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Lorsque l'ombre t'est refusée, choisis la lumière puisque être visible est souvent le meilleur moyen de ne pas être vu.

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– Et toi, ça va aller ? s’inquiéta-t-il. Je veux dire, Ewilan est à l’Académie, je pars sur les routes, Edwin épaule son père à la Citadelle des Frontaliers… Que vas-tu faire ?

Ellana sourit.

– La même chose que le nageur qui s’apprête à une longue plongée.

– Le nageur ?

– Oui, il fait provision d’oxygène.

– Quel rapport avec toi ?

– Je vais faire provision de solitude.

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Ellana marcha jusqu’au madrier et se baissa pour ramasser le poignard. Elle joua un instant à le faire virevolter entre ses doigts puis un air décidé se peignit sur son visage. Elle jeta l’arme à Salim qui la rattrapa avec adresse.

– Très bien, lança-t-elle. Boucle ton sac.

Il lui retourna une mine surprise.

– Mais… Elle ne souhaite pas que j’aille la voir.

– Qui ça, elle ?

– Ewilan.

– Il n’est pas question d’Ewilan, jeune apprenti. Dans quelques jours, une caravane quitte Al-Jeit pour Al-Chen puis les Marches du Nord. Le maître convoyeur qui la dirige est une vieille connaissance qui a demandé mon aide. Les Blancs sont de plus en plus audacieux et s’en prennent désormais aux convois, même escortés. J’avais prévu que nous l’accompagnerions, j’ai changé d’avis.

– Je ne comprends rien, fit Salim en se levant. Si tu as changé d’avis, pourquoi dois-je faire mes bagages ?

– Parce que je reste ici mais que toi, tu accompagnes la caravane.

– Moi ?

– Oui.

– Mais pourquoi moi et pourquoi seul ?

– Parce que tu es apte à ce travail et parce que j’ai bon espoir que lorsque la vie d’une cinquantaine de personnes reposera sur ton sens de l’observation, tes facultés d’analyse et la rapidité de tes décisions, tu discerneras l’essentiel du futile.

Salim déglutit péniblement.

– Tu veux que j’escorte une caravane ?

– C’est en effet ce que je viens de te demander.

Il ferma les yeux une seconde, expira profondément, les rouvrit, bomba le torse.

– D’accord. En quoi consistera ma tâche ?

– À toi de le découvrir.

– Hein ?

– Dans une caravane, chacun, du simple charretier au chef d’escorte en passant par l’intendant et le commis, occupe une place bien définie avec ses prérogatives et ses obligations. Chacun sauf le marchombre. Le marchombre est l’élément libre qui, en marge de l’organisation du convoi, agit comme bon lui semble et n’obéit à aucune règle.

– À quoi sert-il alors ?

– À voir l’invisible et prévoir l’imprévisible.

Le visage de Salim s’illumina.

– Ça marche. Combien de temps est censé durer le voyage ?

– Tout dépendra du trajet qu’aura prévu Jars Bil’ Ryan, le maître convoyeur, et du nombre d’arrêts. Il se peut aussi qu’après les Marches du Nord, Jars décide de traverser Gwendalavir pour rallier Al-Far puis de descendre jusqu’à Al-Vor avant de rentrer. Si c’est le cas, tu ne seras pas de retour avant le printemps.

– Tant que ça ?

– Une caravane ne se déplace pas à la vitesse d’un cavalier.

– Ellana ?

– Oui ?

– Tu es sûre que j’en suis capable ?

– Tu as réussi les épreuves de l’Ahn-Ju, jeune apprenti, cela devrait te tranquilliser, non ? Je doute en outre que tu rencontres aussi dangereux qu’un crocodile aveugle entre Al-Jeit et les Marches du Nord.

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Le poignard de Salim rebondit sur le madrier et tomba à terre.

Il poussa un grognement rageur et alla le ramasser. Il revint ensuite se placer à la distance voulue, dix mètres, tourna le dos au madrier, prit le temps de se concentrer, balança le bras en arrière…

« Un marchombre ne jette pas son arme, il l’accompagne. Son lancer ne prend fin que lorsque la lame s’est fichée à l’endroit voulu. »

Le poignard tournoya dans l’air clair du petit matin et percuta la cible.

Pommeau en premier.

Nouveau grognement de rage.

Ellana, assise en tailleur sur un muret de pierres sèches, avait placé son menton sur ses mains jointes en coupe et observait pensivement son élève.

La distance était raisonnable, l’exercice facile, un simple échauffement avant de passer aux choses sérieuses. Salim aurait dû le réussir avec son aisance habituelle.

Au troisième échec, elle se décida à descendre du muret.

Mouvement précis, coulé.

Un chat.

Ou de l’eau.

Elle songea aux transformations que connaîtrait bientôt son corps. Si elle avait intimement conscience de la nouvelle vie qui palpitait en elle, aucun signe extérieur n’était encore visible, sa taille était toujours aussi fine, sa poitrine menue, ses déplacements fluides. Elle sourit en s’imaginant ventre arrondi et démarche pesante. Une métamorphose qu’elle avait hâte de…

– Je ne trouve pas ça comique, lança Salim.

Elle le regarda, étonnée.

– De quoi parles-tu ?

– De mon incapacité à planter ce maudit poignard dans ce fichu madrier et du sourire que cela te tire !

Ellana le gratifia d’un regard réprobateur.

– Mauvaise humeur et agressivité pour dissimuler ta maladresse ? Réaction médiocre, indigne d’un marchombre.

Salim s’empourpra.

– Je suis désolé. Depuis notre retour d’Al-Jeit, je… je suis préoccupé.

– Je le sais.

– Mais…

– Tu accordes à tes tracas une place qu’ils ne méritent pas.

– Qu’ils ne méritent pas ? explosa Salim. Ewilan ne parvient plus à dessiner, elle s’est claquemurée avec Liven, ne sortira de l’Académie que dans plusieurs mois, refuse que j’aille la voir et toi, tu ne trouves rien de mieux à me conseiller qu’oublier mes problèmes ?

– T’ai-je conseillé cela ? s’étonna Ellana.

– Cela revient au…

– Je t’ai dit que tu accordais à tes tracas une place qu’ils ne méritaient pas, et si tu cessais de vociférer, je t’expliquerais volontiers ce que j’entends par là.

– Je… je t’écoute.

– Tu ne peux rien pour aider Ewilan à affronter ses difficultés. Elle te l’a dit et tu es supposé l’avoir compris.

– Cela ne m’empêche pas d’être inquiet !

– N’es-tu pas censé m’écouter ? Bien, je continue. Puisque, dans l’immédiat, tu ne peux rien pour elle, pourquoi ne pas utiliser de façon positive le temps et l’énergie que tu gaspilles à ressasser ses malheurs ? Tu es inquiet ? C’est normal et le contraire ne te ressemblerait guère. Tu te lamentes, tu oublies de manger, tu ne dors plus ? C’est stupide d’égoïsme.

– Elle…

– Ewilan a effectué un choix qui est loin d’être aisé, seule façon pour elle de régler son problème. Jolie façon de l’encourager que de te transformer en serpillière geignarde.

Salim s’assit dans l’herbe et se passa les mains dans les cheveux.

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Ellana et Edwin se tenaient accoudés à la balustrade surplombant le lac.

La pluie avait cessé. Bousculés par le vent qui avait tourné au nord, les nuages s’étaient enfuis, abandonnant le ciel lavé à une myriade d’étoiles scintillantes.

Un rapace nocturne décrivit une large et silencieuse boucle au-dessus de l’auberge avant de filer vers la forêt où il disparut sans daigner battre une seule fois des ailes.

La température avait fraîchi et, lorsque Ellana frissonna, Edwin la prit dans ses bras. Il effleura sa nuque d’un baiser, passa une main douce sur son ventre…

– Depuis combien de temps ? lui murmura-t-il à l’oreille. Elle sourit à la nuit.

– Comment le sais-tu ?

– La lumière dans tes yeux quand je t’ai vue ce soir. Juste avant que la beauté de ton corps ne le clame à l’univers entier.

Elle se pelotonna contre lui.

– Tu es devenu poète pendant mon absence ?

– C’est ta présence qui me transforme. Ton absence, elle, me ronge. Alors ?

– Il arrivera au printemps.

– Il ?

– Je le sens ainsi.

Il la serra un peu plus contre lui et, tandis qu’elle fermait les yeux, savourant le goût de la plénitude, il s’abandonna au bonheur qui déferlait.

Doucement, il se mit à pleurer.

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– Tu es un monstre ! déclara Salim. Pourquoi te montrer aussi cruelle ?

– Ce n’est pas de la cruauté, jeune apprenti, mais de la rigueur. Te prélasser toute la journée dans un lit ne te permettra pas d’avancer sur la voie.

Salim se prit la tête entre les mains.

– Deux heures de sommeil et un lever aux aurores ! On est loin de la journée passée à se prélasser que tu évoques ou alors nous ne parlons pas la même langue.

– Cesse de discuter, veux-tu, et lève-toi. Une longue route nous attend.

– Quoi ?

– Fainéant et sourd. Les trois marchombres qui t’ont testé devaient être ivres pour considérer que tu méritais l’Ahn-Ju.

– Quelle longue route, Ellana ?

– Celle qui nous conduira jusqu’à la maison.

– Mais… ne devait-on pas voir Sayanel ?

– Il a quitté Al-Jeit.

– Je… J’avais prévu de… Je pensais que…

Ellana secoua la tête.

– Aux dernières nouvelles, Ewilan et les Sentinelles ont effectué un pas sur le côté vers Al-Poll afin de vérifier s’il ne reste pas là-bas des sphères graphes qui pourraient être utiles à l’Empire.

Une mine étonnée se peignit sur le visage de Salim.

– Comment es-tu au courant ?

– Un maître marchombre se doit de savoir certaines choses.

– Mais…

Une lueur mauvaise s’alluma dans les yeux d’Ellana.

– Debout, Salim. Nous partons.

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Le nom du monde était souffrance.

Au prix d'un terrible effort, elle rampa jusqu'à un arbre proche, utilisa l'ultime parcelle de ses forces déclinantes pour s'y adosser, ferma les yeux...

Les rouvrit.

Sa vision était floue.Baissait encore.

Souffrance.

Souffrances.

Celle qui irradiant dans son corps ensanglanté n' était rien. Même si sa vie s'écoutait de alors plaie hideuse barrant son abdomen.

Celle de la trahison était accessoire.Qu'avait -elle imaginé ? Que les monstres pouvaient s'amender ?

Celle du rapt était insoutenable.

Peu importait qu'elle soit moribonde, peu importait que celui qui avait frappé l' ait d'abord tenu dans ses bras, ait un jour caressé le corps qu'il avait aujourd'hui transpercé,peu importait tout ce qui n'était pas l'effroyable réalité.

On avait enlevé son fils.

Elle hurla son nom. Essaya de hurlement son nom...

Son murmure s'étouffa dans l'écume rouge qui jaillit de sa bouche.

Elle gemit, voulut porter la main à son visage, renonça. VIsabelle trop loin. Main trop lourde.

La lame était entrée au niveau de l'aine, puis une poigne de fer l'avait remontée en biais jusqu'à ses côtes avant de lui imprimer une rotation maîtrisée au millimètre.

Un coup parfait.

Elle mettrait des heures à mourir.

Le nom du monde était souffrance.On avait enlevé son fils.

Elle haïssait sa faiblesse,son sang qui s' écoulait , sa vie qui s'enfuyait, la mort qui ,en se déployant, lui interdisait de voler à son secours . Elle se haïssait d' avoir échoué à le protéger. Elle se haïssait de n'avoir pas frappé là première, d'avoir cru une seconde que ...

Elle poussa un grognement, agrippa le tronc de l'arbre.Mépriser douleur et agonie, se lever, marcher jusqu'a l'écurie, prendre une selle , la ...

Sans tête bascula sur sa poitrine.

Le nom du monde était souffrance.

Et desespoir.

Chapitre1,partie 1

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La douleur infinie de celui qui reste,

Comme un pâle reflet de l'infini voyage

Qui attend celui qui part.

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- Dis Ipiu, tu es sûre que je parle l'humain ?

- Oui Pilipip.

- Et moi ?

- Toi aussi Oukilip.

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L'esprit d'un marchombre ne fait qu'un avec son corps. Il est donc faux d'affirmer que le marchombre possède de bons réflexes, voire d'excellents réflexes. Le marchombre est réflexe.

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