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Commentaires de livres faits par Rambalh

Extraits de livres par Rambalh

Commentaires de livres appréciés par Rambalh

Extraits de livres appréciés par Rambalh


On est plongés dans une histoire qui dépasse tout ce que l'on peut croire : les chapitres alternent entre présent et passé pour nous expliquer en quoi Quentin Daurevilly, un jeune garçon qui semble tout à fait normal, est lié à Jacques Guernière, officiellement drapier, officieusement maître sorcier ayant vécu au XVe siècle. On touche à la réincarnation, à la démonologie, à Satan, à l'Histoire, aux liens familiaux, à l'amour à travers le temps, à la faiblesse humaine, à l'usage du pouvoir avec modération... Des tas de thèmes sont abordés avec agilité et grâce pour donner un tout délicieux !

J'avais gardé un bon souvenir de cette lecture qui m'avait passionnée quand j'avais 14/15 ans et j'ai retrouvé cet attrait ! Cette seconde lecture n'a en rien altéré le coup de coeur que j'avais eu à l'époque et je pense que c'est un point important : on peut être séduit à tout âge ! Une histoire de sorcellerie qui se passe en France, qui utilise des faits historiques, bien ancrés dans notre culture ça vaut de l'or et quand c'est bien écrit, c'est encore meilleur !

Les personnages sont intrigants, ils ont tous leur petit quelque chose qui fait qu'ils sont si spéciaux. J'aime beaucoup Violaine, son côté encore gamine sous sa peau de vieille dame. Quand elle voit Quentin qui possède les mêmes traits que Jacques, son maître qu'elle a tant aimé et qu'elle aime toujours, on ressent sa jeunesse d'esprit, son amour encore puissant, ses remords aussi. Elle a été faible et se reproche encore la mort de Jacques qui s'est sacrifié pour elle : elle n'est pas la seule fautive mais ça lui importe peu. Quentin lui aussi, est surprenant : la mort de son père l'a fait grandir d'un coup et il prend tout ça avec un calme apparent époustouflant : même si intérieurement c'est un peu le bordel, il réussit à se maîtriser, à garder son calme et à réfléchir posément. Le voir découvrir peu à peu ce dont il est capable est juste grisant. Nicolas attire ma sympathie : il est brisé lui aussi mais n'a pas la force de son cadet, il est donc une proie facile, trop facile... Et Jacques, même si on ne le voit que dans le passé, je l'aime ! Il est humain, Vilaine le lui fait remarquer dès le départ, dès leur seconde rencontre, quand il tue les trois voyous : il aurait pu les épargner et les faire payer grâce à son savoir mais il s'est laissé emporter par la rage et le désir de justice immédiat. Ces faiblesses chez les personnages m'attirent toujours bien plus que les forces.

Je ne vais pas trop en dire car il ne s'agit que du premier tome et je me souviens du second tome (que je relis avec envie). Franchement, c'est une excellente série que je conseille aux passionnés d'occulte, d'histoire et de belles aventures !
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Le Docteur Jekyll est un scientifique respecté, aimé de ses amis. Seulement, depuis quelques temps, il est aux abonnés absents : il se terre chez lui. Ses amis s'inquiètent pour lui car il fréquente un homme décrié, mauvais, irrespectueux, violent, dangereux même... Mister Hyde...

On est confronté au cas de la lutte entre le conscient et l'inconscient : c'est un peu ce qui effrayait l'auteur et ce qui a fait qu'il a choisi d'aborder ce thème. Il faut savoir que c'était avant Freud & co cette petite histoire. Ici, le Docteur Jekyll craint tellement pour sa réputation qu'il décide d'extérioriser ses mauvais penchants en changeant de forme corporelle... Seulement, c'est un autre lui, c'est son inconscient qui prend le pas sur lui et ça ne donne rien de bon... Il est plus fort, incontrôlable et il prend le dessus. Jekyll se réveille en Hyde. Il avait initialement besoin d'une potion pour sa transmutation mais à la fin, c'est pour retrouver son lui conscient qu'il a besoin de cette potion : Hyde est devenant son visage dominant... Sa seule solution est donc la mort...

J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. Le texte est long, je n'ai pas réussi à m'y plonger et je me suis laissée distraire par la moindre petite chose. Une fois l'action terminée, quand le corps de Jekyll est retrouvé, on passe à une partie épistolaire qui correspond à l'explication que le docteur donne : ma lecture s'est faire en diagonale.
L'écriture ne m'a pas plu, les personnages ne m'ont pas touchée, rien ne me donnait envie d'aller jusqu'au bout en fait. Après, le thème en lui-même est riche et très intéressant : aborder l'inconscient de cette façon est franchement bon. Le fait d'avoir besoin d'une potion pour la transmutation et la prise de pouvoir de Hyde à la fin donne vraiment une dynamique à l'histoire : sans ça et mon besoin maladif de finir un livre, je n'aurais pas pris la peine d'aller jusqu'au bout.

Une histoire intéressante mais je n'ai pas réussi à accrocher... Ceux qui aiment le genre devraient y trouver leur compte. Il faut vraiment pouvoir se plonger dedans sans quoi, c'est dur de finir.
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On se retrouve là face à 5 nouvelles traitant toute d'un même thème : le bal de promo. Enfin, un bal de promo pas comme les autres... Toutes ces nouvelles mettent en scène des lycéens confrontés à des situations paranormales, fantastiques. Rien ne se passe comme prévu, tout dérape, chacun perd ses repères...

J'ai ce recueil dans ma bibliothèque depuis sa sortie. Je l'avais commencé mais j'ai très vite décroché... Je crois que j'en avais pas claque à l'époque des histoires de vampires, de supers héroïnes qui ont tout et surtout tout cuit dans le bec. J'ai donc décidé d'attendre d'avoir à nouveau l'envie de ce genre d'univers. J'ai bien fait car j'ai pu profiter des bonnes choses de ce recueil et laisser de côté les choses moins intéressantes...

La première nouvelle est celle de Stephenie Meyer, L'Enfer sur Terre. Je ne peux être déçue : après tout, Twilight n'était pas d'un niveau de génie et d'imagination élevé. Du coup, je reste sur mon avis en ce qui concerne l'auteur : un bon style d'écriture mais une imagination qui ne me séduit pas. On retrouve Gabi, un jeune garçon qui ne peut s'empêcher d'aider les autres et Sheba, qui elle, enfonce chaque personne de la soirée... C'est son boulot : elle travaille pour l'Enfer et le fait bien. Seulement, elle n'est pas au bout de ses peines... Ce qui m'exaspère chez Meyer, c'est ça façon de faire triompher le bien sans difficulté et de classer chaque chose soit en noir, soit en blanc. Là sérieusement, la chute est tout simplement effarante de simplicité. Je n'adhère pas, dommage car l'idée pouvait donner quelque chose de bien...

La seconde nouvelle est celle de Meg Cabot, La Fille de l'Exterminateur... Là aussi, un scenario qui pourrait fonctionner mais qui reste plat par son côté girly trop poussé. Pourtant, je suis une fan de Cabot ! Une fille chasse un vampire dont sa copine un peu simplette est éprise (envoûtée la fille, bien sûr : ce sont toujours les filles faibles qui le sont, c'est trop facile) : elle est miraculeusement aidée par un beau gosse qu'elle n'avait jamais vraiment remarqué et qui ne semble pas surpris par une histoire de vampire, de chasseuse de vampire, de gamine au destin incroyable... Là, c'est juste naze dès que le type entre en scène et qu'il se met en tête de faire équipe avec la chasseuse de vampires... C'est mielleux à souhait et franchement, ça en est presque écœurant à la fin : pourtant, le romantisme ne me rebute pas. C'est vrai que ça reste de la nouvelle donc un univers à construire en peu de page mais bon... c'est facile.

Viens ensuite Le Bouquet de Lauren Myracle... J'ai juste envie de lire la nouvelle dont elle s'est inspirée pour voir si c'est l'auteur qui n'a pas su me tenir en haleine ou si c'est son histoire. Pourtant, tout était réuni : une bande d'amis, un objet ensorcelé, la possibilité de faire un vœu... Et surtout, de devoir assumer les conséquences auxquelles on ne pense jamais ! Et bien franchement, j'ai été déçue : j'ai été appâtée vilement et on ne m'a rien donné pour combler ma faim grandissante. Le garçon est prévenu mais il se jette dans le truc tête baissée : c'est juste improbable quand, comme on le ressent vis à vis de ses actes, on croit en la puissance des prédictions. Et puis franchement, la pseudo héroïne à un quelque chose d'insupportable : pile le genre d'enfant gâtée impertinente qui ne se gêne pas pour manquer de respect aux autres. Une réelle déception sur cette nouvelle. Un point positif : le thème abordé est lui un thème que j'aime beaucoup, dommage qu'il soit si mal rendu.

On tombe après sur une nouvelle de Kim Harrison, Madison Avery et l'Ange des Ténèbres. Je comptais sur cette nouvelle pour me faire mon idée sur l'auteur mais je pense que j'irai plus loin en tentant de lire autre chose pour être sûre parce que je n'ai pas été séduite. Madison Avery vient d'atterrir dans un bled paumé au fin fond des USA et elle doit se rendre au bal de promo avec le fils du patron de son père... Insupportable. Comme par hasard, un beau jeune homme lui propose de la raccompagner après l'avoir embrassée : elle ne le connait pas mais accepte parce qu'elle veut clouer le bec à son cavalier de base... Celui-ci l'averti de ses réticences au sujet de l'inconnu mais elle s'en contre-fiche, elle le suit et... meurt. Seulement, des anges sont à sont chevet à la morgue et leurs amulettes lui permettre de ne pas être réellement morte. Compliqué mais sympa comme idée en creusant bien. Seulement, le thème de la peur de la mort est abordé avec facilité, simplicité. Ça pourrait être n'importe quel roman sur le sujet, rien ne dénote, n'attire le regard, l'envie. Et puis la fin... Décevante aussi. Cependant, j'aime la façon dont c'est écrit d'où mon envie de tenter autre chose de la part de l'auteur.

On termine avec Baisers Divins de Michelle Jaffe. Je pense que c'est celle qui m'a le plus intéressée dans le sens où elle est drôle et où pour une fois, les personnages centraux ont quelque chose d’intéressant, surtout la gamine légèrement tarée qui veut embrasser tous les garçons qu'elle croise. On se retrouve avec une pseudo Wonder Woman qui cependant n'a rien de l'héroïne bien sous tout rapport agaçante : elle est pleine de failles et ça, c'est cool; et elle est accompagnée d'une prophétesse des temps modernes qui, avec ses baisers compulsifs rappelle quand même les femmes de l'Antiquité : certaines entraient en état de transe via le sexe par exemple. Là c'est soft puisque le public visé est jeune et je trouve que ça passe plutôt bien. On les suit à travers une fuite de quelques heures et c'est franchement drôle. Bon la fin ne m'a pas surprise mais je suis conquise donc ça me suffit.

Je ne regrette pas d'avoir lu ce recueil, je pense que le réel problème est le suivant : tout le monde n'excelle pas dans la nouvelle. Mon soucis avec la plupart des nouvelles (Meyer, Cabot et Harrison pour ne pas citer les auteurs) est que ce ne sont pas de vraies nouvelles mais plutôt des prologues de romans. Les chutes n'en sont pas à mon sens, l'univers est trop développé et prend trop de place, les personnages sont des personnages qui ne collent pas à la nouvelle. Pour Lauren Myracle, c'est vraiment le soucis de pertinence dans l'attitude des personnages et l'héroïne qui m'ont déplu et pour Michelle Jaffe, et bien je suis fan en fait donc rien à redire ! Je le conseille aux fans de scènes romantiques à l'excès, de vampires, d'anges et démons. Je le conseille à ceux qui veulent voir ces auteurs tenter autre chose avec le risque important d'être déçus.
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date : 01-11-2011
On plonge petit à petit au coeur d'une famille qui, au fil des pages, montre ses sombres secrets. Au départ, on ne comprend pas bien en quoi les De Coco ont des problèmes : violences, tromperies, alcool... Pour une famille des seventies, ça reste dans la norme. On ne sait pas non plus qui sera le personnage du livre qui va être réellement suivi... Et puis on comprend qu'en fait, Stony, l'adolescent qui devient un homme, est le personnage central, mais que les autres ne sont pas mis du tout au second plan. Les femmes ne sont pas dans le lot, on se penche réellement sur les deux fratries : Albert et Stony, Tommy (le père) et Chubby (l'oncle).
Stony est un jeune touchant. On comprend ses interrogations, ses doutes. Il est à peine plus jeune que moi ce qui m'a permis de transposer mes questions face à l'avenir aux siennes. Il est violent mais bon. La violence, il a grandi avec donc c'est en quelques sortes sa façon de résoudre les problèmes : son père et son oncle ont souvent régler des différents avec leurs poings. Chubby est un homme doux, gentil mais il pète souvent des plombs sans retour en arrière : si on le pousse à bout, il devient un autre, une sorte de bête. Le passage où il vient sauver la mise à Stony est effrayant : on ressent la surprise et l'inquiétude de son neveu quand Chubby frappe sans s'arrêter. Tommy a du mal à être tendre avec ses enfants. Il hait sa femme, elle est horripilante et on le comprend. Seulement, il met des œillères et vit sa vie sans se soucier de ce qu'il se passe entre sa femme et Albert... Albert qui est incapable de manger sans vomir et qui subit la pression de sa mère pour qu'il avale toujours quelque chose : elle s'acharne, elle ne l'aide pas mais l'enfonce dans sa façon de faire et se fait passer pour la victime. Quand Albert fait une crise et est hospitalisée, Stony pète un plomb et tape sur sa mère... On ne peut s'empêcher de se dire qu'elle le mérite sans pour autant cautionner la violence : en se mettant à la place de ce jeune qui vit dans les coups, on se dit que c'est une réaction normale à ses yeux même s'il s'en veut. Il s'en veut non pas d'avoir frapper sa mère mais de s'être laissé emporter. On souhaite à Stony de réussir à se défaire de sa famille et de leurs attentes pour enfin pouvoir choisir son avenir et faire ce qu'il aime et surtout ce en quoi il est doué !

Ce roman est poignant. Je ne pensais pas autant accrocher, surtout qu'il est classé dans le domaine policier qui n'est pas mon genre favoris. Seulement, j'ai été prise dans l'histoire de suite. Le langage cru ne m'a pas gênée, il m'a au contraire permis de mieux m'immerger dans tout ça et surtout, de calquer sur une réalité : franchement, est-ce qu'on s'exprime clairement et surtout poliment dans la vie de tous les jours à chaque instant surtout entre copains? Pour ma part, non. Et là, c'était un moyen comme un autre se se laisser aspirer par l'époque et l'ambiance du quartier. Certaines scènes sont explicites (scènes de sexe) et d'autres plus choquantes (scènes de violence poussées) mais ce n'est pas un mal selon moi, bien au contraire : on est plus touchés par ces images, ces détails, ces précisions.
Cette famille m'a touchée, enfin, surtout les enfants et Chubby. Ils sont cassés de l'intérieur mais ne s'en plaignent pas. Ils prennent la vie comme elle vient et tentent d'en profiter autant que possible : seulement, ils restent meurtris et leurs failles donnent des résultats dévastateurs...
Je ne regrette absolument pas cette lecture, bien au contraire. Si je n'avais pas gagné ce concours, je n'aurais jamais lu ce livre et j'aurais raté quelque chose de grand et de beau. Je le conseille à un public averti qui veut se pencher sur un quartier sensible comme le Bronx.
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date : 20-10-2011
L'ange gardien est un recueil offrant 25 histoires toutes différentes, abordant des thèmes, des personnages et des époques variées. Que ce soit par l'humour, par l'émotion ou par la dureté de la vie, Marie-Claire George fait passer des messages à travers des histoires du quotidien ou encore à travers des histoires que l'on pensait connaître mais que l'on redécouvre sous sa plume. Chaque nouvelle est intéressante, chacune d'elles est unique en son genre et mérite qu'on s'y attarde.

L'écriture de Marie-Claire George est surprenante : on croit saisir sa façon d'écrire une fois une nouvelle terminée mais en fait, elle nous surprend dès la suivante en changeant de point de vue, d'usage des temps, de vocabulaire, de rythmique... Elle est telle un caméléon de la plume qui s'adapte à sa propre imagination, qui réussit à vivre pleinement ses histoires en choisissant le mot juste, la phrase qui fait qu'on plonge dans le coeur d'un personnage, le style qui nous aide à mieux nous immerger dans l'univers.

On aborde la vie quotidienne de personnes comme nous, ou presque. La nouvelle qui a donné son nom au recueil, L'ange gardien, aborde par exemple l'histoire d'Arthur, un ange, qui cherche un nouveau protégé... Il va alors jusqu'en Amérique Latine et trouve un jeune Arturo à prendre sous son aile... Seulement, Arturo est peut-être déjà l'ange gardien de toute sa famille depuis que ses parents ne sont plus là. A travers L'or de Xoliswa, c'est le combat d'une femme, une femme qui, fille d'ouvriers, a su gravir la vie en la défiant et qui s'impose désormais à la tête de l'équipe dans laquelle ses ancêtres ont travaillé.

On touche aussi du doigt le destin extraordinaire qui peut se cacher derrière le sourire courtois d'une personne. C'est l'une de mes nouvelles préférées du recueil d'ailleurs, Le sourire d'Emilie, dans laquelle une vieille dame seule se retrouve hospitalisée. C'est sa jeune voisine qui se charge alors de lui rapporter de son appartement les vêtements nécessaires... Seulement, elle ne s'attend pas à trouver tant de choses surprenantes dans l'appartement de la vieille dame : mais qui était donc l'extraordinaire Emilie Beauprès ? C'est la vieille femme elle-même qui va lui conter son histoire, une histoire qui même pour notre époque, détonne, fait rêver.

Une nouvelle m'a touchée, il y en a toujours une dans le lot qui tente de me tirer quelques larmes... C'est Il est tard et je m'en vais... On assiste aux heures qui suivent la mort d'un vieil homme : il ne regrette pas d'être mort, il regrette simplement la presque froideur avec laquelle ses filles règlent les détails. Il les regarde, aimerait bien leur donner quelques conseils avant de partir... Seulement, lorsque l'une de ses filles parle de mettre Spirou, le vieux compagnon de leur père, à la SPA parce qu'il est désormais un "poids encombrant", le vieil homme mort sent presque son corps frémir... L'issue est touchante, je dois avouer que c'est une nouvelle que j'ai relu une fois le recueil terminé, juste pour pouvoir laisser mes émotions s'exprimer alors que ma première lecture avait été faite dans les transports en commun. Marie-Claire George manie aussi bien l'humour que l'émotion sans doutes possibles.

D'autres nouvelles m'ont réellement arraché plusieurs grands sourires comme Ronchon, chat d'exception avec une chute drôle et inattendu. C'est l'innocence de la chute qui est touchante : on sent réellement les paroles et le regard neuf des enfants. La fin du recueil est teinté de nouvelles plus engagées, plus orientées vers la différence et la tolérance : encore une preuve de la merveilleuse polyvalence de l'auteur. Mémoires est touchante : elle permet de rendre la vie à un être dont la puissance a été bafouée.

Enfin, un point extrêmement plaisant du recueil, les nouvelles historiques... Elles reprennent un point d'histoire à partir d'un point de vue inédit, un point de vue qui, pour une fois, change le héros de place, le méchant aussi. Marie-Claire George nous invite là à voir plus loin que les préjugés, elle nous invite à creuser sous la surface pour obtenir la vérité, pour comprendre. Ainsi, elle permet à Caïn, le premier fils, de ne plus être l'homme égoïste, violent et mauvais que la bible dévoile. Il est à travers sa plume un homme travaillant dur qui, sur un coup de sang, n'a pu retenir un geste violent face à un frère oisif et sans cervelle. Louis XVI est aussi revisité : avant d'aller vers la mort, on pénètre ses pensées pour comprendre à quel point l'homme n'était pas mauvais, à quel point il a voulu bien faire, à quel point ses tentatives de compréhensions ont été interprétées comme du désintérêt...

Ce recueil est réellement bon. Je ne regrette absolument pas cette lecture et remercie encore une fois la maison d'édition Chloé des Lys ainsi que Marie-Claire George pour cette lecture teintée de bonheur, de rires, de larmes, de voyage... Je me vois bien comme Emilie Beauprès, partir à l'aventure, vivre de belles rencontres, des tas de passions ! Je me vois comme Xoliswa gravir des montagnes pour atteindre mes buts, pour me faire une place... Je me vois bien fusiller du regard les voisins de mademoiselle Crédence, donner une leçon de vie aux filles du maître de Spirou... Ou encore observer les arbres du jardin de mes parents durant des heures en pensant à ce vieux chêne qui a désormais retrouvé son ami le coucou... Merci de m'avoir donné tant d'envies à travers quelques histoires qui pourraient sembler banales mais qui sont tout le contraire !
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Avant de parler du livre, j'ai envie d'aborder la rencontre avec l'auteur. Mireille Pierson vit dans le même village que moi et c'est une amie de ma famille qui m'a parlé de son roman. Mireille m'a alors invitée chez elle et m'a expliqué tout son périple lié à cette fabuleuse histoire : elle m'a parlé de sa quête de maison d'édition, de l'histoire de Laura, son amie, qu'elle a couché sur papier, j'ai même pu voir à quoi ressemble l'héroïne et je peux affirmer que la description du roman est fidèle : une beauté forte, au visage marquée. Suite à cette rencontre, j'ai contacté la maison d'édition Chloé des Lys pour leur proposer un partenariat avec Accros & Mordus : j'ai parlé de ma rencontre avec Mireille et de l'envie qu'elle m'avait donnée de lire son roman et de découvrir d'autres auteurs comme elle. C'est ainsi que la maison d'édition nous a envoyé son ouvrage...

On suit Laura, une jeune femme suisse depuis sa naissance jusqu'à ce qu'elle aboutisse enfin à une sorte de paix intérieure. C'est une jeune femme qui, dès son arrivée au sein de sa famille, va vivre des instants terribles, beaucoup plus nombreux et horribles que ceux que la plupart des hommes vivent à commencer par un père joueur, dépressif qui va se suicider alors qu'elle est adolescente, en pleine période de Noël. Elle va affronter sa vie, la fuir souvent, la vivre à travers des voyages, des aventures, des rencontres. Ces nouveaux horizons s'offrant à elle vont lui permettre d'avancer, de se reconstruire, de grandir et de trouver la force d'affronter les obstacles pour ne retenir que le meilleur.

Ce roman est un de mes coups de coeur de cette fin d'année. Une histoire simple, sans prétention, vraie, poignante et captivante. La plume de Mireille Pierson est simple, pas d'enrobages inutiles, pas de guimauve autour du malheur de Laura pour faire passer la pilule : c'est brut, c'est direct et ça permet de donner une bonne claque au lecteur.
Laura est une femme qui détonne par sa capacité à aller de l'avant malgré ses fuites régulières : au départ, elle a besoin de voyager pour s'échapper de sa vie, de son quotidien, de ses problèmes mais lorsqu'elle finit par aller mieux, ses voyages ne sont plus que sa passion de l'inconnu, du nouveau et renouveau. J'ai passé chaque page à me soucier de Laura, à vouloir l'aider à ouvrir les yeux sur l'horrible Djon, à essayer de lui dire de cesser de courir, à lui dire qu'elle n'était pas seule... C'est cette capacité à nous faire plonger dans cette histoire comme ça qui fait de ce roman un bon roman : on est touché, on veut aider Laura et la protéger pour qu'elle puisse enfin souffler et avoir droit à sa part de bonheur largement méritée. Elle a un coeur immense, elle partage et donne même le peu qu'elle a sans rien attendre en retour et c'est ce qui fait de Laura une véritable héroïne.

Grâce à Laura, on voyage, on découvre de nouvelles cultures mais surtout, on apprend à accepter et à vouloir s'immerger dans ces découvertes. Lorsqu'elle arrive dans un pays, ce n'est pas pour y faire bêtement du tourisme mais bien pour y vivre. En Israël, elle travaille, elle traverse le pays, elle apprend à vivre au rythme des israéliens, elle prend un peu de cette culture pour commencer sa reconstruction. Elle vit comme eux : elle entend les bombes mais ne reste pas cloitrée, à quoi bon ? Elle a la chance de ne pas vivre de scènes de guerre et de connaître l'Israël autrement que de par son conflit.
Son année aux Etats-Unis marque en quelques sortes le dernier voyage de la construction des nouvelles fondations de sa vie. Là aussi, elle a eu droit à son lot de malheurs mais encore une fois, elle ne garde que le meilleur : les rencontres, les découvertes, les pas en avant. Elle y fait d'ailleurs un grand pas dans le périple du développement personnel puisque c'est là qu'elle commence à y prendre goût. Elle continuera d'ailleurs une fois rentrée chez elle, en Suisse, auprès de sa mère et de ses soeurs.

J'avoue qu'arrivée à la fin du roman, je voulais en savoir plus. Laura finit par se réconcilier avec son existence et je voulais voir ce que ça donnait... Mais en y réfléchissant, je préfère ne pas savoir : elle a accepté de partager une grosse partie de son intimité à travers la plume de Mireille Pierson et il est normal qu'on ne plonge pas dans la suite de cette intimité... Cependant, Mireille m'a quand même soufflé que les voyages de Laura ne s'étaient pas arrêtés, bien au contraire, et que la fin du roman prend son sens pour la suite des aventures de Laura :

« Quand on ose franchir certaines portes, la magie de la synchronie ouvre d'autres portes pour nous aider. alors persévérons même si parfois c'est difficile.
Oui, osons faire de belles choses, combattre la honte et le regard des autres.
Soyons toujours sourds quand quelqu'un nous dit que l'on ne peut pas réaliser nos rêves. »

Elle a déverrouillé des portes et les a franchies, Mireille Pierson nous transmet son témoignage et nous ne pouvons qu'espérer être capables de faire la même chose. J'ai lu ce roman en plus d'une semaine, non pas parce que ce fut dur mais plutôt parce que j'ai pris le temps de réfléchir à travers les aventures de Laura : ses voyages, ses aventures, ses belles rencontres... Tout ça donne une irrésistible envie de bouger, de s'évader et de partir comme elle, avec un sac à dos, de bonnes chaussures et surtout une soif de découverte. Même le plus petit détail peut donner envie : Mireille Pierson m'a confiée avoir demandé à ce que les pages de ce roman soient faites de papier recyclé... Je trouve que ce genre d'initiatives marque clairement les choix que l'on peut faire, les engagements que l'on peut prendre afin de faire de sa vie la plus belle chose qu'il soit.

Je remercie les Editions Chloé des Lys pour ce partenariat, je remercie Mireille Pierson d'avoir couché une si belle histoire sur le papier et de me l'avoir fait découvrir et surtout, je remercie Laura d'avoir partagé des moments si intimes de sa vie... J'ai tellement aimé ce livre que je me suis ruée à la séance de dédicaces qui se déroulaient à côté de chez moi pour me le procurer officiellement et le faire découvrir à ma mère.

Voyager pour se reconstruire... A méditer !
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Beaumont et Katia ont tout juste le temps de commencer à bien intégrer leur nouveau statut que déjà, une mission s'avère plus délicate que d'autres... Une corne de licorne est en jeu. Seulement, elle a été coupée et le bout manquant sert actuellement à la fabrication de mystérieuses pilules rallongeant l'espérance de vie... Ils s'engagent alors dans cette nouvelle quête qui marque un réel tournant pour le duo : entre révélations sur la vie et doutes sur l'autre, les choses sont loin d'être simples.

J'étais impatiente de retrouver les aventures de Beaumont et Katia... Et je n'ai pas été déçue, j'ai même été agréablement surprise d'ailleurs ! Ce tome m'a apporté tout ce qu'il manquait au premier : de la description, l'approfondissement des personnages et une fluidité agréable. La mise en page est aussi beaucoup plus travaillée et plus engageante à la lecture. J'ai adoré plonger au coeur des protagonistes, principaux ou non, pour enfin commencer à réellement m'attacher à eux. L'auteur dévoile petite à petit les secrets de son oeuvre (et on sent qu'il laisse filtrer tout ça au compte goutte) et ça donne une dynamique au tout absolument super.

Encore une fois, on est plongés en plein coeur de légendes extraordinaires que l'auteur rend réelles et qui nous font voir notre monde actuel sous un autre angle : on se prend à se poser le subtil "et si... ?" à tout va, comme si la fiction voulait se mêler à notre réalité. C'est en ça qu'Eric Talard est bon : la façon dont il lie l'univers des légendes à notre monde fait rêver, fait réfléchir. On aimerait même que ses écrits prennent forme et qu'ils nous révèlent en fait la clé de bien des mystères. L'histoire de ces disques, de la corne, des êtres que possède le jeune adolescent vivant à l'institut... Toutes ces merveilles nous donnent envie, envie d'aller plus loin et de rêver sous la plume l'auteur.
La touche qui fait de ce roman une oeuvre qui détonne ? Pour une fois, quand le doute est créé auprès des personnages, l'issue ne parait pas aussi évidente. En général, on se dit "ok, c'est du bluffe, ça se sent". Là, je suis restée sur le qui-vive jusqu'au dénouement : après tout, nous ne savions pas grand chose des personnages au tome précédent et en plus, l'échelle de temps n'est pas précise... combien de temps s'est-il réellement écoulé entre les deux missions ? Le temps nécessaire pour certains revirements ? Le mystère reste entier jusqu'au bout et ça, c'est un excellent point. On ne tombe pas dans un suspense à deux francs, bien au contraire et en plus de ça, on ressent bien l'angoisse des personnages qui, comme nous, ne savent pas à quoi s'en tenir... Et si ... ?

Sans dévoiler le coeur de l'intrigue, on peut dire que ce tome est un peu la transformation de l'essai marqué avec le premier tome : tout se met en place, on approfondit les personnages, les légendes, le fonctionnement de l'institut, la réalité des gouvernements sur le sujet, la façon dont sont vus les Arkans, la vision des Arkans eux-mêmes sur le monde et ses mystères... Tous ces petits verrous commencent à sauter et que dire si ce n'est : vivement la suite !

Essai transformé pour Eric Talard ! !
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date : 29-09-2011
Etant une grande adepte de légendes et mythes en tous genres, je ne pouvais qu'aimer l'histoire de base. De plus, il y a une touche totalement scientifique et qui donne à ce roman un aspect des plus attractifs : la science mêlée aux mythes est LE cocktail qui me fait fondre à coup sûr. On se laisse prendre dans l'intrigue, on lit attentivement les explications que donnent le professeur Senka aux deux nouvelles recrues de l'institut comme si nous étions à leur place, on imagine parfaitement le laboratoire, la superbe bibliothèque qui renferme plus que des livres normaux. On voyage à travers le Moyen Orient, on goûte un peu de la Bretagne, on visite au fil des pages la superbe Cathédrale de Notre-Dame... C'est un régal.

Le duo Beaumont/Lerner est détonnant et il rappelle les deux protagonistes de la série Sydney Fox avec un Beaumont plus attractif bien sûr. J'ai beaucoup aimé leur relation : il n'y a pas d’ambiguïté banale, rien de commun par rapport à d'autres bouquins. L'auteur insiste sur le côté séducteur de Katia et l'admiration que peut lui porter Beaumont mais en aucun cas, cela n'est poussé comme ça peut l'être dans d'autres romans où il faut toujours que les héros soient attirés l'un par l'autre. Là, ça n'est pas le cas et ça permet de rappeler que les êtres humains ne sont pas que des animaux après tout. Beaumont a ce côté sympathique et attirant qui sort des pages pour venir atteindre directement le lecteur : on rigole de ses stupéfactions et on attend avec impatience le moment où il va nous étaler toute sa science ! Pour ce qui est de Katia... Elle me tape un peu sur le système : on a l'impression que sa seule motivation est de ne pas être vue comme une lâche. Il y a tellement plus derrière ça, avec toute cette histoire, que c'est agaçant de la voir se préoccuper uniquement de son image et de son statut de femme émancipée : avoir besoin de prouver sans cesse que l'on est indépendante justement est une marque d'un problème de dépendance au regard des autres justement... Mais une fois dans le feu de l'action, elle oublie cet aspect d'elle-même pour se jeter à corps perdu dans l'action et elle est faite pour ça. Son côté tête brulée est par contre exagéré selon moi, mais ça colle avec son tempérament. Senka et Mélanie sont des personnages qui, je l'espère, seront approfondis par la suite car ils semblent eux aussi former une sorte d'équipe de choc qui promet des répliques animées. Il y a aussi le petit Max qui semble cacher au fond de lui pas mal de mystères... Les personnages à qui l'auteur a donné vie ont absolument tout pour plaire !

En tant que premier tome, ce roman était une mise en bouche : on a surtout vécu l'entrée des deux nouveaux membres dans l'organisation et on a eu droit à quelques rouages. Cet aperçu me donne envie de lire la suite : je veux plonger la tête la première dans les légendes les plus ancrées dans notre culture mais aussi dans toutes les cultures à travers le monde. Je veux de l'histoire, de la science, de l'action et je suis certaine que la suite va m'offrir tout ça ! Je regrette simplement une petite chose dans le style d'Eric Talard : j'ai l'habitude d'en apprendre plus sur les personnages à travers leurs pensées et leurs réflexions mais l'auteur privilégie l'action aux descriptions passives. Cependant, on s'y fait très vite ! Une agréable découverte, une histoire passionnante et une suite qui promet d'être totalement addictive !
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date : 27-09-2011
Comme à chaque fois, je me laisse littéralement absorbée par l'écriture de JC Mourlevat. il a le don de transmettre avec précision les émotions de ses personnages et c'est réellement beau. C'est sa plume qui fait qu'on s'attache aux protagonistes et qu'on vit littéralement cette histoire. Comme Anne, on tente de cacher notre respiration dès que la situation est critique, comme elle, on sent à quel point ce souffle de vie nous anime et nous est nécessaire, comme elle on prend conscience que notre monde nous offre bien plus que ce qu'on peut espérer. Je suis à chaque fois émerveillée par l'univers que crée Mourlevat, par ses descriptions si prenantes qui me permettent de tout reconstruire au détail près dans mon esprit. Je m'étonne à chaque fois de constater à quel point je m'attache aux personnes et surtout, je me laisse prendre toujours au même piège : mon personnage préféré ne s'en sort pas, j'en pleure mais je trouve ça beau ! J'aime cet aspect, qui me rappelle à quel point la mort de Milos dans le combat d'Hiver m'avait retournée, à quel point j'avais été triste mais aussi à quel point j'avais aimé voir que tout n'est jamais raison, même si l'histoire finit bien...

Anne est un personnage fort qui n'est pas comme tout le monde, elle a un truc, un petit quelque chose que son premier acolyte, Etienne, l'écrivain, perçoit dès qu'elle pénètre dans voiture. Il est le premier à nous dévoiler qui est Anne, ou du moins une partie de ce qui fait son essence... Et les autres suivent cette route : Anne se révèle à travers ses actes, ses paroles, ses pensées mais surtout à travers les autres ! Ils ne l'aident pas pour rien, ils l'aident parce que ça se sent, c'est évident : cette fille se bat pour beaucoup plus que la liberté de sa soeur, elle se bat pour la vie et elle est une personne qui mérite qu'on suive son exemple. Tout au long de cette épreuve, elle prend conscience de son monde, le monde terrien qui fait ce qu'elle est et qui détonne avec l'univers dans lequel elle pénètre. Tout ce silence la perturbe en même temps qu'il nous perturbe, toute cette pression dans l'air, tous ces non-dits, ces réserves, tout cela nous oppresse tandis qu'Anne étouffe à force de devoir cacher sa respiration. Cette métaphore de la respiration est belle, elle est tellement remplie de sens qu'elle en devient le thème du livre : respirer pour se libérer, remplir ses poumons en grand pour profiter de la vie, absorber le tout pour tout rendre et le partager avec les autres. Il y a Mme Stormiwell qui symbolise les traces d'humanité dans ce monde superficiel, sans âme... Elle est l'incarnation de cette marque indélébile laissée malgré les générations, cette résistance du genre humain en elle. Il y a Bran qui est ce peuple libéré par Anne et ses compagnons, il y Gabrielle, cette soeur perdue par qui tout commence. Il y a Etienne surtout, qui incarne la découverte d'Anne à travers cette histoire : cet écrivain qui s'ennuyait dans son monde au point de n'écrire que sur des mondes irréels, des histoires hors de l'humanité et qui grâce à une adolescente retrouve le sens de l'humanité et la joie d'être un être humain dans un monde aussi peu banal que la Terre.

Le message de ce livre est fort et il nous percute sans ménagement, nous secoue dans tous les sens et nous renvoie dans notre si banale vie humaine avec un sourire béat imprimé sur le visage. C'est l'effet Mourlevat, tout simplement. C'est la première fois que l'auteur tente le coup de la Terre dans son oeuvre et c'est un pari plus que réussit puisqu'il transforme notre univers qui nous lasse en une chose précieuse qu'on ne veut plus laisser de côté une fois Terrienne achevé. Voilà ce qui fait d'un excellent roman un chef d'oeuvre : il nous pousse à réfléchir sur nous et nous fait comprendre de nombreuses choses. C'est en cela qu'il est beau : il s'adresse à tout le monde et personne ne peut rester indifférent face à ça. Merci pour tout ça !
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