Extraits

Test de Pureté, de Naomi Novik

- [...] Enfin bref, sorciers, bébés licornes, j'en étais où, moi... Ah oui... A tout les coups, il essaie de devenir immortel - ce qui ne marche jamais, mais les sorciers ne veulent rien entendre de ce que l'on le leur dit -, et nous préférions mettre un terme à son expérience avant qu'il ne tranche les cornes des bébés.

- Laisse moi deviner, fit Alison. Il s'appelle Voldemort ?

- Mais non ! C'est quoi ce nom effrayant ?

J'aurais peut-être dû percuter dès que j'ai vu les enfants et la pièce où ils étaient enfermés. Bien sûr, jamais je n'aurais pu deviner ce qui se passait exactement... Seul un malade mental aurait pu deviner... Mais il y avait clairement un truc qui clochait.

Même si je n'avais pas mal, mon bras n'allait clairement pas bien. Il était blanc-gris du bout des doigts jusqu'au-dessus du coude. La blessure en elle-même était congestionnée et remplie de pus, vert, violet, bleu-noir et rouge menaçant.

Un différence de degré dans la haine de soi ? Mon cul. Quand on décide de se foutre en l'air, la seule différence entre un coup de fusil et la pendaison, c'est le temps qu'il faut pour faire le noeud.

A posteriori, il me semble évident que j'ai pris un certain nombre de mauvaises décisions. Mais bon, avec le recul, on fait toujours plus les malins.

Ses mains, ses lèvres, ses dents. Tu avais oublié - non, tu n'avais jamais éprouvé - le sentiment de connaître quelqu'un, cette dissolution de soi, cette autophagie.

- Mon gars, ils sont chan-més, il dit. C'est de la pop Harajuku. Ooouais, je sens que tu penses à une daube genre Gwen Stefani, et tu te dis: "Je croyais que Jack avait trop meilleur goût", mais, sérieux, c'est vraiment bon. Tendance ironique et postmoderne, James Bond sous acide jap dans un club à partouzes.