Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
715 214
Membres
1 015 806

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Le Christ s'est arrêté à Eboli



Description ajoutée par isa 2009-08-27T20:59:40+02:00

Résumé

Après Primo LEVI (1919-1987), voici l’autre LEVI de la littérature Italienne du XXe Siècle… Carlo LEVI (1902-1975), né à Turin et médecin de formation, il n’a cependant jamais pratiqué la médecine préférant de très loin la peinture et surtout... l’écriture.

Antifasciste notoire, il est arrêté en 1935 par les autorités italiennes en place et condamné au «confinamento», c'est-à-dire à l'exil intérieur surveillé, durant les années 1935-36. Il est alors envoyé dans le "Mezzogiorno" à Grassano, puis à Aliano (qu’il appellera Gagliano dans son livre) au fin fond de la Lucanie (aujourd'hui la Basilicate) dans le Sud de l’Italie.

En 1943-44, il racontera cet exil forcé dans son livre autobiographique, «Le Christ s’est arrêté à Eboli» (qui paraîtra en 1945), devenu un des livres les plus célèbres de la littérature italienne.

De quoi nous parle-t-il dans ce livre ? Et bien, tout d’abord, il y a très peu d’action, et il ne se passe «pas grand chose», Carlo LEVI est, ne l’oublions pas, tout d’abord un peintre et donc il «peint» avec sa plume, le portrait d’une région, d’un village, des pauvres gens abandonnés de tout et de tous qui l’habitent, eux aussi confinés à la marge de la civilisation moderne…

Carlo LEVI, (qui ne peut quitter le village), passera donc son exil à peindre, soigner gratuitement les paysans, et surtout à se promener et à décrire les gens, les pauvres qui vivent comme des animaux dans des cavernes, ceux qui se sont enrichis en allant travailler en Amérique, le coiffeur-arracheur de dents, le Podestat fasciste, les deux autres médecins du village qui sont jaloux de son savoir, les femmes du pays et leur étonnante sensualité, les seigneurs, les veuves, les sorcières et leur rites religieux (qui n’ont rien de religieux d’ailleurs), les carabiniers…

Il raconte ce qu’il voit chaque jour, la misère, la malaria qui décime les populations, les montagnes, la campagne, les enfants, les animaux, les maladies, les sentiers dans les montagnes… mais surtout les habitants et les paysans de Gagliano, leurs amours, leurs haines, leurs conflits, leurs croyances, leurs révoltes, leurs peurs…le tout dans d’étonnants portraits très réalistes, le contraste est étonnant entre lui, intellectuel cultivé, médecin, peintre et écrivain, et la population qui l’entoure, ignorante, inculte et vivant comme au moyen âge au milieu des animaux et des croyances.

Finalement, il tombe littéralement «amoureux» de ce pays, au point d’hésiter à repartir le jour où il sera libéré de son confinement (Carlo LEVI a d’ailleurs demandé à être enseveli à Aliano, où en plus de sa sépulture on peut encore aujourd’hui visiter la maison où il vécut et voir certaines de ses peintures).

La fin du livre se change d’ailleurs en un véritable réquisitoire pour la défense du «Mezzogiorno», et contre les injustices sociales et les problèmes de ces régions, complètement abandonnées par Rome.

C’est d’ailleurs en partie de là que vient le titre du livre puisque l’expression «Le Christ s’est arrêté à Eboli» est utilisée par les habitants de Aliano eux-mêmes, puisqu’ils disent qu'Eboli est le dernier pays de «chrétiens» (chrétien étant à prendre ici avec la signification italienne d’homme…) et que dans les villages suivants, parmi lesquels le leur, on ne vit pas une vie de chrétiens... mais d’animaux!

Il est toujours difficile de critiquer un livre comme celui-ci, véritable «monument» de la littérature italienne (traduit en 37 langues), d’après guerre et sur la Deuxième Guerre Mondiale (au même titre que «Si c’est un homme» de Primo LEVI où «Le sergent dans la neige» de Mario RIGONI-STERN), on se sent humble et très petit, face à des œuvres aussi magistrales... je dirais toutefois que c’est un grand livre, écrit dans une langue belle et accessible, par un grand, très grand écrivain, décrivant de façon merveilleuse les hommes et les paysages italiens… les fouillant jusqu’au plus profond de leur âme…

Afficher en entier

Classement en biblio - 33 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par anonyme 2014-10-19T16:56:33+02:00

Cette terre sans consolation ni douceur, où le paysan vit, dans la misère et l’éloignement, sa vie immobile sur un sol aride en face de la mort.

Afficher en entier

Commentaire le plus apprécié

Bronze

Ce livre nous décrit la vie des habitants du mezzogiorno (Italie du Sud) et plus précisément des environs de Matera, superbe ville troglodyte classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Rappelons que "la passion du Christ" de Mel Gibson y a aussi été tournée.

L'histoire est vraie puisqu'il s'agit de celle de l'auteur, Carlo LEVI. LEVI a été exilé durant les années 30 par le régime fasciste de Mussolini dans cette région reculée d'Italie après avoir contesté le régime.

Originaire des riches régions d'Italie du Nord, il nous décrit sa surprise et sa tristesse devant la pauvreté des habitants de cette région, que personne ne soupçonnait à l'époque. La Basilicate vit encore au moyen âge, les coutumes y sont centenaires, l'hygiène inexistante et la maladie bien présente.

Ce livre est superbe mais est destiné à des lecteurs avertis : il s'agit de descriptions de paysages, de gens, sur quelques centaines de pages. L'action est quasiment inexistante dans le village d'Aliano, lieu de son exil.

Il faut donc être particulièrement intéressé par l’histoire de cette région d'Italie, en être originaire, ou vouloir visiter les lieux de ces écrits pour y trouver un intérêt.

Pour ma part, j'ai trouvé ce livre superbe et ai pu visiter Matera un an plus tard : c'est magnifique et tellement bien décrit par Carlo LEVI. Bonne lecture !

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Commentaire ajouté par Mensonges 2023-06-03T18:00:16+02:00
Or

J'ai lu ce livre en audiobook parce que j'en avais entendu parler dans quelques cours de littérature italienne et la thématique du fascisme en Italie m'intéressait. J'ai beaucoup aimé l'écriture, plutôt envoûtante, avec un regard à la fois ironique et un peu apitoyant envers les personnes que l'auteur rencontre. Ça paraît un peu comme de la condescendance au début, mais on voit bien que l'auteur finit par s'attacher aux habitants du village. Même sans grande action, on ne s'ennuie pas grâce aux descriptions détaillées de l'auteur concernant les coutumes, les modes de vies, les croyances, les regrets de la population. Ce livre est au final un portrait collectif une fresque très humaine d'un village à une époque précise. Jamais je n'ai hésité à écouter le chapitre suivant, la lecture a été très fluide. Par contre j'avais un peu de mal à me rappeler les noms des personnes et des lieux. J'ai particulièrement apprécié la fin, en particulier le chapitre avec les enfants du village que j'ai trouvé très touchant et personnel, ainsi que le combat de l'auteur pour faire reconnaître la situation de misère des habitants du Sud de l'Italie auprès des "gens importants". On apprend donc davantage de choses sur la vie rurale en Italie que sur le fascisme, même si il y a quelques allusions dans certains chapitres.

En bref, c'est un très bon livre auquel il faut s'intéresser, où tout est fait pour que le lecteur s'attacher malgré lui aux personnages décrits.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par jfjs 2018-08-02T16:53:25+02:00
Bronze

Un classique bouleversant (car tout ce qui est relaté est véridique) de la littérature italienne. Vraiment à découvrir.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Suerte 2013-07-07T22:27:55+02:00

Lu, relu et encore relu. Ce livre n’est pas un roman mais une chronique, une sorte de journal d’un homme relégué par Mussolini dans une région reculée, la Basilicate, appelée alors Lucanie. Carlo Levi raconte ce qu'il vit, ce qu'il voit, le mode de vie de ses habitants, leurs coutumes, leurs croyances, offrant à la littérature certaines de ses plus étranges pages.

Ce qui me frappe c’est la continuité qui existe entre ce petit peuple de Basilicate et n’importe quel autre petit peuple de méditerranée. Je reconnais dans les croyances des habitants de la Basilicate, les croyances de mes aïeux, encore vives, comme celles relatives aux assasen, gardiens des maisons qui peuvent prendre n’importe quelle apparence, et qui veille la nuit tombée sur les habitants de la maison. Et ces expressions que Levi rapporte « bénies soient les mamelles qui vous ont nourris », expression qui me paraît juste de ce que on peut encore entendre dans les rues de mon village après une longue absence.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Forfac 2012-07-22T13:16:31+02:00
Bronze

Ce livre nous décrit la vie des habitants du mezzogiorno (Italie du Sud) et plus précisément des environs de Matera, superbe ville troglodyte classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Rappelons que "la passion du Christ" de Mel Gibson y a aussi été tournée.

L'histoire est vraie puisqu'il s'agit de celle de l'auteur, Carlo LEVI. LEVI a été exilé durant les années 30 par le régime fasciste de Mussolini dans cette région reculée d'Italie après avoir contesté le régime.

Originaire des riches régions d'Italie du Nord, il nous décrit sa surprise et sa tristesse devant la pauvreté des habitants de cette région, que personne ne soupçonnait à l'époque. La Basilicate vit encore au moyen âge, les coutumes y sont centenaires, l'hygiène inexistante et la maladie bien présente.

Ce livre est superbe mais est destiné à des lecteurs avertis : il s'agit de descriptions de paysages, de gens, sur quelques centaines de pages. L'action est quasiment inexistante dans le village d'Aliano, lieu de son exil.

Il faut donc être particulièrement intéressé par l’histoire de cette région d'Italie, en être originaire, ou vouloir visiter les lieux de ces écrits pour y trouver un intérêt.

Pour ma part, j'ai trouvé ce livre superbe et ai pu visiter Matera un an plus tard : c'est magnifique et tellement bien décrit par Carlo LEVI. Bonne lecture !

Afficher en entier

Activité récente

boier l'ajoute dans sa biblio or
2023-07-16T14:30:06+02:00

Titres alternatifs

  • Cristo si è fermato a Eboli - Italien

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 33
Commentaires 4
extraits 1
Evaluations 9
Note globale 7.56 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode