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Toutes les séries de Philippe Claudel

3 livres
55 lecteurs

« Ils auraient donné leur propre vie pour sauver celle de leur fils, mais personne n'en voulait parce que ce n'est pas comme ça que ça marche. »

Été 2015. L'histoire d'une jeune Américaine, Rebecca Townsend, dix-sept ans, fait le tour du monde via le Web puis la presse. À la suite de son décès accidentel, un incroyable mouvement de don et de solidarité voit le jour.

Novembre 2015. Gaëlle rencontre Julien, qui semble bien pâle. Assis à la même table, ils se font rire, se sourient. Pourquoi sont-ils là ? Quel terrible événement a bouleversé leur existence ?

Janvier 2051. Rachel, soixante-dix ans, donne son sang pour la dernière fois. Elle passe le flambeau à sa petite-nièce. Mais elle ne lui transmet pas seulement le désir de donner un peu d'elle-même ; avec ces années au centre de transfusion, ce sont aussi des dizaines d'histoires qu'elle confie à la jeune femme.

Un recueil de nouvelles inédites en partenariat avec l'Etablissement français du sang.

Et vous, qu'allez-vous donner aujourd'hui ?

Tous les livres de Philippe Claudel

Nous sommes en 1917 dans une petite ville de province. Toute la société des notables est présente et tient son rôle. Le maire, le juge, le procureur, le flic, le médecin… tous font rouler depuis des années l’agréable train-train de la comédie sociale faite d’amicaux échanges. C’est curieux, même la Grande Guerre ne semble pas avoir bousculé les positions et les habitudes de chacun. Tout reste bien en place dans l’immuable tranquillité de la bourgeoisie sûre d’elle-même. Pourtant tout bascule lorsqu’une fillette de 10 ans est retrouvée morte dans l’eau. La petite Belle-de-Jour, comme on l’appelle. Tous la connaissent, elle servait au Rébillon, la seule brasserie restaurant du coin. "Bien, bien, bien…" reprend le juge, tout content d’avoir un meurtre, un vrai à se mettre sous la dent, un meurtre d’enfant en plus, et de petite fille pour couronner le tout. Dès lors, le soupçon gagne et rogne les âmes grises de nos notables. En premier lieu le procureur qui habite au château, juste à côté du lieu du meurtre…

Philippe Claudel possède un grand talent de conteur. Auteur de plusieurs romans, de récits, de chroniques, de nouvelles, il sait imposer d’emblée un ton particulier, soit une forme assez conventionnelle et classique de la composition mêlée à une plongée psychologique subtile et noire dans le fond de chaque être.

Je m'appelle Brodeck et je n'y suis pour rien. Je tiens à le dire. Il faut que tout le monde le sache.

Moi ne n'ai rien fait, et lorsque j'ai su ce qui venait de se passer, j'aurais aimé ne jamais en parler, ligoter ma mémoire, la tenir bien serrée dans ses liens de façon à ce qu'elle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer.

Mais les autres m'ont forcé : "Toi, tu sais écrire, m'ont-ils dit, tu as fait des études". J'ai répondu que c'étaient de toutes petites études, des études même pas terminées d'ailleurs, et qui ne m'ont pas laissé un grand souvenir. Ils n'ont rien voulu savoir : "Tu sais écrire, tu sais les mots, et comment on les utilise, et comment aussi ils peuvent dire les choses.

Ca suffira. Nous on ne sait pas faire cela. On s'embrouillerait, mais toi, tu diras, et alors ils te croiront".

« Elle portait des cheveux un peu plus longs que par le passé. Sa blondeur s'était mêlée d'argent. Son visage gardait la beauté simple qui en était la marque. À peine les rides l'avaient-elles tissé d'un mince réseau de blessures. Le temps s'était déposé en elle, avec sa fatigue et son poids, comme une poussière. Étaient-ce les années vécues sans la voir qui me faisaient la croire plus jeune qu'elle n'était en vérité ? »

À la mort de sa mère, le narrateur revient sur les lieux de son enfance, dans une petite ville du Nord inondée par la crue d'une rivière. Durant les trois jours qu'il passera là, surgissent les figures disparues, celle de la mère bien sûr, jadis aimée plus que tout, et celle plus inquiétante du père absent dont la légende dit qu'il est mort dans une guerre lointaine.

Roman poignant où, par petites touches, Philippe Claudel explore l'amour filial avec une extrême délicatesse et une surprenante réserve.

C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise.

Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu’il s’appelle ainsi.

Debout à la poupe du bateau, il voit s’éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l’enfant dort.

Le pays s’éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l’horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.

Description de l'éditeur

Paule est morte et son amant inconsolable pleure leur histoire de bistro en bistro. Ne lui restent de sa belle Flamande que trois lettres cent fois relues et un pull angora qui conserve son odeur. Il quitte son travail, prend la fuite et s'installe dans une petite bourgade du bord de la Meuse. Loin des lieux qui l'ont vu tituber de douleur et de trop de petits vins du Rhin, il se met à écrire. ?Où sont ceux qui nous ont quittés, sinon dans nos mémoires et dans nos phrases ? Dans ses cahiers, il retrouve les rires et les baisers de Paule la caressante, mais aussi son visage défait par la maladie. Revient également le souvenir mauvais de celle qui n'a pas su l'aimer, la mère, « putain et fière de l'être ». Dans quel pays, dans les bras de quel homme s'abandonne-t-elle aujourd'hui ? ?Mais on ne peut vivre toujours avec les morts. Le pull angora a perdu son parfum, il dérive avec les mots de Paule, emporté par le courant de la Meuse. La souffrance s'efface, et la beauté insolente de Reine, qui promène sa rousseur flamboyante dans la petite ville, est un appel à la vie et à ses promesses.

(Source : Stock)

« Nous sommes des hyènes. C’est le surnom que l’on nous a donné dans le petit cercle où nous exerçons. Je déteste ce nom. Il me fait mal jour et nuit. Notre tâche consiste à préparer les familles dont un des membres vient de décéder à accepter une demande particulière. Nous leur apprenons sa mort et dans le même temps ou presque nous tentons d’obtenir l’autorisation de prélever sur son corps de multiples organes. » P. C.

Veuf, dégoûté par son travail et la laideur du monde, le narrateur, père d’une petite fille de vingt et un mois, est au bord de l’effondrement. J’abandonne est le cri de détresse d’un homme qui, pour l’amour de sa fille, doit retrouver la force de vivre.

« Un roman noir qui est aussi une histoire d’amour. » Olivier Barrot, Un livre, un jour.

Prix roman France-Télévisions 2000.

Les habitants du Barrio Flores sont passés dans le monde, et le monde ne les a pas remarqués. Personne n’a retenu leurs noms, ni leurs sourires, ni la forme de leurs mains, ni le dessin de leurs rides. Personne. Tant de choses sans importance se conservent pourtant dans la mémoire des hommes. Mais eux, les gens du Barrio Flores, ont versé à jamais dans le grand oubli. C’étaient pourtant des manières de saints, je le jure.

Ils méritaient bien une couronne, d’or, de mots et de musique, pour chasser celle d’épines qu’ils ont portée toute leur vie. Une toute petite couronne, que peu verront d’ailleurs, faite avec des ronces, des larmes, de la crasse, des yeux plissés, des sentiments perdus. Oui. Cette couronne-là. Pas une autre. La plus belle en somme.

" Le rêve en sa mémoire perdait de sa fraîcheur, mais non de sa force, et si la violence du songe demeurait, ainsi que les multiples détails de la scène comme par exemple les gestes des deux hommes, le bras nu de la femme au carrosse poussiéreux, la jeune femme ne parvenait plus que très rarement, et à chaque fois avec une peine accrue et une intensité moindre, à éprouver la trouble émotion née de son rêve, ce vertige fébrile qui nouait et dénouait ses entrailles quand les chocs des coups résonnaient sur le pilier, et que l'église s'anéantissait tout entière. Aussi, afin de pouvoir à loisir retrouver ce qu'elle n'avait jusqu'alors jamais connu, pas même lors des étreintes fatiguées du vieux comte qui l'avait épousée, Beata Désidério eut-elle l'idée de faire peindre son rêve. ".

Dans son sommeil, une jolie veuve assiste au saccage d'une église par deux fringants marquis. Ce rêve grandiose d'impiété lui procure une extase sans précédent. Elle met tout en œuvre pour revivre sa jouissance onirique. Un beau matin, on la retrouve poignardée dans sa bibliothèque, un étrange sourire de statue d'église sur les lèvres... Le jeune Colin le Bihot est un voleur. Il s'apprête à tuer puis à détrousser un marchand ventripotent quand, sous les traits de l'homme débonnaire, il découvre la Mort : à Colin de s'amender s'il veut garder la vie sauve... Parcours d'un criminel devenu un commerçant prospère et qui finira assassiné par le bandit de grand chemin qu'il était... Le recueil propose quatre nouvelles, autant de récits teintés de fantastique, dont les rouages minutieusement agencés suscitent le vertige du lecteur.

« Le regard des gens qui apprenaient que j’allais en prison. Surprise, étonnement, compassion. « Vous êtes bien courageux d’aller là-bas ! » Il n’y avait rien à répondre à cela. Le regard me désignait comme quelqu’un d’étrange, et presque, oui, presque, quelqu’un d’étranger. J’étais celui qui chaque semaine allait dans un autre monde. Je pensais alors au regard qui se pose sur celui qui dit : « Je sors de prison. » Si moi, déjà, j’étais l’étranger, lui, qui était-il pour eux ? »

"Il me semble souvent que j'écris des romans comme le ferait un cinéaste, et j'ai eu le sentiment très net de réaliser mon film, 'Il y a longtemps que je t'aime', comme un écrivain compose un roman. Je crois avoir trouvé aujourd' hui, en tant qu'homme qui essaie sans cesse d'interroger le monde, une forme d'équilibre - au sens où on le comprendrait pour un équilibriste - en mêlant les deux approches, celle de l'écrivain qui se sert de mots et qui s'enferme au moment de la création dans une grande solitude, et celle du cinéaste qui combine les sons, les mots mais aussi le mouvement, la pellicule, la lumière, la matière humaine et qui ne peut créer qu'en s'entourant d'autres personnes. Une fois le tournage passé, une fois le film achevé, je n'en avais pas fini avec l'aventure. Le désir de la réexplorer avec le recul, et avec les mots - ceux de l'écrivain ? ceux du cinéaste ? - s'est alors imposé.J'ai regardé toutes les photographies prises durant le tournage,j'ai feuilleté pour la millième fois le scénario,j'ai songé aux décors, aux comédiennes, aux techniciens, au cadre, aux figurants, à toutes sortes d'éléments qui m'ont permis de revenir dans les moments qui sont ceux de la naissance d'un film, de revenir sur les visages, sur les angoisses - les miennes et celles des autres -, les découvertes, les difficultés, les beautés. Bref,j'ai tenté de constituer un making of d'un genre particulier qui ferait comprendre la double nature qui est la mienne. Et il me semble aujourd' hui, grâce à ce petit livre qui peut se lire aussi comme une autobiographie fragmentée, tendre encore davantage la corde sur laquellej'essaie de cheminer, depuis longtemps déjà." Philippe Claudel

Il me semble souvent que j’écris des romans comme le ferait un cinéaste, et j’ai eu le sentiment très net de réaliser mon film, Il y a longtemps que je t’aime, comme un écrivain compose un roman. Une fois le tournage passé, une fois le film achevé, je n’en avais pas fini avec l’aventure. Le désir de la réexplorer avec le recul, et avec les mots – ceux de l’écrivain ? ceux du cinéaste ? –, s’est alors imposé. J’ai songé aux décors, aux comédiennes, aux techniciens, au cadre, aux figurants […]. Bref, j’ai tenté de constituer un making of d’un genre particulier qui ferait comprendre la double nature qui est la mienne. Et il me semble aujourd’hui, grâce à ce petit livre qui peut se lire aussi comme une autobiographie fragmentée, tendre encore davantage la corde sur laquelle j’essaie de cheminer, depuis longtemps déjà. P. C.

C'etait un petit Pierrot bancal, grossier, mal peint, au regard ourlé de noir, au sourire de mystére et de mélancolie, une larme figée à son oeil gauche, un pantin à trois sous que l'on vendait dans les rues jadis. Alors il sentit, en même temps que le pantin parassait le fixer lui, et lui seul, comme il n'aurait pu fixer personne d'autre, même si des milliers, des centaines de milliers d'hommes et de femmes eussent été dans le même lieu, il sentit s'ouvrir dans sa chair une immense déchirure, comme si d'un coup et sous l'effet du regard de ce pierrot de bois tout son être se fendait en deux jusqu'à l'âme.

Il est minuit. L’heure des vérités. L’heure que «Lui» et «Elle» ont choisie pour régler leurs comptes. Si ce règlement de comptes est explosif pour le couple, il est irrésistiblement drôle pour le spectateur.

Philippe Claudel, pour sa première pièce, dresse un tableau jubilatoire de notre société et passe en revue tous nos excès : de l’éducation des enfants au mépris de la belle-mère, de l’hypocondrie chez les hommes à la chirurgie esthétique chez les femmes, des faux intellectuels à l’hypocrisie politique, de la liberté sexuelle à la mal bouffe. Une comédie d’aujourd’hui.

Les enfants aujourd'hui ne s'en laissent pas conter, mais ce sont néanmoins des enfants, avec leurs angoisses, leur naïveté, leurs interrogations, leurs espoirs. Ces histoires, souvent cocasses et drôles, leur ouvrent une fenêtre poétique et parfois philosophique sur le monde. Au fil des pages, on croise des fées maladroites, des balayeuses de soucis, des chasseurs de cauchemars, des fillettes qui inventent des vaccins pour rendre les gens heureux, et d'autres personnages pleins de tendresse.

Toujours avec pudeur et émotion, Philippe Claudel aborde, grâce à eux, des sujets graves ou tabous, comme la maltraitance, la maladie, la guerre, la mort, la différence, mais aussi tout simplement ces petites peurs ou ces complexes que l'on doit vaincre pour devenir grand. Ces histoires à partager en famille sont une invitation au dialogue, au débat avec les adultes une fois le livre refermé car les grandes personnes oublient trop facilement les enfants qu'elles ont été, et leur responsabilité à l'égard des générations à venir. De superbes illustrations de Pierre Koppe accompagnent ce livre touchant et poétique, pour petits et grands.

Un homme seul tire un énorme paquet auquel il semble tenir plus que tout. Que renferme-t-il donc ? Le corps de sa femme qu’il aurait assassinée ? Les seuls biens qui lui restent ? Ses souvenirs, ses rêves, ses joies ? Les débris d’une vie ? Nos lâchetés, nos abandons, nos laideurs ? Tous nos maux et nos mots impuissants ?Lorsque le monde s’effondre, la question n’est pas de savoir ce que l’on sauve, mais ce dont on ne peut se débarrasser.

Le paquet est une pièce pour un homme seul, avec Gérard Jugnot, écrite et mise en scène par Philippe Claudel, jouée à Paris à partir de janvier 2010, au Petit Théâtre de Paris.

: En 63 textes, d’« Acacia » à « Voyage », Philippe Claudel évoque autant de parfums de l’enfance et de l’adolescence. Chaque évocation fait resurgir un monde oublié, dont certaines traces demeurent : l’après-rasage du père, la crème solaire de la mère, les cheveux soyeux des premières amoureuses, les Gauloises et les Gitanes, la cannelle des gâteaux et du vin chaud, le charbon qui réchauffe, l’encre de l’écolier, le foin des champs, le pull-over de l’oncle… Des senteurs douces ou âcres, simples ou raffinées. Au fil du récit, se dessine un paysage de sapins, de champs à la terre noire et de rivières, et revit un monde de gens simples et vrais, pour lesquels leur lit de naissance est celui de leur mort. En leur rendant hommage, pour la première fois, et « malgré lui », Philippe Claudel se raconte. Il raconte ses origines, sa Nancy natale, Dombasle, la ville où il est né et habite toujours, ses parents, ses sœurs, comme il ne l’a jamais fait.

« J’ai connu un Jean-Marc. Il y en avait au même moment des dizaines d’autres. J’en suis sûr. J’aimais ta géométrie variable, que je n’ai jamais constatée mais que je supposais. Tu avais l’art de l’adaptation. Ce qui t’importait, c’était moins toi-même que celui qui te faisait face. Tu ne te mettais jamais en avant. Tu faisais exister l’autre. Il devenait à ton contact l’être soudainement le plus important. Tu étais changeant, arc-en-ciel. Je te soupçonnais de pouvoir dire à l’un quelque chose et au suivant son contraire. Aucune hypocrisie dans cela. Tu n’étais pas là pour juger des opinions. Tu nous prenais comme nous étions. Tu nous donnais ce que nous espérions trouver. Tu savais, pour l’être toi-même, qu’un auteur est plus fragile qu’une libellule. Il te fallait tout simplement préserver les conditions dans lesquelles ses ailes pouvaient continuer à se déployer, fines et somptueuses. »

Après le suicide de ses parents, un petit garçon de huit ans (dont on ne connaît pas le prénom) est recueilli par son grand père qui tient un bar de village : L'Excelsior. Pendant trois ans ce petit va se régaler à observer les gens qui l'entourent. Il adore cet endroit ou les clients bien entamés par l'alcool se livrent souvent à des conversations dignes des dialogues d'Audiard. Il voit en son Grand-Père quelqu'un de protecteur qu'il aime beaucoup malgré son penchant pour la boisson

Elles seraient à placer juste entre la jeune fille et la fleur, il me semble, dans cette ombre que l'une projette sur l'autre, cette ombre rieuse, légère comme un fil de la vierge, et qu'a tenté de dire le petit Marcel. Oui, exactement là. A cet endroit précis d'une géographie de pluie, de percales et de rires, de sous-bois traversés par un soleil de mai, de parties oppressées de colin-maillard dans des champs un peu humides, de sentiers qui mènent droit à la Sylvie de Nerval, aux ondines et aux fées d'Aloysius Bertrand.

Pont de Fer, pont des Voleurs, pont de Neufcourt, pont de Rosières...

Etre au-dessus de l'eau tout en conservant les pieds secs. Le beau privilège. Passe l'eau, et repasse, et nous autres comme couchés sur elle dans son lit de bronze miroitant parsemé de chevelures d'algues.

Est-ce la vie alors que contemplent en dessous de leur bras noués les amoureux innombrables qu'attirent les ponts sur les rivières ?

« C’est en ne cherchant pas que tu trouveras. » Comment l’Enquêteur du nouveau roman de Philippe Claudel aurait-il pu s’en douter ? Comment aurait-il imaginé que cette enquête de routine serait la dernière de sa vie ? Chargé d’élucider les causes d’une vague de suicides dans l’entreprise d’une ville qui ressemble hélas à toutes les nôtres, l’Enquêteur est investi d’une mission qu’il doit mener à terme comme il l’a toujours fait. Des signes d’inquiétude s’emparent de lui peu à peu : l’hôtel où il s’installe accueille tantôt des touristes bruyants et joyeux, tantôt des personnes déplacées en détresse. Dans l’entreprise où il devrait être attendu afin de résoudre son enquête, personne ne l’attend et tous lui sont hostiles. Est-il tombé dans un piège, serait-il la proie d’un véritable cauchemar ? On l’empêche de boire, de dormir, de se nourrir, on ne répond jamais à ses questions que par d’autres questions. Le personnel même est changeant, soit affable soit menaçant. À mesure qu’il avance dans ses découvertes, l’Enquêteur se demande s’il n’est pas lui-même la prochaine victime d’une machine infernale prête à le broyer comme les autres. On devine ainsi que l’impuissance de l’Enquêteur à clore son enquête reflète notre propre impuissance face au monde que nous avons construit pour mieux nous détruire.

« Qu’est-ce que c’est les vivants ? À première vue, tout n’est qu’évidence. Être avec les vivants. Être dans la vie. Mais qu’est-ce que cela signifie, profondément, être vivant ? Quand je respire et marche, quand je mange, quand je rêve, suis- je pleinement vivant ? Quand je sens la chaleur douce d’Elena, suis-je davantage vivant ? Quel est le plus haut degré du vivant ? »

Un cinéaste au mitan de sa vie perd son meilleur ami et réfléchit sur la part que la mort occupe dans notre existence. Entre deux femmes magnifiques, entre le présent et le passé, dans la mémoire des visages aimés et la lumière des rencontres inattendues, L’Arbre du pays Toraja célèbre les promesses de la vie.

(Source : Stock)

Titre complet : "De quelques amoureux des livres que la littérature fascinait, qui aspiraient à devenir écrivain mais en furent empêchés par diverses raisons qui tenaient aux circonstances, au siècle de leur naissance, à leur caractère, faiblesse, orgueil, lâcheté, mollesse, bravoure, ou bien encore au hasard qui de la vie fait son jouet & entre les mains duquel nous ne sommes que de menues créatures, vulnérables et chagrines."

Il y a tant de raisons possibles pour qu’un livre ne voie jamais le jour, qu’il semble quasi miraculeux qu’un beau matin quelqu’un ait pris la plume et soit parvenu à en écrire un.

Avec une délicieuse fantaisie, Philippe Claudel passe en revue une litanie d’écrivains en devenir, de malheureuses victimes de la littérature, soumises à de pathétiques aléas, à des imprévus aussi cocasses que farfelus.

17 grands noms de la littérature et de la culture francophones s’unissent pour agir en faveur de l’éducation des enfants dans le monde. Entre émotion, humour et suspense, chacune de ces 17 nouvelles explore le continent infiniment riche de l’enfance.

Prêts pour le voyage ?

Deux nouvelles de Philippe Claudel, qui racontent la souffrance engendrée par les deux grands conflits du XXe siècle.

C’est d’abord l’histoire de Firmin, un tourneur sur bois va perdre ses deux bras dans les tranchées.

Puis vient l’histoire de Jacques. Cet homme brisé, à la vue d’un pantin de bois, se rappelle le moment de son enfance, pendant la Seconde Guerre mondiale, où il a été arraché à ses parents.

Nous sommes devenus des monstres.

On pourrait s’en affliger.

Mieux vaut en rire.

(Source : Stock)

Vous les connaissez tous ou presque. Vous les avez vus au cinéma ou à la télé, vous les avez écoutes, lus, commentés. Souvent admirés, par fois discutés.

Écrivain, cinéaste, chanteur, scientifique, musicien, philosophe, chercheur, ces célébrités ont toutes en commun d'avoir un jour chaussé une paire de croquenots ou de s'être attaché une corde autour du ventre pour aller en montagne. Chacune à sa façon : en conquérant épique, en promeneur musard, en casse-cou, à fond de train, en philosophe encordé, en esthète, etc. Ils se sont confiés à Fabrice Lardreau.

Des divers sentiments et émotions que ces personnalités ont éprouvés en montagne, l'humilité prime sur tous les autres.

Depuis que son miroir lui a renvoyé un reflet effrayant, une femme vit dans la peur d'être défigurée. Sur un planète lointaine, un homme vend son corps pièce par pièce pour éponger ses dettes. Dans une galerie d'art, un vieillard fait sensation en exposant aux yeux du public son dos tatoué par un peintre de renom.

Célébré, moqué ou malmené, le corps est au cœur de ces neufs nouvelles qui interrogent avec humour, perspicacité et ironie notre rapport à cette enveloppe charnelle, aussi étrange que familière...

« Le dimanche qui suivit, différents signes annoncèrent que quelque chose allait se produire. Ce fut déjà et cela dès l'aube une chaleur oppressante, sans brise aucune.

L'air semblait s'être solidifié autour de l'île, dans une transparence compacte et gélatineuse qui déformait ça et là l'horizon quand il ne l'effaçait pas : l'île flottait au milieu de nulle part. Le Brau luisait de reflets de meringue. Les laves noires à nu en haut des vignes et des vergers frémissaient comme si soudain elles redevenaient liquides.

Les maisons très vite se trouvèrent gorgées d'une haleine éreintante qui épuisa les corps comme les esprits. On ne pouvait y jouir d'aucune fraîcheur. Puis il y eut une odeur, presque imperceptible au début, à propos de laquelle on aurait pu se dire qu'on l'avait rêvée, ou qu'elle émanait des êtres, de leur peau, de leur bouche, de leurs vêtements ou de leurs intérieurs. Mais d'heure en heure l'odeur s'affirma. Elle s'installa d'une façon discrète, pour tout dire clandestine. »

Deux amis de trente ans dans un appartement vide. L’un est un comédien médiocre, l’autre un dramaturge raté. Le premier vend l’appartement et a demandé au second d’être présent lors de la signature du compromis, pour rassurer l’acheteur. Car s’il écrit de très mauvaises pièces, il a tout de même un visage rassurant. C’est sa grande qualité. La seule ? On attend l’acheteur. D’ailleurs, acheteur ou pigeon ? En l’attendant on parle. On se flatte. On se caresse. On se moque. On se taquine. Cela glisse peu à peu. On se blesse en se lançant à la face ce que l’on retient depuis longtemps. Et l’acheteur finit par arriver, qui va assister à un règlement de comptes, farcesque mais sans concession, entre les deux amis. Va-t-il en demeurer le spectateur, en devenir l’arbitre ou en être au final la seule victime ? La vie nous réserve tant d’occasions de nous compromettre pour garder le peu qu’elle nous donne, et parmi cela l’amitié, qui se nourrit bien souvent de compromis.

Face à la tragédie, des voix s'élèvent contre la barbarie qui a voulu mettre à genoux la liberté d'expression. C’est de la volonté de les rassembler en un recueil, que naît, dès le lendemain de l’attaque de Charlie Hebdo, l’idée de cet ouvrage, mêlant textes classiques et textes de 60 écrivains contemporains. La richesse des contributions gracieuses ici réunies témoigne du remarquable élan suscité par ce projet, dont l’intégralité des bénéfices sera reversée à Charlie Hebdo.

Les auteurs :

Jacques ATTALI - Gwenaëlle AUBRY – BEAUMARCHAIS - Frédéric BEIGBEDER - Laurent BINET -Julien BLANC-GRAS - Évelyne BLOCH DANO - Vincent BROCVIELLE - Noëlle CHATELET - Maxime CHATTAM - Philippe CLAUDEL - André COMTE-SPONVILLE - Gérard de CORTANZE - Delphine COULIN - Charles DANTZIG - Frédérique DEGHELT - Nicolas DELESALLE – DIDEROT - Catherine DUFOUR - Clara DUPONT-MONOD - Jean-Paul ENTHOVEN - Nicolas d'ESTIENNE D'ORVES - Dominique FERNANDEZ - Caroline FOUREST - Jean-Louis FOURNIER - Philippe GRIMBERT - Olivier GUEZ - René GUITTON - Claude HALMOS - Victor HUGO - Fabrice HUMBERT - Guillaume JAN - Jean-Paul JOUARY - Marc LAMBRON - Frédéric LENOIR - Bernard-Henri LÉVY - François-Guillaume LORRAIN - Ian MANOOK - Fabrice MIDAL - Gérard MORDILLAT - Anne NIVAT - Christel NOIR - Véronique OLMI - Christophe ONO-DIT-BIOT - Katherine PANCOL - Bernard PIVOT - Patrick POIVRE D'ARVOR - Romain PUÉRTOLAS - Serge RAFFY - François REYNAERT - Tatiana de ROSNAY - Élisabeth ROUDINESCO - Eric-Emmanuel SCHMITT - Colombe SCHNECK - Antoine SFEIR - Isabelle STIBBE - Émilie de TURCKHEIM - Michaël URAS - Didier VAN CAUWELAERT – VOLTAIRE.

Des histoires piquantes pour relever les dérives de notre société !

Ça ne peut plus continuer comme ça. Sur ce point au moins, tout le monde s’accorde. Les dérives de notre société ont fini par mettre en péril notre espèce, notre planète et la vie qui l’habite.

Pourquoi avons-nous délégué les aspects fondamentaux de nos existences (naissance, mort, alimentation, instruction…) à des institutions ?

Que signifie être humain dans un monde où les téléphones ont parfois plus de valeur que la vie ?

Neuf thématiques ont émergé et avec elles, des écrivains qui, par la fiction, abordent ces questions transversales et profondes afin de nous faire réfléchir au monde que nous souhaitons bâtir pour nous et ceux qui nous suivront. La première nouvelle de ce recueil est de la plume de Rob Hopkins, fondateur du mouvement mondial des villes en transition.

Prenez part à la réflexion en lisant ces nouvelles dans lesquelles chaque auteur aborde des questions fondamentales autour de neuf thématiques plus actuelles que jamais !

Philippe Claudel cite en exergue le si réaliste Thomas Bernhardt : « L’Allemagne a une haleine de gouffre. »

Terrible formule qui trouve sa réalisation dans ce roman décomposé où les personnages reviennent, comme dans une ronde que même la mort ne peut interrompre. Un soldat (un déserteur ? un rescapé ?) croit trouver refuge et trouve la fin. Un homme âgé ressasse un passé qui n’en finit pas, et l’on apprend qu’il est le père de Viktor. Qui est Viktor ? Un soldat ou un salaud, ou les deux ? Une fille mal dégrossie, cruelle, maltraite le pensionnaire d’un hospice, mais qui est le plus cruel d’entre eux, puisque l’homme si paisible chantonne à son heure des marches nazies ? Le peintre expressionniste allemand Franz Marc est-il mort à Verdun en 1916 ou au contraire au cours de l’Aktion qui élimina les handicapés physiques et mentaux ? Qu’est-ce que la petite (« die Kleine ») va faire du cadavre carbonisé couché en gisant dans l’usine où elle s’égare et joue ?

Voici le premier livre consacré au Casino Venier de Venise, ancien petit palais qui abrite aujourd’hui les bureaux de l’Alliance française.

Sous la houlette de Marie-Christine Jamet, son ancienne directrice, aujourd’hui consule honoraire de France à Venise, sont réunis en premier lieu des spécialistes qui nous initient à l’histoire des casinos vénitiens et de celui-ci en particulier.

Avec plan des lieux, illustrations et photographies d’artistes, un Casino Venier tout en couleurs !

Une façon de visiter Venise de la façon la plus originale qui soit, d’hier à aujourd’hui.

Aux marches de l’Empire « à cent têtes et cent corps », sommeille une province minérale et nue où le froid, le givre, les bourrasques semblent ankyloser les habitants d’une bourgade qui ne signalait jusque-là ni notoriété historique, ni intérêt géographique, si ce n’est d’être placée à la frontière « d’un pays dont la bannière se frappait d’un croissant d’or », et dont la vitalité contraste avec l’épuisement ranci du village aux passions tristes.

Un jour, le curé est découvert mort. La tête fracassée par une pierre. De quelle nature est le crime ? Qui pouvait en vouloir à ce curé d’une terre où les chrétiens et les musulmans vivaient depuis toujours en bonne entente ? Que faire, qui accuser, et qui entraver dans son action si, à partir de ce meurtre, s’ordonne toute une géométrie implacable d’actes criminels et de cruautés entre voisins ? Il y a un heureux : le Policier, Nourio, car « c’était fabuleux pour lui d’avoir une pareille affaire, dans ce lieu abandonné de toute fantaisie, de tout grain de sable, roulé dans l’ordinaire des jours ». Le voilà lancé dans d’inutiles recherches. À quoi sert de s’opposer au cours impétueux des choses ?

Dans ce vieux monde de l’Empire qui s’affaisse, « dans un sommeil épais, s’enroulait dans sa léthargie comme un escargot fainéant bâille dans sa coquille », il y a tous les personnages, en chairs et en vices, qui conviennent au déroulement de la tragédie : chacun joue à merveille sa partition. Nourio, le Policier au teint olivâtre et aux pulsions incontrôlables. Baraj, l’Adjoint dont l’apparence de bête placide et musculeuse dissimule l’âme d’un enfant poète. Lémia, la fillette aux formes adolescentes dont les ombres et les pleins agacent les nerfs du Policier. Tant d’autres, et même les fantômes des temps passés, qui n’ont en commun, dans leur médiocrité âpre et satisfaite, dans le secret de leurs âmes, que d’agir en comparses du grand Effondrement de l’Empire. De suspens en rebondissements, l’intrigue haletante se double d’une grande réflexion sur nos errements contemporains, la volonté de quelques-uns de réécrire l’Histoire, la négation de certains crimes de masse et autres arrangements avec la réalité.

Quatorze autrices et auteurs se mobilisent au profit de l’éducation des enfants à travers le monde et nous offrent des textes intimes et universels, contemplatifs et engagés, autour du thème des émotions.

Soutenez l’action d’UNICEF en faveur de l’éducation, pour permettre aux 124 millions d’enfants actuellement non scolarisés dans le monde de sortir de la pauvreté et de se construire de meilleures chances d’avenir.

Trois nuits au palais Farnèse/ Tre notti al palazzo Farnese

Créée en 1996, la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP) se bat pour le respect des droits et de la dignité dans les prisons françaises et milite pour la réduction du recours à l’emprisonnement. En vingt-cinq ans, l’association est devenue un interlocuteur essentiel pour les détenus mais aussi pour l’ensemble des personnes qui s’intéressent à la question carcérale. Elle est par ailleurs une force de proposition respectée des institutions qui sollicitent régulièrement son analyse. Pourtant, alors que la prison reste un espace de non-droit, l’Observatoire n’a jamais été aussi peu soutenu financièrement par l’État. Au point que son existence est menacée.

C’est pour réaffirmer les valeurs qui sont au fondement de son action que des écrivains s’associent au combat pour sa défense. Leurs textes rappellent à quel point la prison hante nos consciences malgré les mécanismes d’occultation de sa dure et proche réalité. Chacun y raconte, dans une grande diversité de forme et de ton, son lien à ce lieu de relégation et dénonce le scandale de sa persistante inhumanité.

Les bénéfices de ce livre sont reversés à l’OIP

Le Rature est toujours le premier bateau à quitter le port et le dernier à y rentrer et le père sait qu’il est là à l’exacte place de la Terre où il doit être. Peu de paroles, des gestes surtout, toujours les mêmes, et une manière d’appréhender le monde, de lire le ciel, les nuages, les étoiles, ce langage est le sien. Le jour où il a emmené son fils pour une journée de pêche il s’en souvient comme d’un rêve. Son fils. Qui serait pêcheur comme lui l’était devenu. Après son père.

Et pourtant, le fils est parti. Faut-il espérer son retour ?

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