Tyler Cross, Tome 3 : Miami

Des trois tomes, peut-être celui qui m’a le moins plu, non pas pour les dessins, toujours aussi cinématographiques, mais plutôt pour le domaine dans lequel se déroule l’histoire : l’immobilier. J’ai du prendre plus de temps à la lecture pour comprendre les ficelles et ne pas être perdue, ce qui m’a peut être un peu sortie de l’histoire. Par contre toujours aussi noir et cynique, un vrai plaisir!

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Un troisième tome très intéressant mais que j'estime pas tout à fait à la hauteur des précédents. Peut-être est-ce parce qu'il tire exactement sur les mêmes ficelles  scénaristiques ?

Peut-être parce que ses personnages secondaires m'ont beaucoup moins touchée ? Dans la grande tradition des Tyler Cross ils sont pourtant ceux qui apportent la touche d'humanité qui compense l'absence de celle du héros, tout en permettant aux auteurs d'apporter une morale à l'histoire. 

Peut-être aussi, est-ce parce que pour la première fois on réussit à percevoir une faille dans la carapace de cet anti-héros dépourvu d'émotions, de scrupules et de bonne conscience ? Ça ne m'intéresse pas forcément de savoir quelles casseroles il se traîne, au risque d'altérer cette image de froideur et d'efficacité insensible qui me plaisent tant chez lui.

C'est difficile à dire. Mais il y a comme quelque chose de presque imperceptible qui s'amorce avec ce tome et que je redoute, car j'ai l'impression que les auteurs veulent emmener la série dans une direction différente de l'idée que j'en ai. Une direction très casse gueule.

Quoi qu'il soit, graphiquement c'est toujours aussi beau et travaillé. Les plans et séquences sont pensés comme au cinéma pour un effet optimal. Dans une approche toujours aussi sombre, violente et captivante, ils servent à merveille le personnage dont la classe et le mystère sont encore intacts. Ouf.

Ceci dit, maintenant je redoute un peu la lecture des prochains tomes, en espérant que je me sois fait des idées et des frayeurs toute seule.