Susanna Clarke

Je n'arrive toujours pas à me décider si c'est du pur génie ou un sacré bordel organisé. Une fois la nécessaire et laborieuse entrée dans le récit, on plonge dans ce palais, labyrinthe de salles et de statues au côté de Piranese. C'est une certitude, il faut s'accrocher ! Mais ça vaut le détour, ne serait-ce que pour l'originalité de l'idée et pour la fin qui amène une certaine logique au tout...

Un homme erre dans un palais en ruine, immense, en proie à la lente destruction causé par l'océan qui mine ses bases. Son seul contact vivant est un autre homme, un ami avec qui il a des rendez vous récurrent.

Quel est cet endroit étrange ? Comment le protagoniste principal y est arrivé ? L'univers onirique du roman, l'intrigue, les personnages, tiennent le lecteur captivé. Sans doute moins bon que le premier ouvrage de l'auteur, Piranèse n'en reste pas moins un roman captivant et original.

C’est un livre, à mon sens, qui pour être pleinement apprécié devrait être lu d’une traite. Inclassable dans son fond de sa forme. Pas sure d’avoir tout appréhender. Mais que c’était bien !

Piranèse vit dans une sorte d'immense palais peuplé de statue et dont la vie est rythmée par des marées. Il l'explore en notant tout consciencieusement, notamment ses rencontres avec l'Autre, le seul habitant à part lui. Mais sont-ils vraiment seuls ?

Comme vous le voyez sur la photo, j'ai d'abord commencé ce livre en VO. Et puis j'ai été malade et je n'avais plus la tête à lire dans la langue de Shakespeare. Et j'ai finalement repris ce roman lorsque je l'ai trouvé en français à la bibliothèque.

J'avais abandonné le précédent livre de l'auteur, Jonathan Strange & Mr Norell et j'aurais abandonné celui-ci aussi s'il n'avait pas été si court.

Le début me plaisait, c'était mystérieux, poétique et le palais m'intriguait beaucoup. Il me faisait penser à l'exercice de mémoire du palais mental et en même temps à un musée.

Ensuite c'est même devenu intéressant quand on apprend qu'une troisième personne vit dans le palais et que Piranèse ne l'a jamais rencontrée.

Mais au bout d'un petit moment j'ai compris tout ce qui allait arriver et je trouvais qu'il y avait des longueurs. J'ai complètement décroché, donc il y a des passages que j'ai moins bien compris tant j'avais été peu attentive aux précédents.

Bref, j'ai lu la fin en "avance rapide" et j'étais soulagée en tournant la dernière page.

Je crois juste que les livres de cet auteur ne sont pas pour moi.

Alors ça là, ça c’était vraiment magnifique…

Je m’attendais à beaucoup de choses, mais certainement pas à cette histoire.

Piranèse figure parmi ce genre de littérature dans laquelle on flotte pendant environ 200 pages, acceptant souvent avec difficulté ce qu’on est en train de lire ; il nous malmène, nous donnant peu d’indices sur l’univers dans lequel il s’y déroule.

Piranèse archive ses journées et évolue dans ce qui semble être un énorme labyrinthe aux multiples salles, habitées par des statues, des oiseaux, visitées par des marées.

Deux jours par semaine il aide l’Autre dans sa recherche du Grand Savoir afin de comprendre le Palais. Tout tient à peu près en équilibre, même lorsque Piranèse décrypte ce que les statues et les oiseaux semblent lui raconter.

Jusqu’à ce que l’Autre le prévienne de l’arrivée imminente d’une tierce personne, un ennemi.

Piranèse, c’est de la fantasy contemporaine dissimulant une intrigue quasiment policière dans laquelle l’enquête n’est autre que la recherche de soi-même, Piranèse est un combat contre la mémoire qui se perd, la dépression nerveuse et la malveillance régnante chez les manipulateurs intellectuels.

J’ai passé 300 pages dans un état cotonneux, complètement anesthésié par le génie implacable de Susanna Clarke.

Ce roman est un must-read pour qui serait intéressé.e ; allez-y franchement, c’est pour moi une très bonne initiation avant d’attaquer La Maison des feuilles si vous ne l’avez pas encore lu.

Piranèse vit dans un château aux pièces multiples, labyrinthique, où les statues abondent. Des statues immenses, qu’il a nommées et ne cesse d’admirer. Il ne sait plus depuis combien de temps il est là, il sait seulement qu’il y a eu d’autres personnes puisque quelques squelettes humains sont nichés dans des recoins du palais. Sur son journal, il évoque les menus faits des jours, guette les marées qui inondent parfois certaines salles, ou encore les oiseaux qu’il rencontre. Il n’est pas totalement seul, il y « l’autre » qui de temps en temps, lui apportent des présents utiles et lui tient un peu compagnie.

Il connaît les lieux par cœur, c’est son domaine, il en est le gardien, mais petit à petit, des rencontres étranges vont l’amener à se demander si sa vie a bel et bien toujours été ainsi…

Étrange récit, poétique, ensorceleur… J’ai découvert Susanna Clarke lors de la sortie de « Jonathan Strange et Mr Norrel » qui m’était littéralement tombé des mains, à l’époque. Tant mieux pour moi de ne pas être restée sur un a priori, cela aurait été dommage, car ce livre-là est réellement ensorcelant.

Je l’ai lu en revenant de Florence. Les multiples statues qui s’y nichent à ciel ouvert ou dans ses magnifiques musées ont sans doute nourri mon imaginaire lors de ma lecture. C’est un roman atypique qui ne plaît visiblement pas à tout le monde, mais que j’ai vraiment aimé.

Vous aimez lire des carnets ? Apprendre des secrets au fur et à mesure d'un roman ? Vous aimez la contemplation d'un univers étrange et labyrinthique ? Lancez-vous alors sans crainte dans ce roman, mais attention : le scénario lui aussi est un labyrinthe.

A celles et ceux qui l'ont déjà lu :

Spoiler(cliquez pour révéler)Je pense à ce roman tous les jours car je suis très frustrée, je n'ai pas compris une chose: Pourquoi l'Autre fait la même chose que le Prophète alors qu'il était à l'origine le premier a le critiquer ? Eclairez ma lanterne, je vous en prie... A part ça, j'ai vu ce roman comme une métaphore qui critique la face sombre de certains intellectuels qui marchent sur les autres (souvent sur les femmes ça va sans dire) pour pouvoir briller à travers leurs recherches...

Abandon. Il y a des romans où tu sens dès les premières pages que ça ne va pas le faire. Une sorte de réaction allergique. J'aurais tant aimé que ça me plaise et je vois le potentiel mais clairement pas pour moi (trop perché dans son lyrisme peut être?) Mais je vois les qualités et comprends pourquoi il a pu plaire.

Au début de la lecture, le monde de Piranèse est très vaporeux et atmosphérique, le découvrir avec lui est intriguant et on s'immerge avec lui.

Quand une histoire est basée sur un concept et un contexte précis, il arrive qu'il soit inégalement exploité au cours du récit et que la fin donne l'impression d'une queue de poisson mais, à mes yeux celle-ci, est satisfaisante pour le lecteur

J'adore l'esthétique de ce livre. Très mythologiques. L'ambiance installé et particuliere. On ce sent seul avec le personnage