Commentaires de livres faits par morganed
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Commentaires de livres appréciés par morganed
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Le sourire qu'il me lança contenait plus de sous-entendus qu'une heure entière de conversation.
- Cette fois-ci, c'est un pieu. Mais tu peux toujours tâter aux alentours, on ne sait jamais ce que tu pourrais trouver.
P.93
- Sale porc ! Hurlai-je en me relevant si vite que ma joue percuta le volant.
Il se mit à rire.
- Ce ne serait pas plutôt toi qui as l'esprit mal placé ? Tu devrais y réfléchir à deux fois avant de traiter Winston de poivrot et de pervers. C'est l'hôpital qui se moque de la charité, si tu veux mon avis. Mes intentions étaient des plus honorables, je t'assure.
Je regardai ses cuisses puis la portière très inconfortable du pick-up en pesant le pour et le contre. Enfin je me recouchai, posai ma tête sur sa cuisse et fermai les yeux.
- Réveille-moi quand on arrivera chez moi.
P.86-87
- Tu me trouves jolies ? m'entendis-je lui demander.
Quelque chose que je ne parvins pas à identifier passa le temps d'un éclair sur son visage.
- Non. Je ne te trouve pas jolie. Je pense que tu es la plus belle fille que j'ai jamais vue.
- Menteur, soufflai-je. Il n'aurait pas fait ça si c'était vrai. Il ne serait pas parti avec elle.
- Qui ça ?
P.85
- Un ... vampire ?
[...]
- Tu peux sucer mon sang tant que tu veux !!!"
- Nola ! On a une coupure de jus. Ne bouge pas de ton poste, Léo s'en occupe ! Envoie brusquement Luc dans le talkie.
- Léo s'en occupe... Il est partout, celui-là, raille Mans dans un murmure méprisant. Il n'est pas près de remettre les lumières en route, c'est moi qui tiens l'interrupteur dans mes bras, si tu vois ce que je veux dire...
P.260
- Viens, câlin de balcon ! annonce-t-il. On ne laisse pas pleurer la nuit...
P.246
Il fait un froid de connard, comme dit Ella, on active le pas pour rejoindre notre immeuble.
P.214
Quelle métaphore bizarre ! Où est-ce que je suis allée chercher un truc pareil ?
P.149
Ce don est en réalité une malédiction ! À quoi me sert ce sable, si je ne peux plus atteindre la nuit ?
p.144
J'ouvre la bouche, tout comme elle, tandis qu'elle se penche au moment où l'on entend l'objet se briser sur le sol, trois étages plus bas.
- Par la barbe d'Odin... chuchote-t-elle.
- Désolée, je...
- Chut, fait-elle en reculant d'un bond.
- Qui a lancé ça ? Hurle une voix masculine dehors.
p.134
- Tu l'as embrassé... Mais tu l'as mise quand même, me souffle le marchand de sable.
quoi ? de quoi parle-t-il ?
Je fronce les sourcils, puis, je ne sais où, je trouve la force de poser mon regard sur lui. Mes yeux croisent les siens une longue seconde. Cette connexion me fait oublier tout le reste : son souffle chaud qui même ma peau, ses mains toujours sur moi, et même la peur qu'il me fait ressentir. Tout ce que je vois, c'est cette petite larme qui quitte le coin de son oeil sombre. Il se détourne, et un choc m'oblige à fermer les yeux de nouveau.
- On va se revoir, déesse... me souffle-t-il si bas que je suis la seule à pouvoir le distinguer.
Ces quelques mots sonnent comme une menace. Sa carrure musclée s'éloigne sur le trottoir.
- Vraiment bizarre, ce type ! Lache Léo en fourrant son briquet dans sa poche tandis que j'essuie rapidement une larme sur ma joue. Heureusement que j'étais là...
- Oui... je suis épuisée, on y va ? Le pressé-je pour détourner l'attention. "
- Non, je vais me tuer. Toi, tu es déjà mort, le corrigeai-je
Bon d'accord, j'avais encore manqué d'envoyer une autre voiture dans le fossé, mais pour une première expérience au volant, je ne m'en sortais pas si mal. J'enfonçai la pédale de l'accélérateur sans prêter attention au regard furieux de Marty. Oui, j'étais en excès de vitesse, mais nous étions pressés. De plus, il n'était pas non plus du genre à respecter les limitations de vitesses.
- Parce que parfois, tu peux faire preuve d'une cruauté aveugle, répondis-je franchement.
Un petit sourire apparut sur ses lèvres.
- C'est vrai, mais je te veux à mes côtés.
Il pencha la tête et posa ses lèvres sur mon cou, ce qui déclencha de délicieux frissons dans tout mon corps.
Malgré le plaisir qu'il éveillait en moi, je sentis une minuscule pointe de déception. Je ne m'étais pas attendue à une promesse d'amour éternel, mais j'avais tout de même espéré... un peu plus. Il me voulait à ses côtés, soit, mais que se passerait-il une fois que nous aurions attrapé notre mystérieux adversaire et que plus rien ne m'obligerait à vivre sous son toit? Nous lancerions-nous dans une relation à distance, moi aux États-Unis, lui en Roumanie ? Me demanderait-il de rester ? Et s'il le faisait, quelle serait ma réponse ?
- Est-ce que tu ressens autre chose que du désir charnel pour moi ? me forçai-je à l'interroger.
Ce ne fut qu'une fois ces mots prononcés que je compris l'importance que j'accordais à sa réponse. J'étais vraiment mordue, cela ne faisait plus de doute.
Il continua de m'effleurer le cou de ses lèvres, et malgré ma nervosité, je sentais d'innombrables picotements me gagner.
- Tu as mis mon autorité en doute en présence des membres les plus négligeables de ma lignée, dit-il enfin. Et comment ai-je réagi ?
- Tu m'as forcée à électrocuter plusieurs fois Maximus, répondis-je sans comprendre où il voulait en venir.
- J'ai allégé sa condamnation tout en te montrant comment développer tes pouvoirs, corrigea-t-il d'une voix suave et séductrice. Si je ne ressentais pour toi que du désir, Maximus serait resté planté sur son pieu pendant une semaine, et toi, mon adorable intruse, tu ne serais pas avec moi en ce moment.
P.217
Ses lèvres se retroussèrent sous l'effet d'un amusement dédaigneux.
- Les compliments ne me feront pas plus plier que les supplications, Leila.
- Vous prenez ça pour un compliment ? Demanda Gretchen, incrédule.
- Bien sûr, répondit-il avec un sourire qui dévoila ses canines. Elle vient d'énumérer toutes mes meilleures qualités.
Il reporta ensuite son regard inflexible sur moi.
- Je réfléchirai à ta proposition comme une option envisageable, mais pour l'instant, la réponse reste non.
- Tu as promis, dis-je avec colère sans prêter attention à l'air d'approbation surprise de Gretchen. Tu m'avais dit que si je trouvais un plan pour sauver Marty sans mettre tes hommes trop en danger, tu le mettrais en application. Le voilà, mon plan !
- C'est toi qu'il met trop en danger, rétorqua-t-il implacablement. Tu es mon amante, et tu fais donc partie des miens.
- Mais j'ai moins de valeur qu'eux, le contrai-je, et une douleur inconnue jusque-là me poussa à continuer. Tu as admis que tu n'éprouverais jamais d'amour pour moi. Donc si quelque chose tourne mal, tu trouveras facilement une autre petite copine. Marty m'aime, lui, et il est mon meilleur ami. Je refuse de l'abandonner.
Les yeux de Vlad devinrent entièrement verts, et il se tient si immobile que le simple fait de le regarder était presque douloureux. Pas le moindre souffle, pas le moindre mouvement ne venait déranger son adorable visage. Même ses yeux ne bougeaient pas d'un millimètre. Aucune personne vivante n'aurait pu conserver une telle immobilité. C'était comme si, par sa posture rigide et glacée, il voulait me démontrer combien la distance qui nous séparait était impossible à combler.
- Mes hommes vont continuer à fouiller les environs, dit-il après un silence qui avait mis mes émotions en lambeaux. À partir de demain, tu visiteras également les demeures des vampires les plus influents de la région pour y chercher des traces de l'essence de Szilágyi. Il y a forcément un complice. Une fois que nous l'aurons démasqué, cela nous mènera tout droit à notre cher ami.
Il tourna ensuite les talons et me jeta un dernier commentaire acerbe avant de disparaître.
- Si tu as besoin d'autre chose ce soir, je serais dans le cachot, en train de faire ce que je fais le mieux.
p. 280.
- Tu veux vraiment que je te tue ? Demanda-t-il d'une voix crispée.
Je clignais des yeux, confuse, mais j'entendis alors la voix de Maximus de l'autre côté de la porte.
- C'est si je ne vous transmets pas cette information que vous me tuerez.
Il avait dû frapper, mais je ne l'avais pas entendu. Vlad me serrait toujours contre lui. Entre le feu émeraude qui illuminait son regard et la bosse rigide appuyée contre mon ventre, il devait fortement hésiter à envoyer promener son lieutenant, mais il poussa un soupir déchirant.
- Ne bouge pas d'ici.
Le désir qui me crispait les entrailles se mêla de déception. Vlad me recoiffa et baissa la tête pour me lécher langoureusement le cou une dernière fois.
- Il n'oserait pas me déranger en un tel moment si ce n'était pas important, murmura-t-il avant de reculer pour me regarder. Sinon, je reviens tout de suite, juste le temps de le tuer.
J'aurais volontiers ri si j'avais été certaine qu'il s'agissait d'une plaisanterie.
- Je comprends.
Mon corps, lui, ne comprenait pas du tout. Il tremblait de désir inassouvi, et mon cou était toujours parcouru de vibrations à la fois brûlantes et glaciales. J'y portai la main et touchai les deux trous. Vlad suivit mon mouvement des yeux, qui reprirent immédiatement leur éclat émeraude.
- J'adore voir mes marques sur ta chair.
P.249
Sans le chèque de mon père, ma mère s'est retrouvée à dépendre des aides sociales, qui suffisaient à peine pour vivre, sans parler de boire. Lorsque la société immobilière a récupéré la maison, nous sommes allés vivre chez des parents à Bradfield, pendant un temps, mais leur désapprobation lui pesait. Aussi sommes-nous revenus à Seaford, où elle a travaillé pour la deuxième industrie en plein essor de la ville : la prostitution. Je me suis habitué à ces défilés de marins ivres, dégoutants, qui entraient et sortaient d'un pas trainant de ces successions d'appartement sordides et de studios meublés où nous vivions. Nous étions toujours en retard pour le loyer et déménagions généralement à la cloche de bois, avant que les huissiers ne deviennent vraiment méchants.
Je me suis mis à détester cette affreuse copulation assortie de grognements dont j'étais le témoin permanent, et je passais le plus clair de mon temps dehors, dormant souvent sur les docks. J'ai pris l'habitude de harceler des mômes plus jeunes que moi pour avoir leur argent, afin de pouvoir manger. Je changeais d'école presque aussi souvent que nous changions de maison. Aussi n'ai-je jamais eu de très bons résultats. Pourtant, je me savais plus brillant que la plupart des autres enfants, qui eux étaient simplement bêtes.
Peu à peu, il apprit à ruser avec son extrême douleur. Il comprit qu'en portant son poids sur ses pieds, les cambres disparaîtraient lentement et que cette atroce sensation de déchirement dans ses épaules s'apaiserait quelque peu.
A quoi la fille confiante a répondu :
Oh monsieur Williams, si c'était qui que ce soi d'autre, j'aurais peur. Mais dès que j'entendrais votre voix, je serais tranquillisée.
Pauvre fille. Le scénario de M.Williams se fût-il réalisé, elle aurait vu quelque chose dans ce visage cadavérique, perçu quelque chose dans cette voix sinistre, qui eût définitivement troublée sa tranquillité."
Lorsque Gareth eut pour moi une ébauche de sourire dans le tram, je pensai que mes rêves étaient sur le point de se réaliser. Suite à une surchauffe soudaine à mon travail, et à cause de toutes les heures supplémentaires que cela avait impliqué, je n'avais pu le suivre que pendant une semaine.
Son image avait bercé toutes mes soirées, avant que je m'endorme. Quelle que fût l'heure à laquelle je rentrais, sa voix résonnait dans mon oreille, pleine de désir. Mais il fallait que je le voie, en chair et en os. J'avais réglé mon réveil pour avoir tout le temps de rester devant chez lui avant qu'il ne sorte pour aller travailler, mais mon épuisement était tel que j'avais dormi sans entendre la sonnerie. Lorsque je me réveillai, je compris que ma seule chance était de rattraper son tramway et de monter dedans une ou deux stations après lui.
Le tram stoppait quand j'arrivai à l'arrêt. Je scrutai la foule du premier wagon d'un regard avide, mais je ne le vis pas. L'angoisse monta dans ma gorge comme de la bile. Puis je l'aperçus. Il était assis près de la porte, dans le deuxième wagon. Je me frayais un chemin dans la foule, poussant des voyageurs, et je réussis à me placer à côté de lui. Mes genoux touchèrent les siens. A ce contact, il leva la tête. Ses yeux gris se plissèrent à chaque coin, un sourire flotta sur ses lèvres. Je lui rendis son sourire et lui dis :
- Excusez-moi.
- Je vous en prie, dit-il. Ce tram est bondé.
Je voulais poursuivre la conversation, mais pour une fois, je ne trouvai rien à dire. Il se replongea dans son Guardian, et je dus trouver un bon angle pour l'avoir dans mon champ de vision, tout en donnant l'impression de regarder le paysage. Ce n'était pas grand chose, je le sais, mais c'était un début. Il savait que j'existais. A quoi je ressemblais. A présent, ce ne pouvait plus être qu'une question de temps.
Shakespeare avait raison quand il disait : " La première chose à faire, c'est de tuer tous les avocats. " Ainsi il y aurait moins de menteurs en liberté, et ce serait déjà ça. A quoi m'attendais-je de la part d'un homme qui, un jour, déblatère au bénéfice de la victime, et le lendemain défend l'accusé ?
Je me garai à la première intersection après la maison de Gareth. De là, je pourrais le voir rentrer chez lui sans qu'il me repère, grâce aux vitres teintées du 4X4. Il n'y avait pas de haies autour de sa maison, aussi pouvais-je voir son salon depuis mon poste d'observation.
Je connaissais ses habitudes, à présent. Il arrivait chez lui à 18 heures passées de quelques minutes. Il allait dans la cuisine prendre une cannette de Grolsh. Puis il retournait dans le salon, où il buvait sa bière et regardait la télé.
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