Carlo Lévi
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Note moyenne : 7.56/10Nombre d'évaluations : 9
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Ce livre nous décrit la vie des habitants du mezzogiorno (Italie du Sud) et plus précisément des environs de Matera, superbe ville troglodyte classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Rappelons que "la passion du Christ" de Mel Gibson y a aussi été tournée.
L'histoire est vraie puisqu'il s'agit de celle de l'auteur, Carlo LEVI. LEVI a été exilé durant les années 30 par le régime fasciste de Mussolini dans cette région reculée d'Italie après avoir contesté le régime.
Originaire des riches régions d'Italie du Nord, il nous décrit sa surprise et sa tristesse devant la pauvreté des habitants de cette région, que personne ne soupçonnait à l'époque. La Basilicate vit encore au moyen âge, les coutumes y sont centenaires, l'hygiène inexistante et la maladie bien présente.
Ce livre est superbe mais est destiné à des lecteurs avertis : il s'agit de descriptions de paysages, de gens, sur quelques centaines de pages. L'action est quasiment inexistante dans le village d'Aliano, lieu de son exil.
Il faut donc être particulièrement intéressé par l’histoire de cette région d'Italie, en être originaire, ou vouloir visiter les lieux de ces écrits pour y trouver un intérêt.
Pour ma part, j'ai trouvé ce livre superbe et ai pu visiter Matera un an plus tard : c'est magnifique et tellement bien décrit par Carlo LEVI. Bonne lecture !
Afficher en entierLu, relu et encore relu. Ce livre n’est pas un roman mais une chronique, une sorte de journal d’un homme relégué par Mussolini dans une région reculée, la Basilicate, appelée alors Lucanie. Carlo Levi raconte ce qu'il vit, ce qu'il voit, le mode de vie de ses habitants, leurs coutumes, leurs croyances, offrant à la littérature certaines de ses plus étranges pages.
Ce qui me frappe c’est la continuité qui existe entre ce petit peuple de Basilicate et n’importe quel autre petit peuple de méditerranée. Je reconnais dans les croyances des habitants de la Basilicate, les croyances de mes aïeux, encore vives, comme celles relatives aux assasen, gardiens des maisons qui peuvent prendre n’importe quelle apparence, et qui veille la nuit tombée sur les habitants de la maison. Et ces expressions que Levi rapporte « bénies soient les mamelles qui vous ont nourris », expression qui me paraît juste de ce que on peut encore entendre dans les rues de mon village après une longue absence.
Afficher en entierUn classique bouleversant (car tout ce qui est relaté est véridique) de la littérature italienne. Vraiment à découvrir.
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Biographie
Carlo Levi est né à Turin de Ercole Levi, médecin d'origine juive et d'Annetta Treves, la fille de Claudio Treves[1].
Il étudie la médecine et reçoit son diplôme de l'université de Turin en 1924. Il n'a cependant pas pratiqué la médecine, choisissant de devenir peintre et de poursuivre une activité politique commencée à l'université où il a eu comme ami Piero Gobetti.
En 1929, il participe au mouvement anti-fasciste[2] Giustizia e Libertà créé par Nello[3] et Carlo Rosselli et il devient l'un des chefs de la branche italienne avec Leone Ginzburg, un juif russe d'Odessa qui avait émigré avec ses parents en Italie.
Adversaire du fascisme, il devient également membre du Parti d'action. Arrêté en 1935, il est condamné par le régime au confinamento (résidence surveillée) dans une région désolée du Mezzogiorno, à Grassano, puis à Aliano, en Basilicate, expérience dont il tirera le livre Le Christ s'est arrêté à Eboli et qui marqua profondément sa peinture.
Retrouvant sa liberté, il part en France et y vit de 1939 à 1941. En 1941, de retour en Italie, il est arrêté à Florence et emprisonné dans la prison de Murate. Il est libéré après l'arrestation de Benito Mussolini et cherche refuge dans le palais Pitti, où il a écrit son ouvrage Cristo si è fermato a Eboli.
Après la Deuxième Guerre mondiale, il s'installe à Rome où il devient pendant un certain temps rédacteur de Italia libera, la publication du Partito d'Azione, une organisation anti-fasciste.
Il continue d'écrire et de peindre, exposant en Europe et aux États-Unis. Ses écrits se composent de L'orologio (La montre) (1950), Le parole sono pietre (Les mots sont des pierres) (1955), et Il futuro ha un cuore antico (Le futur a un cœur antique) (1956).
En 1963, il est élu au Sénat en tant qu'indépendant, sous l'étiquette du Parti Communiste, et réélu en 1968.
Il meurt d'une pneumonie à Rome le 4 janvier 1975, mais ses dernières volontés sont d'être inhumé à Aliano (Gagliano en dialecte local comme il la nomme dans ses écrits). La maison qu'il y occupa peut encore être visitée.
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