Histoires - tome II
Auteur
- Ammien Marcellin (Écrivain)
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extrait
Livre XVII, Chap. I
3. "At barbari praestricti negotii magnitudine, qui se in tranquillo positos otio tunc parum inquietari posse sperabant, aliorum exitio quid fortunis suis inmineret anxie cogitantes, simulata pacis petitione, ut primae uertiginis impetum declinarent, misere legatos cum uerbis conpositis quae denuntiarent concordem foederum firmitatem ; (…)"
"D'abord la hardiesse de l'opération frappa de stupeur les barbares, alors en pleine sécurité, et ne s'attendant à rien moins qu'à se voir attaqués sur leur propre territoire. Justement alarmés de ce qui les menaçait en songeant au désastre récent de leurs compatriotes, ils feignent un grand désir de la paix, seulement pour laisser s'amortir la première furie de l'invasion, et envoient une députation nous porter les paroles les plus amicales."
(source : Itinera Electronica, BCS)
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Résumé
D'après l'auteur lui même (livre 31), les Res Gestae débutaient en 96, année de l'arrivée au pouvoir de Nerva (et année où s'achèvent les Histoires de Tacite). Elles vont jusqu'à la bataille d'Andrinople en 378.
Sur les 31 livres que son œuvre comptait, les 13 premiers sont perdus. On sait seulement qu'ils constituaient un résumé rapide et de seconde main de la période 96-353. Les 18 derniers sont un récit méticuleux, pour tout l'Empire, de la période 353-378.
Le tome 2 de 17-19 : Julien sécurise la frontière sur le Rhin. Campagne de Constance II contre les Perses.
L'intérêt d'Ammien se porte surtout vers la lutte entre Romains et Barbares, la politique intérieure et le comportement des empereurs. Il dresse aux travers de ses récits un tableau général de Rome et de l'Orient.
Les faits sont représentés de manière lucide ; Ammien les a souvent vécus. Il évite généralement les ragots et tente de conserver une certaine objectivité politique ; il reste à peu près neutre à l'égard du christianisme. L'histoire n'a pas, avec lui, de prétention à une vérité, à être une histoire exemplaire ou à être un jugement du passé, mais elle doit être la possibilité d'une connaissance objective des faits importants. Mais les portraits qu'il dresse de ses contemporains sont vifs et pleins d'humour.
Cependant il est conscient de l'impossibilité d'avoir accès à certaines sources et témoignages, et considère qu'à défaut d'une réalité avérée, le rôle de l'historien est de proposer une histoire vraisemblable sinon vraie, rapportant tout ce qui est disponible mais, dans tous les cas, évitant l'exagération.
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