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Commentaires de livres faits par viedefun

Extraits de livres par viedefun

Commentaires de livres appréciés par viedefun

Extraits de livres appréciés par viedefun

Toutes les informations qu’on avait réussi à réunir, soit pas grand-chose. On savait néanmoins que notre homme s’appelait Macallan et qu’il avait réinvesti la maison depuis deux ans maintenant. Juste après que les évènements bizarres avec les animaux se soient stoppés net. Chose troublante, cet homme vivait seul, n’avait pas de compte en banque ni de numéro de sécurité sociale. Il n’existait tout simplement pas ! Pourtant, il logeait là, sans être ennuyé par qui que ce soit. Ok, rien de tout ça ne laissait penser que cet individu était un dieu. Il pouvait tout aussi bien être une star se cachant un moment ici afin d’y faire une retraite. Ou bien un mafieux, qui blanchissait tranquillement son argent en toute discrétion. Oui, mais non ! Ce qui nous avait mis la puce à l’oreille.
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Je devais emménager à côté de la demeure où l’on supposait que la divinité habitait, celle qui aurait joué un rôle dans cette histoire. Étonnamment, elle n’aurait jamais dû rester aussi longtemps en dehors de son royaume. Il se passait donc encore quelque chose depuis ces évènements troubles. Si je parvenais à l’approcher et à l’identifier, alors je tenterais de créer un lien dans le but de l’étudier, et de prouver au monde que nous n’étions pas seuls ! Enfin, on n’en était pas encore là ! Pour le moment, je devais déjà dénicher ma satanée maison ! Sur le plan que m’avait fourni l’agence, elle devait se trouver sur ma droite, au bout d’un minuscule chemin, et à son carrefour, l’habitation du prétendu dieu.
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Officiellement, j’avais passé une licence en sciences de la vie et de la terre, puis un master de paléontologie, avec une option en archéologie – huit ans d’études, cela ne laissait guère de place à une vie de famille, sans compter que j’étais rarement à la maison. Mais officieusement, j’étais un agent du CSMS, c’est-à-dire : Comité de Surveillance des Manifestations Surnaturelles, option « croyances et légendes celtiques ». Et l’on m’avait donné l’Écosse comme terrain de jeu.
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Vexée, le mot est faible, j’imagine les pires scénarios de mon échec. Soit je ne lui plais pas physiquement, soit il me trouve stupide, soit j’ai une haleine de chacal… pour cela, je vérifie en expirant dans la paume de ma main et la réponse est sans appel : RAS au niveau buccal, il est certainement homosexuel.
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— Garance, Garance, réveille-toi… Une chaleur vient de recouvrir mes joues et sa voix n’a pas écorché mon prénom. Dans un effort surhumain, je rouvre mes yeux. Mon visage enlacé de ses mains gantées, je contemple cet homme. Tout est au ralenti et merveilleux, ou est-ce mon esprit qui divague ? — Garance, tu ne dois pas dormir, tu m’entends ? Ses paroles sont comme des notes de musique, légères et mélodieuses. Sa bouche rosée les compose telle une virtuose… J’ai envie de l’embrasser. Dans ce rêve où tout est possible, je penche ma tête à sa rencontre et dépose mes lèvres givrées sur les siennes, elles sont fraîches et voluptueuses. Ma langue impétueuse s’évertuant dans cette folie soudaine se retrouve éjectée… — Qu’est-ce que tu fais, GaRINsse ? — Oh, pardon… Je suis désolée… Pire qu’un coup de fouet qu’il m’aurait assené, je retrouve mes esprits en perdant ma dignité. Embarrassé par mon offensive permissive, il soulève la couverture et scrute l’horizon. Puis dans un regard noir, il quitte le vaisseau pour reprendre la route, me laissant seule sous les poils rêches de mon renne. Je me sens honteuse et humiliée. Il n’y a pas que dehors où le blizzard souffle, dans ma vie aussi je viens de me prendre un vent…
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De mes yeux un peu embrumés, je m’applique dans mon œuvre, pendant que les petits autour de la table m’examinent avec malice. Nuna, une jeune Inuit de 3 ans se cale entre Ann et moi en accrochant sa petite main derrière mon pull. Mon cœur tambourine, un sentiment d’amour profond se propage dans mes veines. Ce n’est pas le même que l’on ressent lorsque l’on est amoureux d’un homme, celui-ci est pur et plus brillant que la neige. La chaleur de cette petite fille me conduit dans des endroits inexplorés de mon être. Est-ce le même sentiment que l’on perçoit, lorsque l’on est maman ? J’ai envie de la serrer dans mes bras, de lui dire que je suis là pour elle, que je peux la protéger… et puis, je me ressaisis, stoppée dans mon élan par la lourdeur de mon éducation européenne et par le fait que je n’aime pas les gamins. Malgré cela, sa frimousse guette le moindre de mes gestes, se blottissant encore plus fortement, je ne peux résister
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Cette vision nocturne me laisse échapper : — Tu n’en as pas marre de vivre dans la nuit dans ce trou perdu ? Ça doit être barbant. Mon chauffeur surpris par cette question, réplique farouchement. — Et toi de vivre avec ta surpopulation qui pollue notre planète ? — Euh… murmuré-je, confuse et indécise. — Je suis né dans ces Fjords, c’est mon quotidien. Les saisons sont rythmées par des nuits longues, mais aussi des journées qui n’en finissent pas. C’est ainsi, comme toi, je suppose, dans ta ville, tu as des avantages et des inconvénients, n’est-ce pas ? Cependant, j’ai une différence avec toi, c’est que je ne subis pas, j’ai appris à vivre avec. Bon, sujet sensible. Cela dit, il n’a pas tort, qui suis-je pour critiquer sa façon de vivre ? — Je suis désolée, je ne voulais pas être arrogante. — Le problème avec vous, les gens de la ville, c’est que vous pensez tout connaître, parce que vous avez fait des études dans de grandes universités. Une mention « bien » sur un diplôme ne sera jamais autant mérité que celui d’avoir le courage de vivre ici. Le silence s’invite dans la voiture, je suis honteuse. Il m’a mouchée proprement.
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Avant de mettre les voiles, je descends mon échantillonnage de savonnettes et les pose en évidence sur le comptoir de l’épicerie. C’est un emplacement stratégique, comme les bonbons à la caisse des supermarchés. Pour les rendre encore plus attrayants, je dispose en arrière-plan une photo au format A4 de Marseille, avec le vieux port et la Bonne Mère. Si ça, ça ne fait pas rêver. Nostalgique, je pense à mes copines, elles me manquent ces deux morues. Ce soir, j’essayerai de me connecter sur Snapchat.
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Mademoiselle Garance Colin ? — Oui, c’est moi. — Bonjour, je suis Laura, votre hôte ! se présente-t-elle en français. Je suis agréablement surprise. — Bonjour, vous parlez ma langue ? — Oui, je suis une Gauloise ! m’avoue-t-elle fièrement. On se tutoie ? Houuu, ça va me faire du bien de discuter avec toi, parce que baragouiner mi-English/mi-danois est un exercice fatigant ! lance-t-elle, excitée par notre rencontre.
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Jamais je n’aurais imaginé finir l’année au pôle Nord. Je suis tellement une adepte de la plage, du soleil et des Esquimaux craquants sur la langue. En matière d’Inuits, je pense que je vais être gâtée. J’espère qu’ils seront aussi fondants que ceux que j’ai sucés cet été.
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— C’est vous. Je sais que c’est vous. Je vous ai cherché partout depuis l’autre nuit… — Je vous avais dit de le quitter, l’interrompit-il sur un ton furieux en pointant l’index vers l’homme au sol. Je vous l’avais ordonné ! — Je sais, répondit-elle en se recroquevillant. — Est-ce vous ? Vous l’avez tué ? — Non ! Je viens de vous raconter ce qu’il s’est passé. Il était déjà… Il leva une main pour la faire taire et se tourna de profil, comme s’il ne supportait plus de la regarder. Puis il inspira profondément et pivota à nouveau vers elle, l’air plus calme. — Dites-moi la vérité. Ce sera un secret de plus entre nous. Dites-la-moi maintenant, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous éviter la potence… Prudence le dévisagea, estomaquée. Il ne la croyait pas. Il la pensait réellement coupable. Son cœur lui tomba dans les talons, soudain lourd comme une pierre. Cet homme… cet inconnu qui la connaissait plus intimement que n’importe qui. Cet amant de rêve qui l’avait traitée avec une infinie déférence… Il la prenait pour une meurtrière. — Je n’irai pas à la potence, dit-elle, stoïque. Je n’ai pas besoin de votre aide. — Cela m’étonnerait que… — Ils ne pendront pas une femme dans mon état, l’interrompit-elle en posant une main sur son ventre. Il était là, son secret. Son seul crime. Il ouvrit la bouche sans émettre un son, tandis que ses poings se serraient. Il la dévisagea quelques instants, l’air ahuri. — Vous… vous êtes enceinte ? — Oui, murmura-t-elle. Et l’enfant est le vôtre.
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Enfin… il approchait de la quarantaine et n’avait encore jamais rencontré une femme à qui il avait autant envie de faire l’amour. La faim qui se réveillait en lui était aussi féroce que celle d’un ours s’éveillant de son hibernation. Elle possédait des crocs et des griffes qui lacéraient sa décence et sa retenue. Son cœur battait à tout rompre contre ses côtes, comprimant ses poumons et entravant sa respiration. Il était doté d’un grand sens moral, bon sang ! Il respectait la loi et fuyait le vice. Il vivait tel un moine depuis des années, et pour de bonnes raisons. Il aurait dû se relever et la quitter. Sur-le-champ. Sauf que… si elle ne rentrait pas chez elle ? Si elle s’attardait dans ce jardin, à la recherche d’un autre « étalon » ? Jamais de la vie ! Il ne la laisserait pas faire.
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Combien ? demanda-t-elle. — Combien ? répéta-t-il en fronçant les sourcils. — Oui, combien pour… vos services ? Le valet m’a dit de choisir n’importe quel étalon qui n’est pas déjà occupé. C’est vous que je choisis. Je voudrais faire l’amour avec vous… ou, plutôt, que vous me fassiez l’amour. Mais uniquement si vous n’avez pas d’autres… euh… engagements. Je veux dire… si vous n’avez pas été réservé. — Réservé ? répéta-t-il à nouveau. — Quelqu’un a-t-il déjà pris rendez-vous avec vous ce soir ? — Non, répondit-il prudemment. Pris de court, il ne savait plus comment réagir. Les traits de la jeune femme s’illuminèrent. — Parfait ! Dans ce cas, expliquez-moi comment procéder. Je vous avoue ma totale ignorance en la matière. Je n’ai encore jamais… loué les services d’un homme. Morley resta un instant interdit tandis que trois détails devenaient clairs dans son esprit. Lorsqu’elle était nerveuse, cette femme se transformait en véritable moulin à paroles, et son babillage était étrangement attachant. Elle devait appartenir à une famille riche, probablement aristocratique, et était sans doute mariée.
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Une nuit de plaisir avant que son père la donne à un noble suffisamment aux abois pour épouser une vieille fille de vingt-neuf ans. Trois mois. Dans trois mois, sa vie serait irrémédiablement fichue. Elle serait contrainte de supporter le pire crétin revêche braillard boit-sans-soif coureur de jupons de toute l’Angleterre. De le respecter. De lui obéir.
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Cutter n’avait que faire du noyé. Après la dernière épidémie de typhus qui avait ravagé l’East End, ce n’était qu’un cadavre de plus. Rien de bien palpitant. Il suivit son ami qui se frayait un chemin entre les curieux. Ils jouaient des coudes, bousculant les gens sur leur passage tandis que leurs doigts habiles visitaient les poches. Lorsqu’ils arrivèrent de l’autre côté de la cohue, ils reprirent leur souffle et examinèrent leur butin. À eux deux, ils avaient glané près de deux shillings – plus que le salaire d’une journée de travail dans ces quartiers. La journée s’annonçait profitable. Au moment où ils s’apprêtaient à contourner le demi-cercle formé par les curieux pour s’approcher du bâtiment, la foule émit un hoquet de stupeur et recula comme un seul homme, les laissant exposés à la vue de tous. Concentré sur sa mission, Cutter entendit à peine les chuchotements incrédules. — Elle est en lambeaux… — Quel genre de monstre peut… — Ce n’est qu’une enfant… Il tourna le dos au fleuve et voulut se réfugier à nouveau dans la masse humaine. Dorian l’arrêta en le retenant fermement par le poignet. Il ne dit rien. Il n’en avait pas besoin. Le démon qui avait hanté Cutter depuis son réveil se mit à rugir dans ses oreilles. Il se cabra et rua, s’agita et le lacéra de ses griffes avec une telle violence qu’il aurait pu lui trancher un membre. C’était exactement ce qu’il ressentait : comme si une partie de lui avait été arrachée. Une partie vitale. Amputée. Il savait déjà, avant de se retourner. Avant d’apercevoir les longues mèches aussi blondes que les siennes qui flottaient dans l’eau sale telles des algues. Avant qu’il remarque les traces violacées au niveau du poignet et des chevilles, ou le motif absurde du manteau qu’il lui avait donné et dont une manche était vide. Avant qu’il se dise que l’eau polluée du port n’avait jamais été aussi rouge. Les pièces dans sa main tombèrent au sol, et il les piétina sans les voir en se mettant à courir. Le démon en lui hurlait. Ce ne pouvait être que le démon ; aucun être mortel n’aurait pu pousser ce cri inhumain. Caroline.
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Si Audry l’avait aimée, si elle n’était pas une Rougy et lui un Tonnerre, s’ils avaient réussi à surpasser ce qui les séparait. Mais tout cela n’était que vœux pieux, Audry n’éprouvait rien pour elle, sinon il l’aurait retenue. Son cœur saignait, c’était sûrement son prix à payer pour ses péchés.
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— Pourquoi la défends-tu ? demanda Audry presque choqué. Abdel s’approcha d’Adelys évanouie et la regarda. — Je vois une jolie dame, bien loin de son pays. Le sage se demanderait ce qui a pu pousser une femme aussi jeune à traverser la mer au péril de sa vie. L’argent ? Peut-être. La promesse d’une vie meilleure ? Peut-être. — Elle a été envoyée pour rencontrer Aziz. Le sultan cherche la guerre avec Damas et tu le sais. — Avez-vous remarqué qu’elle n’a appelé personne ? — Que veux-tu dire ? — Lorsqu’elle a eu peur, elle n’a pas appelé à l’aide. Elle vous a supplié d’éloigner Ramsès, mais n’a pas appelé quelqu’un à l’aide… Comme si elle n’avait personne. — Elle a prononcé un prénom : Philippa. — Sûrement quelqu’un à qui elle tient, pour avoir prononcé son prénom alors qu’elle se pensait mourir.
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— Mon père est mort et moi je ne vous ai rien… Sa voix mourut dans sa gorge. — Rien fait ? hasarda Audry en tenant le cobra à courte distance. Six coups de fouet que je ne suis pas près d’oublier. Elle secoua la tête frénétiquement, ses boucles sales et poussiéreuses s’étalaient sur ses épaules. — Le soir où vous m’avez poussée au jardin alors que cette femme pleurait, je n’ai rien dit à mon père. Mais il l’a appris quand même, dit-elle sans avouer que Philippa avait tout vu et s’était mise en colère. Alerté, leur père avait demandé des explications. Elle se souvenait encore très bien de la scène. — Méchant, méchant garçon. Pauvre Adelys ! — Quel garçon, que s’est-il passé, avait meuglé le comte agacé par les pleurs de Philippa. — Il a poussé Adelys et a crié ! Le comte l’avait alors interrogée et forcée à lui donner le nom d’Audry. Au départ, elle avait refusé, disant que l’incident ne valait pas d’être relevé, et s’était pris une gifle. Et encore une autre lorsqu’elle n’avait pas voulu assister au châtiment que son père avait administré lui-même, dépassant d’un coup la peine annoncée. Sans l’intervention de Karim al-Dîn, qui sait combien de coups Audry aurait encore reçus. Son père haïssait viscéralement les Tonnerre.
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Audry de Tonnerre… Elle se souvenait de leur dernière rencontre comme si c’était hier. Elle n’avait même pas dix ans à l’époque, elle venait d’arriver à la cour d’Adèle de Champagne. Son père le comte de Rougy était un fidèle de la reine mère et avait ses faveurs. Elle le connaissait peu, car il ne s’était jamais intéressé à elle. Il l’avait invitée à la cour pour qu’elle intègre la suite des demoiselles d’honneur de la reine. À cette époque, la cour recevait un émissaire de Saladin, Karim al-Dîn, et Audry de Tonnerre était son écuyer. Ils s’étaient croisés un jour au jardin et Audry lui avait parlé avec arrogance. Impressionnée, elle en avait parlé à son père qui avait fouetté le garçon. Elle se souvenait encore du claquement du fouet dans l’air et du sang sur le dos du garçon. Elle avait supplié son père de ne pas faire cela. En vain : les Tonnerre et les Rougy étaient ennemis depuis des générations. Puis, le jour de la mort de son père, alors que les cavaliers du roi affrontaient ceux de Champagne, Audry l’avait menacée de son épée et elle était tombée de son cheval. Dans sa chute, elle s’était blessé la jambe et en portait toujours la cicatrice sur le haut de sa cuisse. Elle se souvenait encore de la frayeur qui l’avait saisie en voyant le regard brûlant de haine du garçon. Il voulait la châtier pour les crimes de son père.
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Adelys avait épousé Folker de Brunswick après qu’il fut passé à Reims rencontrer la reine mère. Elle allait sur ses dix-huit ans et avait passé toute son adolescence à la cour d’Adèle de Champagne, après la mort de son père tué dans d’étranges circonstances. La reine mère avait pourvu à son éducation, elle parlait plusieurs langues et entre les mains d’Agnès de Lusignan, favorite de la reine mère, elle avait appris l’art de l’illusion, de la supercherie. Elle avait été entraînée à voler, mentir et ramener ce qu’Adèle de Champagne convoitait. Mais elle avait un talon d’Achille dont la reine mère savait se servir : Philippa. Elle aimait sa sœur aînée et la protégerait pour toujours contre tout et tous.
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Si Audry apprend qu’Adelys de Rougy est du voyage, je ne doute pas de sa motivation… J’ai presque pitié de cette jeune femme, commenta le comte sombrement. Des années auparavant, Audry avait été humilié à la cour et fouetté jusqu’au sang pour avoir osé contrarier la fille du comte de Rougy, qui avait lui-même administré la sentence. Le comte savait que son fils n’avait certes pas oublié cet affront.
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Le comte de Tonnerre avait des fils jumeaux aussi différents que le sont la lune et le soleil. Renaud était la quintessence du chevalier : homme d’honneur et de foi, vertueux. Audry était un mercenaire, un guerrier de l’ombre, parti en Égypte des années auparavant.
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Audry regarda les cavaliers et sauta en selle d’un geste souple pour rejoindre ses frères. Il avait atteint son but, en partie au moins. Car l’autre consistait à devenir invincible et à éradiquer la race des Rougy de la surface de la terre. Il repensa à la fille aux yeux verts. Des yeux qu’il n’était pas près d’oublier. Il aurait sa vengeance. Comme le serpent, il se tapirait dans l’ombre, se ferait oublier un certain temps et lorsque l’occasion lui serait donnée, ses crocs s’abattraient sans pitié dans la chair de l’ennemi. Adelys de Rougy. Ce nom était désormais inscrit au fer rouge dans l’âme sombre du Cobra noir.
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— Audry, que fais-tu ? demanda le comte de Tonnerre. — C’est la fille de Rougy, j’ai été fouetté à cause d’elle. — Laisse. Rougy est mort, c’est tout ce qui compte. — Prie pour que nos chemins ne se croisent jamais, laissa planer Audry. Parce que ce jour-là, tu regretteras de ne pas être morte. Adelys se remit debout péniblement, sans pour autant baisser les yeux malgré sa peur évidente.
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— Je ne cherche pas à vous humilier, Flamine, mais à comprendre ce qu’il y a derrière ces yeux bleus comme la mer. Et le mystère de cette crinière de feu m’intrigue. Aucune des femmes d’Orient ne peut se targuer de porter des flammes en guise de chevelure, fit-il en glissant les mains dans ses longues boucles. — Vous n’avez pas le droit de me toucher comme cela, messire. Je ne suis pas encore vôtre. — En effet, Flamine, répondit-il en approchant son visage du sien. Si c’était le cas, vous le sauriez au plus profond de vous-même.
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— Allez au diable ! Je ne vous autorise pas à… Une main d’acier lui saisit le poignet et l’immobilisa. — Dans mon pays, madame, un homme peut faire battre une femme pour moins que cela. — Vous n’êtes pas à Damas que je sache, mais sur mes terres. — Et tant mieux pour vous, croyez-moi, ajouta-t-il sans la lâcher pour autant. J’ai raccompagné les villageois ici, sans vous en parler, car je n’ai pas à le faire. Votre frère est revenu et Joigny a de nouveau un comte. Vous pouvez retourner à vos occupations de dame. N’avez-vous pas une tapisserie qui se languit de vous.
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