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-Qu’est-ce que vous voulez ? lançai-je, d’une voix légèrement tremblante.

-Discuter, répondit-il en tirant la chaise qu’il positionna face à moi.

-Je ne suis pas d’humeur, répliquai-je placidement.

Il se pencha vers moi et plissa les yeux, accentuant les ridules qui encadraient ses paupières.

-Sais-tu qui je suis, Nora ?

-Au hasard ? rétorquai-je avec des sueurs froides. Un menteur, un manipulateur, une espèce de sale petit…

La gifle partit avant que j’aie eu le temps d’esquiver. La violence du coup me fit reculer, trop choquée pour pleurer.

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-D’accord. Tourne-toi, que je puisse m’habiller.

Pas question de le laisser apercevoir le débardeur et le caleçon qui me tenaient lieu de pyjama.

-Eh, tu parles à un mec, répondit Scott, l’air amusé. Autant demander à un gamin de ne pas regarder un stand de bonbons.

Au secours !

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"Il y a une seule chose dont je suis certain." Il se tourna, ses yeux noir intense. "Que je ferai n'importe quoi pour toi, même si cela veut dire tourner le dos à mes instincts ou ma nature profonde. Je donnerai tout ce que je possède, jusqu'à mon âme, pour toi. Si ça ce n'est pas de l'amour, c'est ce que j'ai de mieux."

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(Nora)-C'est drôle , car jusqu'ici, il ne m'a rien demandé du tout .Il n'a agi que dans mon intérêt . Il tente de m'aider à retrouver la mémoire .Oh n'est pas l'air si surpris ?ça n'est pas parce que tu es un sale égoïste que le reste du monde l'est aussi .

Après m'avoir éclairée sur le conflit entre les néphils et les déchus , Scott m'a appris que Hank Millar se constitue une armée souterraine

Ca ne signifie sans doute rien pour toi , mais pour moi , c'est d'autant plus grave que ce type sorte avec ma mère

Aussitôt son expression furibonde disparut

(Jev)- Qu'est-ce que tu viens de dire ?

-Je t'ai traitée de sale égoïste et je maintiens .

Il parut réfléchir , les yeux dans le vague , et j'eus la nette impression que ma révélation l'avait pris de court .La mâchoire crispée , il devenait soudain froid et terrifiant .

La tension était palpable et une puissance émotion le parcourut .

-A qui as-tu parlé de moi ?

-Parce que tu t'imagines que j'ai parlé de toi ?

-Est-ce que ta mère est au courant ? insista-t-il en me dévisageant

(...)

(Nora)- L'autre soir pourquoi m'as tu appelée ''mon ange ''

-Si j'avais mes idées claires , je te ramènerais immédiatement chez toi

-Mais ?

- Je suis tenté de faire quelque chose que je vais probablement regretter

-Comme me dire la vérité ? demandai-je , pleine d'espoir

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Extrait ajouté par lea72 2012-12-12T16:29:20+01:00

JEV - puisque on est au stade primaire, tu sens bon.

Il se rapprocha et j'eus brusquement conscience de sa taille,de sa poitrine qui se soulevait à intervalles réguliers, de la sensation brulante de sa peau contre la mienne, comme une décharge électrique qui me procura un frisson de plaisir.

NORA - ça s'appelle prendre une douche répondis-je du tac au tac, avant de m'interrompre.

mes souvenirs étaient en effervescence, j'étais en proie à une impression de déjà vu.

NORA - tu sais, savon, shampooing, eau chaude ajoutais-je distraitement.

JEV - Toute nue. Oui je connais le principe, souffla-t-il tandis qu'une expression indéfinissable traversait son regard.

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"Ce garçon respirait le danger."

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Je discernai un plafond blanc, puis des murs d’un bleu paisible. Il régnait dans la pièce une odeur de lys, d’adoucissant et d’ammoniac. Près de mon lit, deux gros bouquets enveloppés d’un papier irisé étaient disposés sur une table roulante et on y avait accroché des ballons qui portaient l’inscription « Prompt rétablissement ». D’abord flous, les noms sur les cartes devinrent progressivement plus nets. « DOROTHEA ET LIONEL » puis « VEE »Je perçus un mouvement dans le coin de la pièce.— Oh, mon poussin ! s’exclama une voix familière.Je vis une ombre se redresser sur le fauteuil et se précipiter vers moi.— Ma chérie, souffla-t-elle en s’asseyant sur mon lit avant de me serrer très fort dans ses bras. Je t’aime, reprit-elle dans un sanglot, je t’aime tellement

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Vee. Ma meilleure amie, en qui j’avais toute confiance. Sa maison était plus proche d’ici que la mienne. Il me suffisait de la rejoindre. Sa mère préviendrait les secours. Je leur donnerais le signalement de cet homme et ils pourraient le retrouver. Ils s’assureraient qu’il me laisse tranquille. Puis ils me ramèneraient sur les lieux. En revenant sur mes pas, les souvenirs referaient surface et je pourrais repartir de zéro. Je me débarrasserais enfin de cette sensation d’isolement, de cette impression de n’être plus que l’ombre de moi-même dans un univers pourtant familier.Je stoppai ma course et entrepris d’escalader la grille. Un peu plus loin, je reconnus un champ, de l’autre côté du pont Wentworth. Il me suffirait ensuite de traverser le quartier en coupant par les ruelles et les cours intérieures jusqu’à rejoindre le domicile des Sky.Je me dirigeais vers le pont lorsqu’une sirène stridente résonna à l’angle de la rue, et deux phares me clouèrent sur place. Avec un grand coup de frein, une berline munie d’un gyrophare bleu s’immobilisa à l’extrémité du pont.Mon premier réflexe aurait été de me précipiter vers le policier, pour réclamer son aide et lui décrire mon agresseur du cimetière, mais je n’étais plus sûre de rien, ni de personne

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Sous l’effet de l’adrénaline, je lui décochai un furieux coup de pied dans le tibia. Poussant un cri, il se tordit de douleur, une main sur la jambe. La violence de mon geste me surprit moi-même, mais je n’avais pas eu le choix. Je reculai en jetant un regard angoissé autour de moi pour tâcher de m’orienter. La sueur perlait dans mon dos et me donnait la chair de poule. Quelque chose clochait. Même sonnée, je connaissais parfaitement la disposition du cimetière, où je venais fréquemment sur la tombe de mon père. Chaque détail m’était familier : l’odeur caractéristique de végétation en décomposition et de l’eau croupissante de la mare. Mais aujourd’hui, quelque chose ne collait pas

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Avril ? Faut se réveiller, petite ! Nous sommes en septembre !Septembre ? Impossible ! Je ne me rappelais pas avoir achevé mon année de première. J’aurais des souvenirs de vacances… J’étais peut-être groggy, mais pas folle.Mais pourquoi cet homme m’aurait-il menti ?Lorsqu’il baissa sa torche électrique, je l’observai pour la première fois et remarquai son jean taché, sa figure sale, mal rasée et ses ongles longs et crasseux. Il ressemblait à ces vagabonds qui traînaient habituellement du côté de la voie de chemin de fer et s’établissaient l’été sur les berges de la rivière. Tout le monde savait qu’ils étaient armés

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