L'herbe de Saturne
Auteur
- Marc Vilrouge (Écrivain)
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Etant le premier commentaire sur ce livre, je vais m'attarder plus sur les aspects objectifs qui font de cet ecrit un roman particulièrement saisissant.
Le style d'écriture, tout d'abord, est soigné et poétique. On retrouve un lyrisme touchant dans l'environnement extérieur du personnage et dans la faune.
Puis, ne sachant le décrire précisément, il y a les phrases qui percutent. Qui restent encré dans votre tête, bannales dans les mots, mais riche en sens. Celles qu'on voudraient avoir le réflexe de noter, de les graver, tellement elles expriment une esquisse, une émotion ou même une révélation.
Ensuite, le sentiment de plonger dans l'inconnu dès les premières lignes. Frais, attirail de nouveauté, il nous offre tout, très fort, peu importe si on a les épaules assez solides pour le supporter.
[Pour ceux ou celles qui s'interressent : "elles s'en fichent"][/spoiler]
Enfin, et ce sera le dernier point que j'exploiterais, l'ambiance. Entre angoisse, joie et incertitude, vous resterez longtemps boulversé par cette lecture.
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Editeurs
Résumé
"Je suis monté dans la rame à Châtelet, et je n'en suis pas ressorti. A Montparnasse, je n'ai pas pris ma correspondance pour la rue du Bac. J'ai continué. La rame a continué ma course jusqu'au hangar souterrain où l'on gare les wagons. Là même où tout a commencé, la maladie. Parce que je n'étais descendu à aucune station. Je l'ai vu dans leur regard, celui des agents de la RATP, que quelque chose de grave s'était passé. Je n'étais pas SDF et je ne voulais pas rentrer chez moi. Ce détail aussi, je portais un manteau long en cachemire et des Church's. Dans la poche arrière de mon pantalon, un portefeuille en règle avec carte bleue, dans celle avant droit, les clefs d'un appartement rue Vivienne et des papiers froissés qu'un certain civisme me dictait - jusque-là - de ne pas jeter sur la voie publique. J'ai donc dans un premier temps bénéficié d'un traitement de faveur de la part des agents, puisque j'avais dû faire un malaise. Je leur ai, moi, expliqué que c'était à cause des plantes, de la présence envahissante des plantes chez moi. Et leur regard s'est fermé net."
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