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Mathias Enard

Auteur

434 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par Lilou 2010-06-07T13:34:37+02:00

Biographie

Ecrivain français

[Littérature française]

Né à Niort en 1972

Spécialiste des cultures et des langues arabe et persane, docteur au CNRS et traducteur, Mathias Enard est l'auteur de plusieurs romans parus en France et en Espagne, où il est installé. Parmi ses ouvrages, 'La Perfection du tir', ou 'Remonter l'Orénoque', c'est avec 'Zone' en 2008 que l'écrivain se fait remarquer. Cette fresque constituée d'une seule phrase, s'inspire de ses voyages autour de la Méditerranée pour évoquer les guerres d'hier et d'aujourd' hui. Lecteur de Joyce et de Céline, Mathias Enard partage avec ces influences l'érudition et le goût de l'épopée moderne.

Evene.fr

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Note moyenne : 6.89/10
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0 Citations 85 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Mathias Enard

Sortie France/Français : 2023-08-23

Les derniers commentaires sur ses livres

Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants

Un petit livre sur un pan d'histoire original (inventé ou réel???sûrement un peu des deux !); très bien écrit mais on reste un peu sur notre faim...

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Le Banquet annuel de la Confrérie des fossoyeurs

Un titre qui fait rêver de délire frappadingue.

Un jeune parisien naïf qui, sous couvert de thèse de doctorat d’anthropologie, nous dresse une liste de truculents portraits de campagnards poitevins. En fait, l’auteur, natif du lieu, s’en donne à cœur joie, pioche-t-il dans sa mémoire pour donner vie à ses protagonistes ?

En effet Mathias Énard, que je ne connaissais pas – je reconnais encore une fois, ici, sans honte, ma profonde inculture – est né à Niort en 1972. Je découvre qu’il a suivi une formation à l'École du Louvre, et étudié l’arabe et le persan. Après de longs séjours au Moyen-Orient, il s’installe en 2000 à Barcelone. En 2010, il enseigne l'arabe à l'université autonome de Barcelone.

La Perfection du tir, son premier ouvrage, paraît en 2003. En 2008, il publie son roman Zone, caractérisé par une seule phrase à la première personne, de cinq cents pages. Récompensé par plusieurs prix dont le prix du Livre Inter. Il publie en 2010 Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants. L'ouvrage est couronné par le prix Goncourt des lycéens 2010. En 2012, il publie Rue des voleurs. Le prix Goncourt 2015 lui est décerné pour son roman Boussole qui traite de la vision de l'Orient par l'Occident.

Son roman, Le Banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs (2020), se déroule dans les Deux-Sèvres, à 15 km de Niort, autour d'un étudiant préparant sa thèse d'ethnologie. Ignorant tout du maître, je crois bien que je me suis laissé abusé par le titre qui me semblait prometteur de douce rigolade…

Mais voilà, pour Gilles Heuré dans sa critique Télérama (TTT), « On ne sait de qui Mathias Énard est la réincarnation : ménestrel enjôleur, renard espiègle d’un récit médiéval ou vaguemestre érudit de 1914… Ce qui est sûr, c’est qu’il suit la géniale et folle boussole de son imagination et invite une fois encore le lecteur à s’enivrer de littérature. » Et là, déjà, je commence à me sentir largué. Je l’avais lu, pourtant, cet article dans Télérama, je savais bien qu’il fallait se méfier des 3T, mais je n’ai retenu que le titre ! Et « [L’ethnologue] croit apprendre, mais ne soupçonne rien de “la Roue du temps” ». Ça vous dit quelque chose, à vous, « la Roue du temps » ? À moi, rien. Alors je l’ai ignorée, je suis passé au-dessus, persuadé qu’on allait rigoler à la table des croque-morts. Mais “la Roue du temps” est importante dans le bouquin, alors je vous en laisse la découverte !

Hanté par la mort, Mathias Énard doit d’abord faire vivre ses personnages et c’est avec une grande jubilation qu’il dessine sa galerie de portraits.

Alors, suivant les confidences d’un résident, il oppose deux catégories de gens, dans le voisinage : « ceux qui vivent au village et ceux qui se contentent d’y habiter et qu’on ne voit jamais, les habitants des pavillons du lotissement, dont la principale activité consiste à barricader leur terrain pour pouvoir se baigner à poil trois jours par an dans leur piscine sans être vus ; les collectionneurs de nains de jardin, qu’on croise à vélo le dimanche et qui passent le reste de la semaine à briquer leur camping-car en attendant l’été. »

Parmi les gens qui vivent au village on fait la connaissance de Mathilde et Gary, les agriculteurs qui logent notre anthropologue ; Max, l’artiste peintre aux œuvres mystérieuses ; Lucie, la maraîchère militante bio ; les joueurs de cartes et buveurs de kirs, habitués du café-épicerie-pêche. Et vous avez Patarin, le charcutier qui était fils de charcutier, lui-même fils de Patarin le porcher, tueur et dépeceur de père en fils jusqu’à ce qu’une loi tatillonne interdise que l’on saignât les gorets dans les arrière-cours. Alors Patarin cuisinait toujours saucisses et pâtés et parcourait la campagne avec son camion-magasin : « [il] avait fait peindre son étal roulant à ses armoiries, comme il disait, qu’il blasonnait ainsi : d’argent à deux vérats affrontés de gueules sur fasce voûtés de sinople au nom de Patarin Fils. »

Et puis il y a Martial, le maire du village, Maître thanatopracteur et organisateur du fameux Banquet annuel de la Confrérie des Fossoyeurs qui va réunir quatre-vingt-dix-neuf joyeux lurons sous la devise évocatrice de « Longue vie à la Mort, généreuse putain ! » Tout un programme. Mais pour l’heure, avec ses aides croque-morts à la longue figure, il faut penser aux préparatifs et aux agapes « Ils parlaient du Banquet, qui aurait lieu bientôt […] et on rigolerait un peu, on boirait sec et on mangerait dur, et il n’y aurait pas de cadavres pendant trois jours, car personne ne meurt au moment du Banquet de la Confrérie des Fossoyeurs, c’est bien connu, c’est le cadeau de la Camarde à la confrérie, c’est jours de repos, ces festivités loin du trépas, c’est la Noël des sinistres, la Saint-Nicolas des longues figures. » Ils vont bien s’amuser, ces braves gens, c’est de notoriété publique « de tout le genre humain, [ils] étaient les plus attachés à la vie, car ils vivaient dans la mort. »

Enfin tout est près et voilà que le grand jour est arrivé. Avant que les convives ne se jettent sur la dive bouteille, avant qu’ils ne roulent sous la table, séance est ouverte aux hautes déclarations ! Et notre ami Mathias se libère et laisse sa plume s’envoler dans la bouche des orateurs. Et nous voici embarqué dans des envolées de haut lyrisme rythmé par le fameux style qui a fait la renommée du maître : son érudition, ses phrases démesurées, et le rythme. Le rythme accentué par la rime, par les phrases scandées par la ponctuation qui donne le balancement et la respiration du narrateur… De quoi émerveiller les inconditionnels !

Alors, examinons la richesse des rimes (de mirliton) dans cet extrait, où il est question d’accueillir des femmes au sein de la confrérie :

« Amis, je dis bravo, je suis touché ! répondit Sèchepine. Ces harpies se jetteraient sur nous c’est certain comme des naufragées mortes de faim. Elles ne pourraient résister à la beauté de ton tarin, Lebel ! Ni à l’angle de tes oreilles, Séraphin, et à leur pavillon à large bord qui fait dire à tout un chacun : “Ah ! Quelle conque ce Séraphin !” Elles n’en ont jamais assez, c’est connu, Dessais, de tes verrues. Si elles étaient parmi nous, même toi tu sortirais de ta léthargie, Bertheleau, et ferait du Banquet une orgie ! »

On est quand même très loin d’Edmond Rostand, non ?

Et si j’ajoute cette magnifique tirade : « Les mécheurs éméchés méchaient les lièvres en sifflant leur sécheur de soif », il me semble qu’on atteint des sommets !

Vous l’aurez compris, je pense que Monsieur Énard s’est bien amusé, que ses admirateurs vont applaudir et trouver cela génial. Eh bien, moi, pas du tout. En toute humilité, il me semble qu’il y a beaucoup de pédantisme dans ce texte, pour faire passer la trivialité du propos.

Mais l’humour est un exercice des plus difficiles, aussi j’accepte volontiers d’être réfractaire à celui-ci. Non, ce qui me fait rejeter ce livre c’est tout autre chose, que je laisserai sous "Spoiler" pour en abandonner la découverte aux lecteurs qui voudraient, malgré tout, affronter ce texte. Ce que je déconseille.

Spoiler(cliquez pour révéler)De quoi s’agit-il ? Comme dit plus haut, l’auteur est obsédé par la mort. Et, de page en page, nous avons affaire à “la Roue du temps”, qu’est-ce ? Rien de moins que la RÉINCARNATION ! Et donc tous les morts du village et leurs ancêtres se réincarnent, ou se sont réincarnés dans le corps d’un animal ou d’un individu à une autre époque, dans une ronde que l’on pourrait qualifier d’infernale. C’est ainsi que le curé du village (aux pensées lubriques) s’est réincarné, le jour de sa mort, dans un jeune marcassin qui batifole dans la campagne à la recherche d’une laie à sa convenance. Bon, rien de bien grave. Mais quand je ne sais plus quel aïeul s’est réincarné en l’an 500 dans le cheval d’un fidèle de Clovis 1er et qu’il participe à des batailles épiques, ça commence à devenir scabreux. Le summum est atteint quand un vénérable défunt se réincarne en… punaise de lit ! En 1815. Et Ô Crime de lèse-majesté, est allé piquer la cuisse de… Napoléon 1er, qui dormait par-là, une nuit ! Lequel, dans son sommeil, l’a estourbi, ce qui lui a valu une nouvelle réincarnation ! Bon. Arrêtons le délire. L’ésotérisme frappadingue, c’est peut-être marrant, mais là, on se prend la tête et on la tape par terre en attendant que ça s’arrête… Parce qu’il y a plein d’autres belles histoires comme ça, des araignées, des louves, etc…

Je ne suis pas sûr que l’auteur y croie. Ce doit être un des aspects de son génie, à moins que ce soit un subterfuge pour raconter l’Histoire de sa région gonflée de tous les conflits, depuis la guerre de cent ans en passant par celle de Vendée sous la Révolution française.

Mais pour ma part, je n’adhère pas.

En conclusion, j’essaierai de me souvenir que plus il y a de T et moins je dois m’emballer !

C’est d’ailleurs la raison qui m’a fait venir sur S.C. : "Fuir les critiques professionnels !"

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Commentaire ajouté par coucougi 2021-03-15T16:34:50+01:00
Boussole

Je n'ai pas réussi à "entrer" dans l'histoire. Trop de lacunes pour moi dans l'orientalisme. Trop confus.

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Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants

Aussitôt reçu aussitôt lu. Je suis enchantée de cette découverte et Mina a vraiment fait un bon choix : j'ai adoré ! Et, chose rare, j'ai même noté des citations dans le livre, chose que je réserve aux livres où je trouve une phrase ou un passage particulièrement beau et véridique. Sachez qu'en gros j'ai marqué des citations pour environ 10 livres dans ma vie, c'est dire ci celui ci m'a plu !

Ayant visité Istanbul l'année dernière ça a été un plaisir de redécouvrir ces lieux avec une vision d'il y a quelques siècles mais les plus beaux monuments cités sont toujours là et je revoyais la beauté de Sainte Sophie ou de Topkapi en lisant ces pages.

Je dois dire qu'au début j'ai été étonnée du choix de l'auteur de centraliser son histoire sur une personne historique, Michel Ange, surtout que j'ignorais totalement qu'il était allé à Istanbul. Je connais très peu de choses sur cet artiste et je craignais que l'auteur ne fasse trop de référence à son oeuvre ou sa vie sans que je ne comprenne. Mais en fait pas du tout, j'ai eu l'impression qu'il s'est servi de Michel Ange pour canaliser l'essence de l'art, nous faire découvrir cette ville “exotique” pour les européens, ses quartiers, ses coutumes, ses ambiances et ses habitants. le résultat est sublime et Mathias Enard est un véritable poète. Que ce soit les réflexions sur le ressenti de l'art par Michel Ange, les pensées profondes de la belle danseuse dont notre peintre florentin s'éprend ou encore sa manière de nous dévoiler les sentiments de ses personnages, tout en douceur, on est totalement envoûté par sa plume.

Je ne voudrais pas en dire trop mais j'ai adoré la relation qui se créé entre Michel Ange et Mesihi, un poète turque protégé du vizir de l'époque. J'ai trouvé leur histoire très belle et en même temps très triste. Sans hésiter, c'est bien elle qui donne sans hésitation 5/5 à ce petit livre.

Au final, une magnifique découverte de Constantinople à la renaissance du point de vue d'un des plus grand artiste de l'époque. J'ai été envoûtée par la poésie qui se dégage de l'écriture de l'auteur et rien que pour cela je le conseille fortement ! Une de mes plus belles lectures.

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Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants

Je l'ai écouté en livre audio, coincée dans le embouteillage en voiture, ce fut une belle évasion entre les coups de klaxon. Un très bel hommage à la culture orientale, tout en mots choisis et poésie.

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Commentaire ajouté par Chrystelle1104 2022-01-08T14:12:26+01:00
Prendre refuge

Magnifique graphisme

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Commentaire ajouté par Lorelei0609 2022-04-07T19:09:36+02:00
Désir pour désir

Plutôt pièce de théâtre que roman, quelques personnages peu approfondis et une Venise comme une véritable passion

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Commentaire ajouté par gebus 2023-01-22T23:46:42+01:00
Boussole

Ce roman est une lente histoire d'amour entre deux érudits passionnés d'orientalisme. C'est un voyage sous forme de balade entre différents pays orientaux éclairés principalement d'un point de vue musical. Si j'ai été intéressé par les réflexions sur la notion d'orientalisme, j'ai failli plusieurs fois abandonner cette lecture : le rythme est uniformément lent, l'histoire part dans tous les sens, le contexte est déprimant (maladie mortelle dont est touché le personnage principal et son aimée) et les innombrables références musicales de l'auteur m'ont submergées. L'auteur indique qu'elles sont toutes accessibles via youtube. J'ai audiolu ce livre (lu par l'auteur) et je ne pense pas que c'était le support idéal pour toute cette érudition ou alors ça aurait été bien de mettre un peu de cette musique avec. L'auteur a une voix rêveuse qui finit rapidement par devenir monotone et qui m'a parut quelque peu pédante (mais cela colle avec le caractère du personnage principal). Bref, un livre profond mais pas très attrayant.

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Commentaire ajouté par Matatoune 2023-10-03T19:37:07+02:00
Déserter

Mathias Enard écrivait une biographie romancée sur un mathématicien fictif lorsque la guerre en Ukraine éclate. Déserter naît de cette situation, un choc qui vient conclure un siècle, le précédent, fait d'utopies ratées, de rêves fous toujours présents mais complètement détachés de la réalité maintenant vécue.

Maïa Scharnhorst est une femme politique de l'Allemagne de l'Ouest, toujours soupçonnée d'intelligence avec l'ennemi, celui de la RDA. Elle est morte en 2005 à 87 ans. Paul Heudeber est celui qui l'a tant aimée, même de l'autre côté du mur, à Berlin. Mathématicien renommé, il est communiste fervent et encarté depuis 1967 et antifasciste notoire. L'année 2021 avec son confinement et sa guerre proche pousse leur fille à raconter.

Irène a gardé le goût de l'histoire notamment lorsque son père racontait l'exposition universelle. Et, comme il était ce mathématicien apprécié, elle est devenue spécialiste de l'histoire des mathématiques. À partir de lettres, de poèmes, de films, elle retrace la vie de ce père énigmatique qui, communiste convaincu, a fui ses croyances politiques devant les réalités. Mais surtout, Paul est l'archétype de l'homme du XXeme siècle. Il a traversé Buchenwald qu'il s'interdisait de nommer ainsi, avant il y eut le camp de Gurs rassemblant entre autres “les indésirables ” fuyant les nazis.

Alors, naturellement, elle raconte l'hommage pour son père auquel sa mère a assisté. Lors de la conférence croisière organisée en 2001, les intervenants ont célébré l'institut de mathématiques qu'il avait créé en 1961. Seulement, nous sommes en septembre…

Le roman de Mathias Enard évolue parallèlement avec deux histoires : le soldat déserteur avec cette femme aux cheveux ras, et cette fille Irène qui part à la redécouverte de ses deux parents.

À aucun moment, les deux histoires ne se rencontrent. Leur point commun est la fuite. Celle du groupe de référence pour tenter d'oublier les morts, leurs regards interrogateurs qui reviennent, tant, la nuit. Mais aussi, la fuite de nos espoirs, idéaux qui ont enchanté notre présent, dont la croyance s'est effacée au fur et à mesure que des charniers se sont dévoilés mais aussi devant l'amour devenu mirage.

Jusqu'à la destruction du Mur, l'idéal socialisme de Paul, comme Mathias Enard le démontre, pouvait faire écran à la réalité. À partir des guerres de Yougoslavie, puis du fameux 11 septembre, la foi d'un monde diffèrent s'est effritée et les illusions se sont envolées, ne laissant que l'imaginaire pansait les esprits. Cette désertion décrite par Mathias Enard est à l'image du soldat déserteur, un lieu de solitude intense où le membre influent devient paria et où il ne reste que l'imaginaire pour se raccrocher à nos rêves et suivre notre humanité.

Le récit de ce soldat, tentant d'échapper aux cauchemars des exactions qu'il a organisés, retrouve grâce aux lieux de l'enfance sa propre compassion.

Mathias Enard écrit avec limpidité même si ses histoires révèlent des degrés de compréhension imbriqués. Mélangeant la langue de la narration à celle du tutoiement puis celle de la mémoire, Déserter étonne par la justesse de son propos, l'érudition dont il s'entoure et la poésie humaniste qu'il transmet.

Difficile de ne pas le découvrir !

Chronique illustrée ici https://vagabondageautourdesoi.com/2023/10/02/mathias-enard-deserter/

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Commentaire ajouté par fanfan80 2023-12-26T19:02:42+01:00
Déserter

Je n'ai pas apprécié ce roman. Il y a deux histoires en parallèle : La première est celle d'un soldat déserteur qui rencontre une femme qui a été rasée à la fin de la guerre et qui a fui son village. La deuxième est celle de la fille d'un mathématicien fervent communiste vivant à Berlin-Est et de sa femme responsable politique en Allemagne de l'Ouest . Cette dernière veut connaître toute l'histoire de ses parents. La première histoire m'intéressait bien mais elle est moins développée que la deuxième.

Je n'ai jamais vu de lien entre les 2 histoires. Est-ce que ce soldat déserteur et cette femme sont les parents d'Irène ? Je n'en sais rien, je ne suis pas sûre...

De plus, je n'aime pas trop non plus le style de l'auteur : ces phrases sans ponctuation, sans majuscules... Quel intérêt ?

Je suis restée très perplexe et cette lecture n'a pas été assez aboutie à mon goût.

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