Commentaires sur ses livres

Mais quelle lecture !

Cette saga m'a beaucoup intriguée sur booktok me promettant une aventure extraordinaire et avec des moments marquants. On peut dire que cerre fois-ci, booktok avait raison.

On suit une histoire en low fantasy très inspiré de l'histoire sur les conflits entre la Chine et le Japon et toutes ce que cela implique, comme nous le montre le chapitre 21 (les férus d'Histoire et les personnes ayant lu ce premier tome comprendront). Avec un début très classique de young fantasy avec le personnage orphelin, tête dure, paria et dans une académie, m'ont un peu inquiété puisque ça allait un peu dans le cliché pour moi. Cependant, cette partie reste bien écrite, puis le roman prend un tournant très intéressant et sombre.

On tient là le premier tome d'une trilogie qui promet d'être géniale et j'espère qui deviendra un classique.

Une lecture très dense avec tellement de sujets impactants et profonds qu'on ne pourrais tous les nommés. Le genre d'ouvrage que je suis sûre de relire pour en comprendre toutes les teneurs et aboutissements. Une grosse claque qui, même s'il s'agit d'un univers fictif, remet en perspective toute notre société patriarcale et impérialiste. Mots de la fin : le colonialisme, c'est une belle merde.

4,5/5

UN MORCEAU D'HISTOIRE
Ce roman de fantasy se basse sur les guerres sino-japonaises, notamment celle des années 1940. Je ne l'ai su qu'après ma lecture, et ça n'a fait que me faire froid dans le dos parce que certaines scènes sont d'une horreur sans pareille... Il faut avoir le coeur bien accroché pour lire ce roman. Néanmoins, je suis contente que l'auteure ait décidé de s'inspirer de ce sujet dont on ne parle pas assez. Après ma lecture, j'ai décidé de me renseigner sur les guerres sino-japonaises.

DES THÈMES IMPORTANTS
Ce roman traite de plusieurs sujets importants : racisme, colorisme, sexisme, misogynie, différences entre les pauvres et les riches, embourgeoisement et plusieurs autres thèmes. Ils ne sont pas forcés, mais s'intègrent bien au récit, en plus de nous permettre de faire des liens avec notre propre société. La place de la femme dans une école militaire et l'armée est très intéressante aussi. Bien sûr, dans notre monde, il n'y a pas de magie ou de lien avec les dieux comme dans le roman, mais on peut aisément faire des liens.

UN ROMAN DENSE
Malheureusement, seul le tome 1 a été traduit en français et il n'y a pas de prévision de traduction pour la suite. C'est pourquoi j'ai décidé de lire la trilogie en anglais. La lecture est un peu dense, pas toujours facile, mais pas seulement au niveau du langage : à cause des événements traités, de l'horreur de la guerre et des massacres. Il y a un tas d'émotions. La deuxième partie se concentre sur la guerre ; l'île près du continent les envahit et Rin fait partie des premiers en ligne de front. Il y a des tueries, des horreurs décrites dans les moindres détails. Je ne lirai pas tout de suite le tome 2 parce que je dois digérer tout ça. Toutefois, ce livre est tellement important à lire. Il permet, à l'aide d'images concrètes, de comprendre des évènements arrivés dans la vraie vie, et ce qui pourrait arriver dans le futur si nous continuons sur la même voie.

UNE PREMIÈRE PARTIE PLUS LÉGÈRE
La première partie est plus légère. En effet, Rin se trouve à l'académie militaire. Par contre, puisqu'on la suit sur trois ans dans cette partie, plusieurs passages sont survolés. J'ai trouvé cela dommage, parce que je n'ai pas réussi à m'attacher aux amis qu'elle s'est fait. J'aurais également aimé en savoir un peu plus sur les différents cours prodigués à l'académie. Outre ces points, j'ai adoré ce roman, qui restera longtemps dans mon esprit.

Recommandation du Reese's book club du mois de juillet, j'ai trouvé la lecture de ce roman (en anglais) plutôt agréable et surprenante, même si le dernier tiers de l'intrigue est beaucoup moins addictif que le reste.
L'héroïne est une jeune femme qui s'empare du manuscrit en cours de son "amie" Athena lorsqu'elle celle-ci meurt sous ses yeux en s'étouffant. Elle décide alors de remanier un peu le roman et de le terminer avant de le proposer à l'édition. Dès lors, elle va avoir le succès littéraire dont elle rêve depuis toujours et qu'elle n'avait jamais eu jusqu'alors (alors qu'Athéna était déjà une star reconnue dans ce domaine). "Son" roman, véritable bestseller, va pourtant très vite être le sujet de polémiques, notamment concernant son véritable auteur. Et ensuite, tout s'enchaîne... Quelqu'un en veut à l'héroïne, mais qui ?
Est-ce que je recommanderais : oui, c'est un thriller original et prenant, dans le monde impitoyable de l'édition, avec ses hauts, mais aussi ses bas. Une bonne lecture estivale ! Pas de sortie en français prévue pour l'instant.

C'est la deuxième fois que Rebecca Kuang parvient sans difficulté à me faire surmonter ma panne de lecture ; cela confirme la qualité de sa plume, envoûtante et unique. J'ai ouvert Yellowface un peu par hasard un soir, et je ne l'ai que rarement lâché avant de le finir le soir suivant. C'est un roman satirique qui oscille entre le thriller léger et la critique sociale, en explorant le monde de l'édition et mettant en lumière les problèmes sociaux et le racisme auquel on est quotidiennement confronté. J'ai également beaucoup apprécié la critique des réseaux sociaux qui deviennent aujourd'hui de plus en plus toxique, mais ont toujours l'avantage de connecter les gens. Pour ce qui est des personnages, on tourne essentiellement autour de celui de Juniper Song Hayward, une jeune femme avec énormément de défauts, un personnage hyper réaliste et clairement pas très sympathique, que l'on peut très facilement mépriser mais pour lequel on se surprend aussi parfois à ressentir un petit peu d'empathie. J'ai cependant été un peu déçue par la fin qui m'a parue expédiée et pas à la hauteur de la première partie du texte, qui m'avait absorbé sans difficulté. Yellowface reste un roman mené d'une main de maître, qui aborde des sujets délicats comme l'appropriation culturelle, le racisme et la "cancel culture" sans jamais paraître moralisateur ; il permet de jeter les bases d'un débat intéressant, et donne plusieurs points de vue différents sur les sujets évoqués.

Gros coup de coeur pour cette autrice et cette nouvelle Fantasy à l'ambiance dark academia !

Avec Babel, R. F. Kuang revient pour traiter de sujets qu’elle maîtrise à la perfection : le colonialisme, le racisme, la misogynie, l’appropriation culturelle, et plus largement, la production des savoirs et des produits culturels.

J'ai beaucoup aimé Babel parce que j’ai une prédilection pour la fantasy, mais aussi parce que le sujet de la traduction, du langage, de son évolution et de son pouvoir fait partie intégrante de mon parcours universitaire… mais comme pour The Poppy War, c’est le traitement que fait l’autrice des problèmes sociétaux qui me bouscule et m’impressionne ! Elle le fait toujours de façon très complète et nuancée, et c’est tellement incroyable que c’est vraiment difficile de mettre des mots dessus (ou faudrait en faire une thèse) ! R.F. Kuang nous offre un groupe de personnages principaux aux caractéristiques et caractères très variés, ce qui permet de mettre en relation et parfois en opposition plusieurs visions du monde. C’est dans ce genre de lecture que le principe d’intersectionnalité pourrait facilement être appliqué et devenir une grille de lecture face aux actions des personnages par exemple.

Dans tous les cas, il est impossible de rester de marbre face à cette lecture, le lectorat est bien trop malmené par les divergences d'opinions, les injustices, les fausses excuses, etc. Le seul point négatif que je donnerai ici est le fait que ce soit un ouvrages à lire en VO pour l’instant, même si Babel devrait être bientôt traduit en VF par la maison De Saxus... il faudra juste être un peu patient.

Pour celleux qui le peuvent, je vous encourage vraiment à vous lancer dans ce roman, je pense que vous ne le regretterez pas !

J'ai adoré la première partie, moins la seconde et j'ai récupéré de l'enthousiasme à la dernière.

J'ai vraiment apprécié l'histoire, c'est indéniable. Je l'ai lue en une journée et je n'ai quasiment pas posé le livre avant de l'avoir fini. J'ai apprécié l'écriture, fluide, facile à lire, l'aventure, même si elle m'a souvent emmenée face à des horreurs et Altan que j'ai souvent eu envie de claquer, mais pour lequel j'ai fini par avoir beaucoup d'affection.

Après, je trouve que la rupture entre la partie un et deux est très déstabilisante. Le changement, de décor, d'ambiance et d'événements est normal puisque l'on suit une nouvelle étape dans la vie de Rin, mais je n'ai pas trouvé que c'était fait de façon très fluide. J'ai eu la désagréable impression en lisant la partie 2, surtout au début, de ne plus du tout être dans le même roman, tant la transition entre les deux parties m'a semblé étrange. Pas naturelle dans un sens. Les membres du Cike sont pour beaucoup dans cet effet déroutant. J'ai trouvé que leurs personnages, dynamiques, caractéristiques et leur façon d'être introduits, détonaient énormément avec ce que j'avais lu jusque-là. Tout le côté Dieux, bien plus présent que ce que la première partie laissait entendre, m'a pas mal perturbée aussi. Je n'ai pas détesté la seconde partie et j'ai continué ma lecture avec la même avidité, mais avec moins d'enthousiasme et plus de "reproches". Une fois la troisième partie arrivée, j'étais mieux préparée et puis, il n'y a pas eu de nouvelle surprise déstabilisante.

Rin est un personnage à qui je ne vois rien de spécifique à reprocher et qui n'est pas mal écrit, mais j'avoue ne pas y être spécialement attachée. Une simple question d'affinités pour le coup.

Ce n'est pas le 5 étoiles coup de cœur que la première partie m'a fait espérer, mais ça reste une bonne lecture qui m'a kidnappée toute une journée. Je lirais la suite avec intérêt, mais pas tout de suite.

Vraiment un livre addictif !

J'ai vraiment apprécié ma lecture, j'ai eu un peu de mal à me plonger dans le roman, mais une fois lancé, c'était parti.

Le livre est séparé en deux parties : la première est tranquille, on découvre les personnages, le monde dans lequel on évolue.
On en apprend un peu plus sur Rin et on la voit développer ses aptitudes avec son mentor.

Mais la deuxième partie arrive brutalement sans vraiment de préambules. On se fait plonger dans la guerre et l'horreur, nos personnages, qui vivaient plutôt tranquillement, vont face à un déversement de violence et de haine.
On se sent perdu, confus, on ne comprend pas vraiment ce qui se passe, mais en même temps, on s'attendait à cette guerre qui grondait en arrière-plan.

Cette lecture est vraiment prenante, la guerre nous est contée de façon brute sans colifichet. On voit vraiment l'horreur de la guerre telle qu'elle est en réalité avec des descriptions très crue de violence et de massacre.
Si vous êtes sensible renseigné vous vraiment sur les trigger warning !!

Au niveau des personnages, le personnage de Rin m'a fait passer par plusieurs émotions. Plusieurs fois, je n'étais pas d'accord avec ses actes et ses décisions sans pour autant ne pas l'apprécier. En effet, je trouve que Rin est un personnage très complet et complexe pour qui on peut avoir autant d'empathie que de ressentiment.

Je conseille vraiment cette lecture pour ceux qui aime la fantasy avec un monde complexe, des intrigues politiques. Mais comme je l'ai dit précédemment renseigner vous sur les triggers warnings (viol...) !!

Après une longue période "à vide" dans mes lectures, quel soulagement de retrouver le plaisir de lire avec ce livre !
Ce n'est pas la lecture la plus joyeuse, je vous l'accorde. Le récit est sombre, ainsi que ses personnages. Comme le dit justement un commentaire, aucun n'est "parfait", juste ou d'une gentillesse/bonté à toute épreuve... Nous sommes loin de l'héroïsme exemplaire. Au contraire, dans ce premier tome, on sombre petit à petit dans la haine et de ce qu'il y a de plus cruel dans l'humain et dans la guerre. Difficile à lire par moment ou de soutenir les actions de certains personnages. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de le dévorer !!
Ce récit n'est pas tout rose, n'est pas "hollywoodien" car on comprend vite qu'il n'y a pas de héros lors d'une guerre. Il n'y a que des hommes et des femmes arrachés à leur vie, brisés, qui veulent survivre, sauver leurs proches et parfois, oui malgré les conséquences, les venger. Je n'ai pu que m'attacher profondément à eux.
Cette guerre est complètement inspirée du conflit sino-japonais, que je ne connaissais que trop peu et qui a permis d'éveiller ma curiosité sur ce pan de l'Histoire.
Hâte de lire le tome 2 et de voir l'évolution de Rin et ses camarades !

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Et je continue d'espérer pour un retour de Nezha !!

Avis sur la trilogie au complet :
Recommandation légèrement différente, puisqu’ici, il faut s’accrocher : c’est une trilogie dans laquelle chaque tome est un beau petit pavé.

L’histoire débute avec Rin, une orpheline du Sud qui arrive à entrer dans l’académie militaire d’élite de Sinegarde. Lorsque son pays est envahi et que la guerre détruit tout ce qu’elle connaît, Rin et ses camarades de classe sont appelés au front en renfort… Commence alors une aventure remplie de stratégies, de trahisons, de morts, de magie et de technologie où Rin devra se demander jusqu’où elle est prête à aller pour sauver son pays et ses amis.

Je vais commencer par les points qui peuvent fâcher : la longueur de la trilogie qui demande un certain engagement et les longueurs liées au genre de la fantasy militaire… le récit est régulièrement « coupé » par des scènes de combat, par des discussions de stratégies, des descriptions de terrain, etc. Ça a son intérêt évidement, mais c’est particulier.

Et puis, tout cela est largement soutenu par un monde richement construit et complexe !Outre un monde et un pays tiraillé par la pauvreté, le classisme, le racisme et la guerre, l’autrice met également en scène des personnages (pro et antagonistes) fondamentalement imparfaits et complexes… R.F. Kuang a brillamment su mettre en musique les luttes, les difficultés, les espoirs et les peurs de toustes et il est très difficile de ne pas s’éprendre d’eux.

Personnellement, j’ai particulièrement apprécié les réflexions sous-jacentes sur le colonialisme, l’assimilation et l’aliénation, mais ces réflexions arrivent plutôt dans le troisième tome… et la fin ouverte et ambiguë invite vraiment le lectorat à pousser sa propre réflexion.

Je ne sais pas trop quoi penser de ma lecture. La première partie m'a bien plu. Rin arrive à entrer dans l'école à force de travail. Une fois là bas, elle ne se fera pas que des amis mais elle se découvrira des talents cachés.
La suite est beaucoup plus sombre avec cette guerre sanglante. C'est vraiment très dark. Le final (qui n'en ai pas vraiment un d'ailleurs) ne m'a pas plu. Je suis déçue par Rin...

La Guerre du pavot est un univers incroyable qui s'empare des codes classiques de la fantasy, des légendes asiatiques et de l'histoire sino-japonaise pour écrire une épopée, conter un voyage qui nous emmène jusque dans les tréfonds de l'humanité. La plume de l'autrice est très efficace, incisive et cruelle. Elle arrive à rendre l'univers et donc la guerre tangible sous nos yeux. Ainsi, il y a de nombreux TW à prendre en compte notamment à partir de la fin de la 2ème partie du roman et tout le début de la partie 3 : génocide, violences sexuelles, violences physiques, torture et cela de manière très graphique. J'en ai eu la nausée car personne n'est épargné et cela fait écho à notre propre Histoire de façon assez violente. Dans un deuxième temps, le roman est réellement structuré comme un roman d'apprentissage et j'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de Rin à travers sa formation puis à travers ses différentes confrontations avec la guerre. D'ailleurs, le côté stratégie est très présent et m'a beaucoup plu avec de nombreuses références à Sun Tzu. Puis, il y a un aspect initiatique très prégnant à travers le système magique qui est introduit progressivement : j'ai adoré les liens entre légendes et réalité, déîté et humanité, destinée et choix. Il y a une réelle considération philosophique et une rupture qui se met en place dans le roman : le passage de la "tutelle de Rin" d'un personnage secondaire à un autre, la mort de l'innocence et de l'espérance, l'attrait du pouvoir, la vengeance. Des mots-clés que je couche sur le papier et qui ont une importance vitale dans le récit, mais je ne peux trop en dévoiler. Jiang et Altan m'ont vraiment intrigué, j'ai été prise dans leurs filets. Au final, je ne m'attendais pas du tout aux révélations concernant le premier et au lien entre Altan et Rin. Rin qui est superbe dans sa construction : enfant sans repère puis femme qui se construit autour des autres, morale qui s'altère, personnage très gray jusqu'à devenir anti-héros. Un véritable coup de coeur bien que ça soit un roman très particulier car il est très militaire, politique et sombre. En conclusion c'est de la dark-fantasy historique avec un univers très riche et complexe.

Une lecture addictive ! J'ai tout d'abord été conquise par la première partie du livre, très initiatique comme l'école de Poudlard dans un Harry Potter, mais axé sur la stratégie militaire. Le professeur de l'héroïne lui enseigne tout de même à cultiver des plantes et de la drogue ! Pas très moral tout ça... Même si ça se justifie dans l'histoire. La seconde partie est plus violente, mais tout aussi addictive. J'espère que les deux tomes suivants seront publiés, car j'ai adoré !

Lu pour la lecture commune Avril 2023 - en français.

Un livre vers lequel je ne me serais pas dirigée naturellement, mais que je ne regrette pas d'avoir lu. La Guerre du Pavot ne laisse vraiment pas indifférent. Le réalisme atroce de la guerre s'entrechoque avec une spiritualité inspirée des mythes asiatiques, créant une oeuvre marquante. La première partie est une forme d'initiation, parfois un peu longue, mais nécessaire à l'écriture des caractères des personnages. On bascule dans la deuxième et troisième partie dans l'horreur de la guerre. Attention TW : viol, torture... La réalité est dépeinte sans fard, et le dernier tiers du roman est très éprouvant. J'ai quand même réellement apprécié cette lecture, le style de l'auteur, et les enjeux très prenants de l'histoire.
Je ne sais pas encore si je vais m'attaquer à la suite ! Il va me falloir une petite "pause" avec une lecture un peu plus légère !

La Guerre du pavot est un livre de fantasy pour adultes inspiré des histoires et des mythologies chinoise et japonaise. On y suit une jeune orpheline de guerre, Rin, qui essaye de fuir un destin qui n'est pas le sien. Elle va étudier avec acharnement pour réussir l'examen national, le Keju, afin d'espérer rejoindre la célèbre Académie d'élite de Sinegard.
Le roman est divisé en 3 parties :

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la situation initiale avec l'Académie qui est brutalement coupé par l'évènement perturbateur : la guerre, dans toute son horreur. Rin se sentant impuissante, elle va mettre en place un plan dangereux pour retourner cette situation finale à son avantage.

Je précise que c'est un roman qui peut être dur à lire à certains moments, car il y décrit toutes les horreurs de la guerre dans ses moindres détails. Viols, meurtres, tortures... Le contenu violent n'est pas pour tout le monde.

Mais ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman, c'était l'importance autour des préceptes moraux et les références aux stratégies militaires de Sun Tsu. Ce n'était pas juste deux camps qui se livraient batailles de façon manichéenne. Tout au long du roman, les actions des deux camps sont sans cesse remises en question, interrogées, éclaircies. En tant que lecteur, on apprend même quelques concepts de base de la stratégie militaire et des arts martiaux, ce qui rend le récit plus enrichissant. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant happée par la lecture d'un roman.
On est attaché au sort de Rin qui grandit dans un monde déchiré par la guerre où des pouvoirs bien plus puissants tirent les ficelles. Et, même si je ne m'attendais pas à la fin, je trouve très intéressante le changement progressif de Rin.

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Elle qui n'était qu'une orpheline naïve mais persévérante, va être totalement transformée par les horreurs dont elle sera témoin, la poussant progressivement à devenir presque l'antagoniste de l'histoire en provocant un génocide.

En bref, une lecture intéressante et enrichissante, c'est un roman ambitieux, pleins d'actions et de péripéties. Je le recommande !