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PREMIER PAYSAN.
Quel est celui qui bâtit plus solidement que le maçon, le constructeur de navires et le charpentier ?.
DEUXIEME PAYSAN.
Le faiseur de potences ; car cette construction-là survit à des milliers d'occupants.
Afficher en entier"O mon coeur, garde ta nature; que jamais l'âme de Néron n'entre dans cette ferme poitrine! Soyons inflexible, mais non dénaturé; ayons des poignards dans la voix, mais non à la main. Qu'en cette affaire ma langue et mon âme soient hypocrites! Quelques menaces qu'il y ait dans mes paroles, ne consens jamais, mon âme, à les sceller de l'action."
Afficher en entier"Si tu te maries, je te donnerai pour dot cette vérité empoisonnée : Sois aussi chaste que la glace, aussi pure que la neige, tu n'échapperas pas à la calomnie."
Afficher en entier"la beauté aura le pouvoir de faire de la vertu une maquerelle, avant que la vertu ait la force de transformer la beauté à son image."
Afficher en entierMaintenant grave dans ta mémoire ces quelques préceptes. Refuse l’expression à tes pensées et l’exécution à toute idée irréfléchie. Sois familier, mais nullement vulgaire. Quand tu as adopté et éprouvé un ami, accroche-le à ton âme avec un crampon d’acier ; mais ne durcis pas ta main au contact du premier camarade frais éclos que tu dénicheras. Garde-toi d’entrer dans une querelle ; mais, une fois dedans, comporte-toi de manière que l’adversaire se garde de toi. Prête l’oreille à tous, mais tes paroles au petit nombre. Prends l’opinion de chacun ; mais réserve ton jugement. Que ta mise soit aussi coûteuse que ta bourse te le permet, sans être de fantaisie excentrique ; riche, mais peu voyante ; car le vêtement révèle souvent l’homme ; et en France, les gens de qualité et du premier rang ont, sous ce rapport, le goût le plus exquis et le plus digne. Ne sois ni emprunteur, ni prêteur ; car le prêt fait perdre souvent argent et ami, et l’emprunt émousse l’économie. Avant tout, sois loyal envers toi-même ; et, aussi infailliblement que la nuit suit le jour, tu ne pourras être déloyal envers personne.
Afficher en entierActe V, scène I
HAMLET
Morbleu, explique-moi ce que tu vas faire.
Pleurer? Te battre ? Jeûner ? Te déchirer la poitrine ?
Ou avaler du vinaigre ? Ou manger un crocodile ?
Je le ferai ! Viens-tu ici pour pleurnicher,
Pour me braver en sautant dans sa tombe ?
Fais-toi enterrer vif avec elle et je le ferai,
Et puisque tu as tant à dire sur les montagnes,
Qu'on les jette sur nous par millions d'acres, et que notre tertre,
S'était roussi le crâne aux demeures du feu,
Fasse d'Ossa une simple verrue!Oui, fais le matamore,
Et je déclamerai aussi bien que toi.
Afficher en entier-HAMLET: Est-ce un prologue, ou la devise d'une bague?
-OPHELIA: C'est bref, monseigneur.
-HAMLET: Comme l'amour d'une femme.
Afficher en entier"- Oh! Monseigneur, si mon zèle est trop hardi, c'est que mon amour pour vous est trop sincère.
- Je ne comprends pas bien cela. Voulez-vous jouer de cette flûte?
- Monseigneur, je ne sais pas.
- Je vous en prie.
- Je ne sais pas je vous assure.
- Je vous en supplie.
- J'ignore même comment on en touche, monseigneur.
- C'est aussi facile que de mentir. Promenez les doigts et le pouce sur ces soupapes, soufflez ici avec la bouche; et cela proférera la plus parfaite musique. Voyez ! voici les trous.
- Mais je ne puis forcer ces trous à exprimer aucune harmonie. Je n'ai pas ce talent.
- Eh bien! voyez maintenant quel peu de cas vous faites de moi. Vous voulez jouer de moi, vous voulez avoir l'air de connaître mes trous, vous voulez arracher l'âme de mon secret, vous voulez me faire résonner tout entier, depuis la note la plus batte jusqu'au sommet de la gamme. Et pourtant, ce petit instrument qui est plein de musique, qui a une voix admirable, vous ne pouvez pas le faire parler. Sangdieu! croyez-vous qu'il soit plus aisé de jouer de moi que d'une flûte? Prenez-moi pour l'instrument que vous voudrez, vous pourrez bien me froisser, mais vous ne saurez jamais jouer de moi"
Afficher en entier"Tu le sais c'est la règle commune: tout ce qui vit doit mourir, emporté par la nature dans l'éternité"
Afficher en entierHAMLET. - Morbleu ! Montre-moi ce que tu veux faire.
Veux-tu pleurer ? Veux-tu te battre ? Veux-tu jeûner ?
Veux-tu te déchirer ? Veux-tu avaler l'Issel ? manger un crocodile ? Je ferai tout cela... Viens-tu ici pour geindre ?
Pour me défier en sautant dans sa fosse ? Sois enterré vif avec elle, je le serai aussi, moi ! Et puisque tu bavardes de montagnes, qu'on les entasse sur nous par millions d'acres, jusqu'à ce que notre tertre ait le sommet roussi par la zone brûlante et fasse l'ossa comme une verrue !
Ah ! Si tu brailles, je rugirai aussi bien que toi.
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