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Les commentaires de LaBooktillaise

Diamant

Je ne m'attendais pas à autant aimer ce livre. À découvrir toutes ces choses sur mon île, La Martinique, sur la Guadeloupe mais aussi sur l'Afrique.

Je connais Kassav’ car après tout, quel Antillo-guyanais qui se respecte ne connaît pas Kassav’. Pourtant je ne suis pas ce qu'on peut appeler une fan assidu et donc j'ai découvert énormément de chose sur ce groupe emblématique à travers ce livre. Pour rentrer dans le vif du sujet, de quoi il s'agit ici ?

Eh bien des origines du groupe, des origines du zouk (et de bien des musiques caribéenne), du lien entre les Antilles et l'Afrique à travers la musique, des différents genres de musique créé par la diaspora africaine (afro-caribeen, afro-americain du nord comme du sud)

Ainsi, au début du récit, il nous est démontré comment le public africain a reçu Kassav’, à savoir superbement bien, comment, au delà d'une langue qu'ils ne comprenaient pas parfaitement, ils se sont senti connectés au groupe. Et ce n'est pas étonnant quand on sait que le créole est tout simplement un mélange de dialectes africains et, selon la localisation, européen (donc anglais, français et espagnol) en plus du fait que le tempo du zouk se base bien entendu sur un héritage africain.

Nous explorons ensuite comment le groupe s’est formé, quels étaient ses piliers, ses membres mais aussi ses valeurs. L’auteur nous démontre pourquoi et comment le groupe a rencontré un si grand succès. De ses membres en passant par ses partenaires et bien entendu, son public.

On parle aussi des origines du Zouk. De comment il s’est formé, par qui, ce que ce genre musical représente et ce qu’il a apporté à la population antillaise.

Il faut savoir que le Zouk c'est un rythme musical festif et dansant mais c'est aussi surtout des textes qui parlent du quotidien des antillais. La place de la femme dans la société, d'écologie, d'immigration, d'amour d'histoire. Une musique propre à nous qui parle de nous, pour nous.

Tout comme le dit la chanson très célèbre et emblématique ***“ zouk la sé sel médikaman nou ni “*** c'est une musique qui comme plein d'autres créés par des afro-descendant qui nous permet de nous exprimer. C'est “ un médicament depuis l'époque de l'esclavage, un remède pour l'âme des esclaves africains “

“Le zouk est un produit du multiculturalisme par excellence et à deux niveaux : interne et externe. Au niveau interne, c'est la cuisine africaine (gwoka, structure caravalesque, guitare deJacob, etc.) mélangée aux apports afro-descendants (biguine, soca, calypso, salsa, compas, merengue, etc.)”

On parle aussi des autres genres musicaux créés par des afro-descendant comme le reggae, le konpa, la samba, la rumba, le jazz, le blues, le soul, le funk, le rap, le hip hop, le disco, le tango, la samba, et bien d'autres. Toutes ces musiques créés par des afro-descendant, célébrant leurs négritude. Ces musiques ont influencés L'Afrique (et le monde) mais c'est L'Afrique qui est le 1er contributeur culturel de la majorité des variétés musicales mondiales.

" L' Afrique est le géniteur musical des beaux styles musicaux connus mondialement, par des connaissances, le savoir-faire, la spiritualité et les talents innés de ses filles et de ses fils amenés en esclavage en Amérique au début du XVIe siècle. Comment peut-on faire croire à des générations entières d' Africains et de leurs diasporas que des millions d'hommes.de femmes et d'enfants, longtemps réduits en esclaves, ont débarqué les mains et les cervelles vides sur les terres des Amérindiens ? Il sont vraisemblablement apporté des connaissances, des pratiques, des compétences, en plus d'un potentiel énorme de création et de transformation de leurs milieux de vie, grâce à leur nombre et à la force mentale et spirituelle qui les animait. "

" L'influence mutuelle de la musique africaine et de la musique populaire afro-descendante des Amériques trouve son fondement dans le caractère maternel de 1'Afrique par la transmission de son potentiel culturel riche et diversifié par l'entremise de près de 12millions de personnes - hommes, femmes et enfants - amenées en esclavage sur tous les territoires américains parce que le Nouveau Monde avait besoin de main-d'œuvre pour se construire."

Est donc développé dans ce livre comment l’Afrique est le vecteur de tous ces genres musicaux, notamment dans les musiques antillaise. Par exemple le Gwoka (qui est guadeloupéen) est un genre musical joué avec des tambours. Une musique joué par les esclaves et perpétués par les guadeloupéen afin de rendre hommage à leur ancêtres.

On apprends que les tambours (et la guitare) sont des instruments de musiques qui ont été créé par les égyptiens.

Nous explorons donc comment et quels genres musicaux africains ont inspirés les musiques provenant de la diaspora africaine à travers le globe.

En tant que Martiniquaise, j'ai beaucoup vu sur les réseaux cette guerre entre les africains et les caribéens. Le fait que certains africains nous reprochent de ne pas nous sentir africains, de nous sentir supérieur et complément différent d'eux, ce au quoi nous répondions que nous étions fier de nos origines africaines. C'est quelque chose qu'on ne peut pas nous enlever mais que dire que nous étions africains, c'était effacer complément notre identité. Et surtout, africains, nous voulons bien. Mais d'où ? L'Afrique étant un si vaste continent et au vu de l’histoire, au vu de la manière dont nos ancêtres ont été arrachés et déportés, tout le monde n’a pas la chance de savoir d’où il vient précisément. Pour info, je sais par exemple que chaque ile/pays/archipel de la caraïbe est lié à un pays, par exemple une grosse partie (de nos ancêtres) de la population martiniquaise provient du Bénin mais c’est tout ce que je sais.

Jacob Devarieux dit qu'un Africain lui a dit que dorénavant, L'Afrique avait 2 liens avec les Antilles. Aimé Cesaire et le groupe kassav’. Aussi, comme l’a dit Pierre-Edouard Décimus (l'un des piliers du groupe) : “ le rêve de tout antillais c’est d'aller en Afrique pour découvrir ses origines”.

Nous avons été séparé de nos terres d'origine et avons avec le temps, créé notre propre culture, ainsi, ma réflexion est que tout comme L'Afrique n'a pas beaucoup de lien avec Les Antilles et les Antilles (et ça vaut pour le reste des afro-descendant) n'ont pas beaucoup de liens avec L'Afrique MAIS nous savons d'où nous venons et cela se reflètent dans nos cultures et ici, dans notre (nos) musique. Une musique bien à nous, que nous avons façonné mais qui prend racine de la terre mère. L'Afrique. L’Afrique nous a inspiré et à notre tour, nous l’avons influencé.

"Les Caraïbes, c'est avant tout une histoire de mélange culturel génétique donnant lieu à une nouvelle façon de percevoir le monde. Cet univers créole résultant de la rencontre entre 1'Afrique et I'Occident sur les terres amérindiennes amène constamment ses habitants à affirmer leur identité, chacun selon son confort face au degré de son métissage culturel. Les Antilles sont l'un des meilleurs reflets du métissage aux quatre coins de la Terre. C’est ainsi qu'on distingue facilement les trois types de ce que j’appelle identité du monde métissé sur leurs territoires, notamment identité originelle(afro-descendante, européenne, amérindienne), identité multiple(es talents et dons naturels) et identité multiculturelle (produit d’un métissage et d'un nouvel environnement). "

Pour conclure, c’était une très très bonne lecture. Très enrichissante. On sent la passion et les recherches de l’auteur. Ca m’a donné envie de m’instruire beaucoup plus non seulement sur mon ile mais mes origines et pour revenir sur le sujet principal à savoir Kassav’, je ne me rendais pas compte à quel point ce groupe était puissant et avait influencé autant de personne. ça me rend très fière.

C’est un livre que je recommande à tous, vous serez surpris des découvertes dedans, je peux vous le garantir.

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Diamant

Je suis VOTRE pire cauchemar, je suis MON pire cauchemar. ELLE est votre pire cauchemar. NOUS sommes vos pire cauchemar

Pourquoi parlons nous de cauchemar ? Quels sujets sont abordés dans ce livre ?

La grossophobie et ses effets sont le plus gros thème abordé dans ce livre mais ça ne s’arrête pas là puisque sont abordés des sujets comme le racisme, le sexisme, le patriarcat, le féminisme, l’afro-féminisme des thématique intimement lié à la grossophobie.

> ***La grossophobie, c’est un ensemble de mécanisme qui marginalisent et excluent les personnes grosses du corps social en leur rendant impossible l’accès à certaines ressources, dans d’innombrables domaines : logement, emploi, accès au soins, accès aux position de pouvoir, visibilité…***

>

Dans ce livre, Kiyémis nous livre une grosse partie de ses ressentis, de son histoire et je me suis reconnu dans beaucoup de lignes.

Toute son expérience, de l’enfance, en passant par l’adolescence pour finir à l’âge adulte nous démontre ce par quoi elle est passée. Le regard des autres, sa façon de se voir une fois qu’elle a intégré comment la société la voyait.

Pourquoi ce titre ? Pourquoi “ Je suis votre pire cauchemar “ ? C’est simple. Elle s’est rendu vite rendu compte que son corps était le pire cauchemar de ceux qui sont dans “ la norme “ celle-là même que cette société raciste, sexiste, grossophobe a instauré. Une femme noire et grosse ? Elle était/est ce que certains avaient peur de devenir parce que c’est ce que cette société leur inculque. Elle les plonge dans cette peur de ne pas devenir comme ces filles cauchemar sous peine de représailles.

Cette société dans laquelle on apprend très tôt aux petites filles qu’elles doivent rester mince, qu’elles doivent rester jeune. Qu’elles doivent être sans défaut. Ne pas sortir du sentier tout tracé pour elles. Cette norme là. Tu ne veux pas souffrir ? Etre rejeté, détesté par tous ? Reste à ta place. Celle qu’on a créé et tout se passera “bien”.

De plus, on apprends à ces petits filles à perpétuer ce système et elles le transmettent à leur tour consciemment ou pas à la génération d’après. Combien de fois avons nous pointé du doigts “ ces femmes “ qui perpétuait cette infamie en oubliant qu’elles avaient été conditionné et que c’est très dur de se déconstruire et tout ça, en oubliant l’ennemi principal, l’ennemi commun.

Fille cauchemar parce qu’elle ne rentre pas dans la case, dans la norme mais pas que. Fille cauchemar pour celles qui n’ont pas peur, qui refuse de se plier aux “règles” de beauté et surtout qui n’ont pas peur de le dire haut et fort. Celles qui n’ont pas honte, celles qui ne se cachent pas alors que tout est fait pour qu’elle le fasse.

On parle dans ce récit de pretty privilège, la place de la beauté dans la société mais aussi du regard des hommes. Ce que les femmes doivent faire - ce qu’elles font pour être agréable aux yeux des XY et comment dès toute petite on leur apprend à le faire. On parle de sororité, de solidarité mais aussi de jalousie. Tout est fait pour créer ce fossé entre les femmes. Un fossé entre elles-mêmes mais aussi un fossé entre celles qui sortent du cadre et les privilèges auxquelles ont droit celles qui restent dans la voie - (voix).

On parle de jalousie, un sentiment tout à fait normal au vu des actions mis en place pour toujours mettre ces dites femmes en compétition sans cesse et tout est fait pour les empêcher de prendre conscience de leurs force, leurs valeurs. Et la parole des filles cauchemar ? Celles qui essayent de dévoiler le pot aux roses ? Tout est fait pour décrédibiliser ce qu’elles disent. Woke, féministe radicale, séparatiste. Tout est fait pour les silencier.

> ***“Beaucoup d’entre nous pensent ne pas mériter la joie, la sécurité et l’abondance parce qu’ils sont dans des corps que la société considère comme anormaux, parce que trop gros, non-valides, non-blanc ou considérés comme laids”.***

>

C’est ce que cette société fait. Elle nous fait croire qu’on ne mérite rien une fois qu’on ne rentre pas dans la case tout établie et c’est dur, dur d’en sortir.

Je suis MON pire cauchemar. C’est dans cette partie que je me suis reconnu le plus. On parle aussi de body-positive mais aussi de la façon dont qu’importe, on essaye d’instauré ce mantra, la honte demeure ainsi que cette haine de soi. J’ai pris beaucoup de poids ces dernières années suite à une - mauvaise - expérience fin lycée et mon regard vis à vis de moi a terriblement changé. Ma manière de me voir était catastrophique et aujourd’hui encore, même si ça va mieux, j’ai encore des pensées négatives qui n’ont pas lieu d’être. Quand quelqu’un me fait un compliment, je n’arrive pas à l’accepter tout simplement parce que je ne pense pas ça de moi même alors je me dis que c’est impossible que la personne en face pense ça de moi.

J’ai été confronté avec cette prise de poids à ce dont la société attendait de nous une fois que je me suis rendu compte que j’avais plus de mal à m’habillé. Que certains magasins où j’aimais faire mon petit shopping me lançait un gros stop au visage. Ma - nouvelle - taille ? Il n’y avait pas ça chez eux. Alors mon moral descendait encore plus. Si c’est ainsi c’est que le problème venait vraiment de moi ? Moi qui ai osé prendre du poids et c’est là que j’ai compris.

J’aimerais un peu plus être le pire cauchemar de cette société et moins être le mien et c’est pour ça qu’on a besoins de livres comme ça. Je me suis reconnu dans ces (ses) lignes et ça faisait du bien. Je ne suis pas seule. Je ne suis pas un cas isolé et surtout, déjà que je ne suis pas la plus à plaindre, il faut que tout ça change. On parle donc d’espoir. Cet espoir de renverser ces didacts.

Kiyémis nous parle aussi de santé mentale impacté par tous ces sujets mais aussi de la performance que certains attendent des militants et cette pression que ceux-ci s’imposent. Sa façon de se voir à travers le body-positive. Il est aussi parlé de colère et ça je l’ai ressenti parce que je suis souvent en colère moi aussi. Depuis que j’ai commencé à prendre la parole sur ce manque de diversité et que j’ai été confronté à ce mur en face de moi. Le mur représentant toute ces personnes participant à ce manque de représentation et qui n’ont en, apparemment, rien à faire, en colère à chaque fois que je me renseigne un peu plus sur ces sujets. Une colère légitime mais qui ne nous apporte rien sinon d’affecter notre santé mentale. Elle explique comment elle a transformé cette colère et s’est tourné vers autre chose. L’espoir. L’utopie.

Elle est votre pire cauchemar et franchement, moi aussi, j’aimerais l’être et j’aspire, tout comme elle, que d’autres filles sortent de ce rêve illusoire, cesse d’être LEUR pire cauchemar pour devenir celui des sexistes, racistes, grossophobes et autres personnes participant à toutes ces formes de discrimination.

Ce récit m’a vraiment parlé et a déjà changé ma perspective sur beaucoup de choses. Mon rapport avec mon corps mais aussi avec les autres.

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Or

La poésie du Bubble tea - Grace Ly :

Une très très belle histoire ! C'est une histoire de famille. D'origine et d'amitié. Les mots ont du sens. Dans beaucoup de culture les mots ont du poids et bien plus encore, les prénoms ont de l'importance.

C'est de cela dont il s'agit. En gros, quand on connaît son histoire, ses origines, quand on connaît son passé , on avance plus aisément vers le futur. On vit mieux, pleinement notre présent.

C'était la jolie histoire de Basilia, une jeune fille taiwanaise/cambodgienne qui apprend une partie de son histoire et c'était aussi sa jolie histoire avec ses amies, l'amitié, ce n'est pas toujours facile mais quand on est entouré des bonnes personnes, ça l'est déjà un peu plus

☆☆☆☆☆/5

Hors du terrier - Nocturne

“Je n'ai jamais été aussi consciente du fait que j'étais une femme noire et lesbienne que depuis que j'ai quitté le terrier”

Ciguë, une jeune femme noire venant d'un endroit nommer le terrier va rendre visite à sa petite amie à Paris. On peut dire que c'est une histoire qui a du mordant (littéralement 😉) Le terrier, ce n'est pas comme Paris. Il n'y a aucun mal à être différent (et du coup soi-même) alors Ciguë découvre un tout autre monde où les gens ont à se battre pour ce qu'ils sont et aussi pour avoir des droits. Elle a le temps durant ce voyage de constater qu'elle n'a pas sa place dans certains espaces tout en se liant d'amitié avec des personnes qui comprends ce qu'elle ressent

“ ces gens qui m'entourent sont différents et combien, pourtant, nous sommes similaires dans nos expériences, dans nos souffrances comme dans nos joies. “

Il y a des scènes qui m'ont fait souffler mais juste après, comme il y avait du répondant, c'était TRÈS Satisfaisant. GG pour la fin. Une fin très agréable à lire. J'ai conscience que ça ne se passe pas toujours comme ça dans la réalité et que face aux raciste et Xphobe, on ne peut pas sortir l'artillerie de Ciguë alors ça fait plaisir à lire. J'ai appris beaucoup de choses sur mon récit concernant la PRIDE (des dates, le contexte et l'histoire) ainsi que plein de choses Enfin, j'ai beaucoup aimé l'écriture et certaines tournures de phrase

☆☆☆☆/5

L'initiation- Aya Cissoko

Il faut connaitre d'où l'ont vient pour savoir où l'on va ! C'est une histoire de fatigue et de colère ainsi que de position C'est l'histoire d'une mère qui n'est pas chez elle mais qui n'avait pas le choix de quitter d'où elle vient pour subvenir aux besoins de sa famille.

Une mère qui brille dans son pays d'origine mais qui se sent inférieur dans son pays d'adoption Qui ne maitrise pas la langue et qui doit donc passer par sa famille. Qui est fatigué de se tuer à la tâche, qui est en colère d'être tout le temps rabaissé Et en plus, sa fille ne l'écoute jamais.

C'est l'histoire d'une fille qui en a marre d'entendre sa mère parler tout le temps pour lui rabâcher les mêmes choses et qui veut lui montrer qu'elle aussi elle est fatigué. Qu'elle aussi est en colère. Qu'elle ne peut jamais être elle dans ce pays d'adoption car elle doit toujours faire attention à ce qu'elle dit et à ce qu'elle fait. Qui lui rappelle quelle sait d'où elle vient et qu'elle sait exactement où elle veut aller 2 femmes qui de confrontent. Mère et fille.

Au final, elles pensent et disent la même chose Qu'est-ce que ça fait d'être noir en France ? Eh bien ce récit va vous dévoiler le quotidien de beaucoup de personnes J'ai bien aimé que ce soit sous forme de pièce de théâtre avec une voix off !

☆☆☆,5/5

Voyage entre les mondes - Sarah Saysouk

J'ai terminé cette histoire avec un grand sourire et il m'a rappelé la phrase dans Open water " c'est une chose d'être regardé et une autre d'être vu".

C'est l'histoire de Sourya (très beau prénom), un jeune garçon à part. En tout cas, c'est comme ça que les autres le vois. Ils le mettent dans des catégories, Sourya doit faire face à des préjugés (notamment par rapport à des origines) et il ne trouve pas sa place. Il ne trouve pas sa place dans la réalité mais quand il explore le monde d'Alice au Pays des merveille. Il se sent plus lui. Il se sent plus libre. Et c’est une bonne chose mais ce serait bien aussi qu'il se sente lui dans la réalité aussi et c'est bien de ça dont parle cette histoire.

Je l'ai trouvé adorable et super bien écrit. Je ne rentre pas dans les détails pour vous laisser découvrir. Ce personnage va lui montrer qu'il est bien PLUS qu'il ne le pense. Bien en dehors de toutes ces étiquettes. Aussi, dans cette histoire, une fois de plus, le fait que les mots ont de l'importance est mis en avant.

Les méchantes remarques peuvent blesser bien plus que des coups. Des paroles valorisantes, en revanche peuvent élever une personne. En tout cas, j'ai trouvé cette nouvelle adorable et super bien écrit Je ne rentre pas dans les détails pour vous laisser découvrir.

☆☆☆☆☆/5

Un latte s'il-vous-plaît - Jennifer Padjemi

C'est l'histoire d'amla qui a beaucoup de choses en tête.Qui a vécu des choses difficiles et qui certaines fois ne se sentait pas à sa place et ce pour plein de raisonsÇa parle aussi de ses rêves et de ses ambitions Cette histoire parle de deuil. De colère et de tristesse et aussi d'amitié. Je me sentais triste pour elle et je pouvais la comprendre lors de certains passages. J'ai trouvé la fin douce-amère et dans ma tête, je dis que tout ira pour le mieux. Après tout, ce sont les aléas de la vie

☆☆☆/5

La photo de classe - Hawa N’Dongo

C'était la dernière nouvelle et elle fait partie de mes préférés Il y a tout de suite une bonne vibe. C'est l'histoire d'Astou qui se prépare pour la photo de classe. Ses parents sont très enthousiaste. C'est un moment fort pour eux aussi. Ils veulent qu'elle porte une tenue traditionnelle de chez elle. Sénégal mais Astou, qui aime pourtant son pays et ses origines à peur des moqueries (qu'elle a déjà subi auparavant) Alors elle se change. Plus tard, une amie va la convaincre de s'habiller avec sa tenue traditionnelle, cette amie portant elle même une tenue de son pays, le Pakistan.

Les tenues de ces deux jolies demoiselles mettent le feu et très vite, tout le monde veut s'y mettre, portant avec fierté les tenues traditionnelles de leurs pays. C'était vraiment une histoire adorable ! Une histoire de fierté ☆☆☆☆☆/5

Merci encore à Diveka asso et @rageotediteur pour l'envoie de ce SP et la publication de ce livre. J'ai beaucoup apprécié même si j'ai mes petits préférés à savoir La photo de classe (Hawa N'Dongo), Voyage entre les mondes (Sarah Saysouk) ainsi que La poésie du Bubble tea (grâce ly)J'ai appris beaucoup de choses. J'ai voyagé à travers mes lectures et j'ai énormément aimé toute cette représentation et diversité ethnique (et pas que)J'ai beaucoup aimé les mots dans la préface. Ils sont si juste. J'espère pouvoir lire plus d'histoires comme ça dans l'avenir !

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Or

Les enfants des sables mouvants c'est un récit mêlant secrets familiales et magie.

C'est un livre ou le personnage principal, simi, bien qu’âgé de 13 ans seulement, est très courageuse. C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié. Elle peut avoir un fort caractère comme se montrer intimidé mais elle a un grand cœur et n'hésite pas à faire ce qui est juste et ce, même si elle a peur.

Je n'ai pas trop envie de vous spoiler le livre donc je ne vais rien dévoiler mais je peux vous dire que je vous le recommande fortement. Je n'ai lu aucune review afin de garder le Suspense et je ne suis pas déçu.

Tout ce que je peux dire c'est que la famille est beaucoup mise en avant. On peut voir comment un parent peut se démener pour son enfant. Comment les blessures du passés peuvent nous affecter au plus au point, comment ce n'est pas toujours facile la famille mais qu'on peut toujours compter sur elle.

J'ai apprécié chaque personnages de ce récit. Que ce soit simi, sa grand-mère et deux autres que je vous laisse découvrir qui m'ont fait sourire et rire.

J'aimerais souligner à quel point j'ai apprécié l'écriture. Original. Plein de Suspense. Pédagogique avec quelques passages drôle. Ça se lit vite. L'autrice sait faire monter la tension. Je l'ai lu en une soirée, c'est pour dire.

Je ne connais rien du Nigeria mais à travers ma lecture c'est comme si j'y avais mis les pieds. Au delà de l'aspect légende et mythes que j'ai d'ailleurs beaucoup apprécié. Il y a beaucoup de mots, de références nigeriennes dans le texte et on en apprend sur ce beau pays (que je ne connais pas une fois de plus mais qui est si bien décrit dans ce livre)

Mais pour revenir à l'aspect légende et mythes c'est très bien maîtrisé dans le texte. Je suis une fan de mythologie grecque et j'aime découvrir les mythologies d'autres pays. Sans trop en dévoiler. Lhistoire des déesses dans ce récit était belle.

En conclusion, je recommande fortement. Ce n'est pas un coup de cœur, c'est ainsi, le coup de coeur, on l'a ou pas mais c'est une lecture qui m'a marqué et que je vous invite à découvrir.

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Commentaire ajouté par LaBooktillaise 2023-01-10T03:13:49+01:00
Diamant

**L'écriture :**

C'est la première fois que je lis un livre écrit à la 2e personne. J'avoue avoir été déstabilisé au début mais au final, tout au long de ma lecture, j'ai compris que cette narration était tout simplement parfaite.

Je ne m'étais jamais senti aussi proche d'un personnage alors que ce n'était même pas écrit à la 1ere personne. On a un accès illimité à ses pensés qui n'auraient pas donnés le même effet si c'était écrit à la 1ere personne.

L'écriture de l'auteur est tout simplement belle. Pure. Passionné. Vraiment c'est une lecture inédite pour moi. J'aime beaucoup les poèmes mais c'était un autre niveau à ce stade et cela, surtout au niveau des thèmes abordés dans ce récit.

**LES THÈMES :**

Il y a plusieurs thèmes dans ce livre. Le Black love et pas uniquement entre ces 2 personnages. Le Black love personnel aussi. Cette façon de nous aimer en dépit de ce que la société nous renvoie.

Mais pour revenir aux persos, c'était vraiment une très belle histoire d'amour. Vraiment très belle.

Le racisme et les violences policières ainsi que “ notre “ façon d'y agir/réagir et tout ce que cela entraîne.

C'est aussi une histoire sur les noirs en général. Notre culture. Notre passion. Ce qui nous rassemble.

Je vais commencer avec l'histoire d'amour.

**L'histoire d'amour :**

Comme je l'ai dit, l'histoire entre les 2 persos était tout simplement belle. Lente, latente et longue.

Entre eux, lors de leurs première rencontre. C'est tout de suite le coup de foudre. Et pourtant, leur histoire prend du temps, tellement de temps à se mettre en place ce qui n'est absolument pas une mauvaise chose. Ils apprennent à se connaître, ils se cherchent, ils se trouvent, ils se manquent (dans tous les sens du terme), ils s'entremêlent et se démêlent. Ils se mentent. Ils s'ouvrent. Ils s’aiment.

" Tu la sens qui se tourne vers toi. Tu te demandes combien de temps ce moment va durer, et ce qu’il peut contenir : toi, elle, le frémissement vif des voitures qui foncent dans le noir, le regard, se regarder l’un l’autre, le battement de son cœur presque audible, juste avant qu’elle dise : « Je t’aime, tu sais ? »Elle s’est jetée à l’eau, et il ne faut pas longtemps avant que tu l’imites. Il te faut un moment avant de lui répondre : « Moi aussi, je t’aime. »

Au delà de leur amour, je les ai apprécié tout simplement en tant qu'individu. Eux, leurs histoires personnelles. C'est une danseuse noire. Déchaîné par son art. C'est un photographe noir. Passionné par son art. Ils ont vus ça en eux et moi aussi.

J'ai apprécié chaque gouttes d'informations que l'auteur donnait sur eux. Je dis que c'est du Black love parce que le Black love veut dire tellement de choses. Au delà du fait que ce sont 2 personnages noirs qui s'aiment dans cette histoire. L'auteur nous montre à quel point être noir affecte notre façon d'aimer, d'évoluer dans une relation et c'est quelque chose que les autres ne peuvent pas comprendre.

C'était vraiment beau à lire. Dévastateur et Magnifique en même temps.

**Le personnage masculin et sa façon de se voir (le Black love personnel) :**

Même si l'histoire est à la 2e personne pour les 2 personnages, l'auteur se concentre beaucoup plus sur le personnage masculin.

On comprends à travers notre lecture que celui ci a déjà des traumas en tant qu’individu (surtout au niveau familial) mais que le fait d'être noir l'affecte énormément aussi.

Est-ce qu'il est anxieux parce qu'il est noir ou parce qu'il est lui ? Est-ce-que y a une grande différence d'ailleurs ?

"C’est une chose d’être regardé, c’en est une autre d’être vu."

À travers ce personnage, on constate que les personnes noirs sont regardées mais pas vues. C'est à dire que la première choses qu'on voit chez nous, c'est notre couleur de peau et les préjugés qui vont avec. Une longue histoire faite de beaucoup de préjugés. Mais nous ne sommes pas vus, IL ne se sent pas vu pour ce qu'il est. Sa personne. Son art. Il aimerait pourtant. On sent qu'il a envie de le crier, de le montrer mais dans cette société, on lui a appris et IL A APPRIS à se taire. À se faire petit. Pour ne pas se faire remarqué. Pour ne pas être regardé et tant pis s'il n'est pas vu.

En fait, les personnes noires sont accompagnées de préjugés communs à l'homme et à la femme mais chacun en a de bien propre à son “genre “

Les hommes (les hommes en général me direz vous et je vous dirais que c'est vrai mais vous comprendrez qu'on ne peux pas les comparer entre ethnie) noirs sont durs, ne pleurent pas, la trope de la angry black woman colle à la peau des femmes noires.

Dans ce livre, le personnage a du mal à s'exprimer, à partager sa souffrance de voir d'autres corps noirs mutilés, déshumanisés. D'un côté, en présence de personnes noires, il se sent libre, compris mais ce n'est pas toujours évident pour lui de parler de ces sujets. Est-ce parce qu'il est noir ou est-ce parce qu'il est lui ? Il y a t-il vraiment une différence ?

Ainsi, dans ce livre, vous trouverez des passages de racisme et de discrimination raciale. De violence policières. D'habitude j'évite ce genre de lecture (et de films et séries) mais durant cette lecture je ne me suis pas senti oppressé. Au contraire et bien que je ne puisse pas dire que je comprenne ce qu'il ressent (car je n'ai jamais eu à vivre ça) Dans un sens, je comprenais et j'avais juste envie de le serrer dans mes bras.

" Parfois tu oublies qu’être toi, c’est n’être ni vu ni entendu, ou alors c’est être vu et entendu d’une manière que tu n’as pas voulue. Parfois tu oublies qu’être toi, c’est être un corps noir et pas grand-chose d’autre.

"

Nous avons tous des expériences à la fois différentes mais semblable alors nous nous comprenons…

Ce n'est pas ce que nous avons demandé mais c'est comme ça…

"Parfois, ça fait mal d’être moi. Parfois, ça fait mal d’être nous. Tu vois ?"

C'est un livre sur les traumas. Sur l'anxiété, la colère perpétuelle qui accompagne nos corps noirs. Qui sont regardés mais pas vus.

"Tu as cette colère en toi. Elle est froide, bleue, perpétuelle. Tu voudrais qu’elle soit rouge, comme ça elle exploserait en toi, elle exploserait et c’en serait fini, mais tu es trop habitué à l’apaiser, si bien qu’elle demeure ainsi. Que faire de cette colère ? Que faire de ce sentiment ? Une partie de toi voudrait oublier. En règle générale, tu te berces d’illusions, car comment vivre autrement ? Dans la peur ? Certains jours, cette colère te fait si mal que tu n’arrives plus à bouger."

Et de la façon dont ces expériences nous connectent malgré nous. Un regard suffit parfois pour se faire comprendre. “ on se sait “

" Parfois, ça fait mal d’être moi. Parfois, ça fait mal d’être nous. Tu vois ? "

Qu'est-ce qu'un corps noir dans cette société ?

" Tu es un corps noir, un contenant, un récipient, un bien. On te traite ainsi parce qu’il est facile de piller, de détruire un bien. "

" Qu’elle est étrange, cette vie que vous menez, toi et les autres Noirs, toujours observés et invisibles, à la fois, toujours sur écoute et sommés de se taire. Et qu’elle est étrange, cette vie où tu dois arracher de petites libertés, où tu dois te dire à toi-même que tu peux respirer. "

C'est un livre sur la vulnérabilité qu'on le DROIT de ressentir les hommes noirs et dont ils se retrouvent privés bien malgré eux. C'est un livre qui est là pour dire aux hommes noirs. Hey, ça ne va pas et tu as le droit de ressentir ça. Hey, je ressens la même chose, tu n'es pas seul. Hey, pleure. Tu as le droit de pleurer. Ça fait du bien. Tu as le droit d'être toi. Je te VOIS.

Et la thérapie dans tout ça ? Est-ce que le personnage doit consulter parce qu'il est lui ou parce qu'il est noir ? Mais il y a-t-il vraiment une différence ?

J'avais déjà eu cette discussion avec plusieurs personnes noires et à mon sens, on devrait tous consulter. Sachant que nous portons en nous (vraiment au niveau génétique) le poids de notre passé en plus de ce que nous vivons au quotidien dans ce présent et la peur des représailles dans le futur. Je pense qu'on devrait tous le faire.

Et là, je parle en tant que martiniquaise noire et des traumas passés (pas si lointain que ça) et j'ai l'impression que nous n'avons jamais eu de discussion sérieuse sur ça. Pas en public, en groupe. Plus ce que nous vivons dans le présent (exemple du scandale sur le chlordécone et bien d'autres)

Il y a beaucoup à dire.

"Saidiya Hartman décrit le passage des Noirs du statut de biens meubles à celui d’hommes et de femmes, elle explique que ce nouveau statut était une forme de liberté, au moins théorique ; que la re-subordination de ces êtres émancipés était naturelle, si l’on considère au sein de quelles structures de pouvoir existait et existe toujours cette liberté. Faire des corps noirs une espèce, encourager l’idée que les Noirs sont abjects, menaçants, serviles, dangereux, dépendants, irrationnels, répandent des maladies, se retrouver soi-même soumis à une contrainte dont on ne veut pas, dans un cadre qui ne peut contenir tout ce que vous êtes, tout ce que vous pourriez, voudriez être. Voilà à quoi l’on est contraint quand on vous réduit à n’être qu’un récipient, un contenant, un corps, on t’a réduit à un corps, il y a des années, avant ta naissance, avant la naissance de toutes les personnes qui vivent actuellement, et te voilà, simple corps, on t’a réduit à un corps, et parfois c’est difficile, car tu sais que tu es bien plus. Parfois c’est trop lourd à porter. Ta poitrine est remplie de douleur, tu en as gros sur le cœur, tu voudrais que ça éclate, mais la souffrance se refuse à exploser. Tu songes à entamer une thérapie, pour expliquer ce sentiment, qu’on t’a réduit à un corps, un contenant, un récipient, et que tu es inquiet parce que tu y crois de plus en plus."

Heureusement. Ce livre ne parle pas que de ça. Ne parle pas que de traumas.

C’est le Black love à travers la culture. A travers notre histoire et à travers notre Art. L'une est danseuse l'autre est photographe mais dans ce récit, ils explorent d'autres types d'art. J'ai bien aimé les passages qui parlaient de musique et de ses différents genres :

" Vous êtes pareils à un duo de musiciens de jazz, improvisant sans cesse. Peut-être bien que vous n’êtes pas des musiciens mais que votre amour se manifeste à travers la musique. Parfois, lorsque tu poses la tête dans son cou, tu sens battre son cœur façon grosse caisse. Ton sourire est un piano à queue, cette lueur dans ses yeux, c’est le miroitement des mains qui caressent les touches d’ivoire. Le grattement rythmé d’une contrebasse, la grâce naturelle qu’elle a reçue, elle bouge son corps d’une manière stupéfiante. Deux solistes qui mènent des conversations si harmonieuses qu’ils ont du mal à se séparer. Vous n’êtes pas les musiciens mais la musique. "

Mais aussi de livres et de films. J'en ai d'ailleurs marqués quelques uns

" Vous parlez d’art, d’expression, d’évitement, et c’est là que tu évoques le film Moonlight. Tu l’as vu pour la première fois lors d’une projection gratuite dans l’est londonien, et tu as été frappé de voir comment une humeur pouvait s’exprimer par la couleur, la palette vive de Liberty City offre le décor à une histoire que tu ressens de plus en plus dans ton cœur. Bleus, roses, violets. "

Tout ce qui nous connecte entre nous en tant que personnes noirs et le fait qu'à travers nos art, notre créativité, nous puissions être vus et pas que regardés, que nous puissions nous exprimer, que nous puissions nous comprendre entre nous.

J'ai beaucoup aimé une scène où le personnage masculin est chez le barber. Si vous avez déjà vu la trilogie de film The barber, je pense que vous pouvez comprendre à quel point c'est important chez les afro américains. Je précise parce que je n'ai pas l'impression que c'est cultuelle comme ça chez nous/moi ou peut-être que ça l'est mais pas de la même façon parce qu'au fond, ce n'est pas tout à fait la même histoire qui nous lie dans cette diaspora. Je précise parce que je n'ai pas l'impression que c'est cultuelle comme ça chez nous/moi ou peut-être que ça l'est mais pas de la même façon.

" Le coiffeur travaille tranquillement en marmonnant pour lui-même. Tu fermes les yeux et tu te laisses porter. Ici, tu es en sécurité. Tu peux dire ce que tu veux, tu sais que c’est permis. Tu jouis ici d’une espèce de contrôle sur les choses que tu ne rencontres pas souvent. Ici, tu sais que tu peux être libre. En quel autre lieu les Noirs peuvent-ils se rassembler ? C’est un rituel, un autel, un récital extatique. À chaque visite, tu déclares ton amour pour toi-même. Tu t’aimes assez pour prendre soin de toi. Et ici, chez le coiffeur, tu peux parler fort, dire des bêtises, des choses sensées, te taire. Ici, tu peux te pencher vers un autre mec et lui expliquer ta situation, demander des éclaircissements, qu’on t’explique ce que tu ne sais pas. Ici, tu peux rire, ici, tu peux être sérieux. Ici, tu peux respirer. Ici, tu peux être libre. Surtout avec ton coiffeur. Ce que tu lui dis ne sort pas d’ici."

***BLACK LOVE***. Ce livre était une histoire entre 2 personnes noires, entière et belle. Tantôt calme tantôt brutale. L'histoire d'un personnage noir en colère, anxieux, triste mais aussi passionné et aimant et tout ceci fait de lui ce qu'il est. C'était aussi une histoire qui mettait en valeur les noirs à travers la société, politique, la culture. C'était une ode. Cette histoire est un énorme coup de cœur et je la recommande à qui veut bien l’entendre, à qui veut bien la lire surtout toi, si tu es noir. Permet toi d’ouvrir les eaux….

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Or

J'ai été agréablement surprise avec cette lecture, étant martiniquaise, je connais bien sûr les yoles mais ma connaissance des bateaux s'arrêtent là, donc non seulement j'ai découvert le jargon et l'histoire derrière les bateaux guadeloupéens, guyanais, de Saint-Pierre et Miquelon mais j'ai aussi découvert les bateaux et l'histoire qui les accompagnent, de chez moi

Une très belle lecture, de plus, le texte est en français et en anglais. Pour terminer, les illustrations sont très belle !

Je recommande

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Argent

https://labooktillaise.wordpress.com/2022/01/26/la-panthere-noire-ta-nehisi-coates-brian-stelfreeze/

Une lecture vraiment VRAIMENT sombre. Malgré la couverture et le résumé, je ne m’y attendais pas. T’Challa, La panthère noire. Héros du Wakanda mais aussi au-delà, s’est battu fièrement auprès d’autres grandes figures héroïques du mcu.

Mais peut-être que partir n’était pas la bonne chose à faire parce qu’en revenant, T’Challa semble avoir beaucoup perdus. En plus de certains proche, c’est la paix dans son pays qui est sa pire perte. La guerre ravage le Wakanda. Le peuple n’a plus d’espoir. Un groupe » extrémiste » s’est apparemment emparé du territoire. Voulant le libérer afin de rendre au Wakanda sa gloire d’antan. Ou bien plutôt pour repartir sur de bonnes bases

Certains proches de T’Challa se sont détournés de lui, dont une Dora Milaje plutôt célèbre, qui, avec sa petite amie, va mener une révolution. Non pas seulement contre T’Challa mais contre les hommes. Pour les femmes. Pour leurs libertés.

NO MORE MAN. C’est ce qu’elles écrivent partout où elles passent.

T’Challa est perdu. Il ne sait plus quoi faire. Il essaye de faire de son mieux mais ses ennemis sont de plus en plus nombreux. Il veut aider et protéger son peuple mais comment faite face à tout ce feu et ce sang. Le Wakanda est censé être le plus le plus avancé au monde, autant sur le plan technologique que philosophique et il ne devrait pas se retrouver en ruine et pourtant…

Et après avoir donné une bonne partie de sa vie à son peuple, T’Challa essaye de lui donner son cœur. Mais ça ne fonctionne pas comme prévu Une lecture assez particulière pour moi. Je trouve que le scénario est écrit d’une façon particulière et ce n’est pas un coup de cœur, je n’ai pas détesté non plus.

C’est entre les deux. En tout cas, les illustrations sont MAGNIFIQUES !!! et le message et les sujets abordés sont intéressants.

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Argent

https://labooktillaise.wordpress.com/2022/01/27/la-nuit-ou-les-etoiles-se-sont-eteintes-nine-gorman-et-marie-alhinho/

J’aimerais commencer en disant que la plume des deux autrices est agréable et le roman se lit très vite. Quand on rentre dedans, on ne le lâche pas. J’aimerais aussi rajouter qu’il y a des TW dans ce roman. De nombreux, qui sont annoncé en début de livre et aussi dans les chapitres concernés. Précaution à ceux qui seraient touchés par ces TW.

Je ne vais pas mentir, il y a un personnage dans ce livre que j’ai détesté. Oui, jusque là. Je n’ai pas apprécié son comportement, son caractère. Je n’ai rien aimé d’elle et je suis sûr que j’aurais pu mieux apprécie le livre si elle avait été développé d’une autre manière. Il y a d’ailleurs une phrase dans le roman dite par le personnage principal pour décrire cette personne :

» Je me souviens l’avoir détestée à certains moments et avoir été heureux de sa présence à d’autres «

Ce personnage est particulier et bien que je ne sois d’accord avec son comportement, elle a été si je puis dire, la source même du début de la guérison du personnage principal. Elle s’est insinué dans sa vie – d’une façon, une fois de plus, même si le fond a été bénéfique, dont je n’ai pas toujours aimé la forme – et ne l’a pas lâché.

Pour passer à Finn, aux premiers abords on voit un bad boy, torturé, au fond du gouffre etc. Et pour beaucoup, ça pourrait tomber dans le cliché. Au final, c’est soit on aime, soit on aime pas ce genre de personnage mais je dirais que dans la vie réel, il y en a plein comme Finn, qui finisse comme lui, se détruise parce que dans leurs vies, il n’y a que des ténèbres. Le fait qu’il fume, qu’il boive, que la violence lui permet de s’évader – je vous rassure, il ne va pas dans la rue tabasser des gens, bien au contraire, il est asociale, n’aimant pas parler, ni qu’on lui parle. Il existe bien des formes de violence et la plus grosse dans ce livre est ce qu’il s’inflige. Je n’en dis pas plus.

Toutefois, on se doute bien que derrière tout cette obscurité, il y a une raison et la raison m’a laissé sans voix. Elle m’a déchiré le cœur.

L’histoire est divisé en deux temps. Ces temps sont d’ailleurs alterné. On a un passé plutôt proche. Celui ou Finn fait la connaissance de son groupe d’ami et le présent, ou il part en road trip avec ceux-ci.

Je ne vais pas vous mentir, j’étais sceptique avec Finn au début puisque je ne connaissais pas la raison qui le poussait, je vous le dis, à se comportement comme le roi des cons mais j’ai été patiente parce que comme je le dis, et quand bien même, il n’y a pas toujours de raisons, on se doute bien avec les quelques indices dispersé ici et là que Finn a un passif grave.

Dans tous les cas, j’ai su apprécier au fur et à mesure l’évolution de ce personnage, évolution lié à son environnement, les gens qu’il rencontrera sur sa route, qu’il les détestaient ou non au début. Cette évolution prend pourtant, beaucoup de temps. Concernant son entourage, à part ce personnage que j’ai le moins aimé, je peux dire que c’est ce groupe d’amis qui l’a aidé à se relever. Ils ne l’ont pas abandonné, ils ont eu la patience avec Finn, ce qu’il méritait. Il méritait de la patience. Alors, je ne vais pas vous mentir, certaines scènes m’ont fait grincer des dents tout comme d’autres m’ont vraiment touchés.

C’est un peu l’idée général que j’ai de ce roman d’ailleurs. Des scènes qui ne m’ont pas du tout plus et d’autres que j’ai réellement aimé au point d’en avoir des larmes ou un grand sourire. Souvent les deux en même temps.

Les sujets traités dans ce livre sont durs et je dois dire que j’aurais aimé que certains soient plus développés.

Je ne dirais pas beaucoup sur la romance, vous laissant la découvrir mais tout comme l’évolution de Finn, celle ci était lente. Elle s’est construite petite à petite. Une fois que les moments de doutes ont été dissipés, que Finn savait vraiment ce qu’il voulait, l’histoire a commencé à prendre un tournant.

J’ai lu cette histoire d’une traite et malgré les passages que je n’ai pas aimé, je garde de très bon souvenirs de certaines scènes. D’ailleurs plus ils étaient rare, plus ils n’en étaient que plus beau. Comme quoi, le livre et ses personnages sont si sombre que chaque miettes contenant un sourire, une embrassade, un moment de pardon et de réconciliation, c’était un moment de pur joie.

Mention spéciale à un proche de Finn que j’ai vraiment apprécié. Qui a fait de son mieux. Qui lui à une fois de plus, laissé du temps, qui a eu de la patience et surtout, qui ne l’a pas abandonné.

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Commentaire ajouté par LaBooktillaise 2022-01-28T13:19:16+01:00
Diamant

labooktillaise.wordpress.com/2022/01/25/shuri-nic-stone/

Je ne m’attendais vraiment pas à aimé autant ce livre. J’ai lu le résumé et j’aime beaucoup le personnage de Shuri donc il ne m’en fallait pas vraiment plus que ça. Je ne vais pas mentir , le début ma déstabilisé parce que je n’aime pas les récits à la 3e personne. Aussi, ça fait très roman jeunesse (c’est le cas, I know). Shuri étant plus jeune que sa représentation dans le film. Mais ça ne m’a pas dérangé très longtemps et j’ai été absorbé très vite dans ma lecture.

Ce livre reprends quelques éléments du film mais se base , et c’est logique, énormément sur les comics et j’ai BEAUCOUP apprécié ça. On a beaucoup de références à plein de persos et d’événements (du mcu) et j’ai été agréablement surprise de découvrir deux personnages emblématique de cet univers. Je ne m’attendais pas DU TOUT à les voir. Les fans de comics seront très heureux de lire ça et pour ceux qui ne les connaissent pas, c’est le moment de les découvrir.

D’ailleurs, je jette une bouteille à la mer, Marvel a intérêt à faire appel à eux dans les prochains films Black Panther.

Maintenant, je vais bien sûr me concentrer sur Shuri. Elle est Géniale. Un vrai rat de laboratoire et ce que ce terme implique c’est que, non seulement elle est doué et intelligente. Pour rappel, Shuri est le personnage le plus intelligent chez Marvel. C’est pas moi qui le dit, c’est tonton Stan. Dans ce livre, elle est très jeune. 12/13 ans si j’ai bien compris et pourtant, elle a accompli des choses extraordinaire Et pareil, on a plein de clin d’œil à ses inventions avec des événements qui se déroulent dans les films du mcu

Malheureusement, ici, elle a du mal à noué des liens avec les autres. D’ailleurs c’est un des plot de l’histoire, qui a été bien mené et ficelé ! Shuri apprend durant cette aventure à s’ouvrir, à faire confiance. Au niveau du caractère, il ne faut pas blaguer avec elle, certes, mais , et c’est bien normal pour une jeune fille de son âge, elle a beaucoup de doutes. Je ne dirais pas qu’elle se sent perdu , au contraire car je trouve qu’elle sait exactement ce qu’elle veut. Je dirais plutôt que l’environnement dans lequel elle évolue est propice à ce genre d’émotions.

D’ailleurs LE sujet qui m’a le plus marqué dans ce roman est la place de la femme. Non, pas les Dora Milaje qui sont les plus grandes guerrières au monde. Qui ont une place importante au sein du wakanda mais du rôle des femmes de la famille royale au Wakanda. Toujours un Black Panther et pas UNE. Le fait qu’on la prend non seulement pour une enfant (oui , cest ce qu’elle est, certes mais on l’infantilise et la rabaisse souvent) mais qu’elle constate que pour celles qui ne sont pas guerrières, il y a une énergie à la » soit belle et tais-toi « .

La mère de Shuri et son frère, donc T’Challa ont beau l’aimer, il ne lui font pas assez confiance et ça va bien leur porter préjudice. D’ailleurs, on a quelques passages avec T’Challa que j’ai apprécié mais le récit se concentre exclusivement sur Shuri qui mène a bien sa mission. Leur moment ensemble était adorable cependant. Ça se voit qu’il adore sa petite sœur.

Donc j’ai bien aimé ce sujet là La place de la femme. La manière dont shuri est traité par les autres malgré sa grande maturité et toutes ses pensées sur l’avenir du Wakanda et le rôle qui pèsera sur ses épaules si jamais elle doit reprendre le titre de Black panthère

Le scénario était vraiment génial. On ne s’ennuie pas une seconde. Shuri n’a pas une minute pour respirer car, comme personne ne l’écoute, l’avenir et la sécurité de son pays pèse sur ses épaules. Elle va devoir se battre alors qu’elle n’est pas taillé pour ça, enfin, d’après elle. Shuri, elle, c’est inventer qui l’intéresse. Mais quand le choix ne nous appartient plus et que tout le monde, même s’ils ne le savent même pas, comptent sur toi, il faut faire ce qu’il faut, et c’est ce qu’elle fera. Sans hésiter. Il y a de l’action. Des scènes de combats, des scènes un peu plus drôle pour alléger l’atmosphère.

Maintenant il y a un sujet important dans le livre et je pense que c’est un spoil alors je ne vais pas rentrer dans les détails mais, tout ce que je peux dire c’est que ce sujet que je vais diviser en 2 est compris dans le film. Le fait que le Wakanda est caché aux yeux du monde et où T’Challa se demande s’il devrait enfin ouvrir ses portes. Le comportement de Killmonger n’est pas DU TOUT excusable. C’est un meurtrier et quand il arrive au Wakanda, il ne respecte pas le peuple. Il n’a qu’un seul objectif en tête. Objectif dicté par le fait qu’il a vu les personnes noires à travers la planète souffrir aux mains des oppresseurs alors que le Wakanda avait la force de frappe nécessaire pour les défendre, pour les protéger, pour les permettre de sortir de la misère.

Le fait que certains pays voisins souffrent, sont dans la misère et que le Wakanda aurait pu les aider. Le fait qu’on explique au début du film que le Wakanda ne s’est jamais mêlé de ce qu’il se passait dans les pays voisins et donc même à l’époque de l’esclavage. C’est un sujet abordé ici, d’une façon différente mais le résultat est le même et personnellement, ça m’a poussé à la réflexion. Dans stout les cas, c’était intéressant à lire aussi dans ce livre ! On a un autre point de vue d’autres personnes sur ces sujets.

En conclusion, j’ai vraiment été charmé et j’ai très hâte de découvrir le tome 2 , déjà sorti chez lumen éditions et il y a même un tome 3 prévu en VO déjà. Bref plus de Shuri, comment dire non ?

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Diamant

https://labooktillaise.wordpress.com/2021/12/03/nos-jours-brules-laura-nsafou/

Pour ceux qui me suivent, j'ai lu ce livre bien avant sa sortie. En décembre 2020 et j'en ai aimé chaque pages, chaque mot, chaque ligne. J'en ai largement parlé sur les réseaux sociaux. 

Je vous redirige vers les deux LIVES disponible sur ma chaine Youtube (La Booktillaise) avec l'autrice, Laura Nsafou :

Interview ft Mrs roots

Interview ft Mrs roots, le café lithéraire et les Bookvengers

Je veux tout d'abord remercier une fois de plus Laura pour sa confiance. Pour m'avoir permis de découvrir ce livre en avant première, permis de faire le voyage avec elle jusqu'à la sortie et une fois de plus pour renouveler cette aventure avec le tome 2.

Ce livre, c'est l'un des tout premiers romans afro futuriste à sortir en France. En tout cas, le premier en Young Adult et à sortir dans une Maison d'Edition, une grosse de surcroit, tel que Albin Michel.

Et ça a été une grande joie, une réussite.

Il fait partie de ces livres qui nous tiennent en haleine jusqu'au bout. Du début à la fin. Un livre rempli d'action. C'est un livre qui nous permet de découvrir la mythologie/folklore de différents pays d'Afrique (existant ou non) et de la caraïbe.

Les personnages sont incroyables mais pour ne pas vous spoiler, parlons tout simplement d'Elikia, le personnage principal. On vit les aventures avec elle. Ses peurs, ses craintes, l'évolution de son apprentissage au sein d'un tout nouveau monde qu'elle découvre avec stupéfaction (tout comme nous). Les personnages qu'elle croisera sur la route ne manquerons pas de vous plaire et de vous étonner.

On ne s'ennuie pas à un seul instant, on en a pas le temps. L'écriture étant détaillé et l'histoire assez complexe (normal, vous me direz en fantasy) mais fluide nous permet d'être tenu en haleine.

Tous les personnages sont noirs, sans exceptions et on les découvrent tous dans toutes leurs nuances (autant physiquement que moralement). Etant seulement caribéenne, j'ai découvert un pan d'une culture dont je me sens à la fois proche sur certains points et complètement éloigné.

Laura a su créer un univers riche et beau, mêlant plusieurs pan de plusieurs culture afro et c'était magnifique.

Vraiment je recommande ce livre à 200% et j'espère que vous aussi serez conquis et rejoindrez avec nous l'aventure NJB. Par contre, préparez vos cœurs pour la fin...

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