Commentaires de livres faits par SinisterMonster
Extraits de livres par SinisterMonster
Commentaires de livres appréciés par SinisterMonster
Extraits de livres appréciés par SinisterMonster
Comment vous dire que ce roman est l’une des réécritures les plus marquantes que j’ai pu découvrir. Une poésie sombre et lugubre qui nous plonge, insidieusement, dans ce qu’il y a de plus noir et de plus humain à la fois. The Beauty Of The Beast prend vie dans le Maine, ce lieu si cher à Stephen King, qui a déjà abrité de bien sombres ouvrages. Cette histoire-là est faite de plusieurs récits enchâssés entre présent, passé et lettres qui les relient. Il est question de malédiction comme le veut le conte populaire, mais il est surtout question d’espoir, de pardon et d’expiation.
Cette dark romance n’est pas de celles qui usent et abusent des ressorts de la toxicité, mais plutôt de celles qui jouent avec les frontières de la morale, l’ambivalence entre l’amour et la haine, la souffrance et le désir. Cette relation est sombre, profonde, et toute en nuance de gris. On se retrouve confrontés à la réalité la moins agréable mais finalement la plus authentique, celle dans laquelle l’impardonnable n’est finalement pas si immuable, dans laquelle un être n’est pas toujours que la somme de ses méfaits. C’est en tout cas l’un des meilleurs romans que j’ai pu lire cette année.
La direction que prends Colleen Hoover sur ses dernières parutions est vraiment de plus en plus intéressante. Elle prends le risque de s’aventurer bien loin de ses premiers bébés qui ont fait sa renommée et c’est juste aussi courageux qu’admirable.
Un bémol cependant : le choix éditorial est à remettre sérieusement en question. Comme Verity, une sortie thriller ( malgré la romance existante ) aurait été bien plus adaptée au contenu, et aurait certainement évité au roman de subir pas mal d’avis très négatifs liés bien plus à un gros décallage entre le livre et ce que propose la collection New Romance habituellement qu’à la réelle qualité de l’oeuvre. On est loin d’une romance contemporaine classique, paranormale ou pas.
Du grand Colleen Hoover.
Vraiment, ça me dépasse, c'est difficile à expliquer, mais c'est toute la puissance et la justesse que l'auteure parvient à conférer à ses personnages qui parle.
Au milieu d'un univers simple mais parfaitement étayé au fil des pages, les relations entre les personnages sont tellement profondes, les personnages secondaires tellement travaillés, le slow burn parfait.
Mention spéciale pour la couverture magnifique.
Vraiment un superbe moment de lecture, probablement déjà l'un des meilleurs de cette année, j'attends le second tome avec impatience.
Ce récit rassemble ce que j’aime le plus en matière de dark romance : la psychologie au premier plan et une vraie intrigue qui fonctionne sans n’être qu’un prétexte à la romance. L’écriture des personnages y est aussi pour beaucoup : les portraits de Leighton et de Baron sont pleins de nuances et de subtilité. L’univers du roman m’a rappelé les dynamiques fascinantes entre Hannibal Lecter et Clarice Starling ou Will Graham. Les mots sont ici aussi de véritables armes et éveillent cette sensation de jeu d’échec permanent, où chaque phrase échangée est un coup à jouer.
Mais c’est aussi un slow burn sombre et subtil où l’on se perd dans les émotions et les secrets des protagonistes au fil des pages. Un maelström d’êtres de papiers gris et torturés, et d’atmosphère lugubre remplie de tabous qui révèlent peu à peu les aspects les moins reluisants de l’aristocratie. Et au milieu de ces ténèbres, j’aime tellement l’humanité qui ressort malgré tout des personnages.
C’est donc un vrai coup de coeur bien parti pour rejoindre mes romans préférés d’Amélie. Et quelque chose me dit qu’aux vues des révélations que cette première partie nous a délivré et de tout le chemin qu’il reste encore à parcourir, on risque fort d’y laisser des plumes.