Extraits

Qu'est-ce donc que mourir, si ce n'est s'offrir nu au vent et s'évaporer au soleil ?

Quand l'amour vous fait signe de le suivre, suivez le,

Bien que ses chemins soient rudes et escarpés.

Et lorsqu'il vous étreint de ses ailes, abandonnez-vous,

Bien que l'épée cachée dans ses pennes puisse vous blesser.

Et quand il parle, croyez en lui,

Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste le jardin.

Vous êtes les arcs qui projettent vos enfants telles des flèches vivantes.

Ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l'amour, car l'amour, s'il vous trouve digne, dirige votre cours.

Le musicien peut chanter pour vous la mélodie qui est en tout espace. Mais il ne pourrait vous donner l'oreille qui saisit le rythme, ni la voix qui lui fait écho.

Lorsque vous priez, vous vous élevez pour rencontrer dans l'air ceux qui prient à cette même heure, et que, sauf en prière, vous ne pourriez rencontrer.

Fiez-vous aux rêves car en eux est cachée la porte de l'éternité.

Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la vie à elle-même.

Quand vous êtes submergés par le chagrin, regardez à nouveau dans votre coeur, et vous vous apercevrez que ce que vous déplorez n'est que cela qui vous fut jubilation.

Votre ami est la réponse à vos désirs.