Christophe Ono-dit-Biot

J'ai été hapé par cette histoire. L'insaisissable Paz, déroutante, égoïste, surprenante. Sa relation avec César, cet homme qui est tombé amoureux d'elle au premier regard et qui fera tout pour la garder auprès de lui quitte à lui faire un enfant dont elle ne voulait pas, est fascinant mais aussi frustrant car c'est un amour à sens unique. C'est une lecture riche, qui nous révèle toute la complexité de l'amour et de l'âme humaine.

Lu en 2017. J'avais aimé ce roman. La plume de l'auteur m'avait embarquée dans de nombreuses directions, à travers un joli voyage émotionnel, artistique, introspectif, sociologique, et même écologique.

Je m'étais facilement immergée dans cette histoire, celle d'une passion dévorante et du tragique naufrage d'un couple. Mais surtout, j'avais été touchée par ce témoignage d'amour d'un père envers son petit garçon...

Après avoir découvert l'histoire d'amour de Paz et César dans "Plonger", que j'avais adoré l'année dernière, on retrouve ici César qui ne se remet pas de la mort de celle-ci. Comment vivre quand l'être aimé, celle qui était tout pour lui n'est plus là? À travers leurs souvenirs il va tenter de la faire revenir à lui, jusqu'à arriver à bout de souffle et ne plus réussir à supporter cette vie sans elle. Alors qu'il est sur le point d'abandonner, une jeune femme sonne à sa porte. Elle se prénome Nana. Étudiante, grecque et mystérieuse, elle va lui redonner un second souffle, avant de comprendre ce qui l'a mis sur sa route.

Je me trouvai en Grèce quand j'ai lu ce livre et j'en garde un souvenir chaud et ensoleillé à l'image des lieux que l'on va parcourir à travers cette lecture. L'écriture m'a emporté. C'est une histoire particulière, philosophique avec de nombreuses références culturelles et mythologique. Il faut parfois relire une phrase ou repenser à des passages pour en comprendre tout le sens. La fin est surprenante, je ne m'y attendais pas, et offre un dénouement émouvant à cette histoire d'amour singulière.

Pour mes visiteurs.

J'ai confondu la couleur des diamants et celle de mes envies.

Le livre est bien dans mes envies.

Peut-être le classerai-je en diamant??..

Bon livre j'avais beaucoup apprécier

Difficile de résumer mais aussi de donner envie de lire le dernier roman de Christophe Ono-dit-Biot, Trouver refuge, inclassable dans un seul genre, tellement foisonnant et décalé mais terriblement attachant !

Longtemps j’ai tourné autour de ce livre, acheté depuis longtemps l’ouvrant et le refermant, lisant de-ci delà des critiques pas toujours avantageuses, et puis, comme on saute dans le vide, je m’y suis noyée de plaisir.

Brins d’histoire

Mina est professeur à la Sorbonne et enseigne la Renaissance mais surtout Byzance avec liberté et évidement pertinence. Admirée de ses étudiants(es), elle distille sa culture au gré de ses cours historiques qu’elle choisit pour éveiller aussi les consciences.

Son mari, c’est Sacha, le narrateur, un homme la quarantaine installée dans son confort bien bourgeois. Pas assez d’argent pour vivre du salaire de sa femme, Il définit son travail ce touche à tout, comme un philosophe de plateau (de télévision) ou une sorte de « viagra dramaturgique pour scénariste en panne d’inspiration », sorte de caution culture et historique de séries addictives, ou plus simplement de « bouffon » sur les médias.

Tout irait pour le mieux, si on n’était pas vingt ans plus tard qu’aujourd’hui avec un autocrate élu à la tête de la France, un certain Papa, qui réduit de plus en plus les libertés individuelles pour, dit sa communication, le bien de tous !

Leur couple, malgré la présence d’une petite Irène, sept ans, se délite quelque peu. Sacha a perdu la fougue des premières années de leur rencontre, du moins c’est ce que pense Mina. Sacha est tellement installé dans sa vie qu’il demande, un matin, à sa femme si l’éducation de leur fille à l’éveil et la curiosité est ce que l’époque réclame, elle qui veut plus d’acceptation plutôt que de rébellion !

Mina entre dans une colère froide pour rappeler à son mari leurs idéaux et valeurs partagés. Du coup, las de sa place de chantre du politiquement correct, lors d’une énième émission télé, Sacha laisse sous-entendre que Papa n’est peut-être pas celui qu’il prétend être …

Non seulement, il perd aussitôt son boulot, mais par cette phrase inconsidérée qui fait le buzz sur tous les médias et réseaux sociaux, il met aussi en danger sa famille. Lorsque la menace se précise, il décide de Trouver refuge, là où dans sa jeunesse, il avait trouvé la paix, sur le Mont Athos…

Roman protéiforme

Trouver refuge flirte avec différents genres littéraires. Avant tout, ce roman regorge d’une foule de détails culturels que Christophe Ono-dit-Biot distille au fil de ses pages tout simplement sans pédantisme.

J’ai pris conscience que Monet avait peint les Nymphéas en quelque sorte pour oublier la tragédie d’une jeunesse décimée et blessée par la première guerre mondiale. Mais aussi que Guernica était une respiration de liberté dans un univers qui se rétrécissait de plus en plus.

La suite ici https://vagabondageautourdesoi.com/2022/10/31/christophe-ono-dit-biot/

En 2027, la France est gouvernée par un parti d'extrême droite. La population et de plus en plus contrôlée et les libertés sont restreintes. Sacha, philosophe, fait une légère allusion au chef d'état lors d'une intervention télévisée; dès lors sa famille est en danger. Il fuit avec sa fille sur le Mont Athos, sa femme lui faisant faux bond au dernier moment.

Un roman qui ne tient pas ses promesses et qui est d'un ennui mortel. Rien de bien intéressant, pas de suspens, on a l'impression de lire un guide touristique. Bof!

Super plongée dans le mont Athos, l'île grecque aux 20 monastères interdits aux femmes et aux femelles. L'histoire est une dystopie, dans laquelle le président français élu en 2023 entraine la France dans une politique d'extrême droite. Les personnages essayent d'échapper aux mains de Papa, le président.

J'ai beaucoup aimé le suspense du livre et ses descriptions du Mont, ainsi que le regard extérieur sur la religion en générale.

Spoiler(cliquez pour révéler)J'ai moins aimé la fin, car la décision du personnage principal me semble manquer d'engagement. Il choisit de ne pas résister pour se mettre à l'abri.

Un énorme coup de ❤

Je me suis totalement laissé emporter par ce roman d'une beauté rare, ce roman qui invite aux rêves.

Une histoire autour du deuil et de la reconstruction.

Un roman onirique, presque féerique, un voyage initiatique, tout est sublimé par l'écriture magnifique toutes en images.

Des personnages attachants, émouvants... en un mot... MERVEILLEUX.

Je vais ranger ce livre précieusement et le relire.... encore.... et encore.

2027. Une famille fuit une France au système politique vrillé. Le refuge: le mont Athos, sanctuaire encore régenté par les règles byzantines. En une semaine tout se joue. Porté par une très belle écriture malgré une certaine démesure parfois, l’auteur nous fait entrer dans un thriller qui s’enracine dans une nature grandiose, et qui prend. Passeur des rites et des récits de cet Eden méditerranéen, ce roman bien construit célèbre ainsi l’Histoire et les histoires qui nous façonnent. Il pose aussi l’épineuse question du moment où un peuple bascule dans l’extrémisme.

Lisez le!