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Martin Veyron

Auteur

44 lecteurs

Activité et points forts

Thèmes principaux

ajouté par alexlovenico 2011-11-20T21:45:39+01:00

Biographie

Martin Veyron est un personnage intéressant. S'il survit à la dictature du «politiquement correct», son parcours pourra servir à en illustrer les méfaits. Il passera, à juste titre, pour un résistant de la première heure. C'est, au départ, un auteur reconnu de bandes dessinées. Dans ses albums, qui firent Florès au cours des années 80, il se moque des bourgeois, cadres en costume, jeunes femmes libérées, créateurs cyniques. C'est un monde qu'il connaît bien. Il en parle avec une distance raisonnable et une dose louable de causticité. Son héros favori, Bernard Lermite, est blond et joufflu. Il séduit les femmes par sa fragilité et s'enfuit par les fenêtres lorsque cela devient trop sérieux.

Pendant près d'une décennie, Martin Veyron fut à la mode. On disait du bien de lui dans les salons de la rive gauche. On lui trouvait de l'humour et de l'audace. Il passait pour moderne. Ses derniers albums, délicatement érotiques, en firent l'une des vedettes des quadras branchés. Puis il devint le dessinateur attitré du quotidien «Info-Matin». C'était un poste de responsabilité. Chaque jour, il illustrait en dernière page, l'actualité.

Le 1er décembre 1994, alors que pour la première fois, les télévisions françaises imposaient un programme unique en faveur de la lutte contre le sida, Veyron fit un croquis intitulé : «Politiquement incorrect». On y voyait trois spécialistes de la maladie devisant entre eux.

Le premier disait : «Avec un bon budget, on va le trouver, ce vaccin !».

Le second ajoutait : «oui, mais pour le moment, on perd les pédales».

Alors, la troisième s'affolait : «combien de fois faudra-t-il dire que cela concerne tout le monde ?». Quarante-huit heures plus tard, Martin Veyron était licencié. Il avait dit tout haut ce qu'un an plus tard le président d'Act-Up lui-même clamerait : le sida frappe, lourdement, les milieux homosexuels. André Rousselet, directeur d'Info-Matin considéra que c'était une faute grave. Martin Veyron fut qualifié d'artisan de mauvais goût.

Ses amis de la veille se détournèrent de 1ui. On murmura qu'il avait sombré dans le fascisme. Certains, nostalgiques du Moscou des années 30, le poussèrent à faire ses excuses, son auto-critique. Martin Veyron resta silencieux. Il n'en revenait pas de tout ce tapage. Jusqu'à présent, il s'était cru plutôt de gauche (donc du bon côté) et ne s'était jamais senti homophobe. Il découvrait le parfum, nauséabond, de la chasse aux sorcières : «Du jour au lendemain, dira-t-il, j'étais pratiquement devenu un paria».

Il fut défendu par quelques rares esprits libres, dont Delfeil de Ton, irremplaçable sentinelle libertaire du «Nouvel Observateur». Les journalistes d'«Info-Matin» prirent position en sa faveur ; «Libération» lui offrit une place dans son supplément magazine (aujourd'hui interrompu). Mais dans l'ensemble, la mobilisation en sa faveur fut inexistante. La peur règnait dans les esprits conformistes.

De plus, André Rousselet, ami du président, était de gauche. On ne saurait, sans précaution -et sans risquer de faire le jeu de l'opposition- mettre en doute la bonne foi d'un humaniste proclamé. S'il avait été de droite, dirigeant un grand quotidien conservateur, les choses auraient été un brin différentes.

Martin Veyron fut sauvé du lynchage médiatique par la réaction du mouvement «Act-Up». L'association de défense des malades du sida protesta contre 1a sanction prise à son encontre, l'estimant «injuste et bête». Il ne fut pas pour autant réintégré par Rousselet.

L'ancienne coqueluche des milieux branchés connut sinon la solitude, du moins une certaine amertume. Sans s'en apercevoir, il était devenu un marginal : Hétérosexuel, blanc, marié et père de deux enfants. «N'en soufflez pas mot, dit-il, ou vous allez me faire passer pour un bien-pensant, un traditionnaliste!». Il ricane. Mais les barreaux qu'on a élevé autour de lui lui sont insupportables. Il voudrait être libre. C'est un individualiste qui se méfie des mouvements de groupes, qui ressemblent trop aux mouvements de troupes. Il n'affiche pas au revers de sa veste le label rouge du sida ; il ne porte pas de boucle d'oreille : «J'ai toujours pensé que cela faisait mauvais genre».

Il habite dans le seizième arrondissement, réputé conservateur : «Oui, corrige-t-il, mais le seizième pauvre». Piètre défense. Il est né à Dax, mais se sent peu d'attaches provinciales. C'est un bon point. Il a reçu une éducation religieuse, mais déclare ne plus croire en Dieu. C'est un atout. Il le regrette, c'est un frein à sa libération. De plus, comme le soulignait Delfeil de Ton, on ne l'entend pas souvent ridiculiser le pape.Comment explique-t-il cette omission suspecte ?

«Je trouve cela trop facile. C'est un lieu commun. Je l'aurai bien fait, mais sous l'Inquisition. Aujourd'hui, je m'étonne de voir ceux qui s'en prennent à la religion se contenter de cette cible. J'aimerais les voir se moquer de tous les calotins, sans exception».

Dans ses bandes dessinées, Martin Veyron n'a pas mis en scène de drames sociaux ni de jeunes des banlieues. Comment ose-t-il ? «Je ne les connais pas. C'est comme les cow-boys, je n'en mets pas non plus». Il refuse d'admirer les jeunes : «j'étais con à 17 ans, je ne vois pas pourquoi aujourd'hui ils ne le seraient pas». En plus il est grossier.

Dans un dîner, il est arrivé à Martin Veyron d'affirmer que certains chômeurs étaient des fainéants. Devant moi, il maintient : «Prétendre qu'ils le sont tous est une saloperie. Dire qu'aucun ne l'est est une connerie». Il avoue qu'il aurait fort bien pu pratiquer le harcèlement sexuel, siffler une fille ou regarder ses jambes, s'il avait été moins timide. Il raconte cette anecdote, déplaisante pour l'ordre moral : «Je connais un ancien soixante-huitard qui a fait repeindre son appartement, de type bourgeois, par d'anciens CRS. Et en plus au noir».

Accusé de tendances réactionnaires, il nie à peine : «Je me pose sans arrêt la question. Au sens étymologique du mot, je le suis sûrement. Mais je ne me sens pas réac du tout. Ce que j'aime, c'est réagir à la nouveauté. De plus, en dénonçant le politiquement correct, cette non-pensée qui laisse la place aux idées simplificatrices, je m'oppose aus extrémismes».

Martin Veyron est un auteur à surveiller. Il vient de publier son premier roman. Je tiens son adresse à la disposition de la police de la pensée, la seule dont les bavures ne choquent pas les moralistes contemporains.

Bertrand de Saint Vincent

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Quelques chiffres

Note moyenne : 7.17/10
Nombre d'évaluations : 24

0 Citations 15 Commentaires sur ses livres

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de Martin Veyron

Sortie France/Français : 2016-01-22

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par Cellophane 2017-04-01T22:41:05+02:00
Marivaudevilles

Le principe est très bon : des personnes discutent et grâce au cadrage, on passe sur la discussion des voisins qui s’en vont en marchant et on passe à la conversation de ceux qu’ils croisent, etc. On assiste donc à des dizaines, des cinquantaines, j’ai pas compté, de bribes de discussions. Celle-ci ont tout de même généralement un début et une fin, une bribe du temps qui passe, une réflexion sur l’amour ou le manque d’amour, la solitude, la quête de la conquête… C’est souvent cynique, parfois léger, on passe de l’acerbe au drôle, de l’ironique à la vacherie… C’est humain et souvent juste. C’est sympa.

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Ce qu'il faut de terre à l'homme

Avec des personnages crédibles, un graphisme agréable et une histoire simple et prenante, cette histoire est une très jolie fable qui met en lumière la folie des grandeurs et qui se conclue magnifiquement bien d’une manière bien piquante. Ainsi, le petit côté réflexion est le petit bonus de cet ouvrage.

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Ce qu'il faut de terre à l'homme

Ma chronique :https://labouquinerieimaginaire.wordpress.com/2017/12/13/ce-quil-faut-de-terre-a-lhomme-par-martin-et-charles-veyron/

Des personnages à l'histoire : ils nous ouvrent les yeux :

Les personnages de cette histoire sont nombreux. Ceux qui nous intéresseront le plus sont un jeune couple vivant à la campagne ainsi qu'une « ancienne« . le jeune couple vit de l'agriculture, du travail de leurs mains, de leurs bêtes et de la terre. Ils semblent heureux avec leur jeune fils. Leur mode de vit est sain et rempli de plaisirs simples que procure la nature. Tout se passe pour le mieux jusqu'au jour où, des membres de leur famille viennent les visiter. La soeur de l'épouse vente les bienfaits de la ville tandis que son mari suppose à Pacôme d'agrandir l'exploitation. Naît ensuite le désir d'en vouloir plus. Plus de bétails pour plus d'argent. Toujours plus. Mais comment obtenir les terres nécessaires ? Réponse : en exploitant la Barinya !

Cependant, la vieille propriétaire engage un intendant. Il est chargé de gérer les biens et de punir les profiteurs de la faiblesse de l'ancienne. Il met à l'amende les paysans qui prenaient trop de libertés avec ce qui ne leur appartient pas. La colère gronde au village et de nouveaux combats naissent.

L'évolution des personnages :

Ce qui a été très intéressant dans ce livre, autre que la dénonciation, c'est de voir à quel point les personnages ont évolué. En bien comme en mal. Pacôme vers la cupidité, sa femme qui va lutter contre l'attraction de son mari, qui cherche à garder son bon sens, leur fils qui voit son environnement changer et la Barinya qui prendra conscience de l'importance de ses choix.

Les dessins :

J'ai beaucoup aimé les dessins. Ils sont simples, réalistes et font passer l'essentiel. Ils nous permettent de voyager entre steppes, champs et villages. On découvre un pays dont les paysages sont peu connus et dont l'agriculture a longtemps marqué le quotidien de la population. Aussi, les couleurs sont bien choisies ! Elles rendent parfaitement compte de l'émotion que suscite l'histoire.

Mon avis :

Cela peut paraître comme une raison superficielle, mais j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque car la couverture et le titre me plaisaient bien. Et que les BD se lisent vite… Lorsque je me suis aperçu que ce livre était une retranscription d'un conte de Tolstoï, j'ai eu peur de tomber sur des personnages avec des noms à rallonge. J'ai été contente de pouvoir lire une oeuvre de cet auteur et je n'ai pas été déçue. Les personnages sont nombreux pour une BD mais sont très faciles à distinguer visuellement. Aussi l'histoire est fluide, prenante et fait réfléchir. Elle nous permet de nous remettre en question. À une heure où la société de consommation définit nos modes de vie, il est intéressant de lire une histoire moralisatrice telle qu'on lirait dans un conte pour enfants.

Martin et Charles Veyron ont rendu accessible à un vaste public de la grande littérature russe et m'ont aussi donné envie de me plonger dans le texte original !

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Commentaire ajouté par SkeletonGirl 2019-02-05T14:29:26+01:00
Politiquement incorrect

Une très bonne bande-dessinée sur le politiquement correct. L'auteur le décrit avec une ironie parfaite et un humour décalé !

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L'amour propre ne le reste jamais très longtemps

Une BD surtout orientée sur le sexe et une zone particulière chez la femme.

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Commentaire ajouté par al61 2019-10-22T09:14:20+02:00
Plus lourd que l'air

Un très bon instantané de l'époque. L' autodérision de l'auteur fait mouche .De l' humour un dessin agréable. Un bon moment !

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L'amour propre ne le reste jamais très longtemps

Une B.D évoquant le parcours sexuel d'un homme des années 90.De l'humour, de l'érotisme ,du sexe ,et tout ça avec comme prétexte la recherche du point G de la femme.Moi j'ai aimé et bien ri.

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Ce qu'il faut de terre à l'homme

Gagner plus d’argent pour offrir une vie meilleure à sa famille. C’est ce que le paysan Pacôme souhaite et c’est ce que l’on souhaite souvent soi-même. Dans l’esprit de Pacôme, pour gagner plus d’argent il faut avoir plus de terres, mais dans le monde et à l’époque où il vit c’est très difficile pour un paysan de s’élever dans l’échelle sociale. Alors, quand une occasion en or se présente Pacôme compte bien en profiter. Mais à quel prix ? La fin (surprenante) le dévoilera.

Le scénario est bien séquencé et fait bien comprendre les ressorts psychologiques, économiques et financiers de l’implacable engrenage qui s’enclenche. Une excellente BD.

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Ce qu’il faut de la terre à l’homme

Fable sur un homme tellement avide d’argent qu’il délaissera ses proches et perdra ses valeurs jusqu’au point de non retour. Pacôme vit en Sibérie avec sa femme et son fils. C’est un petit paysan qui va se démener pour avoir encore et toujours plus de terre, sourd à la sagesse de sa femme. Alors quand il apprend que quelque part on peut en avoir beaucoup avec presque rien... L’épreuve ? Délimiter son futur terrain en une journée mais attention de revenir avant le coucher du soleil. Dessins travaillés, jolis décors, un peu sombre à mon goût. Belle adaptation d’une nouvelle de Léon Tolstoï !

Tu peux courir à l'infini,

à la poursuite du bonheur la terre est ronde autant l'attendre ici.

J'veux profiter des gens qu'j'aime,

J'veux prendre le temps avant qu'le temps m'prenne et m'emmène.

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Commentaire ajouté par Kascobol 2023-05-25T15:11:28+02:00
Blessures d'amour propre

J’ai bien aimé cette histoire d’auteur « maudit » lol

Les dialogues sont très bons.

C’est frais, et ca se lit bien.

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Dédicaces de Martin Veyron
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Editeurs

Albin Michel : 6 livres

Dargaud : 3 livres

Futuropolis : 1 livre

J'ai lu : 1 livre

Casterman : 1 livre

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