Commentaires de livres faits par LePiratedesReves
Extraits de livres par LePiratedesReves
Commentaires de livres appréciés par LePiratedesReves
Extraits de livres appréciés par LePiratedesReves
Une formidable clameur s'éléva dans les rangs de l'armée et courut jusqu'à la colline. Gouffier avait couru comme les autres et les larmes lui vinrent aux yeux en scrutant l'horizon : des murailles, des tours et des dômes bleutés se détachaient du sol désertique. Gouffier se mit à genoux et pria :
- Jérusalem ! Le Saint Sépulcre !
Inacceptable !
- Mais si, cousin, c'est exactement ce que je suis en train de te dire. Jarvik l'a légerement bléssé, mais l'autre était imbattable.
- C'est Impossible ! Jarvik a remporté le Sabre d'argent en avril dernier !
- Et pourtant si; Apres cela, plus personne n'avait le coeur a retourner a l'attaque.
Le jeune prof.
Bleu bite dans le métier, il en est resté au schéma universitaire en décalage notoire avec la réalité d'une classe de 3ème de transition en banlieue.
Il a bien quelques souvenirs personnels de potache mais son ennui était provoqué par des profs vieux et des méthodes pédagogiques dépassées. Avec lui, ça va changer, il va passionner les élèves.
Inscrit en maîtrise d'histoire, il a obtenu du rectorat son premier poste et préparé fébrilement son cours en expurgeant tout ce qui paraissait rébarbatif, comme des suites de dates.
Il pense intéresser les élèves en leur présentant un débat d'historiens passionnant à partir de deux ouvrages de référence : celui d'Albert Soboul et celui de Pierre Miquel, deux sommités universitaires incontournables.
Il lui est apparu en particulier que le peu de cas que fait Soboul de la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 dans son ouvrage sur la Révolution française traduit l'aspect plus symbolique que déterminant de l'événement. Belle occasion de soulever un point d'historiographie fondamental sur le signifiant et l'imaginaire en histoire. Il pense que le débat provoqué par la position de Soboul sur la prise de la Bastille jettera une lumière nouvelle sur l'insurrection du 10 août 1792, moins connue mais ô combien plus importante pour saisir les rapports entre les entités informelles du pouvoir - les sans-culottes en armes - et la forme juridique exécutive qui exerçait ce même pouvoir à ce moment-là.
En route pour l'école, il est excité à l'idée que, peut-être, la pertinence de cette question va révéler des vocations d'historien. Juste avant de franchir le seuils de la classe, il note en catastrophe sur ses feuilles l'intitulé du cours dont il a, à présent, bien centré la problématique : "Légalité et légitimité dans les situations de double pouvoir : les sans-culottes face à la Convention girondine." Il est content. Il entre en classe, envieux des élèves pour qui ce jour ne sera pas un jour comme les autres.
Emporté par son élan et pressé de lire l'enthousiasme pédagogique sur leurs visages, il néglige les préliminaires qui, dans ce domaine comme dans d'autres, sont plus importants que l'acte lui-même. Sans réciter donc la litanie habituelle - "... Faites silence, prenez vos cahiers, notez grand 1, petit a, silence ai-je dit..." - il embraye directement sur LE débat :
"Nous allons parler aujourd'hui du livre d'Albert Soboul..."
Il ne finira pas sa phrase, interrompue par un rire spontané, total, généreux, sanitaire et irrépressible !
Sa braguette n'est pas ouverte, il n'a pas de chewing-gum collé dans les cheveux ni de morve étalée sur le revers du veston après un éternuement intempestif... Il commence à comprendre ce qui est drôle en mesurant les siècles qui séparent quinze et vingt-cinq ans.
"Soboul" est drôle parce que, dedans, il y a "boule", et boule, c'est drôle ! L'effet de surprise passé, reste à décliner la drôlerie, à jongler avec, à en épuiser le jeu des possibles : maboul, j'ai les boules, nique ta boule, ta mère en boule, bouboule, boulso, etc.
Atterré par la capacité affligeante des élèves à se contenter de peu, à condition d'en rire, le jeune prof comprend que ce jour ne sera décidément pas un jour comme les autres, surtout pour lui qui devra réviser à la baisse les objectifs pédagogiques. Le pire est à venir : il n'a pas corrigé encore une seule copie.
Sur le chemin du retour, dépité, le jeune prof préférera renoncer à citer Le Roy Ladurie, des fois qu'on lui demande où est passée la reine.
<< Un pilote qui passe le mur du son ne s'en rend pas compte: il n'entends plus rien >> Tant qu'il n'entend pas le son du mur ...
<< Une année Lumière est le temps mis par la lumière pour parcourir un kilomètre >> Vous pouvez arriver au cinéma en retard, le temps que l'image arrive ...
<< Depuis Archimède, les bateaux flottent >>
<< L'homosexualité n'est pas une maladie, mais personne n'aimerait l'attraper >>
<< Louis XVI avait trahi la France. La preuve: il était protégé par les Suisses >> Faut pas prendre L'Helvétie pour des Lanternes.
<< La tendance a aller vers le Soleil s'appelle l'Hélicotropisme >>
<< La médecine préventive soigne la maladie en amont; la médecine curative en avalant. >>
<< ... Ramené a Paris, le roi est coiffé d'un bonnet phrygide. >> L'ambiance devait être glaciale ...
<< Les sacrifices humains étaient courants chez les paztèques. >>
<< Jean Jaures, Sartre, Pompidou sortaient de Normale plus. >>
<< L'Angleterre a résisté seule aux assauts de la Luftmarine.>> sans parler de la Lourde-waffe.
<< En 1915, les Allemands coulent le Lusitanic. >>
- Attendez, je vais lui en servir un, de compliment !
Ne sachant m'avouer vaincu
Ni plier sous la Déférence,
Si je me courbe en révérence,
C'est pour vous mieux montrer mon ...
;-)
- Des perroquets ?! tu te payes ma fiole ? CA, c'est un perroquet ! Ces trucs là-haut, c'est ... En tout cas c'est pas des perroquets !
- A-Hum ... MyLord Captain ... Faut qu'on vous dise ...
Votre perroquet ...
- Quoi Mon perroquet ? Qu'est ce qu'il a, mon perroquet ?
- C'est pas un perroquet.
- COMMENT ?
- C'est pas un perroquet.
- Eh bien monsieur l'Ornithologue ... peut être allez-vous me dire ce qu'est cet oiseau ... à défaut d'un perroquet !
- c'est un Poulet.
- UN POULET ?!
...
Ah, tu m'en fais un beau de poulet TOI !
- Aie ! non Captain, pas le nez !
- Ceci est un perroquet ! Je l'ai payé trois pièces de huit au marché de saint-Domingue, et s'il ne parle pas ... C'EST QU'IL EST ENROUE !
Abaissez donc le sabre !
Le fer ne taira point notre rire macabre !
D'ou vient cette rumeur ?
Quel est ce brouhaha ?
Seriez-vous effrayés ?
Par qui ?
Par nous ?
Ha ! Ha !
Debout, hôtes sans vie de ce vaisseau sans âge !
A l'unisson du glas, hurlons ...
... A L' ABORDAGE !
Admirez donc ce Roi ...
... qui vous tint sous sa coupe et vous remplit d’effroi !
Ce terrible géant, vu de près, n'est qu'un gnome !
comment un peuple entier peut-il craindre un seul homme ?
sans votre assentiment, vous opprimerait-il ?
le plus brutal tyran, comme le plus subtil,
ne peut tenir debout si nul ne s'agenouille !
un roi de carnaval s'abat d'un coup d'andouille !
et si le Sélénite
a le meurtre en horreur,
sachez qu'on peut fort bien résister en douceur :
ne collaborez point,
rendez-vous inutiles !
pour votre fronde usez de joyeux projectiles:
trait d'esprit,pied de nez, croc en jambe, ou chanson ! ...
Qu'en tout lieu l'oppresseur trébuche sur des "NON" !