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– Reviens, Janco. J’ai envie de te donner un coup de pied.

– Ce serait avec grand plaisir, ma chère, dit-il en s’esquivant, mais je suis déjà en retard.

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Deux semaines se déroulèrent ainsi. Peu à peu, une routine s’installait. Tôt le matin, je me présentais chez Valek pour prendre ma leçon quotidienne. Après de longues heures passées à renifler des éprouvettes, mon odorat s’était sensiblement affiné. Un jour, Valek m’annonça que j’étais prête à goûter les poisons.

– Nous allons commencer par le plus violent, dit-il. Si tu lui résistes, les autres ne te tueront pas non plus. Je n’ai pas envie de passer un temps précieux à te former, pour te voir mourir à la dernière leçon.

Il plaça sur son bureau un flacon délicat rempli d’un liquide écarlate.

– Un poison terrible, dit-il. Il ravage instantanément l’organisme.

Une lueur presque admirative brillait dans ses yeux.

– On l’appelle Un Petit Verre, Mon Amour, ou tout simplement Mon Amour, car c’était autrefois le poison préféré des épouses insatisfaites.

Valek déposa deux gouttes de poison dans une tasse de liquide fumant.

– Une plus grande dose te serait fatale. Avec celle que je te donne, tu as des chances de survivre, mais tu vas souffrir d’hallucinations et de délires paranoïaques pendant quelques jours, ainsi que…

– Valek, pourquoi faut-il que je goûte Mon Amour, si ses résultats sont immédiats? C'est à cela que sert un goûteur, non ? Je goûte un plat. Je m’écroule par terre, raide morte. Le Commandant ne touche pas à son repas, et on désigne un nouveau goûteur. Fin de l’histoire.

Je fis mine d’arpenter la pièce, mais les tas de livres me gênaient. Exaspérée, je donnai un grand coup de pied dans l’une des piles, éparpillant les volumes autour de moi. Valek me décocha un regard perçant qui m’empêcha de savourer ma rébellion.

– La fonction du goûteur est bien plus complexe que cela. Il doit être capable d’identifier le poison utilisé, pour m’aider à retrouver la trace de l’empoisonneur.

Valek me tendit la tasse.

– Si, pendant la fraction de seconde qui précède ta mort, tu es capable de t’écrier « Mon Amour », cela limitera la liste des suspects. Chaque poison a ses adeptes. Celui-ci, par exemple, provient d’une plante indigène du Territoire de Sitia. Depuis la fermeture des frontières, seule une poignée d’Ixiens sont assez riches pour s’en procurer.

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Pp 525, 526

Janco m’accueillit d’un air maussade lorsque je passai à l’infirmerie pour lui faire mes adieux. Irys était pressée de prendre la route ; nous devions partir le lendemain matin. Ari, qui m’avait remplacé en tant que garde –malade, était assis à côté de lui. –Et alors ? « Tempêtes traversées, batailles livrées, amis à jamais », ça ne tient plus ?dis-je en citant à Janco le message gravé sur mon couteau. Les yeux de Janco s’éclairèrent. –Petit renard ! Tu l’as déjà déchiffré ? Je lui décochai un sourire triomphant. –Dés que Janco ira mieux, nous viendrons te rejoindre au Sud, dit Ari. –Et que ferez-vous, là-bas ? -Bronzer, dit Janco. J’ai besoin de vacances. –Te protéger, dit Ari. –Là-bas, je n’aurai plus besoin de gardes du corps. Et puis il me semble que j’ai battu deux de mes instructeurs, il n’y a pas si longtemps… -Quelle arrogance !soupira Janco. Au fond, il vaut mieux que nous ne t’accompagnions pas. Tu vas passer ton temps à crâner, à te vanter et à te rendre odieuse. J’ai déjà Ari sur les bras, je ne pourrais jamais en supporter deux comme lui. –En plus, dis-je, vous vous ennuieriez. Ari prit un air bougon et croisa ses bras colossaux. –Au moindre petit problème, tu nous fais signe. On viendra. Compris ? -A vos ordres, répliquai-je. Ne t’inquiète pas pour moi, Ari. Tout va bien se passer. Et je reviendrai bientôt. –Tu as intérêt, dit Janco. Je veux ma revanche. Mais rapidement, je m’aperçus que j’avais parlé trop vite. Valek, Irys et moi avions parlé de mon avenir, mais le Commandant avait ses propres idées à ce sujet.

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P 295

Nous passâmes en revue les détails de l’opération. Bien que ma vie fût mise en danger par ce projet, j’étais ravie. J’avais retrouvé mon bon vieux Valek… Mais pour combien de temps ? Lorsque nous fûmes convenus d’un plan, je me tournai pour partir. –Elena… Je m’arrêtai sur le seuil de la porte et lui jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule. –Tu m’as dit un jour que je n’étais pas prêt à croire pourquoi tu avais tué Reyad. Je suis prêt, maintenant. –Mais moi, je ne suis pas prête à vous le dire.

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P 140

Je ne voulais aucun traitement de faveur de la part de Valek. A vrai dire, sa prévenance me désarçonnait. Notre antagonisme permanent me convenait parfaitement, et je ne voulais pas le modifier. En outre, il aurait été extrêmement dangereux pour moi d’entretenir des sentiments positifs envers Valek. J’admirais son habilité, et j’étais soulagée qu’il fût de mon côté, plutôt que contre moi. Mais les rats ne peuvent pas aimer les chats. Ce genre d’histoire finit toujours de la même manière. Par la mort du rat.

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Je suis soulagé de voir que tu suis les étapes classiques d’une évasion, au lieu de concocter un plan inédit. depuis quelque temps, tu t’entraînes à crocheter des serrures. Une chose mène à une autre…Sachant où tu vas, je peux anticiper tes actions. Sinon, je risquerais de rater quelque chose. Je sais queValek s’arrêta un instant

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L'obscurité m'enveloppait comme un linceul, et il n'y avait rien pour me distraire de mes souvenirs. Vifs, précis, ils m'assaillaient dès que mon esprit s'égarait.

Du fond des ténèbres surgirent une fois encore des images de flammes. Je sentis de nouveau la chaleur incandescente me lécher les joues, roussir mes cils et mes sourcils. J'eus un mouvement de recul instinctif, mais en vain : j'étais solidement ligotée à un poteau qui me meurtrissait le dos. Lorsque les premières cloques apparurent sur mon visage, il écarta la torche.

-Éteins les flammes ! aboya-t-il.

Les lèvres gercées, la bouche desséchée par la chaleur, je soufflai sur le feu de toutes mes forces.

-Pas en soufflant, idiote ! Avec ton esprit...Sers-toi de ton esprit pour éteindre les flammes.

Les yeux fermés, je me concentrais de toutes mes forces pour tenter de réduire le brasier. J'étais prête à tout, même à tenter l'impossible, pour qu'on cesse de me torturer.

-Essaie encore !

Et de nouveau la torche s'approcha de mon visage, m'aveuglant à travers mes paupières fermées.

-Enflamme ses cheveux, dit une voix plus jeune, je me raidis de terreur. Je me débattis pour me libérer, mes pensées se dispersèrent et, soudain, je sentis un bourdonnement sourd s'élever de ma propre gorge. Elle ne cessait de s'intensifier, emplissait la pièce, étouffait les flammes...

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– Y a-t-il autre chose que tu ne m’aies pas dit ?

Je réfléchis à toute vitesse. Tant de choses étaient arrivées, et nous étions sur le point d’affronter un magicien si puissant… La mort était une possibilité menaçante. Je voulais que Valek sache ce que j’éprouvais pour lui.

– Je t’aime, dis-je.

Valek me prit dans ses bras.

– Mon cœur t’appartient depuis la Fête du Feu, dit-il. Ce soir-là, j’ai compris que si tu mourais, je ne serais plus jamais le même. Je n’ai jamais espéré que tout cela arriverait ; je ne le voulais même pas. Mais je n’ai pas pu te résister.

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L'instant d’après, je m’étais faufilée derrière le divan, et avais entrepris de masser les épaules de Valek. La partie encore lucide de mon cerveau tentait de me mettre en garde, mais en vain. L'alcool avait pris possession de mon corps, et mon esprit n’avait plus aucune emprise sur lui.

A mon contact, Valek se raidit. Craignait-il que je ne l’étrangle ? Mais peu à peu, à mesure que mes mains pétrissaient ses trapèzes, il se détendit.

– Que feriez-vous, demandai-je, si vous vous retrouviez du jour au lendemain dans un monde idéal où les espions n’existaient pas ?

– Je m’ennuierais.

– Non, je suis sérieuse. Si vous deviez changer de métier, que choisiriez-vous ?

J’enfonçai mes pouces dans les muscles à la base de son cou.

– Vous pourriez être danseur du feu, suggérai-je.

– Hors de question. Maître d’armes, peut-être ?

– Dans un monde parfait, les armes n’existeraient pas.

Mes mains descendirent le long de son dos.

– Professeur, peut-être ? Vous avez lu tous ces livres qui traînent par terre, n’est-ce pas ? A moins qu’ils ne servent qu’à gêner les intrus ?

– Les livres me sont utiles à bien des niveaux, dit Valek. Mais dans ton monde parfait, je doute qu’on ait besoin de professeurs de meurtre.

Je me figeai un instant.

– Non. Sans doute pas.

– Je pourrais être artiste, et réaliser des sculptures fantaisistes. Nous redécorerions le château, ce ne serait pas un luxe. Et toi, Elena ?

Du bout des doigts, j’exerçai de légères pressions sur les reins de Valek.

– Que ferais-tu ? reprit-il.

– Acrobate, répondis-je sans réfléchir.

Je croyais avoir enterré l’acrobatie avec mon amulette en forme de flamme, mais apparemment, mon excursion dans les arbres avait réveillé cette ancienne passion.

– Acrobate ! Cela explique beaucoup de choses.

Enflammée par le contact du corps sculpté de Valek, je glissai mes mains vers son ventre. Que Reyad aille au diable, pensai-je. L'alcool m’avait ôté toute peur. Je dégrafai le pantalon de Valek.

Il m’agrippa par les poignets et m’immobilisa.

– Elena, dit-il d’une voix rauque, tu es soûle. Il relâcha mes mains et se leva. Pétrifiée, je le regardai s’approcher de moi ; il me souleva dans ses bras, me porta jusqu’à ma chambre et me déposa sur mon lit.

– Essaie de te reposer un peu, dit-il doucement en quittant la pièce.

La pièce se mit à tourner autour de moi. J’appuyai une main contre le mur en pierre froide. A présent, j’étais fixée. L'intérêt que Valek avait pour moi était purement professionnel. Influencée par les ragots de Dilana et la jalousie de Maren, je m’étais ridiculisée. Un sentiment de rejet cuisant m’envahit.

Pourquoi refusais-je d’apprendre ? Les gens étaient des monstres. S'ils ne l’étaient pas au départ, ils le devenaient. La preuve : Brazell, Reyad, Rand… Et Valek ? Allait-il se changer en monstre ? Ou bien en était-il déjà un ?

Assez, me dis-je. Je ne devais pas penser à lui, certainement pas en tant que compagnon. Ce n’était pas lui qui remplirait le vide en moi, qui réchaufferait mon coeur glacé…

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Après deux rappels, les danseurs quittèrent la pièce. Irys se leva alors et proposa un toast. Le sitiens avaient apportés leur meilleur cognac; elle ne servit au Commandement et à Valek. Elle ne sembla pas offensé lorsque le Commandement me tendit le sien.

Je fis tournoyer le liquide ambré dans le verre ses effluves intense. Puis je pris une petite gorgée , le roula dans ma gorge... et recrachai aussitot. Suffocante, secouée par des hauts-le-coeur je tentai d'expulser de ma bouche les dernières gouttes de liquide. Valek me dévisagea, alarmé.

-Mon Amour, dis-je d'une voix étranglée.

D'un coup de coude Valek fis tomber les deux autres verres dont le contenu se déversa sur la table. Puis il se forma en une tache noire, et les murs se couvrirent de sang.

Je flottais sur une mer écarlate. Les couleurs tournaient et dansaient autour de moi. Un bruit de verre cassé résonna à l’infini dans ma tête. Je flottais sur un radeau de boucles sombres porté par un courant puissant. Dans cette tempête de couleurs, la voix d’Irys me parvint, douce et apaisante. " Tu vas t’en sortir, disait-elle".

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