade, il commença à enlever ses vêtements. Jade sentit son souffle s’accélérer en regardant son torse nu. Elle commença à marcher vers lui, hypnotisée. En s’approchant, elle vit que ce qu’elle avait pris pour un bandeau ressemblait plutôt à du goudron noir et solide. Il n’y avait aucun moyen qu’il puisse voir à travers ça.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
— C’est un plaisir de vous rencontrer, lui avais-je dit en laissant retomber ma main. Mon nouveau patron m’avait observée avec attention, et ses yeux – de cette nuance oscillant entre le bleu irréel et le vert – étaient retournés vers M. Cooper une dernière fois avant de revenir vers moi. Je ne m’attendais pas à la question qui était sortie presque aussitôt de sa bouche : — Tu es assez âgée pour travailler ici ? m’avait-il demandé. Je n’avais jamais entendu une voix comme la sienne, qui tenait plus du grondement que d’autre chose. Je n’avais pu m’empêcher de glisser un regard vers mon patron de toujours, parce qu’il m’avait posé quasiment la même question juste avant de me proposer un boulot à mes dix-sept ans. Alors, mon sourire s’était élargi et j’avais reporté mon attention sur l’homme aux tatouages sombres qui lui remontaient jusqu’à la mâchoire. — Oui. Il n’avait pas sourcillé, et ses yeux bleu-vert, rendus encore plus perçants par ses cils noirs courts mais très courbés, s’étaient de nouveau plissés. — Depuis combien de temps tu bosses ici ? — Six ans, avais-je rétorqué d’un air aussi impassible que lui. Il avait cligné des yeux avant de continuer à m’interroger de sa voix grave et rauque : — Et qu’est-ce que tu sais sur la peinture ? Qu’est-ce que je savais sur la peinture ? J’avais failli en perdre mon sourire, mais j’étais parvenue à le garder plaqué sur mon visage. Ce type n’était pas la première personne à me poser cette question. J’étais l’une des rares femmes de ma connaissance à travailler dans un atelier de carrosserie. Quand j’étais petite, je ne m’étais jamais dit que je finirais par peindre des voitures ou des pièces détachées pour gagner ma vie. Je me serais encore moins doutée que je finirais par adorer ça et être plutôt douée, sans vouloir me vanter. C’était ainsi, la vie était pleine de surprises. Alors j’avais dit la vérité à cet homme qui était en train de faire exactement la même erreur qu’à peu près toutes les personnes que j’avais rencontrées dans ma vie. — Je sais tout sur la peinture. Je lui avais souri, parce que ce n’était pas de l’arrogance. C’était la pure vérité ; et j’avais vu M. Cooper se dérider en entendant ma réponse. Le nouveau venu avait de nouveau cligné des yeux et sa voix s’était faite encore plus grave tandis qu’il poursuivait, en haussant les sourcils : — Qu’est-ce que tu sais de la réparation de carrosserie ? Réparer les imperfections sur une carrosserie, qu’elles soient minimes ou au contraire très importantes, représentait une partie du travail effectué à l’atelier. Sans me départir de mon sourire, j’avais répondu : — Presque autant.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Tandis que je m’arrêtais devant la porte, j’avais remarqué que, même de profil, cet homme avait le visage le plus grincheux et le moins avenant que j’aie vu de toute ma vie. Je n’aurais su comment l’expliquer, mais c’était le cas. Et il était tout simplement magnifique. Je veux dire, il était juste si mâle. De la pure testostérone, associée à autre chose d’absolument masculin.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Assumer mes responsabilités et ne pas rejeter la faute sur les autres quand je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même était l’une des rares choses que j’avais apprises de ma famille, même si ce n’était pas elle qui avait voulu me l’enseigner. Je m’empressai de couper court à mes pensées. Certaines choses et certaines personnes étaient tellement toxiques que rien que de songer à elles pouvait être destructeur. Je préférais faire le choix d’être heureuse, et ça impliquait de ne pas ressasser le passé. Aujourd’hui serait une bonne journée, ainsi que demain, et le jour suivant, et celui d’après. C’est cette pensée qui me permit de garder mon sourire en place tout en soutenant le regard de Rip. Il m’en fallait plus que lui et son tee-shirt blanc pour me mettre de mauvaise humeur ou pour me blesser. Il m’en fallait aussi beaucoup plus que de penser à certaines personnes pendant ne serait-ce qu’une seconde. En résumé : j’étais fatiguée. J’avais fermé les yeux. Il m’avait prise sur le fait. Il n’y avait aucune raison que je sois contrariée. — Luna, continua Rip de sa voix ridiculement basse qui m’avait surprise la première fois que je l’avais entendue. On se comprend ? Fini, les putains de sieste pendant ces réunions. C’est pas si compliqué à comprendre, si ? Deux chaises plus loin, quelqu’un lâcha un petit rire, mais je reconnus le coupable sans même le voir et ne perdis pas de temps à tourner la tête vers lui ou même à m’agacer de son amusement. Le sourire toujours vissé au visage, je hochai la tête en direction de mon patron. Je le comprenais cinq sur cinq.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
— Mate-moi ces chefs-d’œuvre de la nature pour l’amour de Dieu ! Ses doigts pressent ma mâchoire et me font tourner la tête, puis la dirigent vers notre gauche. Je cherche des yeux les filles dont il parle, je ne les trouverai pas aisément puisque l’extérieur de l’hôtel en est blindé, autant sur notre gauche qu’en face de nous, il va falloir qu’il me donne plus de précisions. Et puis, mon regard s’attarde sur une brune aux courbes voluptueuses, dont le bikini semble être créé spécialement pour son corps. Elle se déplace timidement et jette des coups d’œil anxieux dans tous les sens, son bras accroché à une seconde fille. — Putain de merde, lâché-je sans réfléchir. — Je prends la rousse ! Quelle rousse ? Quel groupe de femmes regarde-t-il précisément ? En dehors de cette bombe aux cheveux ébène et sa copine au carré blond, je ne distingue aucune autre personne qui vaille la peine de baver comme un puceau. — Oh la la, les dingueries que j’ai envie de lui faire, putain ! s’extasie mon pote en claquant ses doigts. — Tu parles de quelle rousse, Tommy ? — Ben elle, là ! Sans aucune pudeur, il pointe du doigt un groupe de filles à environ cinq lits d’extérieurs de nous et que je n’avais absolument pas remarqué. Une demi-seconde, je détache mon regard de la brune incendiaire qui murmure des trucs à sa copine, mais comme attiré par un métal aimanté, j’y suis très vite ramené. Cette femme est… incroyable. — T’as vu comment son string remonte sur ses hanches ? Bordel, j’ai jamais vu un cul aussi bien refait ! — Mouais, pas ma came… C’est viscéral, nécessaire, je continue d’admirer la sirène aux cheveux d’ébène et souris comme un gland quand je la vois rattraper le vase immense que sa pote manque de faire tomber. Elles ne sont pas habituées à tout ce faste, ça se voit d’ici. Soudain, alors qu’elle cherche un endroit où poser ses jolies fesses, son regard intercepte le mien.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Pour n’importe qui, partir une semaine en vacances, surtout à mon âge, relève de l’habitude. Tous les étés, ils bourrent leurs valises de tout un tas de vêtements et traversent l’Europe ou le monde pour rejoindre une destination paradisiaque. Mais pas moi, pas nous. Je n’ai pas les moyens de le faire pour commencer et ensuite, je n’ai jamais quitté mon village natal. L’inconnu me fait un peu peur, même si je rêve de nouveaux horizons. Je suis hyper contradictoire comme fille, j’en ai totalement conscience.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 18-08-2022
Duncan a peut-être raison. Il m’a effarée avec sa colère et sa façon de parler. C’est un véritable sauvage. Il n’a aucune délicatesse. Pourtant, quand il étudiait son whisky, j’ai eu la sensation qu’il explorait un monde de senteurs et d’émotions à la palette très large. Il est peut-être comme ça. Sensible et généreux dans son art, brutal et grossier dans ses relations humaines. Moïra revient avec un pantalon en tweed de laine et des bottines fourrées. Rien que de voir les boots, mes pieds ont un spasme de plaisir. D’accord, j’ai eu franchement froid. Seulement je ne me voyais pas demander un pantalon et des chaussures à mes nouveaux employeurs. En France, c’est impossible… Il faut croire que la rudesse des terres du Nord rend les relations sociales différentes… L’humain passe avant la hiérarchie sociale.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 18-08-2022
— Duncan, c’est vous ? Heu… Soit la grenouille est encore plus dingue que ce que j’imaginais, soit elle n’a pas de mémoire, ce qui est très inquiétant. — Oui, dis-je avec calme. Avec les fous, il faut toujours être prudent. — Pourquoi vous êtes-vous rasé ? Je me marre et je passe ma main sur ma mâchoire désormais glabre. — En fait, je ne porte pas la barbe d’habitude… Elle m’observe d’un œil sombre et ronchonne quelque chose en français, que je suis bien incapable de comprendre. J’aurais dû mieux écouter mes professeurs de français dans mes jeunes années. Manifestement, elle préfère les barbus. Tant pis, grenouille, tu n’es pas à mon goût non plus. Trop intello, trop râleuse, trop Française quoi…
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 18-08-2022
Et ce vent ! Moi qui voulais changer d’air, je suis bien servie. Merci beaucoup ! Dire que j’ai quitté Avignon pour les Highlands en espérant que cela me change les idées et que ce contrat serait un tremplin vers une nouvelle vie. La nouvelle vie, je l’ai ! Au lieu de me dorer la pilule au soleil, ma peau est en train de se ratatiner sous une pluie glacée. D’évidence, je n’ai pas de parapluie. Ce ne serait pas drôle sinon… Bon, je vais arrêter de faire ma Française et de râler à chaque pas que je fais pour me concentrer sur le positif. J’ai trouvé un emploi dans un temps record, le projet est intéressant, la plupart des gens que j’ai rencontrés sont charmants et, plus nous avancerons vers l’été, plus il fera beau. Tout va bien ! J’en suis là de mes réflexions, quand une voiture ralentit à côté de moi. — Mais qu’est-ce que vous foutez dehors par un temps pareil ? Je reste interdite une seconde. Je me penche pour regarder qui est le cuistre au volant et découvre, bien évidemment, l’ours mal léché en chef, j’ai nommé Duncan MacCombie.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 18-08-2022
J’ai invité ma meilleure amie Anita, une bomba latina dans toute sa splendeur, à venir fêter ma déculottée avec style. Ce soir, c’est champagne, saumon, petits fours et pâtisseries fines. Comme toujours, elle a débarqué ventre à terre avec une bouteille millésimée et un bouquet de fleurs. Elle est adorable et sera la seule à me manquer dans mon futur périple. Je n’aurais pas pu trouver une amie plus différente de ce que je suis. Anita est une femme d’affaires accomplie, à la tête de quatre salons de coiffure réputés. Elle est indépendante, flamboyante et lumineuse, quand je suis fauchée, discrète et que je m’excuse toujours d’être là. Nous nous sommes rencontrées quand elle n’était que shampouineuse et moi étudiante aux Beaux-Arts. Elle avait besoin d’un mannequin coiffure pour passer ses examens, je lui ai alors prêté ma tête et mes cheveux, faisant ainsi tout autant preuve d’audace que de courage.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 18-08-2022
Pour résumer : je n’ai droit à rien sur la société, j’ai eu le minimum vital au divorce et je viens de recevoir la confirmation que je n’ai droit à rien pour mon travail des quinze dernières années.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 18-08-2022
À quarante ans, je me retrouve divorcée, sans avoir obtenu la juste prestation compensatoire à laquelle j’avais droit (sous prétexte que mon mari n’avait pas des revenus constants et que j’étais jeune, donc que je pouvais travailler). De plus, nous n’avons pas d’enfants, donc la magistrate a supposé que j’avais passé les dix-huit dernières années à dormir dans un canapé sous un plaid moelleux, pendant que mon mari faisait bouillir la marmite;
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 24-07-2022
J’ai réussi à éviter l’eau pendant dix-sept ans. Il a suffi de quarante-huit heures à Holden pour changer ça.
Avez vous apprécié cet extrait ? +1
date : 24-07-2022
De grosses enceintes sont reliées à un petit local par une succession de rallonges électriques. Elles crachent une musique assourdissante. Sur l’une d’entre elles, un groupe de garçons a érigé une pyramide de gobelets en plastique. La bière versée au sommet tombe en cascade jusqu’à la base. Ce petit monde semble tout droit échappé d’une publicité pour un autobronzant, un kit de blanchiment des dents ou les deux. Plus globalement, j’ai l’impression de me balader sur le plateau d’un film pour ados ultra-cliché où des acteurs de vingt-cinq ans prétendent avoir mon âge.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 24-07-2022
Mais pas question de m’apitoyer sur mon sort. C’est fini, tout ça. Je ne suis plus en Alaska, je ne suis plus Waverly Lyons, le rejeton démesurément médiocre de deux esprits aussi brillants que chamailleurs. Je ne suis plus la fille anxieuse, réservée et solitaire dont les seuls amis sont les quelques camarades de classe avec qui elle échange des fiches de révisions. Je ne suis plus le boulet. L’enfant dont les parents – découragés, résignés, voire les deux – ont demandé à une lointaine tante de prendre en charge sa nièce misérable. Je suis en Floride, à plus de six mille kilomètres de cette fille. Ici, je peux être qui je veux. Je m’installe avec Rachel dans la Coccinelle. Là, je prends une résolution pour les vacances : ne pas trop cogiter, prendre les choses comme elles viennent.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 24-07-2022
— Waverly, tu es si grande ! s’écrie-t-elle ensuite en me regardant des pieds à la tête. La dernière fois que je t’ai vue, tu ne mesurais pas un mètre vingt. Regarde-toi ! On dirait… presque une adulte. Tout est dans le presque. Rachel et moi, on tutoie le mètre quatre-vingts. Sauf que ma tante se tient comme la trentenaire qu’elle est. Moi, je n’ai pas totalement apprivoisé ma grande taille – en attestent mes tibias qui collectionnent les bleus. Je vais entrer en terminale sans être complètement remise de ma poussée de croissance de fin de collège.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 24-07-2022
J’ai tapé le trottoir, non ? demande Rachel. — Légèrement effleuré. — Ah, merde ! peste-t-elle avant d’ajouter : Je veux dire… mince. — Tante Rachel, j’ai dix-sept ans. Mes oreilles ne sont plus chastes depuis longtemps.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 24-07-2022
Je guette l’arrivée de ma tante Rachel. Je me sens parfaitement idiote. Idiote, collante et poisseuse. Je ne peux plus m’arrêter de transpirer. J’ai l’impression que c’est irréversible. Mon jean : mauvais calcul. J’ai pourtant décollé d’Alaska dans des vêtements tout ce qu’il y a de plus normal. Malheureusement, avec une famille comme la mienne, la normalité n’est pas mon fort. Jeffery Lyons et Lauren Fitzgerald, tous deux professeurs en sciences environnementales à l’Université d’Alaska, sont connus dans notre ville de Fairbanks pour : leurs points de vue opposés sur le réchauffement climatique, leur histoire d’amour torride (responsables, dans le premier cas, de la publication d’études peu concluantes et, dans le deuxième cas, plus tragiquement, de ma naissance) et leur divorce cataclysmique. Depuis mes huit ans, je passe l’été soit avec l’un, soit avec l’autre. Ils me traînent à tour de rôle dans leurs expéditions dans le cercle Arctique. Si je ne m’emmêle pas les fuseaux horaires, ils doivent s’installer dans leurs stations polaires respectives à cet instant précis, déballant leur matériel, répertoriant les rations pour le long mois qui les attend. Bref, la normalité, ce n’est pas exactement mon quotidien. Je suis habillée à la mode de Fairbanks – deuxième ville d’Alaska, terre de l’aurore boréale et du soleil de minuit. Un dress code qui exige trois couches de vêtements minimum et, touche finale, un imperméable.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
Sa mâchoire se serre. Je sens même la tension qui l’habite à travers sa main nouée à la mienne, comme s’il se retenait de sèchement la retirer. Mon cœur se brise, ma gorge se comprime. Son regard s’assombrit. Ce regard bleu incandescent qui me brûle et me terrifie. Il est d’une beauté incomparable, mais rien, non, rien dans sa façon de m’observer n’inspire la dévotion, l’amour ou quelque autre sentiment. Ou alors… si… peut-être la haine.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 13-07-2022
Chronomètre à bout de bras. Emportée par le besoin d’écraser mon rival, j’enjambe le dernier rescapé qui vient de tomber à un mètre de moi, puis augmente mes foulées pour contenir l’accélération de Bruno. Un grognement de douleur s’échappe de sa bouche grande ouverte tandis qu’il jette ses dernières forces dans cet échange. La morsure de l’effort tétanise les muscles de mes cuisses survoltées, mais je sais que je peux le faire. Dépité devant la vision de mes baskets qui dépassent les siennes juste avant d’atteindre la ligne d’arrivée au son du dernier signal, il ne pipe pas mot lorsque je brandis les deux poings en l’air. – Prends ça, connard ! ne puis-je m’empêcher de clamer en me tournant vers lui, un sourire victorieux signant cette supériorité qui l’étrangle. Mais, lorsque mon regard dérive sur le capitaine et les trois sergents côte à côte, c’est plutôt moi, que ma connerie étrangle… Stoïques, ils me fixent avec une impassibilité désarmante qui calme mon euphorie sans délai. – OK les gars, j’ai compris… maugréé-je à voix basse. Sans attendre de savoir à quelle sauce je serai mangée cette fois-ci, je place de moi-même les deux mains derrière ma tête et fléchis les genoux pour rejoindre mes camarades en canard, n’oubliant pas toutefois de lever les yeux au ciel pour signifier comme j’apprécie leurs règles à la con. – Qu’est-ce que tu fous, Petit Machin ? m’interpelle Vitaiev, viens ici ! Étonnée, je me redresse et rejoins le groupe de grands balaises en uniforme. Bon sang, qu’est-ce qu’ils vont encore me trouver comme ânerie à faire ? Je n’en mène pas large devant leurs statures imposantes, encore moins face au silence qui règne tandis que chacun d’eux me toise de bas en haut. – Tu fais du sport ? demande le capitaine sur ce ton sec qui semble être la marque de fabrique des légionnaires. – Quand j’étais ado, acquiescé-je avec prudence. Laissant aller mes yeux d’un gradé à l’autre pour tenter de déceler leurs pensées, je me heurte bien évidemment au néant le plus total. Comment peuvent bien se comporter ces types quand ils ne sont pas en service ? Savent-ils au moins sourire ? J’en doute… – Quelle discipline ? continue le grand chef. – Athlétisme. – Je vois. Belle performance, salue-t-il en tournant les talons. Hein ? J’hallucine ou Terminator vient de me faire un compliment ?
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 13-07-2022
Bon, assez discuté ! intervient le sergent en se redressant pour saisir mon bras et me remettre face au vide. Je me charge de ta copine. Toi, tu dégages avant que je ne te donne de l’élan. Sentant la colère me monter au nez, je préfère m’élancer avant de lui laisser passer la barrière de mes lèvres. – À vos ordres, Sergent-Chef Connard ! Euuhh, Connor ! Je peux sentir d’ici la tension fulminante qui le traverse tandis qu’il s’efforce de se concentrer sur le baudrier de Paula, et regrette un instant d’avoir osé l’inconcevable. – Tu paieras ça cher, Petit Machin, se contente-t-il de déclarer d’une voix grave et prometteuse des pires sévices. Jm’en fous, au moins c’est dit.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 13-07-2022
– Petit Machin ! Ne ralentis pas ! NAGE ! aboie l’instructeur Sourire. Bon, foutue pour foutue, autant lâcher la colère qui me ronge. – Je nage, merde ! beuglé-je à mon tour en frappant l’eau du plat de mes deux mains. L’effet est immédiat. Il jette le sac de Paula dans la pirogue, opère un demi-tour et laisse le courant le ramener à moi. Son torse venant buter sans retenue contre ma poitrine, je me retrouve subitement écrasée par le poids de son regard furieux. Sous l’eau, ses deux larges mains saisissent alors ma taille, déclenchant aussitôt une chair de poule brûlante malgré la température du fleuve. Ses yeux pénètrent les miens avec une intensité fulgurante, sa proximité me grise de manière totalement inattendue. Non mais c’est quoi, ça ? Puis, après un quart de seconde de perdition totale durant lequel je suis quasiment certaine d’avoir pu déceler un éclair de désir trahi par ses pupilles, ses poignes se resserrent et je suis soulevée avec une aisance qui me déconcerte, pour finir projetée dans ces eaux immondes qui m’engloutissent à quelques mètres de lui. L’enfoiré ! Je me débats contre le courant et remonte à la surface avec difficulté, handicapée par ce foutu attirail qui me rend folle. Passant une main sur mon visage dégoulinant, je le vois afficher un visage impassible. – Maintenant, tu nages ou bien je recommence, crache-t-il avant de reprendre son avancée vers le groupe qui s’apprête à rejoindre les pirogues. Éclair de désir, tu parles ! – Putain mais vous êtes taré ! hurlé-je, hors de moi.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 13-07-2022
Et bien évidemment, c’est dans ce genre d’instant que l’on peut aisément évaluer le degré de galanterie d’un homme. Si Cédric attend sur le côté de la barge pour tenter de nous aider à monter, Bruno lui, se hisse à bord d’un geste souple et feint de ne pas voir Lucile peiner à l’imiter. Consciente de posséder quelques capacités sportives légèrement plus développées que mes camarades, j’aide Cédric à seconder Paula, puis Lucile, et accepte sa courte échelle avant de l’attraper par son gilet de sauvetage afin de lui faciliter à mon tour la tâche. Le tout, devant l’indifférence totale de ce connard égoïste et sous le regard concentré du sergent.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
date : 13-07-2022
Le ralentissement du car me tire de mes rêveries. Par la fenêtre, j’aperçois enfin quelques éléments m’indiquant que la fin de ce trajet interminable est peut-être imminente. Comme pour confirmer mon impression, le véhicule s’arrête et libère son trop plein d’air dans un pschitt dont l’écho réveille tous les collègues assoupis. – Mhhhmmm, on est arrivés ? articule Paula encore à moitié endormie. – Je suppose, oui, réponds-je en fixant les portes qui s’ouvrent. Sans attendre, un homme en uniforme se hisse dans le car et balaie le rang d’un regard assassin. Gabarit solide, œil acéré, crâne rasé à la perfection surmonté d’un béret vert incliné sur le côté. Ce mec nous colle déjà des frissons. – Tout le monde debout, tout le monde dehors ! rugit-il avec un fort accent russe. Vous avez dix secondes pour débarquer ! Paula saute de son siège comme la plupart de nos compagnons de voyage, tandis que je réalise où on m’a fait mettre les pieds. Moi qui déteste l’autorité, je crois bien que les huit jours qui m’attendent risquent d’être les plus longs de ma vie.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0
— Je n’aurais jamais cru voir un jour le brave Cain Sinclair reculer devant une faible femme. Pour le coup, il se figea sur place. — Ella, dit-il en la prenant par les épaules quand elle se fut rapprochée. Si tu continues à prendre des risques insensés, tu pourrais en mourir… et je ne saurais le permettre. Il leva les yeux vers les arbres au-dessus de leurs têtes et inspira profondément. — Je crois bien que… Il s’interrompit pour déglutir. — Si je voyais ton visage pâle et sans vie, tes sublimes yeux gris fixant le vide… Il rabaissa le regard vers elle, et la jeune femme y lut une souffrance sans nom. — Je deviendrais fou, comme père après la mort de mère. Le cœur serré, Ella ne respirait plus que par à-coups. — Et moi, je perdrais la raison si tu ne me permettais pas de vivre, rétorqua-t-elle. Cain, je n’ai pas passé vingt-six années à survivre à la cruauté de mon père pour tomber ensuite sous la coupe d’un mari. Il détourna la tête en étouffant un juron. Elle posa une main sur son torse. — Tu m’as interdit de mourir quand je t’en ai supplié. Ce n’est pas pour m’empêcher de vivre maintenant.
Avez vous apprécié cet extrait ? 0


Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode