Michel Ragon

Livre que j'ai dû lire en cours de français pour compléter notre lecture de Gargantua. C'est une sorte de biographie de l'auteur (pas exacte car les informations ne sont pas sûres à 100%). On suit donc Rabelais pendant l'écriture de ces quatre romans, dans son voyage à Rome... Il y a certains passages que j'ai lu en diagonale, parce que la vie de Rabelais ne me passionne pas et certains passages étaient longs. Personnellement je n'ai pas apprécié cette lecture, mais je l'ai trouvé tout de même intéressante pour découvrir le contexte d'écriture de ses romans et la vie au XVIe siècle.

un livre qui a favorisé mon attention pour Rabelais, que j'aimais déjà avant de lire ce livre, il est intéressant, instructif mais, attention, approximatif

C est finalement une biographie de Rabelais mais de manière légèrement romancier. Ce n est pas deplesant a lire mais ca reste dans le cadre purement scolaire .

Honnêtement, ce livre m'a fait assez mal. Je l'ai acheté parce que le titre m'avait interpellé. En effet, ma famille maternelle vient des Mauges, donc c'est un peu mon histoire qui est racontée dans ce livre.

Les guerres de Vendée ne sont pas vraiment un point de la Révolution qui est beaucoup abordé dans les programmes scolaires, mais cela s'explique assez facilement par leur complexité. Comment expliquer à des enfants, des ados, que des paysans étaient près à mourir sans hésitation pour des gens qui les méprisaient, les opprimaient, les appauvrissaient depuis des siècles ? ça me parait totalement irrationnel. Mais ce n'est pas une raison pour rayer ces massacres de l'Histoire de France. Enfin bref, tout cela pour dire qu'on nous présente la Révolution de 89 comme un soulèvement universel du peuple, alors que non, ce n'est pas le cas.

Ce livre m'a d'abord fait mal à cause justement de l'ignorance la plus totale des paysans, de leur haine des idées nouvelles, de leur refus du changement, de leur peur de l'inconnu, de leur soumission la plus totale aux nobles, de leur besoin de bouc-émissaire... Oui, ça fait beaucoup, et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.

Ils se plaignent de la faim, des mauvaises récoltes, mais refusent la pomme de terre sous le prétexte que la multiplication de la nourriture est diabolique. En vérité, ils ont peur de croire que tout ira mieux puis de déchanter. Ils se plaignent du roi, des nobles, alors qu'en vérité ils se prélassent dans leur soumission car ils ont peur de devoir prendre eux-même des décisions.

Bon, d'accord, je suis un peu critique, mais c'est exactement mon ressenti.

Passons aux Républicains. Ils défendent, à la base, la liberté de pensées, mais tuent des milliers de gens parce qu'ils ne sont pas d'accord avec eux. C'est complètement IDIOT !!! Sur ce point-là, je suis tellement déçue...

Ensuite, l'Empire. Les Vendéens auraient pourtant pu y trouver leur compte : rétablissement de l'Eglise en France, nouveau pouvoir illimité donné à une seule personne, tout en gardant certains préceptes de la République et en favorisant le retour des nobles. Mais non...

Et pour finir, le retour du Roi. Qui correspond avec le retour du mécontentement des paysans. Les nobles tirent sur la corde pour récupérer le plus d'argent possible, sans penser une seule seconde à leurs métayers qui n'ont plus que leurs yeux pour pleurer. On aurait pu penser qu'une première Révolution aurait secoué un peu les propriétaires, mais non, ils reviennent des pays étrangers où ils s'étaient réfugiés, frais comme des gardons et prêts à recommencer les mêmes actions dégueulasses qu’auparavant. Ils croient que tout leur est du, et se comportent de façon tellement horrible que je me demande comment ils arrivent à dormir la nuit.

Dernier petit point qui m'a assez choqué : il est dit que les paysans trouvaient normal de devoir travailler dur pour se nourrir, et appliquait cela tant à leur curé qu'à eux-même. Dans ce cas, pourquoi laisser les propriétaires profiter d'eux ??? Après tout, que faisaient ces derniers pour manger, à part compter sur leur héritage ?

Bon, comme vous pouvez le voir, cette lecture m'a plutôt passionné, et j'ai encore des millions de choses à dire, mais je vous en ferai grâce x)

Le livre n'est pas forcément d'une qualité exceptionnelle, mais il fait forcément réagir le lecteur, ce qui a une grande importance.

Les seuls personnages que j'ai un temps soit peu apprécié sont bien sûr le sabotier et Tête-de-loup, car ils ne sont pas bornés comme les autres.

L'auteur raconte le quart de siècle qui a suivi l'écrasement de la révolte vendéenne.

L'auteur nous entraîne sur des terres et des mers lointaines où l'imagination est toujours en deçà de la réalité.

Ce qui m'a le plus frappée dans ce récit, c'est son réalisme. On se retrouve plongé avec efficacité dans l'univers paysan de cette fin de l'époque moderne, depuis l'organisation des cellules familiales jusqu'aux institutions de jeunesse, en passant par des coutumes mêlant à la fois religion et superstition. L'auteur cherche à utiliser au maximum les mots du quotidien de ces paysans, mais sans larguer le lecteur pour autant : en effet, chaque terme un peu technique est suivi de sa courte définition dans une parenthèse qui n'entrave en rien la lecture.

Mais ce quotidien s'inscrit évidement dans un contexte historique bien particulier : sur un quart de siècle, on peut voir comment un village vendéen se relève des horreurs vécues au cours des guerres de Vendée, conséquences de la Révolution française. J'ai trouvé particulièrement intéressant que ce récit commence justement après ce qui appartient maintenant à la grande Histoire : ce qui importe ici n'est la guerre et ses raisons, mais les conséquences qu'elle a réellement eu sur ces anonymes l'ont faite et que l'on oublie bien souvent. On ne peut alors rester insensible à ces combattants qui, au fil des années, rencontrent à la fois l'indifférence des nouvelles générations et sont emplis d'incompréhension face au comportement des pouvoirs politiques successifs, haïssant l'Empire qui les respectaient, déçus face à une monarchie enfin restaurée qui ne montre clairement pas à la hauteur.

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En Vendée, au début de l’autre siècle, trois personnes vivent ou plutôt survivent dans une modeste ferme isolée : le vieux Gustave, 80 ans, Alfred, son fils qui assure la majorité des travaux et son épouse Emilie, malade de la poitrine. La première femme d’Alfred et celle de Gustave sont mortes de la tuberculose. Les enfants d’Alfred ont très tôt été placés dans des fermes alentour. Quant à Ernest le fils cadet, il est parti très tôt puis s’est engagé dans la Coloniale. Un jour, le voilà qui débarque à la ferme avec des galons de sergent, une petite pension et une compagne du plus bel ébène prénommée Aïcha… Quel accueil recevront-ils ?

« La ferme d’en haut » est un roman de terroir comme savait si bien en écrire le très regretté Michel Ragon. L’intrigue est intéressante et fait bien écho aux problématiques actuelles. Cette cohabitation tout à fait étrange pour l’époque est parfaitement et subtilement décrite. Elle pose le problème du racisme, de l’incompréhension d’une petite communauté surprise dans ses habitudes. Sans révéler la montée des tensions ni la réalité du drame final, le lecteur remarquera la légèreté et le doigté de l’auteur qui, de manière intelligente, se contente de décrire situations et sentiments sans prendre parti ni délivrer le moindre prêchi-prêcha politiquement correct. À chacun de tirer ses conclusions. Lecture agréable. Style minimaliste comme on les aime. Un bon Ragon, sans doute pas le meilleur.

Un livre intéressant mais pas inoubliable, qui se lit plutôt bien cependant.

Je pensais que ce roman évoquerait les débuts de l'agriculture biologique. C'est l'inverse. C'était intéressant quand-même mais très politique.