Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
715 016
Membres
1 014 727

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Les Sœurs Hanson, Tome 2 : La Chance d'aimer



Description ajoutée par x-Key 2011-11-23T14:15:01+01:00

Résumé

Top model international, Geena adore son existence trépidante et mondaine. Jusqu’au jour où elle croit frôler la mort et porte soudain un regard nouveau sur elle-même : à s’étourdir de défilés de mode en soirées jet-set, n’est-elle pas en train de passer à côté d’une vie moins brillante mais plus riche, qui puisse combler son cœur? Ne manque-t-elle pas la chance de rencontrer un homme capable de voir en elle, au-delà des apparences, la femme sensible et passionnée plutôt que la star des magazines ? Pour prendre le temps de se retrouver, Geena décide de se réinstaller quelques mois dans sa petite ville natale. C’est à cette occasion qu’elle rencontre le Dr Ben Matthews. Au premier regard, Geena comprend que Ben — médecin généreux aussi passionné qu’elle — a tout pour devenir l’homme de sa vie. Hélas, même s’il accepte volontiers l’aide de Geena auprès des malades, le passé frivole de la jeune femme lui inspire une distance méfiante…

Afficher en entier

Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

** Extrait offert par Joan Kilby **

Prologue

— Inspirez, signorina.

Geena rentra le ventre, et la couturière brandit son aiguille et son fil, s’apprêtant à faire un rempli sur sa dernière création de soie ivoire. Comme elle retenait sa respiration, elle se sentit au bord du malaise. Rien d’étonnant : elle n’avait rien mangé durant les deux jours qui avaient précédé le lancement de cette nouvelle collection du grand couturier milanais.

Les rythmes techno s’engouffrèrent dans le salon d’habillage, tandis que les mannequins quittaient le podium et venaient ôter leur tenue en toute hâte, pour enfiler de nouveaux modèles. Geena se sentait à bout de nerfs, sous les effets contraires des dopants, de la privation de nourriture et de sommeil. Elle tendit la main pour prendre une autre cigarette.

Lydia, son agent, s’approcha sans bruit et lui passa la main dans le dos en la pinçant légèrement, comme pour s’assurer de la fermeté de sa peau.

— Je te trouve… superbe, ma chérie.

Geena secoua la tête d’un air dégoûté.

— J’ai pris deux kilos. Il faut que je les perde avant le défilé de Paris.

— Tu m’as l’air d’être à cran, en ce moment, Geena, dit Lydia en lui prenant sa cigarette pour en tirer une bouffée. Je peux facilement te faire remplacer à Paris, si tu veux prendre quelques jours et faire une petite cure en Suisse.

Geena craignit de comprendre l’allusion à peine voilée : on voulait se débarrasser d’elle. A cette idée, son cœur se mit à battre la chamade.

— Je vais très bien. Je t’assure.

— Tâche d’y réfléchir, lui dit Lydia, avant de se diriger vers un autre mannequin.

Geena suivit d’un regard soucieux le visage de Lydia qui se reflétait dans le grand miroir. Elle se dit que, si son agent pouvait se passer d’elle à Paris et souhaitait sérieusement qu’elle fasse un séjour dans une station thermale, cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : elle avait pris trop de poids. Peut-être même jugeait-on que sa carrière touchait à sa fin.

Elle jeta un coup d’œil à son image dans la glace, vit ses yeux bleus, hagards et cernés d’une ombre à paupières grise et violette. Qui sait ? Lydia envisageait peut-être de la remplacer par une adolescente au teint de pêche. Vingt-huit ans, c’était déjà trop vieux pour un top model.

Elle se rendit compte, tout à coup, qu’elle respirait plus faiblement, et que les battements de son cœur devenaient irréguliers. Ce n’était pas le moment d’avoir des palpitations, se dit-elle, saisie de panique. On l’attendait sur le podium dans quelques secondes.

Elle essaya de prendre une profonde inspiration, ressentant le besoin de remplir ses poumons, fouilla dans son sac à la recherche de son flacon de pilules, en avala deux avec une gorgée d’eau minérale. C’était de la folie, elle ne pouvait plus continuer ainsi… Elle devait renoncer à Paris, et faire une pause après le défilé de Milan. Elle chaussa ses escarpins à talons aiguilles, et se dirigea vers l’entrée du podium.

Le maître de cérémonies la retint par le bras.

— Vous allez bien, signorina ? Votre visage, il est bianco… Blanc !

Geena, malgré le vertige qui la gagnait, trouva la force de lui renvoyer un sourire radieux.

— Je vais très bien.

Au prix d’un effort surhumain, elle fit un grand pas en avant, avec un mouvement de hanches exagéré, et surgit dans l’éclat des spots et les flashes des photographes. Assourdie par la musique, aveuglée par les lumières, elle avait conscience des battements désordonnés de son cœur. L’espace de quelques secondes, elle crut qu’il s’était arrêté et eut la certitude qu’elle allait mourir, mais soudain le sang envahit brutalement les ventricules, et son rythme cardiaque se précipita, comme si son pauvre cœur affolé voulait rattraper le temps perdu.

A cet instant précis, elle éprouva l’envie soudaine de faire demi-tour, mais le couturier lui avait offert beaucoup d’argent pour sa prestation. Souris, Geena. Tu vas y arriver…

Elle avança jusqu’au milieu du podium, et chancela. Une douleur fulgurante se propagea le long de ses deux bras, et elle eut l’impression qu’une main plongeait dans sa poitrine et enserrait son cœur. Elle se figea sur place, amorça un demi-tour comme pour rejoindre le salon d’habillage. Puis tout devint noir.

Geena s’éleva alors dans les airs, se demandant confusément où elle se trouvait et ce qui lui arrivait. Elle voyait, au-dessous, un mannequin qui gisait face contre terre sur le podium, ses longues jambes et ses bras étalés dans une position bizarre. Une foule de gens était accourue, et tout le monde criait et gesticulait autour d’elle. Quelqu’un retourna le corps du mannequin, et Geena éprouva un choc en découvrant son propre visage qui la regardait sans la voir.

Elle flottait tout en haut, au milieu des spots, et, curieusement, elle était insensible à la chaleur qu’ils dégageaient. Elle considérait d’un regard détaché tous ces gens affolés qui essayaient désespérément de la ranimer. Certains mannequins pleuraient. On appelait un docteur à grands cris et, au bout d’un moment, un petit homme en complet noir apparut, se frayant un passage dans la foule. Mais il arrivait trop tard.

Elle était morte.

Le brouhaha de toutes ces voix forma une sorte de mur sonore, et elle s’éloigna, en quête de silence et de paix. Un tunnel s’ouvrit devant elle, elle s’engouffra dans son obscurité profonde et fut agréablement surprise par l’atmosphère douce et chaude qui y régnait. A présent, elle se déplaçait, avançant de plus en plus vite dans l’obscurité, avec, tout autour d’elle, d’étranges bruits furtifs qui semblaient venir de nulle part. Puis elle aperçut un point blanc très brillant, qui s’agrandissait et devenait plus lumineux à mesure qu’elle s’en approchait, finissant par atteindre une intensité mille fois plus forte que celle du soleil.

Elle se sentait attirée irrésistiblement vers cette lumière dont l’éclat irradiait la bonté et l’amour — un amour ineffable, surnaturel. Elle éprouvait une félicité incomparable, bien au-delà de tout ce qu’elle avait pu imaginer. On aurait dit qu’elle brûlait et rayonnait d’amour et de paix, avec la puissance d’une ampoule d’un million de watts. Est-ce que tout cela n’était qu’un rêve ? Est-ce que les médecins lui avaient injecté une substance pour la ramener à la vie ? Sans doute allait-elle se réveiller d’un instant à l’autre…

La lumière disparut.

Elle se retrouva dans une petite pièce aux murs vert pâle. Des sofas en vinyle marron entouraient une table basse couverte de revues et de bandes dessinées. Accrochée au mur, elle aperçut une affiche représentant une dent géante, avec un dauphin de dessin animé en train de la brosser.

Lorsqu’elle regarda de nouveau, elle vit une femme assise sur l’un des sofas, plongée dans la lecture d’un vieux magazine féminin tout abîmé. Elle avait de longs cheveux blonds séparés par une raie au milieu, et son corps mince était vêtu d’un tailleur-pantalon vert tilleul, style années 1970.

La femme referma la revue et se leva, le regard brillant de joie. Puis elle tendit la main.

— Geena, mon bébé…

— Maman ?

Les yeux de Geena se remplirent de larmes quand sa mère la serra dans ses bras. Elle n’avait que trois ans lorsque sa mère, Sonia Hanson, était morte, mais tout au fond de son cœur, elle avait gardé le souvenir indélébile de son parfum, du timbre de sa voix tendre, de la douceur de ses bras.

— Maman, c’est vraiment toi ?

— Oui, c’est vraiment moi, répondit Sonia en effaçant avec son pouce une trace humide sous les yeux maquillés de Geena. Je n’en reviens pas de te voir devenue femme… Tu es si belle !

— Oh, maman, tu nous as tellement manqué… Toutes ces années…

Sa mère avait le visage inondé de larmes.

— Vous m’avez manqué vous aussi, toi et tes sœurs. Ne pleure pas, ma chérie. Ton père et moi sommes partis pour un monde meilleur. Crois-moi.

Geena s’écarta un peu et regarda autour d’elle d’un air incrédule.

— C’est le paradis, ici ? On se croirait dans la salle d’attente d’un dentiste.

Sonia eut un petit rire.

— Non, ce n’est pas le paradis.

— Mais alors… Oh non, je suis dans l’autre endroit ! C’est à cause des cachets ? Je jure que j’avais l’intention d’arrêter d’en prendre après le défilé de Paris !

Sa mère secoua la tête avec un petit sourire triste.

— Les cachets t’ont aidée à me rejoindre, mais nous ne sommes pas dans « l’autre endroit », comme tu dis. Il n’existe pas.

— Nous sommes dans les limbes, alors ?

Sonia sourit et la prit par la main.

— Viens, assieds-toi. Nous allons parler un peu.

Geena réalisa qu’elles avaient communiqué sans prononcer une seule parole. Elles demeurèrent assises sur le sofa, côte à côte et la main dans la main.

— Où est papa ? Quand pourrai-je le voir ?

— Je suis désolée, ma chérie, mais tu ne pourras pas le voir. Ton heure n’est pas venue.

— Que veux-tu dire par là ? Je ne vais pas rester ici avec toi ?

A présent qu’elle avait retrouvé sa mère, après tant d’années passées sans elle, l’idée de la perdre lui paraissait insupportable.

— Je suis désolée, répéta Sonia. Il te reste encore beaucoup de choses à accomplir dans ta vie.

— Comme mannequin ? dit Geena avec amertume. C’est ce qui m’a tuée.

Sonia passa les doigts dans la frange auburn de Geena, comme si elle ne pouvait s’empêcher de toucher son enfant.

— Un peu de glamour rend parfois la vie agréable si on n’en abuse pas, mais je ne pensais pas à ton métier de mannequin.

Avant qu’elle puisse s’expliquer, Geena s’empressa de lui poser une question qui l’avait tourmentée depuis toujours. Elle dut, toutefois, surmonter sa réticence à évoquer la mort de ses parents et les souvenirs douloureux de cette affreuse nuit.

— Maman, il y a une chose que j’ai toujours voulu savoir. Est-ce que papa était… ivre, le soir de l’accident ?

— Non, répondit Sonia d’un ton ferme. Un chien a brusquement traversé devant nous. Ton père a donné un coup de volant pour l’éviter, et a heurté un bloc de verglas. Nous avons dérapé et nous sommes écrasés contre un arbre.

— Je le savais. Je ne parle pas de l’histoire du chien. Mais Kelly, Erin, grand-mère et moi nous savions qu’elle ne disait pas la vérité.

Sonia leva les sourcils, ne comprenant pas très bien de qui elle parlait. Geena le lui expliqua.

— Greta Vogler a fait croire à tout le monde que papa avait fait une sortie de route parce qu’il était ivre.

Sonia émit un long soupir et serra la main de sa fille.

— Oublie Greta et ses méchancetés. Essaie de lui pardonner, si tu peux.

— Mais c’est impossible, elle…

— Fais-moi confiance, ma chérie.

Geena ne comprenait pas pourquoi sa mère était si tolérante, mais elle se dit que son temps était trop précieux pour le perdre à parler de Greta Vogler. Le paradis, c’était de se retrouver aux côtés de sa mère. Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’elles étaient là, toutes les deux, en train de bavarder comme deux sœurs.

— Je crois bien que l’heure est venue de t’en aller, dit Sonia, comme si elle avait lu dans les pensées de Geena. Tu devrais retourner à Hainesville.

— Hainesville ? Que veux-tu que je fasse là-bas ?

Pourtant, l’idée de revenir au pays de son enfance lui apparut soudain comme une promesse de paix et de sécurité.

— Un petit séjour là-bas me ferait peut-être du bien.

— Tu dois aller y vivre, définitivement. Les gens, là-bas, ont besoin de toi.

— De moi ? demanda Geena avec un petit rire.

— Tu es faite pour aider les autres. Quand tu étais petite, tu nous ramenais tous les chats perdus que tu trouvais.

— Mais cela remonte à des années, maman. Et puis, je suis morte… Comment pourrais-je aider qui que ce soit ? Je veux rester ici avec toi. Je veux revoir papa et grand-père.

— Ton heure n’a pas encore sonné, Geena, dit sa mère en la serrant dans ses bras avant de se lever. Tu dois t’en aller.

— Non ! s’écria Geena, saisie de panique. Maman ! Où vas-tu ?

Sonia ouvrit une porte à l’autre bout de la pièce. A travers l’embrasure, Geena aperçut un grand jardin tout fleuri, avec, çà et là, des carrés de pelouse verdoyante. Au centre, une fontaine babillait.

— Maman, emmène-moi avec toi… Ne me laisse pas !

Geena sanglotait comme l’enfant de trois ans qu’elle avait été devant le cercueil qu’on mettait en terre.

— Maman !

Sa mère revint vers elle et la prit dans ses bras une dernière fois. Elles étaient à présent baignées par la lumière. Geena se sentait déborder d’un amour indicible, tandis qu’elle se serrait contre sa mère.

— Geena, ma chérie, sois courageuse. Nous nous retrouverons un jour, mais à présent tu dois t’en aller, lui dit-elle d’une voix douce mais ferme. Il y a un enfant qui aura besoin de toi. Tu vas être mère.

Pour la première fois depuis son arrivée en ce lieu, Geena éprouva une totale incrédulité.

— Mais je ne peux pas avoir de bébé ! Cela fait plus d’un an que je n’ai plus de règles.

— Au revoir, ma chérie, dit Sonia en se retirant lentement. Dis à grand-mère qu’elle manque beaucoup à grand-père. Mais cela ne le dérange pas d’attendre. Il a toute l’éternité.

Sur ces mots, elle passa la porte et disparut au milieu des arbustes en fleurs.

Geena se retrouva en train de parcourir le tunnel à une vitesse vertigineuse, jusqu’à ce que la lumière se réduise à un point brillant. Puis tout redevint noir.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents


Dates de sortie

Les Sœurs Hanson, Tome 2 : La Chance d'aimer

  • France : 2005-05-01 - Poche (Français)
  • USA : 2002-08-01 - Poche (English)
  • USA : 2014-01-27 (English)

Activité récente

Titres alternatifs

  • Child of Her Dreams - Anglais
  • Child of Her Dreams (Hanson Sisters #2) - Anglais
  • Child of Her Dreams (Hainesville, Washington #2) - Anglais

Les chiffres

lecteurs 2
Commentaires 0
extraits 1
Evaluations 1
Note globale 6 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode